2.1.3. Objectif opératoire
Pour agir sur l'objectif intermédiaire et,
par-delà, l'ensemble des moyens de paiement, l'action de la BCC se porte
sur la base monétaire au sens strict, laquelle a été
choisie comme objectif opératoire de la politique monétaire.
Celle-ci se compose de tous les billets en circulation en dehors de la banque
centrale et de l'ensemble des dépôts en monnaie nationale en les
livres de l'Institut d'Emission.
En effet, la RDC étant une économie
d'endettement et le multiplicateur monétaire s'étant
avéré relativement stable ces dernières années, la
régulation de la base monétaire par la Banque Centrale, via ses
instruments, est demeurée un moyen efficace de contrôler les
fluctuations de l'offre de monnaie globale.
Pour mieux réaliser la régulation
monétaire, la BCC opère sur la base :
(i) d'une programmation monétaire, laquelle fixe, sur
un horizon annuel (et décliné en évolutions
infra-annuelles), des cibles quantitatives des variations de la base
monétaire ainsi que du stock monétaire ;
(ii) des prévisions de la liquidité dont les
écarts constatés par rapport à la programmation
monétaire permettent à la BCC d'orienter l'utilisation de ses
instruments.
En outre, il convient de noter qu'en vue de surveiller le
comportement de l'objectif opératoire, la Banque Centrale a fourni des
efforts pour rendre disponibles le bilan monétaire au moins deux fois
la semaine.
Bien que plusieurs de ces éléments soient en
réalité des facteurs autonomes (ceux sur lesquels l'influence de
la politique monétaire est négligeable), les services de la
Banque Centrale les passent en revue pour évaluer dans quelle mesure ils
peuvent influencer même indirectement la portée de la politique
monétaire.
Les analyses réalisées par la BCC couvrent ainsi
une large gamme de variables et d'informations susceptibles d'affecter
l'efficacité de la politique monétaire. Les principaux axes
d'analyse considérés portent sur :
i. les canaux de transmission de la politique
monétaire ;
ii. les analyses monétaires (agrégats de
monnaie, facteurs de liquidité bancaire, crédit,
prévisions monétaires, taux d'intérêt, etc.) ;
iii. la nature des chocs sur la liquidité et sur
l'économie ;
iv. l'analyse de l'économie.
Sur la base des informations recueillies, les analyses
réalisées par le comité de politique monétaire
ainsi que les services de la Banque comportent, non seulement une dimension
quantitative, mais aussi des qualitatifs afin de déboucher sur des
décisions de meilleure qualité.
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