Problematique de l'efficacite de la politque monétaire dans une économie dollarisée, cas de la RDC de 1988 a 2018par Thomas LOKUNDA ETAMBELA Université de Kinshasa - Licence 2019 |
2.3. Analyses monétairesEn référence à la programmation monétaire, laquelle établit les objectifs quantitatifs de base monétaire et de masse monétaire, les analyses dans ce domaine portent, d'une part, sur l'examen des prévisions de la liquidité bancaire et, d'autre part, sur le suivi des agrégats monétaires (base et masse monétaires, crédit au secteur privé, avoirs extérieurs nets) ainsi que les facteurs déterminants de leur comportement. 2.3.1. Analyse et prévision des facteurs de liquidité bancaire49(*)L'analyse des facteurs de liquidité participe à la surveillance continue de la situation monétaire afin de déterminer la convergence ou les déviations par rapport aux cibles du programme. L'attention se focalise sur les facteurs autonomes et institutionnels qui figurent au bilan de la Banque Centrale. a. Facteurs autonomes de la liquiditéCe sont des postes du bilan de la BCC dont les variations ne dépendent pas de l'action de la politique monétaire. Il s'agit principalement des avoirs extérieurs nets, du crédit à l'Etat, des autres postes nets hors billets de trésorerie et les billets en circulation. E Les Avoirs Extérieurs Nets : ils varient en fonction des transactions entre les résidents et les non-résidents de l'économie. Ces transactions sont saisies à travers la balance des paiements et le budget en devises de la Banque Centrale ; E Le Crédit Net à l'Etat : il traduit le comportement de l'Etat et dépend des recettes et dépenses du Trésor ; E Les créances sur les banques hors refinancement : c'est la partie correspondant aux avoirs de la Banque Centrale auprès des banques commerciales résidentes. Ils peuvent varier en fonction de la mobilisation de certaines recettes en devises de la BCC via ces banques ; E Les autres créances : il s'agit essentiellement des prêts accordés par la BCC à son personnel. Leur niveau est faible et leur impact sur la liquidité négligeable ; E Les autres postes nets hors BTR : à l'instar des autres créances, leur impact est généralement marginal. b. Facteurs institutionnelsCe sont les facteurs sous le contrôle de la Banque Centrale. Ils sont aussi appelés facteurs de politique monétaire parce que leurs comportements dépendent généralement des décisions de l'autorité monétaire. Ils comprennent : E l'encours des billets de trésorerie : une variation positive de l'encours BTR indique une ponction de la liquidité bancaire. Elle fait suite généralement à une période de pressions sur la liquidité bancaire. Une baisse de l'encours des BTR traduit une injection de la liquidité. Cette situation est observée en période d'asséchement de la liquidité ; E la réserve obligatoire : elle participe, de façon, structurelle, au retrait de la liquidité. Une hausse de la réserve obligatoire correspond à une ponction de la liquidité tandis qu'une baisse exprime une injection. Il convient de relever que la constitution de la réserve obligatoire par les banques est marquée par une relative saisonnalité ; E l'encours de refinancement : ce poste est lié au rôle de prêteur en dernier ressort de la Banque Centrale. Une hausse de l'encours de refinancement représente une injection de la liquidité et sa baisse une absorption. * 49 NGONGA NZINGA V. , Cours des questions spéciales en théories et politique monétaire, L2, FASEG, UNIKIN, 2018-2019, inédit. |
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