DEUXIEME
PARTIE
PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES,
INTERPRETATION DES RESULTATS,
PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
Chapitre 3 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
DONNEES QUANTITATIVES ET QUALITATIVES
?. Analyse des données quantitatives
Tableau 1 : Répartition des
enquêtées selon leur âge
Age
|
Effectif
|
Pourcentage
|
16 - 26
|
26
|
20
|
27 - 36
|
52
|
41
|
37 - 46
|
20
|
16
|
47 - 56
|
18
|
14
|
57 - +
|
12
|
9
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Les résultats affichés par ce tableau
donnent une idée de la pyramide des âges des femmes
interrogées. Celle-ci est composée de 20% d'adolescentes
âgées de 16 à 25 ans, de 41% de jeunes femmes
âgées de 26 à 35 ans, de 16% de femmes mûres
âgées de 36 à 45 ans, de 14% de femmes dont l'âge est
compris entre 45 et 55 ans et enfin de 9% de femmes du troisième
âges c'est-à-dire âgées de plus de 55ans.
L'analyse de ce tableau montre que la majorité
de nos enquêtées sont jeunes ; Ce qui suppose qu'elles sont
plus exposées aux problèmes sociaux. De même on constate
aussi que la proportion des personnes du troisième âge est la plus
faible
Figure 1 : Répartition des
enquêtées selon leur statut matrimonial
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Il ressort de ce diagramme que 69% de nos
enquêtées sont des femmes mariées contre seulement 23% de
célibataires, 2% de divorcées et 6% de veuves.
On remarque que la majorité des femmes
interrogées sont mariées contre une infime partie de
célibataires et de divorcées. Le mariage revêt donc une
importance particulière dans notre zone d'étude
Tableau 2 : Nombre d'enfants par
femme
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 5 enfants
|
31
|
31
|
De 5 à 8 enfants
|
47
|
47
|
Plus de 8 enfants
|
22
|
22
|
Total
|
99
|
100 %
|
Source : enquête de terrain, juillet
2010
Dans ce tableau il ressort que 47% des femmes de
notre échantillon ont 5 à 8 enfants en charges, alors que 31% ont
moins de 5 enfants, contre 22 enquêtées qui ont plus de 8 enfants
en charges.
L'examen des résultats de ce tableau montre
que les femmes interrogées par manque d'instruction ne connaissent pas
les avantages de la limitation des naissances
Figure 2 : Répartition des
enquêtées selon le niveau d'instruction
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la lumière de ce diagramme, il ressort que
41% de nos enquêtées sont analphabètes, tandis que plus de
27% ont le niveau primaire alors que seule les 5% de l'échantillon sont
alphabétisées, contre 19% qui ont fait au moins le secondaire,
puis 8% de femmes ayant un diplôme universitaire.
L'analyse des résultats de ce tableau montre
que près de la moitié des femmes de notre échantillon sont
sous-scolarisées.
Figure 3 : Répartition des
enquêtées selon leur religion
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Les résultats de ce digramme montrent que 55%
des femmes interrogées sont chrétiennes, contre 20% d'adeptes de
la religion traditionnelle, suivie de la religion musulmane qui
représente 25% de l'échantillon.
L'analyse de cette figure montre que le christianisme est la
religion dominante.
Tableau 3: Répartition des
enquêtées selon leur profession et le niveau
d'instruction
Niveau d'étude
|
Profession
|
Total
|
|
Commerçante
|
Artisan
|
Fonctionnaire
|
Ménagère
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Aucun
|
8
|
6
|
27
|
21
|
0
|
0
|
17
|
13
|
52
|
41
|
Primaire
|
9
|
3
|
10
|
8
|
0
|
0
|
15
|
12
|
34
|
27
|
Secondaire
|
9
|
7
|
7
|
5
|
9
|
7
|
0
|
0
|
25
|
19
|
Supérieur
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
8
|
0
|
0
|
10
|
8
|
Alphabétisée
|
4
|
3
|
2
|
2
|
0
|
0
|
1
|
1
|
7
|
5
|
Total
|
30
|
19
|
46
|
36
|
19
|
15
|
33
|
26
|
128
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Ce tableau s'intéresse d'une part, à
la répartition des femmes selon les domaines d'activités et
d'autre part à la relation entre activités et niveau
d'instruction. Les enquêtées qui exercent une activité
économique selon les données de ce tableau sont majoritairement
représentées dans la catégorie artisane et
commerçante. Elles représentent un peu plus de la moitié
des actifs (55% de l'échantillon). Ces activités sont en effet
exercées par les classes sociales défavorisées qui ne
disposent pas d'un niveau d'étude élevé pour pouvoir se
frayer une place importante dans la sphère des fonctions de bureau
très complexe et fortement sélectif. Il s'agit des artisanes
composées en grands parties des couturières, des coiffeuses, qui
exercent de temps en temps des activités manuelles pour assurer leur
survie.
