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Dynamique des échanges fluvio-lacustres entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou


par Jean LAOUROU
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise ès lettres de Géographie  2010
  

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RESUME

Les échanges de produits constituent aujourd'hui une des principales activités économiques au Bénin. Le développement de cette activité entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou passe par l'identification des produits d'échange, l'analyse des flux et l'évaluation de sa valeur socio-économique.

Pour apprécier la dynamique de cette activité, une enquête a été conduite dans les six communes du secteur d'étude. La démarche méthodologique adoptée a concerné la recherche documentaire, la collecte des données puis leur traitement. Les résultats montrent que les activités d'échanges sont animées par trois principaux acteurs : producteurs, grossistes et détaillantes. La basse vallée fournit à Cotonou ses productions primaire et artisanale et reçoit outre les produits manufacturés, les produits alimentaires importés.

Le bénéfice réalisé par les femmes détaillantes est en moyenne de 2000 FCFA par jour et le secteur emploie différents acteurs à divers niveaux. C'est donc une activité à haut rendement qui mérite plus d'attention. Cependant, le manque de financement et l'impraticabilité des pistes sont deux principaux problèmes qu'il faudra résoudre pour la vitalité du secteur.

Mots clés : Basse vallée ; Cotonou ; circuit d'échange ; dynamique ; bénéfice.

ABSTRACT

Trades in products today constitute one of the main economic activities in Benin. The development of this activity between Ouémé's lower valley and Cotonou goes through the identification of the trade products, the trade flow

analysis and the assessment of its socio-economic value.

To assess the dynamic of this activity, a survey was conducted on the six municipalities in the study area. The adopted methodological approach concerned the retrieval system, the data collection then their treatment. The results show that the exchange activities are led by three main actors: producers, wholesalers and retailers. The lower valley in Cotonou provides its primary production and craft and also receives the products manufactured, imported foods.

The profit made by women retailers is on average 2000 FCFA per day and the sector employs various other stakeholders at various levels. Therefore a high performance that deserves more attention. Yet, the financial lack and the impracticability of the tracks are two main problems that must be solved for the vitality of the sector.

Keywords: lower valley; Cotonou; exchange circuit; dynamic; profit.

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INTRODUCTION

La question de développement à la base constitue une priorité dans la plupart des pays africains au sud du Sahara. En dépit de la richesse de ses ressources naturelles, le continent africain souffre d'une pauvreté sans précédent, accentuée par une mauvaise valorisation des très nombreux produits tirés de son sol, de son sous-sol et de ses rivages (UICN, 2002). La valorisation des ressources passe par l'activation des échanges qui selon Cusset J. M. (1975), « constituent un moyen d'intégration des peuples ».

Au Bénin, on note une disparité de développement entre espaces urbain et rural. Cette situation est mise en évidence par divers documents notamment le Plan d'Action Environnementale (PAE). Le PAE a mis en exergue entre autres, une occupation anarchique et expansive du territoire et une croissance démographique galopante et une forte concentration de la population dans le sud Bénin (Quenum F. J. et al. 2008). Ainsi, la répartition géographique des projets d'investissement publics n'obéit pas toujours à des logiques d'équilibre interrégional. De ce fait, Cotonou concentre 52 % des activités économiques et 90 % des entreprises (Nsia K. S., 2008) ; d'où la forte concentration de la population puisque ces investissements constituent des attraits pour les populations des espaces ruraux. Cette situation exige un aménagement conséquent des différentes régions du pays. Dans ce cadre, la mise en application de la loi sur la décentralisation constitue une avancée en ce sens qu'elle permet de rapprocher le pouvoir central des administrés.

En effet, cette loi permet aux communes de collaborer entre elles à travers l'intercommunalité. Les productions diffèrent d'une région à une autre de même que les besoins des populations. Ainsi, Cotonou fournit outre sa propre production, les produits importés aux populations de la basse vallée de l'Ouémé. De même, la basse vallée fournit sa production primaire diversifiée fortement demandée en ville ; d'où les échanges. Cependant, depuis la réalisation du pont

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de Porto-Novo en 1930, les autorités semblent reléguer au second rang les échanges par voie d'eau entre Cotonou et l'Ouémé. La situation a pris plus d'empleur après le bitumage de la route Cotonou- Porto-Novo. Pourtant, les avantages de ce mode d'échange sont énormes et méritent une attention particulière. C'est donc pour comprendre ce mécanisme d'échange que nous avons choisi d'étudier la dynamique des échanges fluvio-lacustres entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou.

