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Marchés ruraux de la commune d'Allada: rôles économique et social


par Babatoundé B. I. Romaric AKIYO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maîtrise 2012
  

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CHAPITRE IV

ROLES SOCIO-ECONOMIQUES ET MESURES DE GESTION DURABLE DES MARCHES

Le quatrième chapitre identifie les types de marchés ruraux, étudie l'impacte socio-économique de ces marchés, aborde les problèmes de gestion et propose des mesures de gestion durable pour les marchés ruraux de la commune d'Allada.

4.1- Les types de marchés ruraux

Les marchés ruraux de la commune d'Allada peuvent être rangés en deux (2) catégories : les marchés ruraux à vocation régionale et les marchés locaux.

Les marchés régionaux sont des grands centres de distribution au niveau de chaque département. Ils participent largement au ravitaillement des populations rurales et urbaines en produits de grandes consommations. Ils jouent pratiquement le rôle de pôle d'approvisionnement pour d'autres localités au sein du département de l'Atlantique. Leur influence dépasse donc le cadre de leur territoire administratif.

Les marchés locaux sont de simples centres commerciaux destinés au ravitaillement des populations villageoises. Leur rôle est de faciliter les divers échanges entre les communautés rurales. Leur influence très limitée dépasse rarement le cadre de l'arrondissement ou de la commune.

4.1.1- Marchés ruraux et rapport entre ville et campagne

Il existe un rapport étroit entre les marchés ruraux d'Allada et les centres urbains qui les entourent. En effet, le ravitaillement des villes par les marchés ruraux se fait de la façon suivante: le circuit le plus important met le monde rural en relation avec le milieu urbain, grâce au fonctionnement des marchés ruraux. Par voie routière essentiellement, Cotonou envoie divers produits manufacturés nécessaires à la vie en campagne. En échange, les villes reçoivent diverses denrées vivrières par l'intermédiaire des commerçantes revendeuses. Par elles-

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mêmes, les paysans livrent rarement les produits de leurs champs aux consommateurs. Il existe toujours des intermédiaires qui se livrent à des spéculations en tenant compte des périodes de soudure précédent les futures récoltes. Ce sont eux qui tirent meilleure partie de l'effort des paysans en réalisant d'énormes profits. Ils achètent par exemple les céréales à bon marché après les grandes récoltes, les conservent un moment pour les revendre plus tard deux ou trois fois plus chèrs. Ainsi, les produits agricoles suivent plusieurs étapes avant de passer à la consommation urbaine. De la ferme, ils transitent par le village ou le marché, puis du marché ils empruntent la voie routière avant d'atteindre la ville. A titre indicatif, Sékou et Allada envoient leurs céréales par voie routière en direction de cotonou.

Pendant les années de mauvaises récoltes, liées aux aléas climatiques, une partie des denrées vivrières passe par le chemin inverse; en ce moment, l'approvisionnement des centres ruraux se fait partiellement à partir des villes. Ainsi, le riz et le maïs jaune importés ou reçus sous forme de don se substituent à la production nationale sur les marchés ruraux. C'est ainsi qu'au mois de Mai, on trouve dans certains marchés de la commune, du maïs importé en attendant les futures récoltes.

En dehors de ce circuit à double sens, des campagnes vers les villes et des centres urbains vers les marchés ruraux, il existe un autre circuit typiquement villageois qui s'organise entre le marché de village et les agglomérations rurales environnantes.

4.1.2- Rapport entre marchés ruraux

Les relations qu'entretiennent les marchés ruraux d'Allada et les campagnes environnantes sont très bonnes. Ainsi, les jours du marché donnent l'impression d'un jour férié au village; de nombreuses femmes y arrivent par des sentiers, portant leurs marchandises sur la tête. Elles sont parfois accueillies par les revendeuses qui les attendent à des points de vente secondaires (Alihohi) situés à

quelques distances du marché. Certes, ces femmes des campagnes sont satisfaites d'avoir vite vendu leurs marchandises, mais le profit revient surtout aux intermédiaires qui jouent sur la clientèle consommatrice.

