1.1. Avant l'apparition de la maladie : la «
prévention primaire
L'Organisation Mondiale de la Santé réunit sous
ce vocable de « prévention primaire » l'ensemble des actes
visant à diminuer l'incidence d'une maladie dans une population et donc
à réduire, autant que possible, les risques d'apparition de
nouveaux cas. Sont par conséquent pris en compte à ce stade de la
prévention les conduites individuelles à risque, ainsi que les
risques en terme environnementaux ou sociétaux.
1.2. Au début de la maladie : la «
prévention secondaire »
Le but de la prévention secondaire est de diminuer la
prévalence d'une maladie dans une population. Ainsi, à ce niveau
de la prévention nous retrouvons les actes destinés à agir
au tout début de l'apparition du trouble ou de la pathologie afin de
s'opposer à son évolution, ou encore pour faire disparaître
les facteurs de risque. Dans cette optique, la prévention secondaire a
toute sa place au coeur des dispositifs de dépistage en permettant par
exemple, de
1 Rapport Flajolet - 2006
Samuel Collince p. 2
TEGA
détecter une atteinte ou la présence de facteur
de risque. Parallèlement, le diagnostic et le traitement prodigué
en vue d'éviter la progression de la maladie sont des composants tout
aussi essentiels de la prévention secondaire.
1.3. Une fois la maladie installée : la «
prévention tertiaire »
Enfin, l'OMS envisage une « prévention tertiaire
» qui intervient à un échelon où il importe de
«diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des
récidives dans une population» et de réduire les
complications, invalidités ou rechutes consécutives à la
maladie. En d'autres termes, il s'agit d'amoindrir les effets et
séquelles d'une pathologie ou de son traitement. Par ailleurs, la
prévention tertiaire vise la réadaptation du malade, sous la
triple dimension du médical, du social et du psychologique.
Ainsi, la prévention est une conception large, qui
dépasse les limites du domaine strictement sanitaire. Elle prend en
compte non seulement les moyens mais aussi les actions telles que les vaccins
obligatoires ou les radars sur les routes. Ainsi entendue, elle se nomme
prévention « bio-médico-administrative ».
2. Mieux vaut prévenir que guérir nos
enfants
« Mieux vaut prévenir que guérir » :
tout le monde connait ce proverbe qui met en avant l'intérêt de
prendre des précautions pour rester en bonne santé plutôt
que de devoir se soigner une fois la maladie déclarée. En effet,
un homme prévenu en vaut deux et si l'un des deux tombe malade, l'autre
est là pour le soigner2. L'éducation de la
prévention doit s'insérer de la même manière que les
automatismes de courtoisie ou de politesse (Bonjour, Merci, S'il vous plait...)
appris dès le plus jeune âge et faisant partie de notre quotidien.
Il est vrai que « l'enfant ne prévoit pas l'avenir, seul le
présent l'intéresse3 ». Il est important
que les acteurs d'éducation sociale (les familles, les
établissements scolaires, les associations) et les acteurs de
santé (les institutions en santé, les médecins traitants,
les médecins spécialistes) initient les jeunes au modèle
de prévention actif. Boire, manger sont des besoins primaires, mais
boire rationnellement et manger mieux font partie du bien vieillir, comme la
pratique régulière d'exercices physiques et les consommations
non-excessives (alcool, tabac, matière
2 Philippe GELUCK (Auteur)
3 Mme De SOMMERY (Auteur)
Samuel Collince p. 3
TEGA
grasse). Cette éducation sanitaire permet de se
maintenir en santé, pour réduire, anticiper les maladies.
La prévention est nécessairement
multidimensionnelle et globale. La santé des jeunes relève
à la fois d'enjeux éducatifs et de la santé publique. Les
médecins généralistes sont souvent placés au coeur
du dispositif de prévention en complémentarité avec
d'autres acteurs.
L'intérêt de l'enfant doit guider toute action de
prévention. Il s'agit d'abord de susciter une dynamique favorable au
développement de l'enfant, de veiller à répondre à
ses besoins fondamentaux, qu'ils soient physiques, intellectuels, sociaux,
affectifs ou culturels, et au respect de ses droits, afin de maximiser un
comportement responsable à l'âge adulte qui permettrait de
réduire les risques en santé et qui ne gangrènerait pas
les dépenses de santé.4
|