En générale les activités
informelles constituent la principale occupation des femmes de la
localité. L'administration qu'elle soit publique ou privée ne
regroupe que ceux qui ont un niveau d'instruction plus ou moins acceptable.
Les femmes ayant le niveau BAC et plus pris en
exemple sont tous des fonctionnaires et représentent à eux seules
plus de la moitié du pourcentage total des fonctionnaires
interrogés soit 8 femmes sur les 15 fonctionnaires
répertoriés.
L'étude comparée de la branche
d'activité et du niveau d'instruction fait constater des écarts
qui vont en s'améliorant au fur et à mesure que l'on
évolue dans la hiérarchie professionnelle. Si le secteur
artisanal reste le secteur dominant avec un taux de 36% il n'en demeure
pas moins qu'elle est majoritairement composée des non-scolarisé,
de ceux de niveau primaire et des alphabétisées qui
représentent à eux seules 39 sur les 49 artisans
répertoriés. Apres l'artisanat vient la fonction de
ménagère avec un taux de 26% de l'échantillon, sa
répartition va en décroissant quand on passe d'un degré
d'étude inferieur a un degré plus élevé.
On remarque donc que le niveau d'instruction est
intimement lié à la catégorie professionnelle, plus une
femme est instruite plus elle occupe un statut privilégié dans la
hiérarchie professionnelle.
Tableau 4 : répartition des
enquêtées selon le Niveau d'instruction et niveau de vie
|
Niveau de
vie
|
Total
|
Niveau d'instruction
|
Très pauvres
|
Pauvres
|
Moyen
|
Aisé
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff.
|
%
|
Aucun
|
10
|
7
|
35
|
20
|
7
|
5.5
|
0
|
0
|
52
|
41
|
Alphabétisé
|
1
|
1
|
4
|
3
|
1
|
1
|
0
|
0
|
7
|
27
|
Primaire
|
6
|
3
|
20
|
16
|
9
|
7
|
1
|
1
|
34
|
27
|
Secondaire
|
0
|
0
|
6
|
5
|
18
|
14
|
1
|
1
|
25
|
19
|
Supérieur
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
5.5
|
3
|
2
|
10
|
8
|
Total
|
16
|
12
|
65
|
51
|
42
|
33
|
5
|
4
|
128
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Ce tableau nous montre que sur les 52
enquêtées qui n'ont aucun niveau d'instruction, 35 d'entre elles
soit 20% de l'échantillon, s'estiment pauvre, de même que 20
enquêtées sur 34 du niveau primaire soit 16%, ; 6
enquêtées sur 25 du secondaire soit 5% de l'échantillon et
enfin 4 sur les 7 alphabétisées soit 3% de l'échantillon
contre respectivement 7 sur les 52 alphabètes, soit 5% 9 sur 34 du
niveau primaire soit 7%, 18 sur 25 soit 14%, 7 sur 10 soit 5% de
l'échantillon.
Les résultats affichés par ce tableau
nous montrent qu'au fur et à mesure qu'une femme évolue dans les
études son niveau de vie s'améliore.
Figure 4 : distribution des
enquêtées selon leur avis sur la scolarisation des filles
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la question suivante : « les filles
et les garçons ont-ils les mêmes chances d'aller à
l'école » ?, 97 femmes soit 76 % de notre
échantillon ont répondu « oui » contre 31
femmes soit 24 % des enquêtées qui ont rétorqué par
la négative. Ceci est dû au fait que dans la localité il
existe des femmes qui sont encore attachées aux valeurs traditionnelles.
Selon elles la place de la jeune fille se trouve à coté de sa
mère et non à l'école. Seul le garçon a besoin de
réussir à l'école parce qu'il a l'obligation morale de
prendre en charge les besoins de sa femme quand il va se marier.
Au vu des réponses données par nos
enquêtées, il apparaît clairement que la
majorité des femmes perçoivent la nécessité de
traiter les filles de la même manière que les garçons mais
c'est l'environnement qui ne leur est pas favorable.
Tableau 5 : Avis des enquêtées
sur l'existence des filles non scolarisées
Existence des filles non scolarisées
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
105
|
82
|
Non
|
20
|
16
|
NSP
|
3
|
2
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la lumière de ce tableau nous constatons
que la majorité des femmes interrogées soit 82% affirment qu'il
existe des filles non scolarisées dans leur localité contre 20
femmes soit 16% qui affirment le contraire pendant que 2% des femmes
interrogées prétendent ne rien savoir sur l'existence du
phénomène.
L'analyse du tableau 9 nous montre qu'il existe
encore des filles non scolarisées dans la localité malgré
la gratuité de l'école et les mesures de discriminations
positives.
Tableau 6 : avis des enquêtées
sur les causes de la sous scolarisation des filles
Les causes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
La pauvreté
|
18
|
14
|
L'ignorance des parents
|
54
|
42
|
La religion
|
7
|
6
|
Les discriminations
|
35
|
27
|
Le poids de la tradition
|
14
|
11
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Des données contenues dans le tableau
ci-dessus il apparaît clairement que près de la moitié des
femmes interrogées soit 42% pensent que l'ignorance des parents est
à la base de la sous-scolarisation des filles de la localité.
Pourtant 27% des femmes de l'échantillon pensent que
ce sont les discriminations qui sont à la base du
phénomène contre respectivement 14% d'avis favorable pour la
pauvreté, 11% d'avis positif pour le poids de la tradition et enfin 7%
qui pensent que c'est la religion qui est la cause majeure de la
sous-scolarisation du genre féminin. La religion semble ne pas
être déterminante dans la scolarisation des filles mais influence
toujours les choix éducatifs des parents quand les moyens sont
limités.
En examinant ces résultats on constate que
l'ignorance des parents est la cause fondamentale de la sous-scolarisation des
filles dans la localité.
Figure 5 : Répartition des
enquêtées selon leur perception sur les changements que
Peut apporter la scolarisation dans la vie d'une
femme
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Les résultats de ce graphique montrent que
77% de notre échantillon pensent que la scolarisation d'une fille peut
parfaitement apporter des changements plus tard dans sa vie, pour elle la
scolarisation est la clé de la réussite sociale car elle apporte
à sa détentrice respect et considération de la part de ses
pairs sans oublier les retombées économiques qui s'en suivent si
l'on arrive à trouver du boulot grâce aux diplômes obtenus.
De même 13% de nos enquêtées relativisent cette position en
affirmant qu'elle ne pourra apporter des changements que dans une certaine
mesure. Pour elles ceci ne sera une réalité que lorsque la fille
fera preuve de discernement et d'ambitions hormis cela l'instruction
reçue ne fera d'elle qu'une anormée. C'est-à-dire que par
vengeance elle essaiera de bouleverser l'ordre établie depuis les
générations passées pour imposé ses propres valeurs
que se soit de gré ou de force. Seul 10% des enquêtées
pensent que la scolarisation ne pourra pas du tout apporter des changements
dans la vie d'une fille.
Au regard de ce qui précède, nous
constatons que, la majorité des enquêtées pensent que la
scolarisation joue un grand rôle dans la vie future d'une fille.
Tableau 7 : Répartition des
enquêtées selon leur perception sur
L'importance de l'instruction dans la vie d'une femme
Importance de l'instruction dans la vie d'une femme
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Mariage libre
|
13
|
10
|
Bonne gestion des ressources du ménage
|
37
|
29
|
Planification des naissances
|
26
|
20
|
Scolarisation des enfants
|
23
|
18
|
Autonomie sur le plan socio-économique
|
29
|
23
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Les résultats affichés par le tableau
ci-dessus montrent la façon dont les femmes perçoivent
l'importance de l'instruction dans leur vie. Il semble que les femmes
instruites minimisent les dépenses fantaisistes en faisant les
dépenses selon des budgets préétablis.
Ainsi, 37 femmes soit 29% des femmes interrogées
pensent que l'instruction permet à une femme de bien gérer les
ressources du ménage afin de dégager le surplus des ressources
pour investir dans les secteurs porteurs, tandis que pour 29
enquêtée soit 23% de
l'échantillon prétendent qu'elle permet
à la femme d'avoir une autonomie sur le plan socio-économique du
fait que celle-ci pourra utiliser les connaissances livresques acquises pour
améliorer ses conditions socio économique.
Toutefois 26 femmes soit 20% estiment qu'elle permet
à une femme de scolariser ses enfants et enfin 13 soit 10% affirment
qu'elle permet aux femmes de contracter librement des mariages.
A étudier à la loupe ces
résultats, nous constatons que les femmes sont principalement
attachées à leur rôle traditionnel, lorsqu'on s'en tient
aux retombées de l'instruction dans leur vie.
Tableau 8 : Répartition des
enquêtées selon leurs opinions sur les
conséquences du manque
d'instruction dans la vie d'une femme.
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
L'analphabétisme
|
15
|
12
|
Les mépris de ses droits
|
22
|
17
|
La mauvaise gestion des ressources
|
27
|
21
|
L'exclusion de certains avantages
|
13
|
10
|
La non participation au développement de sa
localité
|
51
|
40
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Au vu des résultats, nous constatons que les
principales conséquences du manque d'instruction dans la vie de la femme
sont entre autres la non participation au développement de sa
localité, 51% de nos enquêtées l'ont affirmé. La
mauvaise gestion des ressources selon 27 femmes interrogées soit
21% ; le mépris de ses droits pour 22 enquêtées soit
17%, l'exclusion de certains avantages d'après 13 femmes soit 10% de
l'échantillon .et enfin il y a 15 % des femmes qui soutiennent que
l'analphabétisme est une conséquence du manque d'instruction dans
la vie d'une femme.
L'analyse de ces résultats prouve que la
sous-scolarisation est un handicap à la participation des femmes au
développement de leur localité.
Tableau 9 : Répartition des
enquêtées selon leur avis sur la nécessité de
Savoir lire et écrire
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
125
|
98
|
Non
|
3
|
2
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la question suivante « trouvez-vous que le
fait de savoir lire et écrire est une bonne
chose ? »La quasi-totalité de nos
enquêtées soit 98% de l'échantillon ont répondu oui.
Selon elles, la lecture et l'écriture constituent les
éléments principaux qui caractérisent la
société moderne. Elles confèrent le bien être et
l'épanouissement à celui qui sait les manipuler. De ce fait elles
ne peuvent qu'être qu'une bonne chose pour l'être humain.
Cependant, pour 2% des femmes interrogées la réponse est
négative. Elles affirment que la lecture et l'écriture
éloignent l'homme du dessein de Dieu et qu'elles conduisent l'homme au
vice.
L'analyse des résultats contenus dans le
tableau ci-dessus démontre que les femmes quoi qu'on dise
perçoivent la lecture et l'écriture comme les
éléments fondamentaux de leur épanouissement. Et par
là, ne pas savoir lire, ni écrire est un frein à
l'émancipation de la femme et un obstacle au développement.
Tableau 10 : répartition des
enquêtées selon le niveau d'instruction des parents et la
scolarisation des enfants
|
Scolarisation des enfants
|
|
niveau d'instruction de la mère
|
Nombre d'enfants en âge
d'être
Scolarisés
|
Nombre d'enfants
scolarisés
|
Nombre d'enfants non scolarisés
|
Nombre d'abandon précoce
|
Total
|
Eff
|
Eff
|
Eff
|
Eff
|
Eff
|
%
|
Aucun
|
147
|
125
|
22
|
53
|
40
|
41
|
Primaire
|
73
|
69
|
4
|
17
|
27
|
27
|
Secondaire
|
29
|
29
|
0
|
6
|
19
|
19
|
Supérieur
|
17
|
17
|
0
|
0
|
8
|
8
|
Alphabétisée
|
21
|
18
|
3
|
7
|
5
|
5
|
Total
|
287
|
258
|
29
|
83
|
99
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Les abandons précoces concernent les enfants
ayant abandonné leurs études avant la fin de la cinquième
année d'étude primaire. On remarque sur ce tableau que 100% des
enfants scolarisables issus des parents ayant un niveau secondaire et plus sont
effectivement solarisés contre 125 sur les 147 enfants issus des parents
analphabètes.
Cette légère différence pourrait
être expliquée par le fait que certains parents
analphabètes n'encouragent pas leurs filles à aller à
l'école par ignorance du rôle de l'instruction dans la vie d'une
femme ou par simple discrimination.
Quant aux abandons on remarque que les enfants issus
des parents ayant un niveau scolaire faible abandonnent beaucoup plus
prématurément que ceux dont les parents ont un niveau plus
élevé avec respectivement 53 abandons pour les
analphabètes, 17 pour les enfants des femmes de niveau primaire contre 6
pour celles qui ont un niveau secondaire.
Quand bien même qu'on constate avec
satisfaction le fait que la majorité des parents ont compris
l'importance de l'instruction scolaire on se rend compte tout de même
avec abnégation qu'il y a un fort taux d'abandons scolaires
précoces à Dapaong.
En effet, si on s'en tient à notre
échantillon, on remarque que 258 enfants sur les 287 sont effectivement
scolarisés. Cependant ,71 d'entre eux n'atteignent pas la
cinquième année d'étude du primaire et iront grossir le
nombre de jeunes analphabètes.
Tableau 11 : Répartition des
enquêtées selon leurs opinions sur les obstacles qui
Empêchent aux femmes de participer aux
activités de développement
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
manque d'instruction
|
51
|
40
|
manque de formation
|
28
|
22
|
manque d'argent
|
17
|
13
|
les discriminations
|
32
|
25
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la lumière des résultats de ce
tableau il ressort que 40% des enquêtées affirment que le manque
d'instruction est un obstacle à la participation des femmes aux
activités de développement principalement parce que celles-ci
sont écartées dans la planification des projets de
développement à cause des facteurs inhérents à leur
statut de sous-scolarisées.
De même 25% des femmes interrogées
pensent que c'est plutôt les discriminations de genre. Selon elles les
femmes disposent des compétences variées dans plusieurs domaines
et qu'en plus de cela elles ont envie d'apporter leur pierre à
l'épanouissement de leur communauté mais ce sont les facteurs
sociaux qui les empêchent de réaliser leurs objectifs ; au
contraire pour 22% des femmes interrogées le manque de formation est un
obstacle non moins important à la participation des femmes au
développement ; tansdis que 13% estiment que c'est le manque
d'argent.
Une étude approfondie des résultats de
ce tableau fait ressortir que l'analphabétisme est un handicap majeur
à la participation des femmes au développement.
Tableau 12 : Répartition des
enquêtées selon leurs avis sur l'implication ou
non du niveau d'instruction dans
l'épanouissement de la femme.
REPONSES
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
95
|
74
|
Non
|
33
|
26
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la lumière de ce tableau nous constatons
que 95 de nos enquêtées soit 74 % de l'échantillon
attestent que le niveau d'instruction est un obstacle à
l'épanouissement de la femme contre 33 femmes soit 26% qui affirment le
contraire tout en avançant l'idée selon laquelle l'on n'a pas
forcement besoin d'être instruit pour être épanouie.
Il ressort de ce tableau que le niveau d'instruction
est un obstacle à l'épanouissement de la femme.
Figure 6 : Répartition des
enquêtées selon leur appartenance ou non à un mouvement
associatif
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la question suivante
« êtes-vous membre d'un mouvement associatif » ?
54% de nos enquêtées ont affirmé n'appartenir à
aucun mouvement associatif. Cette situation semble être dûe au fait
que les femmes de la localité ne sont pas suffisamment informées
qu'elles peuvent passer par le canal des associations ou groupement pour
assurer leur promotion. Par contre 46% des enquêtées sont membres
d'un mouvement associatif. .
L'examen de ces données prouve que le
potentiel associatif des femmes reste faible or celui-ci est déterminant
dans la participation des femmes au développement.
Tableau 13 : Niveau d'instruction et
appartenance à un mouvement associatif
Niveau
d'instruction
|
Appartenance à une association
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
eff.
|
%
|
eff.
|
%
|
eff.
|
%
|
|
Aucun
|
17
|
13
|
35
|
27
|
52
|
41
|
|
Alphabétisée
|
2
|
2
|
5
|
4
|
7
|
5
|
|
Primaire
|
13
|
10
|
21
|
16
|
34
|
27
|
|
Secondaire
|
19
|
15
|
6
|
5
|
25
|
19
|
|
Supérieur
|
8
|
6
|
2
|
2
|
10
|
8
|
Total
|
59
|
100
|
69
|
100
|
128
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Dans ce tableau nous constatons que seules 17 sur
les 52 analphabètes sont membres d'un mouvement associatif, soit
13%. Le niveau d'instruction semble agir comme un leitmotiv et à
l'opposé comme un frein à l'adhésion des femmes aux
mouvements associatifs.
Aux études longues correspondent des femmes
responsables et conscientes des enjeux du développement. Aux
études courtes correspondent des femmes moins ambitieuses. Il ressort
qu'à peine 13 sur les 34 enquêtées de niveau primaire soit
10% sont adhérées. De même que 19 femmes sur les 25 du
niveau secondaire soit 15% et 8 sur 10 enquêtées ayant un niveau
universitaire soit 6% de l'échantillon.
L'analyse de ce tableau nous montre que toutes les
femmes qui ont eu la chance d'évoluer dans les études quel que
soit le niveau perçoivent plus la nécessité d'appartenir
à une association.
Tableau 14 : Répartition des
enquêtés selon leurs opinions sur les obstacles qui
Empêchent aux femmes d'être très
actives dans les associations
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le poids de la famille
|
32
|
25
|
L'analphabétisme
|
67
|
52
|
Le manque de motivation
|
29
|
23
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Selon les résultats affichés par ce
tableau 52% des enquêtées affirment que l'analphabétisme
est un obstacle qui empêche aux femmes d'être des membres actives
dans les associations. Cependant il ya 25% de l'échantillon qui pensent
que c'est plutôt le poids de la famille. Enfin 29 femmes soit 23% de
l'échantillon estiment que c'est le manque de motivation qui fait des
femmes des militantes de seconde zone.
L'analyse des résultats fait ressortir que
l'analphabétisme est le principal obstacle qui empêche aux femmes
d'être très actives dans les associations.
Tableau 15 : Avis des enquêtées
sur les facteurs qui empêchent aux
Femmes d'accéder aux
instances de prise de décision
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le poids de la tradition
|
33
|
26
|
Le manque de formation académique
|
74
|
58
|
La peur de se prononcer
|
21
|
16
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Les résultats de ce tableau montre que, les
principaux obstacles qui empêchent aux femmes d'accéder aux
instances de prise de décision sont entre autres, le manque de formation
académique, 74 de nos enquêtées soit 58% de
l'échantillon l'ont affirmé ; le poids de la tradition 33
femmes interrogées soit 26% des enquêtées et enfin 21
femmes soit 16% soutiennent que c'est la peur qui empêche aux femmes
d'accéder aux instances de prise de décision.
L'analyse des résultats prouve que le manque
de formation académique est le principal obstacle qui empêche aux
femmes d'accéder aux instances de prise de décision.
Tableau 16 : Répartition des
enquêtées selon leurs opinions sur l'impact de la sous
Scolarisation des femmes sur la bonne marche des
associations
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
107
|
84
|
Non
|
21
|
16
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Pour connaître l'avis de nos
enquêtées sur l'impact de la sous-scolarisation des femmes sur la
bonne marche des associations nous leur avons posé la question
suivante : « pensez-vous que le fait que certaines femmes ne
sont pas scolarisées puisse créer des difficultés à
la bonne marche des associations ? » 107 enquêtées
soit 84% de l'échantillon ont répondu « oui »
tout en avançant l'idée selon laquelle il est difficile
d'atteindre les objectifs d'une association quand la majorité des
membres ignorent le contenu des textes et les stratégies de mise en
action.
Tout de même 21 enquêtées soit 16%
de l'échantillon pensent le contraire selon elle la bonne marche d'une
organisation dépend de la détermination des membres plutôt
que des facteurs éducatifs.
L'analyse de ces résultats atteste que la
sous-scolarisation des membres d'une association crée des
difficultés pour la bonne marche de celle-ci.
Figure 7 : Avis des enquêtées
sur leur participation à la prise de décision
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la question de savoir si les femmes de la
localité sont associées à la prise de
décisions 82 femmes soit 64% de notre échantillon ont
répondu « dès fois ». Cette situation semble
être dû au fait que les hommes ne considèrent pas les femmes
comme des égaux mais tout simplement comme des sujets inférieurs.
L'origine de la situation serait sans doute liée à certains
facteurs externes qui font que les femmes acceptent symboliquement leur
situation comme normale.
Cependant 4 femmes soit 3% ont affirmé que les
femmes sont chaque fois associées à la prise de
décision. Mais Il est à noter que les quelques fois où les
femmes sont associées à la prise de décision elles se
retrouvent en infériorité numérique par rapport aux hommes
ce qui les empêche de faire adopter leur point de vue.
Cette situation n'est pas en totalité
rattachée aux discriminations de genre mais elle est en partie due au
fait que peu de femmes arrivent à avoir les compétences requises
pour rejoindre l'élite dirigeante. Enfin, les 42 autres femmes restantes
soit 33% des femmes interrogées affirment qu'elles ne sont pas du tout
sollicitées à la prise des décisions de leurs
communautés.
L'analyse de ce graphique dégage un aspect
fondamental, nos enquêtées sont peu associées à la
gestion et à l'administration des affaires de leurs
communautés.
Tableau 17 : Répartition des
enquêtées selon leurs opinions sur la place
qu'occupent les femmes dans la vie
économique de leur localité
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moyenne
|
62
|
48
|
Leader
|
6
|
5
|
inferieur
|
60
|
47
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Sur ce tableau il apparaît que la place de la
femme dans la vie économique n'est pas très enviable selon 48%
des enquêtées qui estiment que les femmes occupent une place
moyenne dans la hiérarchie économique de leur localité,
contre 47% du même échantillon qui estiment qu'elles occupent la
classe inférieure dans la hiérarchie économique du milieu
et enfin seulement 5% pensent qu'elles occupent la place de leader
économique soit le sommet de l'échelle économique.
Nous remarquons au vu des données contenues
dans ce tableau que les femmes n'arrivent pas à jouer un rôle
économique important dans leurs localités.
Figure 8 : Répartition des
enquêtées selon leurs avis sur la participation
des femmes aux
développements
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Selon les résultats de ce diagramme montre
que sur les 128 femmes interrogées 104 soit 81% estiment que les femmes
ont effectivement un rôle à jouer dans le développement de
leur localité tandis que 24 femmes soit 19% ont répondu par le
négatif.
Au regard de ces données, il ressort que la
majorité des femmes sont conscientes du fait qu'elles ont un rôle
à jouer dans le développement de leur localité, mais elles
ne disposent pas les armes nécessaires pour jouer convenablement ce
rôle.
Tableau 18 : Répartition des
enquêtées selon le fait qu'elles ont une fois
Participé ou non à
une activité de développement
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
72
|
56
|
Non
|
55
|
44
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Au vu des résultats de ce tableau il ressort
que 44% des femmes interrogées n'ont jamais participé à
une activité de développement contre 56% qui affirment avoir
participé une fois au moins à une activité de
développement communautaire.
Il ressort donc que la participation des femmes aux
activités de développement communautaire est faible.
Tableau 19 :
Répartition des enquêtées selon leurs sources
d'informations
Canaux d'information
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Responsable du projet
|
9
|
13
|
Les responsables de quartier
|
14
|
19
|
Leaders d'association
|
32
|
44
|
La rumeur
|
12
|
17
|
Radio et presse
|
5
|
7
|
Total
|
72
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Ce tableau nous montre la manière dont les
femmes sont informées de la réalisation des activités de
développement communautaire dont elles sont
bénéficiaires.
Ainsi 32 femmes soit 44% de celles qui ont
participé aux activités de développement local affirment
avoir été informées par les responsables des associations
de femmes. Celles-ci semblent jouer un grand rôle dans la mobilisation
des femmes pour les activités de développement. Cependant les
responsables des CDQ qui sont sensés être les plus proche de la
population paraissent ne pas jouer leur rôle seules 19% des femmes sont
informées par ceux-ci de la ténue des activités de
développement local. Tandis que 12 enquêtées soit 17% par
la rumeur, 9 femmes soit 3% par les acteurs de développements et enfin 5
par la radio et la presse.
L'étude minutieuse des résultats nous
permet de constater que les femmes sont principalement informées par une
tierce personne de l'intervention et éventuellement de la
finalité d'un projet de développement dont elles sont
concernées. Cette situation provient en grande partie de leur niveau
d'instruction très bas.
Tableau 20 : Répartition des
enquêtées selon leurs avis sur la place qu'occupent les femmes
instruites dans la réalisation des activités
communautaires
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Leader
|
23
|
32
|
Collaboratrice
|
31
|
43
|
Simple participante
|
12
|
17
|
Total
|
72
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
D'après les résultats de ce tableau, 43%
des femmes interrogées estiment que les femmes instruites occupent la
place de collaboratrices dans la réalisation des activités de
développement. Tandis que 32% de nos enquêtées estiment
qu'elles jouent le plus souvent le rôle de leader dans la
réalisation des projets de développement. Par contre pour les 25%
restant, elles ont un rôle moins enviable dans la réalisation des
activités de développement.
L'examen des résultats de ce tableau prouve que
l'instruction permet à la femme d'occuper une position dans la
hiérarchie sociale qui est différente de celle des
analphabètes
Tableau 21 : Répartition des
enquêtées selon leurs opinions sur les caractéristiques
d'une femme
leader
Les caractéristiques d'une femme
leader
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Instruite
|
65
|
52
|
Epanouie
|
35
|
27
|
Emancipée
|
27
|
21
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
De ce tableau il ressort, que 52% des femmes
interrogées estiment qu'une femme leader doit tout d'abord être
instruite par contre pour 27% des enquêtées, elle doit être
épanouie et enfin pour les 21% de l'échantillon elle doit
être émancipée.
A partir des résultats contenus dans le tableau
ci-dessus nous remarquons que l'instruction est l'élément
primordial qui permet à la femme de se hisser au sommet de la
hiérarchie sociale.
Tableau 22 : Répartition des
enquêtées selon leur capacité à assumer des
responsabilités dans les organisations mixtes
Réponses
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
74
|
57
|
Non
|
34
|
43
|
Total
|
128
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la question suivante « Etes-vous en
mesure d'assumer des responsabilités dans les organisations
mixtes ? », 74 femmes interrogées soit 57% de
l'échantillon ont répondu oui ; contre 55 femmes soit 43% de
l'échantillon ont rétorqué par la négation en
avançant comme raison le manque de compétences et
d'expériences dans la gestion des affaires publiques.
L'analyse des résultats de ce tableau atteste
que peu de femmes sont en mesure d'assurer de hautes responsabilités
dans la hiérarchie sociale. En effet peu de femmes sont en mesure de
s'affirmer devant les hommes. Pour justifier cette situation, elles
évoquent les discriminations de genre qui les empêchent de
poursuivre les études au même titre que les
hommes.
Tableau 23 : Niveau d'instruction et
capacité des femmes à assumer des
responsabilités
Réponses
|
Capacité à assumer des
Responsabilités
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff.
|
%
|
Niveau d'instruction
|
Aucun
|
15
|
12
|
37
|
29
|
52
|
41
|
Primaire
|
24
|
19
|
10
|
8
|
34
|
27
|
Secondaire
|
21
|
16
|
4
|
3
|
25
|
19
|
Supérieur
|
10
|
8
|
0
|
0
|
10
|
8
|
Alphabétisé
|
4
|
3
|
3
|
2
|
7
|
5
|
Total
|
74
|
58
|
54
|
42
|
128
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
De ce tableau il ressort que la majorité des
enquêtés non instruites c'est-à-dire 37
enquêtées sur 52 soit 12% de l'échantillon affirment ne pas
être en mesure d'assumer des responsabilités dans les
organisations mixtes. De même que 10 sur 34 des enquêtées
ayant le niveau primaire soit 8% de l'échantillon ; contre 4 sur
les 25 ayant le niveau secondaire soit 3% et enfin 3 sur 7 des
enquêtées alphabétisées soit 2% de l'ensemble des
enquêtées contre.
L'analyse de ce tableau fait ressortir que plus une
femme est instruite plus elle en mesure d'assumer des responsabilités
dans les organisations mixtes. Il semble donc que les potentialités
créatrices et patentes de la femme se révèlent une fois
qu'elle est instruite.
Tableau 24 : Niveau d'instruction et
participation financière aux besoins du ménage
|
Niveau
d'étude
|
|
Degré de participation
|
Aucun
|
Prim
|
Sec
|
Sup
|
Alpha
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff.
|
%
|
Eff
|
%.
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff.
|
%
|
Jamais
|
3
|
2
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
4
|
Certaines fois
|
39
|
31
|
21
|
16
|
15
|
12
|
2
|
2
|
5
|
4
|
82
|
64
|
Toutes les fois
|
10
|
8
|
11
|
9
|
10
|
8
|
8
|
6
|
2
|
2
|
41
|
32
|
Total
|
52
|
41
|
34
|
17
|
25
|
20
|
10
|
8
|
7
|
6
|
128
|
100
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
Ce tableau rend compte de la participation des
femmes aux besoins du ménage selon le niveau d'étude. On constate
une relation directe entre le niveau d'instruction et la participation aux
besoins du ménage ; plus on s'élève dans la qualification,
plus le degré de participation augmente. Ainsi plus de 3/4 de ceux qui
ont un niveau supérieur à savoir 8 femmes sur les 10 soit 80% de
leur l'effectif affirme participer régulièrement aux besoins du
ménage contre 10 sur les 25 du secondaire soit 40% de leur effectif. De
même quand le niveau de qualification est bas, le taux de participation
aux besoins du ménage diminue. Seule 11 femmes sur 34 soit 32% de
l'effectif des enquêtées ayant le niveau primaire et 10 femmes sur
les 52 soit 19% de l'effectif des enquêtées n'ayant aucune
instruction.
Le niveau de qualification et la participation aux
besoins du ménage sont évidemment liés. C'est le niveau
d'étude qui détermine largement la contribution d'une femme aux
besoins financiers. C'est donc cette variable qui explique les taux au niveau
des deux parties du tableau. Plus le niveau de qualification est important,
plus l'on dispose une situation économique acceptable pouvant permettre
d'avoir une autonomie sociale au sein de la cellule familiale, autonomie qui
lui est le plus souvent accordée par son mari en fonction de sa
capacité à participer aux besoins du ménage.
Il est donc aisé pour une femme instruite
d'admettre et de participer financièrement aux besoins du ménage
qu'une femme non instruite.
Tableau 25 : Répartition des
enquêtées selon leur disponibilité à suivre des
cours d'alphabétisation
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
95
|
74
|
Non
|
33
|
26
|
Total
|
128
|
100 %
|
Source : Résultats de
l'enquête, juillet 2010
A la question suivante « êtes-vous
disposées à suivre des cours d'alphabétisation au cas
où vous étiez analphabètes ? »74% de nos
enquêtées ont répondu à l'affirmative. Les femmes
précisent que l'instruction procure beaucoup d'avantages à son
détenteur et elle permet de connaître d'autres
réalités dont les analphabètes ignorent.
Par contre les 25% restant prétendent ne pas
être disposées à suivre des cours d'alphabétisation.
Elles prétendent ne pas avoir le temps et qu'à leur âge
elles n'ont plus rien à apprendre puisqu'elles ont déjà
fait leur preuve dans la vie.
L'étude minutieuse de ce tableau prouve que
la majorité des femmes perçoivent la nécessité de
savoir lire, écrire et calculer.
|