CONCLUSION
L'objectif général de cette recherche
était d'analyser la situation de la sécurité alimentaire
et nutritionnelle dans le quartier Ngulunzamba afin de fournir des informations
susceptibles d'orienter les interventions du gouvernement tant provincial que
national en vue d'éradiquer ce fléau de
l'insécurité alimentaire et nutritionnelle.
La présente étude est partie de la
problématique qui tentait savoir la situation de la
sécurité alimentaire, l'état de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle du quartier Ngulunzamba.
Après diverses analyses des résultats
d'enquête sur terrain, nous avons constaté que la plupart des
ménages du quartier Ngulunzamba sont le plus souvent constitués
d'un nombre des personnes situé entre 6 et 10. Ce qui augmente le cout
de dépense journalière des ménages dont la majorité
est locataire et dont le revenu mensuel est inférieur à 200.000
FC, comme nous indiquent les tableaux 13, 14 et la figure 1 de ce travail.
Les ménages du quartier Ngulunzamba sont dans une
situation précaire de la sécurité alimentaire due à
l'accès difficile aux ressources permettant d'acquérir les
aliments nécessaires à un régime alimentaire nourrissant
à cause de l`insuffisance de revenu généré par
leurs activités.
Le quartier Ngulunzamba est dans un état de
sécurité nutritionnelle critique suite à non
accessibilité aux produits alimentaires de base par manque soit
insuffisance des revenus de leurs travaux mais aussi l'utilisation non
appropriée de la nourriture (bonne cuisson et préparation
d'aliment varié).
La situation de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle du quartier Ngulunzamba ne répondre presque pas aux
critères ou piliers de la sécurité alimentaire, car la
population n'ayant pas assez des moyens pour s'approvisionner en produits
nutritionnels de base n'a pas complètement accès à un
régime alimentaire et nutritionnel efficace.
Il s'avère de signaler que les ménages de
quartier Ngulunzamba ont un système de la monotonie alimentaire, ce qui
se justifie par le fait qu'ils consomment le plus souvent les aliments
d'origines végétale que animale suite aux revenus faibles de
leurs activités, ne leur permettant pas de se procurer des aliments
nutritionnels de base.
Au regard des résultats du tableau 28 de cette
investigation et tenant compte de la quantité des calories
recommandée par la FAO (1800 à 3000 Kcal/jour), nous pouvons
conclure que les ménages du quartier Ngulunzamba sont dans un
état de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Ces constats nous amènent à confirmer les
hypothèses que nous avons reprises ci-haut.
Dès ce qui précède, l'analyse des modes
de consommation alimentaire des ménages du quartier Ngulunzamba ayant
suscité des préoccupations, des interrogations et des
inquiétudes, il est judicieux qu'au terme de cette analyse soient
formulées certaines recommandations et suggestions afin de voir la
situation alimentaire des ménages de la ville de Kikwit en
général et ceux du quartier Ngulunzamba en particulier
s'amélioré dans l'avenir. Cette amélioration ne peut
intervenir que si les décideurs manifestent la volonté de mettre
en oeuvre les recommandations et suggestions tant dans la présente
étude que dans d'autres.
Ø Aux ménages du quartier
Ngulunzamba :
ü Elargissement de la superficie emblavée des
exploitations agricoles et l'utilisation des semences améliorées,
afin de produire en grande quantité pour assurer l'autoconsommation
familiale et la vente de l'excédent pour faire face aux autres
problèmes notamment la scolarisation des enfants, les soins sanitaires
et l'épargne ;
ü La création des activités
génératrices de revenu (AGR), pouvant compléter le revenu
de l'activité principale du ménage ;
ü L'utilisation appropriée de la nourriture (bonne
cuisson et préparation d'aliment varié) favorisant un apport
adéquat en nutriments et énergie dans un contexte où la
consommation de cette nourriture est sans danger pour la santé
(hygiène, eau potable, infrastructures sanitaires ou
médicales) ;
ü Selon la réalité de notre étude,
nous explicite clairement que 93% de ménages enquêtés ont
un revenu mensuel inférieur à 200.000FC et une faible proportion
soit 7% ont un revenu situé entre 300.000 et 400.000FC. Ce qui ne leur
donne pas accès aux ressources permettant d'acquérir les aliments
nécessaires à un régime alimentaire nourrissant. Certes,
la consommation des aliments d'origine animal à faible cout notamment
les chenilles, sauterelles, crevettes... ou d'origine végétale
riche en protéines tels que le légumineuse peuvent compenser
cette situation de l'insécurité alimentaire.
Ø Aux autorités tant provinciales que
nationales
ü Soutenir l'agriculture familiale ;
ü Assurer la sécurité alimentaire et
nutritionnelle par la création des emplois pouvant générer
des revenus conséquents aux ménages afin d'éviter
l'insécurité alimentaire qui entraines des conséquences
néfastes dont la malnutrition et la mortalité enfantine ;
ü Mettre en oeuvre l'article 47 (le droit à la
santé et à la sécurité alimentaire est garanti. La
loi fixe les principes fondamentaux et les règles d'organisation de la
santé publique) de la constitutionR.D.Congo.
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