1.1.3.2. Instruments d'action directe
Dans cette deuxième catégorie, il y a entre
autre la sélectivité du crédit et le plafonnement du
crédit est des principaux instruments. Lorsque les autorités
monétaires interviennent à travers eux, elles interfèrent
directement sur la gestion des institutions financières et leur dictent
la conduite.
1.1.3.2.1. Encadrement du crédit
Connu généralement sous le terme de plafonnement
du crédit, il s'agit d'une limitation du crédit
décidée par voie règlementaire, spécifiquement du
taux des encours du crédit à distribuer par les banques. Cette
limitation se réfère à la période
précédente prise comme base (année, trimestre). Le taux de
croissance du crédit est déterminé en fonction du taux de
croissance prévu des autres contreparties de la masse monétaire.
Les limites que présente l'encadrement du crédit
sont :
E son manque de souplesse qui est susceptible
d'étouffer la concurrence dans le système bancaire et
d'empêcher l'éclosion du marché financier
développé ;
E son potentiel inflatoire (dans certaines circonstances).
1.1.3.2.2. Sélectivité du crédit
Elle vise à contrôler l'orientation des
crédits bancaires dans le sens voulu par l'Etat. Pour encourager les
banques et les intermédiaires financiers à financer les secteurs
dits prioritaires, l'Etat utilise diverses formules : prix chers de
crédits, avantages fiscaux, taux bonifiés, ouverture de
facilités de refinancement, garantie des crédits par les
organismes officiels.La sélectivité du crédit permet
d'encourager certains secteurs essentiels de la vie économique,
cependant elle met en cause le fonctionnement des marchés des capitaux
et les principes de gestion des banques.
En effet, l'accroissement de la sélectivité
crée des « droits » aux aides et obligent les banques à
agir de façon automatique, sans pouvoir d'appréciation
suffisante.
Bien que cette technique paraisse très efficace, elle
ne manque pas pourtant d'inconvénients, notamment :
E elle enfreint la concurrence entre les banques ;
E elle limite la capacité managériale des
banques ;
E la sélectivité du crédit s'oppose
à l'efficacité de l'encadrement.
Etant une mesure extrême, l'autorité
monétaire ne peut faire recourt à l'encadrement de crédit
qu'au cas où tous les moyens sont épuisés pour
arrêter la surchauffe, mais non comme instrument permanent de la
politique monétaire.
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