Au niveau de chaque commune, les marchés sont généralement fréquentés tour à tour par les mêmes commerçants, en particulier ceux dont les activités sont fondées sur la commercialisation des produits manufacturés. C'est cela qui explique le décalage de jour dans la tenue des principaux marchés de la commune d'Allada. A titre illustratif, le marché d'Avakpa se tient deux jours avant celui de Sékou, tandis que ce dernier s'anime à la veille de celui d'Allada. Par ailleurs, dans tous les marchés ruraux d'Allada, il se développe un artisanat particulier aux mains des femmes : il s'agit de l'art culinaire à partir des produits locaux (maïs, manioc, haricot transformé en pâte) ou importés (riz, macaroni) mis en vente sous forme de plats cuisinés. Ainsi, en dehors des vendeuses ambulantes, des coins spécialement aménagés jouent le rôle de véritables restaurants populaires au sein même du marché.

4.2- Rôles socio-économiques des marchés ruraux

4.2.1- Rôles économiques

L'existence des marchés ruraux d'Allada constitue l'un des facteurs du développement économique et de l'amélioration des conditions de vie des populations de la commune et de ses environs.

Les marchés d'étude stimulent la production agricole et permettent aux paysans des campagnes environnantes d'écouler leurs produits après les récoltes et de se faire de l'argent. Les bénéfices réalisés après la vente des produits, leur permettent d'améliorer les conditions de vie et de subvenir à leurs besoins. De part leurs activités, les commerçants réalisent des bénéfices qu'ils utilisent pour diverses réalisations. La figure 11 présente les utilités des revenus

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Figure 9: Utilités des revenus des commerçants Source : Enquête de terrain, Mars 2011

La figure 11 montre l'usage que font les commerçants de leurs revenus. De cette analyse il faut comprendre que les revenus permettent à la majorité des commerçants de mener une vie de subsistance. En effet, 67,93% des personnes interrogées estiment satisfaire les besoins vitaux avec leurs revenus. Les revenus ont aussi permis aux commerçants de satisfaire certains besoins tels que l'épargne (44,66%), les cérémonies (31,06%), la construction de maison (16,5%), l'achat de terre (10,67%) et l'achat de moyens de déplacement (04,85%). L'étude effectuée révèle alors la contribution des marchés dans l'épanouissement des populations.

Grâce à la recette des taxes perçues dans les marchés, la municipalité renforce son budget. Ces revenus sont par la suite utilisés afin de financer les travaux d'aménagement des marchés. Le tableau VII compare le montant des taxes perçues dans les marchés au budget de la mairie les cinq dernières années.

Tableau VII: Contribution des taxes au budget de la mairie

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Années

 

Taxes perçues dans

les marchés en francs CFA

Budget de la mairie en francs CFA

Contribution au budget en %

2006

9 630 311

779 305 015

1.23

2007

9 921 095

826 954 302

1.20

2008

10 270 264

804 700 233

1.27

2009

10 832 913

861 992 102

1.25

2010

11 360 208

903 801 317

1.26

Total

52 014 791

4 176 752 969

6.21

Source : Mairie Allada, Mars 2011

L'analyse de ces revenus permet de constater que les recettes sont en croissance et ont contribué au cours des cinq dernières années à 6.21% au renforcement du budget de la municipalité.

En définitive, la présence des infrastructures marchandes est importante pour le développement de la commune car elle contribue non seulement à la réduction de la pauvreté, du chômage (création d'empois), mais aussi à l'aménagement des infrastructures communales grâce aux différentes taxes que paient les usagers.

4.2.2- Brassages socio-ethniques

Au sein des acteurs de ces marchés, on rencontre plusieurs ethnies tels que : les Aïzo, les Fon, les Yoruba, les Goun, etc. Le tableau VIII présente les ethnies rencontrées dans les marchés.

