Problematique de l'efficacite de la politque monétaire dans une économie dollarisée, cas de la RDC de 1988 a 2018par Thomas LOKUNDA ETAMBELA Université de Kinshasa - Licence 2019 |
1.2.2.4. Formes de dollarisationLa dollarisation peut prendre plusieurs formes. De ce fait, il est utile de distinguer trois formes de dollarisation correspondant aux trois fonctions de monnaie. a. Dollarisation des paiementsDans ce cas, on parle de la substitution monétaire où la monnaie étrangère sert essentiellement de moyen de paiement et/ou d'unité de compte. Cette tendance s'observe typiquement en cas d'inflation élevée ou d'hyperinflation, lorsque le coût élevé de l'utilisation de la monnaie nationale pour des grosses transactions pousse les publics à chercher des solutions de rechange. b. Dollarisation financièreDans ce cas, on parle de la substitution des actifs, ici on assiste à une tendance découlant de l'évaluation comparée du risque et des possibilités de rendement des actifs libellés en monnaie nationale et en devises. Historiquement, les actifs libellés en monnaies étrangères ont permis à leurs détenteurs de se prémunir contre les risques macroéconomiques par exemple, l'instabilité des prix et les périodes prolongées de crises qui ont sévi dans les nombreux pays en développement. Ceci correspond à la fonction de réserve de valeur de la monnaie. c. Dollarisation réelleDans cette forme de substitution, les prix et les salaires de citoyens sont fixés en monnaie étrangère. Il s'agit de la fonction d'étalon de valeur de la monnaie ou de l'unité de compte. Dans ce cas, la dollarisation permet juste de minimiser les coûts de transaction ou de l'information relative aux ajustements fréquents et non prévisibles des prix et termes contractuels lorsque ceux-ci sont fixés dans une monnaie dont le pouvoir d'achat est très volatile.41(*) * 41 KOLA LENDELE et KAMANDA, Nature et spécificité de la dollarisation de l'économie congolaise, in Monde en développement, vol 33, N°130, février 2005, p.42. |
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