Ce travail comprend trois parties :

- la première présente le cadre théorique, la démarche méthodologique et les déterminants géographiques des productions;

- la deuxième aborde les facteurs de la dynamique et établit une typologie des échanges ;

- et la troisième partie analyse les systèmes d'organisation des acteurs et les enjeux socio-économiques du secteur.

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LE CADRE THEORIQUE, LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET LES DETERMINANTS GEOGRAPHIQUES DES PRODUCTIONS

10°

1' 3'

+ 10'

+

 
 

NIGER

 

BURKINA

FASO

ALIBORI

ATACORA

BORGOU

DONGA

NIGERIA

COLLINES

TOGO

 
 

LEGENDE

 
 
 
 
 
 
 
 

9

Figure 1 : Carte de situation géographique du secteur d'étude

10

CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE ET LA DEMARCHE
METHODOLOGIQUE

1.1. Le cadre théorique

1.1.1. La problématique

L'économie moderne est fondée sur les échanges et dépend des transports. Ces facteurs selon Claval P. (1969), « déterminent en partie la localisation des populations et des activités ». Ainsi, les échanges occupent une place importante dans le développement d'un pays. Pour Bourrières P. (1964), « Le développement économique d'un pays comme tout développement d'organisme vivant nécessite une activation des échanges. Or, il n'existe pas d'échange qui ne suppose des déplacements des personnes, d'objets ou d'idées ».

Au Bénin, la mise en application de la loi sur la décentralisation nécessite l'activation des relations entre les communes car aucune localité ne pourrait vivre en autarcie et se développer. En effet, l'explosion démographique de nos villes et notamment de Cotonou a pour corollaire l'augmentation des besoins urbains tant en produits alimentaires qu'en ressources naturelles indispensable pour le fonctionnement des industries. Ces besoins ne pourraient être satisfaits qu'à travers une franche collaboration avec les espaces ruraux qui constituent de véritables zones de production surtout agricole. Ainsi, le développement des échanges entre Cotonou et la basse vallée de l'Ouémé est fondamental puisque à travers leurs Programmes de Développement Communaux (PDC), la recherche de débouchés constitue une priorité pour les autorités locales de cette vallée.

Selon Tohozin A. Y. (1999), « Cette région dispose d'un fort potentiel hydro-agricole et est apte pour une gamme variée de cultures ». En outre, Pélissier P. (1963) constatait déjà que « non seulement la population de la vallée satisfait pleinement à ses besoins alimentaires, mais elle expédie encore vers les marchés urbains et jusqu'au Nigeria des quantités considérables de poisson ». La

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basse vallée étant une zone rurale, ses populations ont sans doute besoin des produits et des services autres que ceux locaux. Dans ces conditions, quels seraient les flux des biens et services entre la basse vallée et Cotonou ? Quels sont les différents produits échangés et quels sont les enjeux socio-économiques liés aux échanges entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou ?

Ce sont ces différentes interrogations que nous avions abordé à travers notre thème intitulé : Dynamique des échanges fluvio-lacustres entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou. Ainsi, nous avons fixé quelques objectifs et émis des hypothèses de recherche.

1.1.2. Les objectifs de la recherche 1.1.2.1 L'objectif global

L'objectif global de cette étude est d'analyser la dynamique des activités d'échange entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou.

1.1.2.2. Les objectifs spécifiques

Ils consistent à :

- inventorier les différents produits échangés entre la basse vallée de

l'Ouémé et Cotonou ;

- analyser les flux des biens entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou ;

- évaluer les enjeux socio-économiques liés à ces échanges.

1.1.3. Les hypothèses

Les hypothèses qui sous-tendent cette étude sont :

- les produits alimentaires caractérisent les échanges entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou ;

- l'augmentation des besoins alimentaires des populations entraîne l'intensification des échanges ;

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- les échanges participent à l'amélioration des conditions de vie des populations.