Tableau VIII: Proportions des groupes locaux par marché

Ethnies Marchés

Fon

Goun

Mahi

Nago

Adja

Cotafon

Aïzo

Yoruba

Autres

Total en %

Allada

35

4

4

4

4

0

38

8

3

100

Avakpa

29,16

0

8,33

0

8,33

8,33

41,69

4,16

0

100

Sékou

50

4

4

0

8

0

28

4

2

100

Lon-Agonmè

8 ,33

16,67

0

0

0

0

75

0

0

100

Dessa

41,17

11,17

0

0

0

0

41,17

5,89

0

100

Source : Mairie Allada et enquête de terrain, Mars 2011

L'analyse de ce tableau, permet de constater que les Aïzo sont plus représentés dans tous les marchés. A la suite des Aizo viennent dans l'ordre décroissant les Fons, les Goun, les Yoruba, les Adjà, les Mahi les Cotafon, les autres (constitués des nigériens, maliens, nigérians) et les Nago. Les marchés constituent alors des lieux de brassage inter- ethnique. De ce brassage, il ressort des termes spécifiques par lesquels clients et vendeurs s'interpellent (Dadjè : terme Adjà utilisé pour appeler les commerçants Adjà ; Iya : terme yoruba utilisé dans le même contexte), etc.

Outre le brassage inter- ethnique, les marchés apparaissent également comme des lieux où se complètent cultures et coutumes. Ainsi, au sein des marchés ruraux étudiés, chaque groupe ethnique étranger, s'adapte à la vie communautaire en fondant ses activités commerciales sur les besoins du milieu. Les Nago par exemple sont spécialisés dans la vente d'ignames et de cossettes mettant ainsi les populations autochtones en relation avec les habitudes alimentaires des collines.

De même, de cette cohabitation inter- ethnique, naissent des liens de famille tels que les mariages aïzo- adjà, yoruba- fon etc.

Dans le domaine culturel, il existe dans presque tous les marchés ruraux de la commune une divinité protectrice du marché et de ses commerçants dont le chef du marché est souvent le garant. C'est lui qui, avec les chefs traditionnels du

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milieu organise des cérémonies pour ces divinités ; la périodicité des cérémonies varie selon le milieu. Mais avec l'émergence du christianisme dans les milieux ruraux, il est remarqué une forte négligence des divinités érigées dans les marchés d'étude.

4.3- Problèmes de gestion des marchés

4.3.1- Difficultés rencontrés par les gestionnaires des marchés

Les problèmes rencontrés par les agents de collectivités locales dans la gestion des marchés d'Allada sont de plusieurs ordres. D'abord, la mairie éprouve beaucoup de difficultés à faire des statistiques sur les marchés ruraux concernant la clientèle ou le volume de marchandises commercialisées. Toute entreprise dans ce sens pose de grands problèmes et il est vraiment difficile de déterminer avec précision le nombre de ceux qui viennent vendre ou acheter, compte tenu du caractère très libre des activités et de la mobilité des gens. Par ailleurs, il est difficile de donner une réelle appréciation concernant les chiffres d'affaires des commerçants; car il existe sur les marchés un grand nombre de vendeurs ambulants non contrôlables dont la valeur globale des marchandises ne dépasse guère 3000 francs. Ainsi, les vendeuses de tissus ou de produits manufacturés sur étalage n'acceptent jamais de donner la valeur globale de leurs articles, alors que cette catégorie de commerçants manipule en moyenne divers articles dont la valeur totale se situe généralement entre 500.000 francs et 1.000.000 de francs CFA. Enfin, selon les agents de la mairie, il se pose également des problèmes dans la perception des taxes car certains commerçants n'aiment pas payer et il arrive parfois qu'on les y oblige. D'autres par contre échappent au payement de ces taxes en changeant régulièrement de place dans le marché. Mais la plus grande perte est observée au niveau des vendeurs à la sauvette qui, du fait de leur mobilité, ne payent pas souvent de taxes alors qu'ils sont nombreux dans les marchés.

