1. TEMPERATURE
L'optimum est voisin de 28°C (température
interne). Au-delà de 35-40°C des anomalies surviennent. En dessous
de 24°C, la vitesse de croissance baisse pratiquement de façon
linéaire avec la température jusqu'à 15-16°C. Elle
s'annule complètement vers 10-11°C. Les feuilles jaunissent
à des températures de 4 à 6°C, certains cultivars
résistant un peu mieux que d'autres. La souche ne meurt que par gel.
Sous les 12°C, les bananes sont déformées
et se nécrosent. Les fruits subissent aussi des dommages dans le
péricarpe, qui présente des tirets noirs en coupe longitudinale
(frisure, ou pigmentation). Les échanges gazeux sont ralentis et la
maturation est difficile. Le phénomène se produit au champ, mais
aussi en cours de transport (CIRAD - GRET, 2009).
2. LUMIERE
Le bananier supporte de fortes insolations, si
l'approvisionnement hydrique est satisfaisant. La nébulosité
ralentit la végétation et augmente la taille des rejets. 1500
à 1 800 heures d'insolation est un seuil limite et 2 000 à 2 400
heures sont favorables. Une insolation brutale avec un déficit hydrique
provoque un palissement des limbes puis des nécroses (brûlures),
notamment sur les jeunes bananiers (CIRAD - GRET, 2009).
3. EAU
Le sol doit être suffisamment pourvu en eau, les racines
n'absorbant aisément que le tiers de la tranche dite habituellement
utile. En climat chaud et humide, on considère
généralement que les besoins sont couverts avec 125 à 150
mm par mois. Mais l'évapotranspiration maximale peut être plus
élevée et dépasser 200 mm. Les besoins sontplus
élevés en régions sèches et chaudes ou en
situations très ventées.
Les bananiers se défendent contre des déficits
momentanés en repliant les demi-limbes des feuilles, mais ils
résistent mal aux sécheresses de plus d'un mois. Le pseudo tronc
peut alors casser. Il existe une certaine variabilité entre groupes et
sous-groupes de bananiers vis-à-vis de la tolérance à la
sécheresse (CIRAD - GRET, 2009).
4. LE VENT
Les vents permanents peuvent réduire les rendements,
les vents violents interdire la culture : chutes, cassures des pseudo troncs.
Les vents provoquent également des lacérations de limbes (CIRAD -
GRET, 2009).
5. LE SOL
Les racines étant peu pénétrantes, le sol
doit être meuble, bien aéré. Le manque de structure, le
mauvais drainage, la compacité sont des défauts graves pour la
culture. Les sols ayant un horizon durci ou granillonnaire, et ceux dont la
nappe phréatique est trop superficielle sont impropres à la
culture du bananier. La nappe doit se trouver au moins à 80 cm de
profondeur.
Le bananier supporte des pH de 3,5 à 8 mais, en
général, on tente de l'amener entre 5,5 et 7,5 par des
amendements. Le bananier a des besoins importants en azote (immobilisations :
250 kg/ha ; exportations : 80 kg pour 40 t/ha de régimes) et en
potassium (immobilisations : 1 000 kg/ha ; exportations : 240 kg pour 40 t/ha).
Les besoins en Mg sont non négligeables, ceux en P et Ca relativement
faibles. Les apports d'azote sont indispensables, sauf pour certains sols
très organiques. Il en est de même pour le potassium quand les
teneurs du sol sont inférieures à 1 à 2meq/100 g. Le
bananier peut supporter une légère salinité des eaux
d'irrigation et du sol (CIRAD - GRET, 2002).
|