I.1.7. TECHNIQUES CULTURALES
1. CHOIX DU SITE
Le site choisi doit être facile d'accès, bien
exposé à la lumière du soleil et à l'abri des
grands vents. Les terrains plats ou à faible pente présentant un
bon drainage sont préférables aux terrains trop en pente qui
favorisent l'érosion et la perte de fertilité, et constituent un
risque à cause des vents. Un terrain vierge est préférable
car il est riche en matière organique. On peut aussi travailler sur des
jachères moyennes en fonction du niveau de reconstitution de la
matière végétale. Eviter au maximum les anciennes
bananeraies où la fertilité du sol peut être plus faible et
les conditions phytosanitaires sont souvent mauvaises (Lionelle E., 2011).
2. PREPARATION DU TERRAIN
Elle est fonction du type de terrain, de la nature de
l'exploitation et doits'adapter aux moyens disponibles. Le défrichage
systématique du sous-bois suivi d'un abattage sélectif est
effectué quelques mois avant la mise en place de la culture. Dans les
zones forestières, cette activité est accompagnée d'un
brûlis de la masse végétale sèche. Dans les zones
desavane faiblement encombrées par la biomasse végétale,
il est conseillé d'éviter le brûlis, la préparation
du terrain se limitant alors au défrichage systématique (Lionelle
E., 2011).
3. LES SYSTEMES DE CULTURE
Le bananier plantain peut se cultiver en association avec
d'autres cultures compatibles (cacao, tarot, caféier, palmier, manioc,
arachide, papayer...) ou en culture pure. En culture pure, chaque parcelle doit
être composée d'un seul cultivar. Les parcelles doivent être
aussi homogènes que possible en sélectionnant le même type
de matériel végétal (plant ou rejet) à
l'intérieur d'une même parcelle (Lionelle E., 2011).
Ø DENSITES DE PLANTATION
La densité des plants est en fonction des
caractéristiques du climat,de la richesse du sol, de la durée
prévisionnelle de la plantation et descultivars utilisés. Plus
les densités seront élevées, plus les cycles serontlongs
et plus les poids des régimes seront faibles.
· En culture pure, desécartements de 3 m x 2 m ou
2 m x 2 m permettent d'obtenir 1666 à2500 plants/ha.
· En culture associée, des écartements de 4
m x 4 mou 4 m x 2 m permettent d'exploiter les espaces entre les plants
debananiers pour les cultures vivrières.
· Pour les plantains, l'idéal est 2,5 m x 2,5 m,
ce qui donne une densité de 1600 plants/Ha.
On observera un faible pourcentagede pieds
récoltés à partir de la troisième année,
à cause de l'augmentationde la pression parasitaire et de la
réduction de la fertilité des sols. Un seulplant doit être
laissé après récolte sur le pied mère (Lionelle E.,
2011).
Ø PIQUETAGE
Il consiste à matérialiser sur le terrain les
emplacements des trous avecdes jalons/piquets d'environ 1 m de haut suivant les
écartements indiqués plus haut.Le bananier plantain n'exige pas
dans les conditions de culture non mécaniséeun travail
particulier du sol. Les trous de plantation de 40 cm x 40 cmx 40 cm offrent des
meilleurs résultats. Pendant cette opération, prendre soin de
séparer la terre de surface (10 - 15 cm) riche en humus de laterre de
profondeur. Les trous seront également remplis de fumier
biendécomposé à raison de 2 kg par trou (Lionelle E.,
2011).
Ø CALIBRAGE DES PLANTS
Le calibrage consiste à regrouper les rejets par
catégorisée taille et de poids ; seuls les regrets ayant des
caractéristiques rapprochés sont mis en terre ensemble.
En pratique le meilleur matériel de plantation provient de trois
sources principales : les rejets baïonnettes, les vitro plants et les
rejets issus de la macro propagation méthode PIF)
Ø MISE EN PLACE
Pendant l'opération de mise en terre, s'assurer que le
fond du trou nesoit pas engorgé d'eau. Si nécessaire,
mélanger la terre noire avec 10 à 15 kg de compost. La terre
noire sera préalablement introduite au fond du trou sur une hauteur de
15 à 20 cm. Par contre, les rejets doivent être introduits au fond
du trou verticalement. Le plant est mis en terre de telle sorte que le collet
soit visible. Tasser légèrement la terre autour du plant et
éviter d'enterrer très profondément le plant.
En culture intensive, partant d'un matériel de
plantation le plus homogènepossible, on peut en premier cycle, en tenant
compte des conditions climatiques, planter en prévoyant exactement
quelle sera l'époque de floraison et de récolte. Au second cycle,
l'hétérogénéité de la plantation
étant plus grande, il est beaucoup plus difficile d'orienter la
floraison qui s'étale alors sur plusieurs mois.
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