II.4.2. Au niveau de l'Etat
Les hauts indices d'abandons et de redoublements de
filles reflètent une insuffisance permanente du système
d'éducation à laquelle on doit remédier en modifiant les
structures. Il est significatif que, dans la localité les abandons en
cours d'études ont surtout lieu au cours primaire et qu'ils diminuent
ensuite progressivement jusqu'à devenir relativement peu nombreux
pendant les dernières années du secondaire. Cela parait indiquer
qu'il existe, entre autres facteurs, une incapacité de la structure
éducative à retenir l'élève. Il serait donc
judicieux que des recherches psychologiques, sociologiques et
pédagogiques soient menées pour réduire les effets de ce
défaut d'adaptation et dans certains cas de ce rejet de l'école
par la jeune fille. Ceci pourrait conduire à des modifications dans le
contenu, la méthodologie et le climat des relations entre filles et
garçons au cours du 1er cycle de l'enseignement de même
que la formation des enseignants.
Il est reconnu que la conjugaison des efforts nationaux avec
ceux des partenaires internationaux dans le cadre de la coopération
s'est révélée efficace par le passé en ouvrant des
perspectives prometteuses. Dans cette logique, l'Etat se doit de chercher des
partenaires sûr et faire du lobbying auprès des grandes
institutions afin de faciliter l'installation des ONG dans la localité.
En plus de cela il est judicieux de :
- réviser les programmes d'enseignement et les manuels
mis à la disposition des enseignants et élèves pour qu'ils
tiennent compte du genre.
- introduire dans les curricula des écoles de formation
des enseignants (ENI, ENS) les modules sur l'approche genre pour qu'ils
puissent développer des attitudes et pratiques pédagogiques
sensibles au genre,
- appuyer les ONG dans leurs actions ;
- former les communautés à la gestion des
ressources ;
- encourager les ONG à aider les groupes
vulnérables ;
- faire passer et appliquer la loi interdisant le mariage
forcé ;
- organiser des séances de formation pour les
responsables des CDQ et des organisations féminines ;
- élaborer un programme national
d'alphabétisation par une approche participative en associant les
apprenants à la rédaction des modules de formations.
- organiser et célébrer le 8 septembre de chaque
année, la journée internationale de l'analphabétisme qui
vise à sensibiliser et informer l'opinion nationale et internationale
sur l'ampleur et les méfaits de l'analphabétisme et
l'insuffisance de l'éducation de base ;
- mobiliser la population, ainsi que les autorités, les
services techniques, les différents projets de développement, les
ONG et associations à participer aux efforts d'élimination de
l'analphabétisme. en définitive toutes les actions
proposées peuvent se résumer par la figure suivante.
Figure
2 : Schéma du processus de
résolution
Stade de reforme
Elaboration d'un DSE et mise en place d'une nouvelle
stratégie éducative
Scolarisation massive des filles et diminution significative du
nombre d'abandon
Participation effective de toutes les couches sociales au
processus de développement
Equilibre socio éducative et atteintes de l'initiative EPT
(toutes les couches sociales sont instruites et alphabétisées
Stade de mise
en application
Source :Gountante
TCHIAME
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