1.1.4. La définition de quelques concepts

· Aménagement du territoire : C'est « l'art ou la technique de disposer avec ordre, à travers l'espace d'un pays et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu'ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques ». Les principales motivations des politiques d'aménagement du territoire doivent être : le développement, la réduction des disparités régionales, la reconversion de régions dont les sources de richesse sont en déclin» (Merlin P. et Choay F., 1988). Cette définition tient compte de la dimension temporelle car il serait dangereux de séparer la planification dans l'espace d'une planification dans le temps qui serait strictement économique.

· Décentralisation : C'est le transfert ou la mise en place hors du centre urbain surchargé d'établissements ou d'entreprises industriels, commerciaux ou de services. On range aussi sous l'étiquette de décentralisation, les opérations visant à transférer certains pouvoirs de conception ou de décision hors du centre où ils sont traditionnellement exercés (George P., 1974).

· Déterminant : Ce terme désigne les facteurs qui conditionnent la production et par ricochet les échanges entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou.

· Développement local : Le développement local est défini comme une volonté politique des acteurs de promouvoir le développement du territoire sur lequel ils vivent en vue d'améliorer la situation socio-économique des populations. Il s'inscrit dans la logique d'une stratégie de lutte contre la pauvreté. C'est également un processus fondé sur l'innovation où il faut inventer, adapter des outils financiers et organisationnels (MISADT, 2006).

· Echange : C'est la transmission d'un produit ou d'une possession moyennant une contrepartie. Si la contrepartie est en nature, l'opération n'est

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qu'un simple troc, échange direct de biens ou de services sans passer par la monnaie (Brand D. et Durousset M., 1999). L'échange couvre l'ensemble des transactions entre individus, entre organisations ou entre individus et organisations. Il complète l'activité de production en permettant de rémunérer la fourniture d'un bien ou d'un service, principalement par le recours à la monnaie. Dans le cas du présent mémoire, les échanges fluvio-lacustres désignent l'ensemble des transactions économiques qui se produisent entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou et dont le mode de transport est l'eau.

· Economie : On l'entend ici comme le fait, pour les hommes, de produire pour répondre au besoin de consommer (George P., 1974). Aujourd'hui, l'économie intègre le recyclage qui est un moyen pour pérenniser la production. Plus généralement, l'économie est une science sociale qui étudie la production, la répartition, la distribution et la consommation des richesses d'une société. Le principe général qui sous-tend l'économie, en particulier pour les ressources limitées ou rares, est celui de la rentabilité. Elle consiste à consommer un minimum de moyens en vue de réaliser un maximum de profits. Ainsi, la définition de l'économie n'est pas consensuelle. Ses contours et son contenu varient en fonction des auteurs et des courants de pensée.

· Flux : On appelle flux une mesure d'interaction spatiale obtenue par l'addition de déplacements individuels ou de quantités matérielles ou immatérielles échangées entre deux zones géographiques pour une durée donnée (Pumain D. et Saint-Julien Th., 2001). Ainsi, un flux peut être entendu comme un déplacement (quelle qu'en soit sa nature) caractérisé par une origine, une destination, un trajet et une intensité.

· Marché : C'est un lieu d'échange où se rencontrent des producteurs et des acheteurs qui sont diversement localisés dans l'espace. (Claval P., 1969)

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1.2. La démarche méthodologique

La démarche suivie pour la réalisation de ce travail comprend trois étapes fondamentales : la recherche documentaire, les enquêtes sur le terrain et le traitement des données et informations recueillies.

1.2.1- La recherche documentaire

Nous avons commencé la recherche documentaire depuis la rentrée académique 2007-2008 mais elle a été approfondie à partir de fin Septembre 2008 après la soutenance du rapport de C2. Durant cette période, des consultations de diverses sources et des entretiens ont eu lieu avec des acteurs clés et des personnes ressources intervenant dans le domaine des échanges. Le tableau suivant présente les différents centres visités et la nature des informations recueillies.

Tableau I : Structures de documentation et types d'informations recueillies

Structures

Nature documents

des

Type d'informations

recueillies

Observations

LARD

Mémoires,

thèses,

Informations sur : la

Existence d'une

 

rapports Articles, revues.

de ,

Livres,

géographie humaine et économique,

l'aménagement du

territoire, la

méthodologie de

recherche.

large

documentation

notamment sur
la méthodologie de recherche.

