CHAPITRE IV
ROLES SOCIO-ECONOMIQUES ET MESURES DE GESTION DURABLE DES
MARCHES
Le quatrième chapitre identifie les types de
marchés ruraux, étudie l'impacte socio-économique de ces
marchés, aborde les problèmes de gestion et propose des mesures
de gestion durable pour les marchés ruraux de la commune d'Allada.
4.1- Les types de marchés ruraux
Les marchés ruraux de la commune d'Allada peuvent
être rangés en deux (2) catégories : les marchés
ruraux à vocation régionale et les marchés locaux.
Les marchés régionaux sont des grands centres de
distribution au niveau de chaque département. Ils participent largement
au ravitaillement des populations rurales et urbaines en produits de grandes
consommations. Ils jouent pratiquement le rôle de pôle
d'approvisionnement pour d'autres localités au sein du
département de l'Atlantique. Leur influence dépasse donc le cadre
de leur territoire administratif.
Les marchés locaux sont de simples centres commerciaux
destinés au ravitaillement des populations villageoises. Leur rôle
est de faciliter les divers échanges entre les communautés
rurales. Leur influence très limitée dépasse rarement le
cadre de l'arrondissement ou de la commune.
4.1.1- Marchés ruraux et rapport entre ville et
campagne
Il existe un rapport étroit entre les marchés
ruraux d'Allada et les centres urbains qui les entourent. En effet, le
ravitaillement des villes par les marchés ruraux se fait de la
façon suivante: le circuit le plus important met le monde rural en
relation avec le milieu urbain, grâce au fonctionnement des
marchés ruraux. Par voie routière essentiellement, Cotonou envoie
divers produits manufacturés nécessaires à la vie en
campagne. En échange, les villes reçoivent diverses
denrées vivrières par l'intermédiaire des
commerçantes revendeuses. Par elles-
49
50
mêmes, les paysans livrent rarement les produits de
leurs champs aux consommateurs. Il existe toujours des intermédiaires
qui se livrent à des spéculations en tenant compte des
périodes de soudure précédent les futures récoltes.
Ce sont eux qui tirent meilleure partie de l'effort des paysans en
réalisant d'énormes profits. Ils achètent par exemple les
céréales à bon marché après les grandes
récoltes, les conservent un moment pour les revendre plus tard deux ou
trois fois plus chèrs. Ainsi, les produits agricoles suivent plusieurs
étapes avant de passer à la consommation urbaine. De la ferme,
ils transitent par le village ou le marché, puis du marché ils
empruntent la voie routière avant d'atteindre la ville. A titre
indicatif, Sékou et Allada envoient leurs céréales par
voie routière en direction de cotonou.
Pendant les années de mauvaises récoltes,
liées aux aléas climatiques, une partie des denrées
vivrières passe par le chemin inverse; en ce moment, l'approvisionnement
des centres ruraux se fait partiellement à partir des villes. Ainsi, le
riz et le maïs jaune importés ou reçus sous forme de don se
substituent à la production nationale sur les marchés ruraux.
C'est ainsi qu'au mois de Mai, on trouve dans certains marchés de la
commune, du maïs importé en attendant les futures
récoltes.
En dehors de ce circuit à double sens, des campagnes
vers les villes et des centres urbains vers les marchés ruraux, il
existe un autre circuit typiquement villageois qui s'organise entre le
marché de village et les agglomérations rurales environnantes.
4.1.2- Rapport entre marchés ruraux
Les relations qu'entretiennent les marchés ruraux
d'Allada et les campagnes environnantes sont très bonnes. Ainsi, les
jours du marché donnent l'impression d'un jour férié au
village; de nombreuses femmes y arrivent par des sentiers, portant leurs
marchandises sur la tête. Elles sont parfois accueillies par les
revendeuses qui les attendent à des points de vente secondaires
(Alihohi) situés à
quelques distances du marché. Certes, ces femmes des
campagnes sont satisfaites d'avoir vite vendu leurs marchandises, mais le
profit revient surtout aux intermédiaires qui jouent sur la
clientèle consommatrice.
Au niveau de chaque commune, les marchés sont
généralement fréquentés tour à tour par les
mêmes commerçants, en particulier ceux dont les activités
sont fondées sur la commercialisation des produits manufacturés.
C'est cela qui explique le décalage de jour dans la tenue des principaux
marchés de la commune d'Allada. A titre illustratif, le marché
d'Avakpa se tient deux jours avant celui de Sékou, tandis que ce dernier
s'anime à la veille de celui d'Allada. Par ailleurs, dans tous les
marchés ruraux d'Allada, il se développe un artisanat particulier
aux mains des femmes : il s'agit de l'art culinaire à partir des
produits locaux (maïs, manioc, haricot transformé en pâte) ou
importés (riz, macaroni) mis en vente sous forme de plats
cuisinés. Ainsi, en dehors des vendeuses ambulantes, des coins
spécialement aménagés jouent le rôle de
véritables restaurants populaires au sein même du
marché.
4.2- Rôles socio-économiques des
marchés ruraux
4.2.1- Rôles économiques
L'existence des marchés ruraux d'Allada constitue l'un
des facteurs du développement économique et de
l'amélioration des conditions de vie des populations de la commune et de
ses environs.
Les marchés d'étude stimulent la production
agricole et permettent aux paysans des campagnes environnantes d'écouler
leurs produits après les récoltes et de se faire de l'argent. Les
bénéfices réalisés après la vente des
produits, leur permettent d'améliorer les conditions de vie et de
subvenir à leurs besoins. De part leurs activités, les
commerçants réalisent des bénéfices qu'ils
utilisent pour diverses réalisations. La figure 11 présente les
utilités des revenus
51
Figure 9: Utilités des revenus des
commerçants Source : Enquête de
terrain, Mars 2011
La figure 11 montre l'usage que font les commerçants de
leurs revenus. De cette analyse il faut comprendre que les revenus permettent
à la majorité des commerçants de mener une vie de
subsistance. En effet, 67,93% des personnes interrogées estiment
satisfaire les besoins vitaux avec leurs revenus. Les revenus ont aussi permis
aux commerçants de satisfaire certains besoins tels que l'épargne
(44,66%), les cérémonies (31,06%), la construction de maison
(16,5%), l'achat de terre (10,67%) et l'achat de moyens de déplacement
(04,85%). L'étude effectuée révèle alors la
contribution des marchés dans l'épanouissement des
populations.
Grâce à la recette des taxes perçues dans
les marchés, la municipalité renforce son budget. Ces revenus
sont par la suite utilisés afin de financer les travaux
d'aménagement des marchés. Le tableau VII compare le montant des
taxes perçues dans les marchés au budget de la mairie les cinq
dernières années.
Tableau VII: Contribution des taxes au budget de
la mairie
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Années
|
Taxes perçues dans
les marchés en francs CFA
|
Budget de la mairie en francs CFA
|
Contribution au budget en %
|
2006
|
9 630 311
|
779 305 015
|
1.23
|
2007
|
9 921 095
|
826 954 302
|
1.20
|
2008
|
10 270 264
|
804 700 233
|
1.27
|
2009
|
10 832 913
|
861 992 102
|
1.25
|
2010
|
11 360 208
|
903 801 317
|
1.26
|
Total
|
52 014 791
|
4 176 752 969
|
6.21
|
Source : Mairie Allada, Mars
2011
L'analyse de ces revenus permet de constater que les recettes
sont en croissance et ont contribué au cours des cinq dernières
années à 6.21% au renforcement du budget de la
municipalité.
En définitive, la présence des infrastructures
marchandes est importante pour le développement de la commune car elle
contribue non seulement à la réduction de la pauvreté, du
chômage (création d'empois), mais aussi à
l'aménagement des infrastructures communales grâce aux
différentes taxes que paient les usagers.
4.2.2- Brassages socio-ethniques
Au sein des acteurs de ces marchés, on rencontre
plusieurs ethnies tels que : les Aïzo, les Fon, les Yoruba, les Goun, etc.
Le tableau VIII présente les ethnies rencontrées dans les
marchés.
Tableau VIII: Proportions des groupes locaux par
marché
Ethnies Marchés
|
Fon
|
Goun
|
Mahi
|
Nago
|
Adja
|
Cotafon
|
Aïzo
|
Yoruba
|
Autres
|
Total en %
|
Allada
|
35
|
4
|
4
|
4
|
4
|
0
|
38
|
8
|
3
|
100
|
Avakpa
|
29,16
|
0
|
8,33
|
0
|
8,33
|
8,33
|
41,69
|
4,16
|
0
|
100
|
Sékou
|
50
|
4
|
4
|
0
|
8
|
0
|
28
|
4
|
2
|
100
|
Lon-Agonmè
|
8 ,33
|
16,67
|
0
|
0
|
0
|
0
|
75
|
0
|
0
|
100
|
Dessa
|
41,17
|
11,17
|
0
|
0
|
0
|
0
|
41,17
|
5,89
|
0
|
100
|
Source : Mairie Allada et
enquête de terrain, Mars 2011
L'analyse de ce tableau, permet de constater que les Aïzo
sont plus représentés dans tous les marchés. A la suite
des Aizo viennent dans l'ordre décroissant les Fons, les Goun, les
Yoruba, les Adjà, les Mahi les Cotafon, les autres (constitués
des nigériens, maliens, nigérians) et les Nago. Les
marchés constituent alors des lieux de brassage inter- ethnique. De ce
brassage, il ressort des termes spécifiques par lesquels clients et
vendeurs s'interpellent (Dadjè : terme Adjà utilisé pour
appeler les commerçants Adjà ; Iya : terme yoruba utilisé
dans le même contexte), etc.
Outre le brassage inter- ethnique, les marchés
apparaissent également comme des lieux où se complètent
cultures et coutumes. Ainsi, au sein des marchés ruraux
étudiés, chaque groupe ethnique étranger, s'adapte
à la vie communautaire en fondant ses activités commerciales sur
les besoins du milieu. Les Nago par exemple sont spécialisés dans
la vente d'ignames et de cossettes mettant ainsi les populations autochtones en
relation avec les habitudes alimentaires des collines.
De même, de cette cohabitation inter- ethnique, naissent
des liens de famille tels que les mariages aïzo- adjà, yoruba- fon
etc.
Dans le domaine culturel, il existe dans presque tous les
marchés ruraux de la commune une divinité protectrice du
marché et de ses commerçants dont le chef du marché est
souvent le garant. C'est lui qui, avec les chefs traditionnels du
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54
milieu organise des cérémonies pour ces
divinités ; la périodicité des cérémonies
varie selon le milieu. Mais avec l'émergence du christianisme dans les
milieux ruraux, il est remarqué une forte négligence des
divinités érigées dans les marchés
d'étude.
4.3- Problèmes de gestion des
marchés
4.3.1- Difficultés rencontrés par les
gestionnaires des marchés
Les problèmes rencontrés par les agents de
collectivités locales dans la gestion des marchés d'Allada sont
de plusieurs ordres. D'abord, la mairie éprouve beaucoup de
difficultés à faire des statistiques sur les marchés
ruraux concernant la clientèle ou le volume de marchandises
commercialisées. Toute entreprise dans ce sens pose de grands
problèmes et il est vraiment difficile de déterminer avec
précision le nombre de ceux qui viennent vendre ou acheter, compte tenu
du caractère très libre des activités et de la
mobilité des gens. Par ailleurs, il est difficile de donner une
réelle appréciation concernant les chiffres d'affaires des
commerçants; car il existe sur les marchés un grand nombre de
vendeurs ambulants non contrôlables dont la valeur globale des
marchandises ne dépasse guère 3000 francs. Ainsi, les vendeuses
de tissus ou de produits manufacturés sur étalage n'acceptent
jamais de donner la valeur globale de leurs articles, alors que cette
catégorie de commerçants manipule en moyenne divers articles dont
la valeur totale se situe généralement entre 500.000 francs et
1.000.000 de francs CFA. Enfin, selon les agents de la mairie, il se pose
également des problèmes dans la perception des taxes car certains
commerçants n'aiment pas payer et il arrive parfois qu'on les y oblige.
D'autres par contre échappent au payement de ces taxes en changeant
régulièrement de place dans le marché. Mais la plus grande
perte est observée au niveau des vendeurs à la sauvette qui, du
fait de leur mobilité, ne payent pas souvent de taxes alors qu'ils sont
nombreux dans les marchés.
55
4.3.2- Difficultés rencontrés par les
usagers des marchés
Les usagers des marchés ruraux d'Allada sont eux aussi
confrontés à plusieurs problèmes. En effet, il existe dans
ces marchés des problèmes de circulation dus à l'afflux
massif de petits et moyens détaillants installés sur les
étals occupant les allées des marchés. Ainsi, un grand
nombre de vendeurs s'installent à l'air libre dans les allées ce
qui rend la circulation difficile et donne l'impression d'un grand
désordre.
De plus, la plupart des marchés ruraux de la commune
souffrent d'un manque d'infrastructures adéquates. Dans ces
marchés, il n'existe pas de magasin de stockage comme dans les grands
marchés urbains. Les vendeurs sont obligés de rentrer chez eux en
fin de journée avec le reste des produits non vendus, le stockage est
domestique en attendant le prochain marché. Les quelques hangars en
feuilles de tôle ou en paille sont généralement
insuffisants et certains commerçants sont livrés à
eux-mêmes. Ils sont obligés de construire des apatams avec des
tôles de récupération pour se protéger contre le
soleil et la pluie. Il n'est donc pas rare de constater qu'après une
pluie, les marchés sont inondés et deviennent inaccessibles. Les
zones en plein air réservées à la commercialisation des
produits en vrac (maraîchers, condiments...) ou à la vente des
animaux, souffrent d'un manque d'entretien et elles sont
particulièrement repoussantes les jours de pluie; ceci est due au fait
qu'il n'existe pas d'organisme officiel chargé de la gestion des
déchets dans les marchés ruraux de la commune.
Paradoxalement, un marché a été
entièrement construit à Hinvi par la coopération
Bénino-Japonaise mais n'a jamais été occupé par les
commerçants (photo 12) car ils estiment qu'il est trop proche du grand
marché céréalier de Houègbo (commune de Toffo) et
n'est pas prédestiné à un meilleur avenir.
Photo 12: Marché moderne de Hinvi
abandonné
56
Cliché: Akiyo R.,
février 2011
Cette photo montre un marché bien construit, mais
inexploité. Cela explique la mauvaise orientation des projets et
justifie le fait que les populations ne soient pas associées aux
instances de prises de décisions.
En dehors de ces difficultés, certains
commerçants estiment que les taxes payées dans les marchés
sont trop chères, et proposent que celles-ci soient revues à la
baisse (ramener le ticket de 50 francs à 25 francs et celui de 100
francs à 50 francs).
Par ailleurs, les routes et pistes en terre de barre
conduisant dans les marchés ou dans les villages environnants à
partir des voies bitumées sont généralement impraticables,
parce que mal entretenues (photo 13). L'usager perd plus de temps à
parcourir une piste de 15 km (Allada-Avakpa) pendant la saison des pluies que
lorsqu'il circule sur une route bitumé de 25 km (Calavi-Sékou).
Ainsi, à cause du mauvais état des voies et tous les risques
d'accident qu'ils courent, les chauffeurs augmentent les prix de transport. Au
vue de cela, les commerçants préfèrent fréquenter
d'autres marchés plus accessibles.
A toutes ces difficultés viennent s'ajouter celles des
moyens de transport qui sont pour la plupart dans un état
vétuste, ce qui crée régulièrement des pannes sur
les voies. Cette situation oblige les chauffeurs non seulement à
surcharger mais à faire partager aux commerçants les mêmes
véhicules que les produits
57
achetés (photo 14). Ceux-ci n'ont pas souvent le choix
et sont obligés de prendre ces véhicules marchands à leurs
risques et périls.
Photo 13: Véhicule marchand sur une piste
Photo 14: Véhicule marchand en
un jour de marché. surcharge un jour de marché.
Cliché: Akiyo R.,
février 2011
Ces photos montrent des véhicules marchands
surchargés. Cela explique les difficultés auxquelles les
commerçants sont confrontés dans le transport des personnes et
des marchandises entre les marchés ruraux.
Tous ces facteurs ont un impact négatif sur le
fonctionnement et le rôle des marchés ruraux. Pour minimiser ces
impacts et maximiser les effets positifs, les différents acteurs ont
apporté / proposé certaines solutions qui méritent
d'être renforcées.
4.4- Mesures de gestion durable des
marchés
Face aux insuffisances observées dans la gestion et le
fonctionnement des marchés ruraux, des mesures sont proposées
afin de réduire les différents problèmes auxquels ces
lieux d'échange sont confrontés.
4.4.1- Mesures proposées par les usagers des
marchés
Suite aux nombreuses difficultés qu'ils rencontrent
dans les marchés, les usagers ont adressé des requêtes aux
autorités locales. Celles-ci sont restées sans réponse.
58
59
En ce qui concerne les transporteurs, ils proposent la
construction de parc automobile avec quelques hangars pour se reposer aux
heures de pose, l'entretien régulier des routes et pistes conduisant
dans les marchés.
Quant aux commerçants, ils suggèrent la
construction de hangars modernes et de magasins de stockages, la construction
de toilette publique, la mise en place d'une structure chargée de la
gestion des déchets, la construction de forages d'eaux et
l'électrification des principaux marchés. Ils demandent aussi aux
autorités communales d'intervenir auprès des institutions
financières du milieu afin que l'accès aux crédits soit
plus facile car 44,66% des commerçants enquêtés affirment
recourir aux institutions de micro-finance.
4.4.2- Mesures proposées par les gestionnaires des
marchés
Les autorités locales dans le souci de redynamiser les
marchés ruraux ont mis en place un comité de réflexion. A
la suite des travaux de ce comité, une feuille de route a
été dégagée. Dans un premier temps, ils ont
jugé nécessaire de mettre en oeuvre les actions suivantes:
- Le désengorgement et l'évacuation des
allées dans les marchés;
- la sensibilisation des usagers et des riverains sur la gestion
des déchets; - le recrutement d'une ONG qui sera chargé du
balayage et de la collecte des déchets à la veille et
après chaque tenu de marché;
- la construction de hangars modernes dans tous les
marchés de la commune;
- l'élargissement et l'entretien régulier des
pistes conduisant dans les marchés;
Les actions correctives à mettre en oeuvre dans un
second temps pour une meilleure gestion des marchés se rapportent
essentiellement au secteur financier. Il s'agit de:
- rehausser les taxes perçues à chaque tenu de
marché afin d'améliorer les recettes ;
- sensibiliser les vendeurs retissant à s'acquitter des
taxes pour permettre l'installation d'infrastructures modernes dans les
marchés ;
- percevoir une souscription mensuelle, semestrielle ou
annuelle chez les occupants des hangars modernes;
- bayer les espaces libre aux abords des marchés
à des particuliers pour qu'ils les valorisent;
- ré octroyer les places inoccupés dans les
marchés.
Voilà le bilan des mesures de bonne gestion
proposées par les acteurs des marchés. Il est souhaitable que les
actions déjà entreprises et celles proposées dans ce
travail se poursuivent et se concrétisent sur le terrain.
Le modèle présentant les faiblesses, les forces
et opportunités, les menaces et les stratégies pour une meilleure
gestion des marchés est illustré sur la figure 10.
-Inexistence hangars modernes et de magasins de stockage
-Incivisme des usagers des marchés
-Marché moderne non fréquenté
-Situation géographique des marchés -Prix des
produits abordable -Existence de mains d'oeuvre
-Augmentation des revenus des acteurs des marchés
-Existence de la clientèle -Brassage interethnique -Satisfaction des
besoins vitaux
-Perte de revenus des acteurs des marchés
-Absence d'entretien des routes et pistes
- Mauvaise orientation des projets de développement
marchand
Définition de stratégies
-Construction de magasins et de hangars -Entretien
périodique des routes et pistes -Assainissement des marchés
-Renforcement du contrôle de la mairie
Facteurs internes
Facteurs externes
Faiblesses
Forces
Opportunités
Menaces
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Figure 10: Modèle d'analyse du
rôle socio-économique des marchés ruraux à l'aide de
SWOT Source : Enquête de terrain, 2011
Ce modèle a permis d'identifier le fonctionnement et le
mode de gestion des marchés puis d'analyser le rôle
socio-économique qui en découle. Il a également permis de
proposer des stratégies pour une mesure de gestion durable des
marchés. Pour y parvenir, le concours et l'implication de tous les
acteurs s'avèrent indispensables.
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