chapitre 2 : cadre Méthodologie pratique de
la recherche
La méthodologie de recherche indique les
démarches à entreprendre, la méthode de collecte et celle
de traitement des données recueillies en vue de générer
les résultats qui permettront d'atteindre les objectifs fixés et
de vérifier les hypothèses formulées.
PARAGRAPHE I : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
1. Choix de l'unité de recherche
La société ALINK TELECOM NIGER est
l'unité choisie pour servir de cadre à notre recherche. Elle est
une société exerçant principalement dans le domaine
télécommunication. Etant la filiale nigérienne d'une
holding multinationale, et dont nous étions salariés,
mérite donc une attention particulière.
2. Choix de la période d'étude
Notre période d'étude s'étend de 2009
à 2011. En effet notre période de référence est
l'année 2011 à cause de l'indisponibilité des états
financiers des années récentes.
I. Stratégie de vérification des
hypothèses
1. Critères de vérification de
l'hypothèse n° 1
Pour vérifier l'hypothèse H.1 qui stipule que
«L'équilibre financier de la société ALINK TELECOM
NIGER n'est pas respecté», nous avons eu recours à la
démarche classique qui consiste à estimer le Fonds de Roulement
Net Global (FRNG), le Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation Global (BFRG)
et la Trésorerie Nette (TN) dans le temps.
A cet effet, nous nous sommes servis des données
comptables, notamment les données bilancielles que nous avons
retraitées et restructurées.
Ainsi, le bilan comptable doit être retraité et
présenté sous une forme différente de la forme
légale. En effet, ce bilan, comme un état financier,
répond à plusieurs exigences d'ordre juridique, comptable et
fiscal. Dès lors, il ne convient pas toujours aux besoins de l'analyse
financière. Aussi, il faut retraiter ou redresser certains postes afin
de passer du bilan comptable au bilan fonctionnel.
L'analyse financière classique utilisait le bilan
financier. Mais, l'évolution de la pratique a progressivement
apprécié l'entreprise dans un processus d'exploitation et non de
liquidation, d'où l'utilité de faire référence au
bilan fonctionnel.
C'est donc l'outil utilisé par le SYSCOHADA pour
l'Analyse financière des entreprises.
Toutefois, cette appréciation reste dans l'optique
classique.
Un retraitement et un reclassement fonctionnel des postes dans
différents cycles sont opérés et conduisent à une
lecture financière du bilan. Cependant, la détermination de la
nature économique réelle des divers postes reste délicate.
Généralement, on admet les retraitements ci-après :
F Capital non appelé : montant à
déduire du passif et à éliminer de l'actif
F Immobilisations incorporelles et corporelles : figurent
pour leurs valeurs brutes
F Ecarts de conversion : inscription en ressources
durables ou en emplois stables si les dettes et les créances sont des
emprunts et des créances ou des prêts
F Immobilisations en crédit-bail (si inscrites en hors
bilan) : à additionner aux emplois stables pour leur valeur
d'origine et en ressources durables pour les parts d'annuités
d'amortissement, de loyer et de valeur résiduelle (dettes
financières)
F Valeurs d'exploitation et Valeurs réalisables :
figurent en actif pour leurs valeurs brutes et les dépréciations
associées en ressources durables
F Valeurs mobilières de placement : figurent en
Actif HAO pour leurs valeurs brutes et les dépréciations
associées en ressources durables
F Effets escomptés non échus (si inscrits en
hors bilan) : reclassés en compte clients et comptes
rattachés et la contrepartie en concours bancaires
F Capital social : figure pour le même montant
entièrement souscrit et libéré et la partie appelée
mis non versé en emploi HAO
F Résultat : à ventiler comme dans
l'optique «liquidité». Les parties à prélever
à + 1 an dans les dettes financières et les
prélèvements dans l'année en dettes HAO (- 1 an)
F Dotations : à reclasser en ressources
durables
F Montants : à reclasser en ressources durables
Ceci nous permet de dresser le bilan fonctionnel
simplifié regroupé en trois grandes masses financières
selon les agrégats :
Agrégats de l'actif ou ensemble des
emplois : comprenant les emplois stables, l'actif
circulant d'exploitation, l'actif hors activité ordinaire et la
trésorerie-actif.
Classes de capitaux ou origine des
ressources : constituées des ressources durables,
du passif circulant d'exploitation, du passif hors activité ordinaire et
de la trésorerie passif.
Rappelons que :
FRNG =Ressources Stables - Emplois Stables
BFRG = Actif d'Exploitation - Passif
d'Exploitation
TN = FRN - BFR
F FRNG indique la marge de sécurité
financière,
F BFRG indique les besoins nés du
décalage entre la liquidité potentielle et l'exigibilité
de certains engagements à court terme,
F TN indique la liquidité réelle et
immédiate.
La relation fondamentale entre le FRN et le BFRG
s'établit comme suit :
FRNG - BFRG = T
? Si le FRNG > BFRG, alors T positive : ce
qui explique que l'entreprise est financièrement
stable ;
? Si le FRNG < BFRG, alors T
négative : ce qui montre un déséquilibre financier de
l'entreprise (cas valable pour les entreprises industrielles
notamment)
? Si le FRNG = BFRG, alors T nulle : ce qui
explique que l'entreprise est en équilibre
précaire.
N.B. : BFRG < 0 = capacité de
financement de l'exploitation (cas typique des entreprises du secteur de la
grande distribution ou de négoce). Exemple : les supers
marchés.
Afin d'obtenir une meilleure précision dans nos
résultats, nous avons jugé utile de compléter cette
première analyse classique par le calcul des principaux ratios de
structure financière. Ce qui nous a permis de mieux cerner la situation
financière de ALINK TELECOM NIGER.
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