MAEP, ONASA,

CeRPA, CeCPA, D.E, D.P, DDIC

Rapports d'évaluation

annuels

Statistiques de

productions agricole,

halieutique, animale et

informations sur le
bilan vivrier.

Disponibilité des données

statistiques.

Mais une même

donnée diffère
d'une structure à une autre ; d'où

 

15

 
 

des problèmes

de fiabilité.

Bibliothèques :

nationale, de l'UAC,
de l'ENS, du CBRST

et de l'INFRE ;

Archives nationales,
LARES

Livres, thèses,

Mémoires de Maîtrise et de DEA, Rapports, Revues et Articles.

Informations sur le

développement local,
l'aménagement, l'économie.

Existence d'une large

documentation.

INSAE, ASECNA

Relevés climatiques et livres

Statistiques climatiques

et données
démographiques.

Disponibilité des données

statistiques.

Mairies d'Adjohoun,

de Dangbo et de Cotonou, SOGEMA

P.D.C, PDM, livres et articles, rapports

Informations

spécifiques sur le
milieu d'étude.

Existence des

documents sur le cadre d'étude.

 

Source : Enquête de terrain, 2009

Cette recherche nous a permis de collecter des données et informations existantes en relation avec notre thème ; ce qui nous a permis de mieux cerner les contours du sujet et d'orienter les enquêtes de terrain.

1.2.2. La revue de littérature

Différentes études ont été faites sur Cotonou comme sur la basse vallée de l'Ouémé. Cependant, les travaux qui analysent les systèmes d'échanges entre espaces urbains et ruraux sont rares. Les divers auteurs se sont plus souvent attachés à quelques exceptions près à les analyser séparément mais pas l'un par rapport à l'autre.

En effet, Bossa J. (2004) met en relief les atouts physiques de la basse vallée de l'Ouémé. Ces atouts font appel à des activités de production en amont et d'échange en aval. C'est ainsi que Pélissier P. (1963), après avoir présenté les caractéristiques physiques du Bas-Ouémé et les conditions de vie des populations, décrit les activités de production de cet espace. Mais en abordant

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l'aspect des échanges, l'auteur s'est limité à la description du réseau de distribution des produits agricoles du milieu d'étude. Les autres formes d'échanges ainsi que la complémentarité qui pourrait exister entre ce milieu et les autres régions notamment urbaines n'ont pas été analysées. Pourtant, l'influence exercée par les centres urbains sur leur environnement rural est grande et mériterait une analyse spécifique.

Même si Tohozin A. Y. (1999) touche à ce sujet, il faut reconnaître que cette analyse unidirectionnelle (basse vallée- Cotonou) ne permet pas d'apprécier les différents aspects des échanges entre espaces rural et urbain. Selon Cusset J. M. (1975), « les échanges entre ville et campagne sont réciproques, bien souvent ils n'apportent aux campagnes que dépendance, mais il peut naître aussi des transferts équilibrants et enrichissants ». Ainsi, les citadins peuvent apporter la modernisation aux campagnes, détruisant les structures traditionnelles mais créant aussi une survie. Cette analyse basée sur des considérations économiques fait apparaître l'idée de domination qui oppose souvent le monde urbain au monde rural.

La même thèse a été développée par Mondjannagni A. (1977). A travers son étude, l'auteur présente la typologie des paysages du Bas-Dahomey, analyse le mécanisme de leur mise en place. Il rend aussi compte des types d'aménagements créés par l'homme dans le cadre dynamique de l'organisation des espaces ruraux et urbains. Il a certes décrit les types d'échanges entre espaces ruraux et urbains mais cette étude qui généralise tout le Bas-Dahomey ne permet pas d'appréhender les contours des échanges entre la basse vallée de l'Ouémé et Cotonou.

Tous ces travaux intéressants ont abordé la question des échanges dans des considérations globales. Cependant, ces documents nous ont permis de mieux comprendre les approches méthodologiques existantes et d'avoir une idée sur les déterminants géographiques des productions et sur les groupes ethniques en présence.

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1.2.3. La pré- enquête

Elle s'est déroulée du 10 au 28 octobre 2008 et nous a permis de recenser les principaux acteurs ainsi que les différents lieux d'échange. Il s'agit notamment des producteurs, des commerçants et des transporteurs. Les lieux d'échange privilégiés sont les marchés et les embarcadères. Après cette étape, douze localités (voir tableau II) ont été choisies pour les investigations en tenant compte prioritairement de l'importance de leur fonction productive, de leur rôle dans les échanges et / ou de leur position ou rôle administratif.

Tableau II : Localités d'investigations

No

Localités d'investigations

Communes

01

Gountin

Adjohoun

02

Kodé Akpo

 

Azowlissè

 

Dangbo centre

Dangbo

05

Hêtin-Sota

 

Hozin

 

Bonou centre

Bonou

08

Bembè 1

Aguégués

09

Ganvié

Sô-Ava

10

Dantokpa

Cotonou

11

Gbégamey

 

Wologuèdè

 

Source : Enquête de terrain, 2008

1.2.4. Les enquêtes proprement dites

Elles se sont déroulées en deux phases. La première phase s'est déroulée du 15 février au 15 mars 2009 et la deuxième phase s'est déroulée du 10 au 25 juillet 2009 après une définition de l'échantillonnage et des outils de collecte des données.

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+ L'échantillonnage

Les méthodes de choix raisonné et aléatoire nous ont permis de constituer l'échantillonnage et de mener les enquêtes sur le terrain. Les bases de notre échantillon sont : le nombre de ménages agricoles, les effectifs des commerçants et des transporteurs. Ces données ont été obtenues à l'INSAE, dans les CeRPA et à la Direction des Pêches. Les localités d'enquête ont été choisies en fonction de leurs rôles dans la chaîne des échanges. Ainsi, les grandes localités de production et les marchés les plus influents ont été privilégiés. Le tableau suivant présente la typologie des personnes enquêtées.

Tableau III : Typologie des personnes enquêtées

Acteurs

Effectifs

Taux

d'échantillonnage

Echantillon

Agriculteurs

27 020

1/200

135

Pêcheurs

27 789

1/200

139

Vendeurs

16 698

1/200

83

Total

-

-

357

 

Source : INSAE, RGPH-3 et enquête de terrain 2009

Le principe de choix raisonné nous a permis de sélectionner des élus locaux et des responsables des structures de développement. Ainsi, nous avons considéré la première autorité et son adjoint. Nous avons considéré 08 structures de développement et les six communes du secteur d'étude ; soit 28 personnes enquêtées à ce niveau. Au total, 385 personnes ont été enquêtées.

Au niveau des agriculteurs, l'effectif considéré concerne le nombre de ménages agricoles.

+ Les techniques et les outils de collecte

L'enquête par sondage a été notre principale technique de collecte des données. Au niveau des producteurs, nous avons organisé des focus group ; ce qui nous a permis d'enquêter un grand nombre d'acteurs et d'avoir des informations détaillées sur les réalités du milieu. Il a été donc établi un questionnaire type et une fiche d'observation en fonction des objectifs fixés et des acteurs considérés. Les observations directes nous ont permis d'apprécier

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l'état des voies de circulation, les affluences au niveau des zones d'échange, les types d'embarcation et la morphologie du milieu d'étude. Des guides d'entretien ont été utilisés pour collecter des informations au niveau des cadres techniques des structures de développement. Le GPS nous a permis de situer les localités enquêtées avec plus de précision et les appareils photographiques nous ont permis de prendre les images des faits observés.

1.2.5. Le traitement des données

Le traitement des données a été fait après le dépouillement des enquêtes. Il s'agit donc des traitements manuel et automatique. Les résultats issus du dépouillement ont été transformés en tableaux, graphiques et cartes à l'aide des logiciels Word, Excel et MapInfo. Des moyennes ont été calculées à travers la formule : X= 1/N ?niXi avec X = moyenne ; N= effectif total ; ni= effectif de la modalité et Xi= modalité.

1.2.6. Les difficultés et les limites du travail

Les difficultés majeures rencontrées au cours de ce travail sont entre autres : les problèmes de déplacement liés à l'état dégradant du réseau routier et au fait que certaines localités soient en permanence sous l'eau ; l'indisponibilité des données quantitatives sur les produits échangés entre la basse vallée et Cotonou ; la mobilité des acteurs occupés par leurs travaux et la réticence de certains à donner des réponses exactes à nos questions.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand