Ï.2. Définition des concepts
Pour tout travail de recherche, la clarification des
concepts fondamentaux s'avère indispensable pour la compréhension
du problème étudié. Ainsi, pour répondre à
l'exigence épistémologique d'E. Durkheim (1988 :34) qui dit que
« la première démarche du sociologue doit
être de définir les choses dont il traite afin que l'on sache et
qu'il sache bien de quoi il est question». Dans le cadre de notre
étude, les concepts fondamentaux suivants doivent être
explicités.
II.2.1. Scolarisation
Le mot scolarisation vient du verbe
« scolariser » qui signifie éduquer, instruire
l'enfant en âge d'aller à l'école. La définition
générale admise est l'action de doter une localité,
d'établissements nécessaires à l'enseignement, mais
surtout d'admettre les enfants à suivre l'enseignement dans les
établissements scolaires. Dans le cas spécifique de notre
étude. La scolarisation est le fait de fréquenter l'école
à un niveau normal acceptable.
II.2.2. Sous-scolarisation
Le mot sous-scolarisation est formé à
partir de « sous » qui est un préfixe de valeur
adverbiale marquant l'insuffisance de scolarisation. En ce qui concerne notre
étude, la sous-scolarisation est le fait de fréquenter
l'école à un niveau élémentaire qui est
inférieur à un niveau normal ou encore le fait d'avoir un niveau
d'instruction élémentaire.
II.2.3. Education
Le terme éducation est
relativement récent et on le retrouve dans la langue française au
début du 16e siècle et par la suite de très
nombreuses définitions et considérations ont été
proposées par des philosophes et des sociologues. Pour E. Durkheim
l'éducation est :
« L'action exercée par les
générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres
pour la vie sociale. L'éducation a pour objectif de susciter et de
développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques
intellectuels et moraux que réclament de lui et la société
politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est
particulièrement destiné » (E.
Durkheim ,1922 : 51).
Ici l'éducation est la mise en oeuvre des moyens
propres à assurer la formation et le développement d'un
être humain afin de le doter des moyens nécessaires pour
gérer sa propre vie et apporter sa contribution à la construction
de sa communauté.
II.2.4. Handicap
« Étymologiquement le terme handicap
renvoie à la notion de hasard et de tirage au sort (hand in cap). Le mot
a d'abord été utilisé pour les courses de chevaux
dont les chances naturellement inégales sont en principe
égalisées par l'obligation faite aux meilleurs de porter un
poids plus grand ou de parcourir une distance plus longue. C'est donc ce
gène supplémentaire, ce désavantage dans la course qui
doit être complété par une aide ou une éducation
spéciale (...) le handicap est donc une conséquence. C'est
l'aspect social d'une infirmité, ses conséquences sur la vie
quotidienne...» (P. Verdieu, 1975 : 7)
Dans ce contexte précis Le handicap est perçu
dans son sens strict comme un obstacle, un frein ou une barrière sociale
qui peut reculer si la femme a une éducation scolaire. C'est cette
barrière qui fait que les femmes ne sont pas impliquées dans les
activités socio économiques qui peuvent leur permettre de
subvenir à leurs propres besoins et participer au processus de
développement.
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