III. limite de l'étude
Beaucoup d'auteurs ont souligné le rôle
capital que joue l'instruction dans le processus de développement
socio-économique. La sous-scolarisation est un frein au changement, et
un facteur défavorable à la mobilisation des populations pour les
tâches de développement communautaire. Pour tous les auteurs,
l'éducation de base et l'alphabétisation sont des outils
indispensables à l'introduction de l'innovation dans une
société.
Certes on ne saurait nier le rôle fondamental que joue
l'éducation des femmes dans le processus de développement de la
ville de Dapaong. Mais considérer la sous-scolarisation des femmes comme
le plus grand obstacle au changement social relève d'une analyse plus ou
moins hâtive et superficielle.
L'analphabétisme d'une grande partie des ouvriers
européens du 19ème siècle n'a pas
empêché la révolution industrielle. De même, la Chine
qui se trouve parmi les huit nations mondiales par le nombre de scientifiques
et de techniciens n'a pas réussi à éliminer la famine et
la misère sur toute l'étendue de son territoire.
L'éducation bien qu'elle joue un rôle
déterminant dans les changements sociaux ne peut pas à elle seule
provoquer la croissance économique. Puisque le social subit aussi
l'influence des facteurs culturels qui le modifie et le modèle.
La plupart des études recensées restent au
niveau de simples hypothèses. Puisque aucun courant sociologique ne peut
prétendre à lui seul appréhender tous les contours d'un
phénomène social.
En ce qui nous concerne, nous avons voulu en abordant
l'étude d'un cas précis apporter une lumière sur l'ampleur
de la sous-scolarisation en milieu urbain et mesurer son impact réel sur
le développement socio-économique d'une communauté
donnée.
De plus la méthode fonctionnaliste utilisée ne
permet pas de rendre compte de tous les éléments externes car
l'homme qui constitue le noyau de l'unité sociale semble être
changeant, insaisissable et difficile à cerner.
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