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4.3.2- Difficultés rencontrés par les usagers des marchés

Les usagers des marchés ruraux d'Allada sont eux aussi confrontés à plusieurs problèmes. En effet, il existe dans ces marchés des problèmes de circulation dus à l'afflux massif de petits et moyens détaillants installés sur les étals occupant les allées des marchés. Ainsi, un grand nombre de vendeurs s'installent à l'air libre dans les allées ce qui rend la circulation difficile et donne l'impression d'un grand désordre.

De plus, la plupart des marchés ruraux de la commune souffrent d'un manque d'infrastructures adéquates. Dans ces marchés, il n'existe pas de magasin de stockage comme dans les grands marchés urbains. Les vendeurs sont obligés de rentrer chez eux en fin de journée avec le reste des produits non vendus, le stockage est domestique en attendant le prochain marché. Les quelques hangars en feuilles de tôle ou en paille sont généralement insuffisants et certains commerçants sont livrés à eux-mêmes. Ils sont obligés de construire des apatams avec des tôles de récupération pour se protéger contre le soleil et la pluie. Il n'est donc pas rare de constater qu'après une pluie, les marchés sont inondés et deviennent inaccessibles. Les zones en plein air réservées à la commercialisation des produits en vrac (maraîchers, condiments...) ou à la vente des animaux, souffrent d'un manque d'entretien et elles sont particulièrement repoussantes les jours de pluie; ceci est due au fait qu'il n'existe pas d'organisme officiel chargé de la gestion des déchets dans les marchés ruraux de la commune.

Paradoxalement, un marché a été entièrement construit à Hinvi par la coopération Bénino-Japonaise mais n'a jamais été occupé par les commerçants (photo 12) car ils estiment qu'il est trop proche du grand marché céréalier de Houègbo (commune de Toffo) et n'est pas prédestiné à un meilleur avenir.

Photo 12: Marché moderne de Hinvi abandonné

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Cliché: Akiyo R., février 2011

Cette photo montre un marché bien construit, mais inexploité. Cela explique la mauvaise orientation des projets et justifie le fait que les populations ne soient pas associées aux instances de prises de décisions.

En dehors de ces difficultés, certains commerçants estiment que les taxes payées dans les marchés sont trop chères, et proposent que celles-ci soient revues à la baisse (ramener le ticket de 50 francs à 25 francs et celui de 100 francs à 50 francs).

Par ailleurs, les routes et pistes en terre de barre conduisant dans les marchés ou dans les villages environnants à partir des voies bitumées sont généralement impraticables, parce que mal entretenues (photo 13). L'usager perd plus de temps à parcourir une piste de 15 km (Allada-Avakpa) pendant la saison des pluies que lorsqu'il circule sur une route bitumé de 25 km (Calavi-Sékou). Ainsi, à cause du mauvais état des voies et tous les risques d'accident qu'ils courent, les chauffeurs augmentent les prix de transport. Au vue de cela, les commerçants préfèrent fréquenter d'autres marchés plus accessibles.

A toutes ces difficultés viennent s'ajouter celles des moyens de transport qui sont pour la plupart dans un état vétuste, ce qui crée régulièrement des pannes sur les voies. Cette situation oblige les chauffeurs non seulement à surcharger mais à faire partager aux commerçants les mêmes véhicules que les produits

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achetés (photo 14). Ceux-ci n'ont pas souvent le choix et sont obligés de prendre ces véhicules marchands à leurs risques et périls.

Photo 13: Véhicule marchand sur une piste Photo 14: Véhicule marchand en

un jour de marché. surcharge un jour de marché.

Cliché: Akiyo R., février 2011

Ces photos montrent des véhicules marchands surchargés. Cela explique les difficultés auxquelles les commerçants sont confrontés dans le transport des personnes et des marchandises entre les marchés ruraux.

Tous ces facteurs ont un impact négatif sur le fonctionnement et le rôle des marchés ruraux. Pour minimiser ces impacts et maximiser les effets positifs, les différents acteurs ont apporté / proposé certaines solutions qui méritent d'être renforcées.

4.4- Mesures de gestion durable des marchés

Face aux insuffisances observées dans la gestion et le fonctionnement des marchés ruraux, des mesures sont proposées afin de réduire les différents problèmes auxquels ces lieux d'échange sont confrontés.

4.4.1- Mesures proposées par les usagers des marchés

Suite aux nombreuses difficultés qu'ils rencontrent dans les marchés, les usagers ont adressé des requêtes aux autorités locales. Celles-ci sont restées sans réponse.

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En ce qui concerne les transporteurs, ils proposent la construction de parc automobile avec quelques hangars pour se reposer aux heures de pose, l'entretien régulier des routes et pistes conduisant dans les marchés.

Quant aux commerçants, ils suggèrent la construction de hangars modernes et de magasins de stockages, la construction de toilette publique, la mise en place d'une structure chargée de la gestion des déchets, la construction de forages d'eaux et l'électrification des principaux marchés. Ils demandent aussi aux autorités communales d'intervenir auprès des institutions financières du milieu afin que l'accès aux crédits soit plus facile car 44,66% des commerçants enquêtés affirment recourir aux institutions de micro-finance.

4.4.2- Mesures proposées par les gestionnaires des marchés

Les autorités locales dans le souci de redynamiser les marchés ruraux ont mis en place un comité de réflexion. A la suite des travaux de ce comité, une feuille de route a été dégagée. Dans un premier temps, ils ont jugé nécessaire de mettre en oeuvre les actions suivantes:

- Le désengorgement et l'évacuation des allées dans les marchés;

- la sensibilisation des usagers et des riverains sur la gestion des déchets; - le recrutement d'une ONG qui sera chargé du balayage et de la collecte des déchets à la veille et après chaque tenu de marché;

- la construction de hangars modernes dans tous les marchés de la commune;

- l'élargissement et l'entretien régulier des pistes conduisant dans les marchés;

Les actions correctives à mettre en oeuvre dans un second temps pour une meilleure gestion des marchés se rapportent essentiellement au secteur financier. Il s'agit de:

- rehausser les taxes perçues à chaque tenu de marché afin d'améliorer les recettes ;

- sensibiliser les vendeurs retissant à s'acquitter des taxes pour permettre l'installation d'infrastructures modernes dans les marchés ;

- percevoir une souscription mensuelle, semestrielle ou annuelle chez les occupants des hangars modernes;

- bayer les espaces libre aux abords des marchés à des particuliers pour qu'ils les valorisent;

- ré octroyer les places inoccupés dans les marchés.

Voilà le bilan des mesures de bonne gestion proposées par les acteurs des marchés. Il est souhaitable que les actions déjà entreprises et celles proposées dans ce travail se poursuivent et se concrétisent sur le terrain.

Le modèle présentant les faiblesses, les forces et opportunités, les menaces et les stratégies pour une meilleure gestion des marchés est illustré sur la figure 10.

-Inexistence hangars modernes et de magasins de stockage -Incivisme des usagers des marchés

-Marché moderne non fréquenté

-Situation géographique des marchés -Prix des produits abordable -Existence de mains d'oeuvre

-Augmentation des revenus des acteurs des marchés -Existence de la clientèle -Brassage interethnique -Satisfaction des besoins vitaux

-Perte de revenus des acteurs des marchés

-Absence d'entretien des routes et pistes

- Mauvaise orientation des projets de développement

marchand

Définition de stratégies

-Construction de magasins et de hangars -Entretien périodique des routes et pistes -Assainissement des marchés -Renforcement du contrôle de la mairie

Facteurs internes

Facteurs externes

Faiblesses

Forces

Opportunités

Menaces

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Figure 10: Modèle d'analyse du rôle socio-économique des marchés ruraux à l'aide de SWOT Source : Enquête de terrain, 2011

Ce modèle a permis d'identifier le fonctionnement et le mode de gestion des marchés puis d'analyser le rôle socio-économique qui en découle. Il a également permis de proposer des stratégies pour une mesure de gestion durable des marchés. Pour y parvenir, le concours et l'implication de tous les acteurs s'avèrent indispensables.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard