Université Omar Bongo
Faculté des lettres et sciences
humaines
Département de Géographie
Master : Géosciences
Politiques du Monde Contemporain
Option : Géosciences
politiques des mers et océans
MEMOIRE DE FIN DE SECOND CYCLE
THEME. STRATEGIES GEOECONOMIQUES
DES MULTINATIONALES DU PETROLE AU GABON : les cas de SHELL, TOTAL et
SINOPEC.
http://www.gaboneco.com/nouvelles_africaines_23022.html
Présenté et soutenu devant public
par
- MINYEM JEAN DE DIEU
Sous la direction de :
- Guy Serges BIGNOUMBA, (Maître de conférences)
- Jonathan NDOUTOUME NGOME, (Maître-assistant).
Libreville, octobre 2015
SOMMAIRE
Sommaire..............................................................................................i
Dédicace................................................................................................ii
Remerciements.........................................................................................iii
Glossaire.................................................................................................iv
Introduction
générale....................................................................................1
Première partie. Domaine et secteur
pétroliers gabonais..........................................14
Chapitre I. Le domaine pétrolier
gabonais...........................................................15
Chapitre II. Le secteur pétrolier
gabonais............................................................20
Seconde partie. Le « grand jeu »
stratégique sur l'échiquier pétrolier
gabonais..............39
Chapitre III. Des stratégies similaires pour les
trois multinationales.............................40
Chapitre IV. Des stratégies différentes
selon les multinationales.................................54
Chapitre V. Synthèse des conséquences des
différentes stratégies sur les principaux acteurs du secteur
pétrolier..........................................................................................59
Conclusion
générale......................................................................................71
Annexes....................................................................................................78
Bibliographie.............................................................................................102
Table
d'illustrations.....................................................................................108
Table des
matières.....................................................................................109
DEDICACE
A toi, au plus profond de moi, papa.
NOS REMERCIEMENTS
D'abord au collège professoral du programme de
formation en Master Géosciences politiques du monde contemporain de
l'université Omar Bongo ; tout particulièrement au
Professeur Marc-Louis ROPIVIA, responsable dudit programme, Recteur de
l'université Omar Bongo et au Docteur Serge LOUNGOU, le coordonnateur
dudit master, pour l'opportunité qu'ils nous ont accordée de
suivre cette formation. Ils ont su, avec dextérité, rigueur et
magnanimité, nous initier au décryptage des environnements
et systèmes internationaux et nationaux.
Ensuite nos remerciements spéciaux au Professeur
Guy-Serge BIGNOUMBA et au Docteur Jonathan NDOUTOUME NGOME qui ont bien voulu
nous guider tout au long de cette quête. La disponibilité dont ils
ont fait preuve nous a fourni un peu plus d'énergie pour mener à
terme notre tâche. Nous vous en sommes fortement reconnaissants.
Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, de
quelque façon que ce soit, ont participé à la
réalisation de ce travail scientifique, trouvent ici l'expression de
notre profonde gratitude : Sophie NGO MINYEM, Théophile NDJOCK
MINYEM, Suzanne NGO MINYEM, Luc René LIKOUND, Marthe Célestine
NGO MINYEM, Jeanne Rosine NGO NYECK, Camille AMBASSA, Louis Martin WORA, Jean
KOUMBI DIYEDI, Jacques ANVAME, Dieudonné DIBADI MAYILA, et d'autres
encore. La liste ne saurait être exhaustive.
Merci à tous, du fond du coeur.
GLOSSAIRE
B/J : Baril par Jour
BM : Banque Mondiale
BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine
et Afrique du Sud
CAISTAB : Caisses de stabilisation et de
Péréquation
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
CERGEP : Centre de Recherche en
Géosciences politiques et Prospectives
CNI : Compagnie de Navigation
Intérieure
CNUCED : Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement
COMILOG : Compagnie Minière de
l'Ogooué
CTC : Compagnie de Transport et Commerce
DAS : Domaine d'Activité
Stratégique
DGE : Direction Générale de
l'Environnement
DGH : Direction Générale des
Hydrocarbures
DGI : Direction Générale des
Impôts
F CFA : Franc de la Communauté
Financière d'Afrique pour les pays membres de l'UEMOA et Franc de la
Coopération Financière en Afrique centrale pour les pays membres
de la CEMAC.
FMI : Fonds Monétaire
International
GOC : Gabon Oil Company
GPMC : Géosciences Politiques du
Monde Contemporain
GPP : Groupement des Professionnels du
Pétrole
GTN : Gabon Transport du Nord
IMET : International Military Education and
Training
ITG : Inter Transport Gabon
LCAG : Learned, Christensen, Andrews
Guth
LTD : Limited
Mt : Million de tonnes
ONEP : Organisation Nationale des
Employés du Pétrole
ONG : Organisation Non-Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
ONUSIDA : Organisation des Nations Unies
contre le SIDA
OTAN : Organisation du Traité de
l'Atlantique Nord
PDG : Président Directeur
Général
PIB : Produit Intérieur Brut
PSGE : Plan stratégique Gabon
Emergent
SER : Société Equatoriale de
Raffinage
SETRAG : Société
d'Exploitation du Transgabonais
SGE : Société Gabonaise
d'Entreposage
SGEPP : Société Gabonaise
d'Entreposage de Produits Pétroliers
SHO-BON : Société du
Haut-Ogooué-Société de Batellerie de
l'Ogooué-Ngounié
SIDA : Syndrome Immunitaire
Déficient Acquis.
SINOPEC : China Petrochemical
Corporation
SOGARA : Société Gabonaise de
Raffinage
SPAEF : Société des
Pétroles d'Afrique Equatoriale Française
SWOT : Strengths (forces), Weaknesses
(faiblesses), Opportunities (opportunités), Threats (menaces)
UEMOA : Union Economique et
monétaire Ouest-Africaine
UOB : Université Omar Bongo
UPEGA : Union Pétrolière
Gabonaise
URO-GABON : Union des Remorqueurs de
l'Océan
US : United State
USA : United State of America
INTRODUCTION GENERALE
I. JUSTIFICATION DU SUJET
1.1. INTERET DU SUJET
Deux types d'intérêt, justifient le choix de ce
sujet : un intérêt économique et un
intérêt politique.
1.1.1. L'INTERET ECONOMIQUE DU SUJET
L'intérêt économique de ce thème
repose sur deux aspects : le premier aspect est que le secteur
pétrolier est le secteur fondamental de l'économie gabonaise et
le second aspect, c'est que les multinationales pétrolières
constituent le socle même de ce secteur.
En effet, en 2013, le poids du pétrole dans
l'économie gabonaise est de 44% du PIB et représente
83% des recettes d'exportation et 53% des recettes budgétaires1(*). En 2014, ce poids est
de 39,3% dans le PIB, 85% dans les recettes d'exportation et 49% dans les
recettes budgétaires2(*).
Malgré l'arrivée de la Gabon Oil Company3(*) (GOC) en 2010, les
multinationales pétrolières, implantées au Gabon avant
même l'indépendance du pays, restent les plus importantes
entreprises du secteur de la production pétrolière au Gabon. Au
regard de leurs capitaux et de leurs chiffres d'affaires, ces multinationales
sont de véritables puissances financières et
économiques4(*).
1.1.2. INTERET POLITIQUE DU SUJET
L'intérêt politique de notre étude repose
également sur deux aspects. D'abord il existe une relation très
forte entre les multinationales et leurs Etats d'origine. Cette relation peut
aller jusqu'à la confusion de ces deux acteurs5(*). Ensuite le besoin de
conquête et de contrôle de la manne pétrolière
gabonaise pousse les Etats d'origine des multinationales et lesdites
multinationales à entretenir des rapports avec l'Etat gabonais. Ces
rapports entre ces différentes parties sont sous-tendus par des liens
politiques, diplomatiques, économiques, voire militaires, etc. Et ces
liens déteignent, selon qu'ils sont favorables ou pas à l'Etat
gabonais, sur la situation intérieure du pays (sur la politique,
l'économie, le social etc.).
1.2 OBJET ET CHAMP D'ETUDE
1.2.1. L'OBJET DE L'ETUDE
L'objet global de ce travail est de comparer, sous l'angle de
la Géoéconomie, les différentes stratégies des
multinationales pour la conquête et le contrôle du marché
gabonais de la production pétrolière. Très
précisément, le Gabon est l'aspect spatial de l'objet de notre
étude qui se décline en plusieurs autres aspects : le
pétrole gabonais, les multinationales exerçant sur le territoire
gabonais et leurs stratégies au regard de la Géoéconomie.
Ainsi, situé géographiquement en Afrique et
précisément en Afrique centrale, le Gabon fait partie de la
communauté des Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC) et de la
communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).
C'est un pays francophone traversé par l'équateur ayant une
superficie de 267 667 km2 et une population d'un million cinq
cent mille habitants. Certains estiment cette population à
1,711
million en 20146(*).
Cette situation géographique montre un pays limité au nord par la
Guinée Equatoriale et le Cameroun, à l'est et au sud par le Congo
et à l'ouest par l'océan Atlantique selon la carte
ci-après.
Carte no 1. Situation géographique et
administrative du Gabon.
Le pétrole gabonais qui est l'un des autres aspects de
l'objet de notre étude est produit dans sa quasi-totalité par les
multinationales. Il s'agit des sociétés transnationales :
des entreprises implantées dans plusieurs pays par le biais de filiales
dont elles détiennent tout ou partie du capital.7(*) Dans le cadre de notre
étude seules les multinationales de production de pétrole nous
intéressent pour la simple raison qu'il s'agit, au de-là de
l'exploration ou du raffinage et même de la distribution, de
l'activité qui permet à un pays d'être classé comme
« producteur de pétrole » donc
potentiellement riche. Les multinationales que sont Shell, Total et Sinopec
feront l'objet de notre réflexion8(*). C'est Addax Petroleum l'une des filiales de Sinopec
qui sera étudiée ici parce qu'au moment de la réalisation
de cette étude, Sino Oil and Gas Gabon, seconde filiale du groupe, n'est
pas encore productrice de pétrole au Gabon. Shell, Total et Sinopec
représentent deux espaces géopolitiques opposés :
l'Occident (les pays développés) pour les deux premières
et les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud ou pays
émergents) pour la dernière. Ces deux blocs constituent
aujourd'hui les deux visions principales du monde qui s'affrontent dans
l'objectif final de la conquête de la puissance suprême9(*).
la Géoéconomie, un autre aspect de l'objet de
notre étude, est l'angle sous-lequel l'analyse de l'affrontement de ces
deux « blocs » sera faite. Il s'agit d'une
discipline académique née aux Etats-Unis sous la plume
d'« Edward Luttwak, au tout début des années
quatre-vingt-dix, [qui] annonçait l'avènement d'un nouvel ordre
international où l'arme économique remplaçait l'arme
militaire comme instrument au service des États dans leur volonté
de puissance et d'affirmation sur la scène internationale. Les menaces
militaires et les alliances ont perdu leur importance avec la pacification des
échanges internationaux, précise-t-il dans son ouvrage clé
The Endangered American Dream; dès lors, les priorités
économiques ne sont plus occultées... »10(*). La
Géoéconomie est apparue en France grâce à Pascal
Lorot. Ce dernier a créé en 1997 la revue trimestrielle
Géoéconomie. Il ne partagera pas totalement la
conception de Luttwak qui, selon lui, « n'est pas exempte de
critiques et d'imprécisions méthodologiques. Plus
fondamentalement,[précisera-t-il], l'approche d'Edward Luttwak nous
paraît être trop étroite, à plusieurs titres, voire
quelque peu datée pour rendre effectivement compte de la
réalité économique et stratégique de ce
début de siècle »11(*). « Si l'on essaie [...] de la
définir plus précisément, nous dirons que la
géoéconomie est l'analyse des stratégies d'ordre
économique - notamment commercial -, décidées par les
États dans le cadre de politiques visant à protéger leur
économie nationale ou certains pans bien identifiés de celle-ci,
à acquérir la maîtrise de technologies clés et/ou
à conquérir certains segments du marché mondial relatifs
à la production ou la commercialisation d'un produit ou d'une gamme de
produits sensibles, en ce que leur possession ou leur contrôle
confère à son détenteur - État ou entreprise
«nationale» - un élément de puissance et de rayonnement
international et concourt au renforcement de son potentiel économique et
social »12(*).
La Géoéconomie, selon le professeur Marc-Louis
Ropivia, fait partie des Géosciences politiques qui sont un
néologisme qui tient sa paternité du professeur Marc-Louis
Ropivia13(*)
lui-même. Il s'agit d'une expression holistique qui regroupe en son sein
la Géoéconomie, la Géopolitique, la
Géostratégie et la Géoécologie qui sont des
branches de la Géographie politique qui constitue, quant-à elle,
le tronc commun d'une arborescence qui prend ses racines dans la
Géographie14(*).
Notre thématique porte également sur la
Stratégie et s'accompagne de l'analyse de l'évolution de la
pensée stratégique15(*). De façon classique, Sun Tzu16(*) est considéré
comme le père de la Stratégie, une paternité
contestée tout de même par une vision africano-centrée des
Relations Internationales17(*). Pour Bernard Penisson18(*) c'est Paul Joly de Maizeroy
qui, dans son livre Théorie de la guerre, publié en
1777, introduit les termes de « stratégie » et de
« stratégique » dans la langue française. Si
l'on reste dans le cadre de l'étymologie, « le terme
« stratégie » vient du substantif grec
« stratos » qui signifie armée et du
verbe « agein » qui signifie mener, conduire. Leur
synthèse produit alors,
« stratègos », puis
« stratègia » qui signifie
« art de commander »19(*). Le terme
« stratégie » a ainsi une origine
militaire.
Aujourd'hui, « abstraction faite de quelques
avant-gardistes, l'émergence de propos structurés
consacrés explicitement à la stratégie d'entreprise peut
se situer dans les années 50. Tiraillée dans un
dédale d'écoles diverses aux appellations plus ou moins
suggestives, la pensée stratégique [la stratégie
d'entreprise] n'a marqué de son empreinte le monde académique
qu'à partir du début des années 60. D'ailleurs, la
plupart des auteurs en la matière placent le véritable
commencement de la stratégie d'entreprise au moment de l'apparition du
modèle S.W.O.T en 1965.»20(*) « L'analyse SWOT ou matrice SWOT, de
l'anglais Strengths (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities
(opportunités), Threats (menaces), est un outil de Stratégie
d'entreprise permettant de déterminer les options stratégiques
envisageables au niveau d'un domaine d'activité stratégique (DAS
ou SBU)21(*). Dans ce
modèle, que certains qualifient de « classique », l'approche
se fait à partir d'une approche dichotomique, opposant l'analyse de
l'environnement extérieur de l'entreprise caractérisé par
un certain nombre d'opportunités (Opportunities) et de menaces
(Threats), à l'analyse interne de l'entreprise qualifiée à
travers ses forces (Strengths) et ses faiblesses (Weaknesses). Cette approche
« classique » de la Stratégie a également
été assimilée à celle des « pères
fondateurs » de l'École de Harvard. Souvent qualifié de
modèle « LCAG », il reprend les initiales des noms des
auteurs, professeurs à Harvard, s'agissant d'E.P. Learned, de C.R.
Christensen, de K.R. Andrews et de W.Q. Guth »22(*). De fait, Il faudra
attendre le début de la seconde moitié du XXe
siècle, surtout avec la crise pétrolière de 1974,
pour voir la notion de « stratégie » se
développer de façon accélérée dans les
affaires : « au moment où la concurrence entre les grandes
firmes a pris de l'ampleur. Les crises successives de 1974 et 79, dites
pétrolières, n'ont fait qu'accélérer
l'émergence du concept stratégique, en amenant la
réflexion vers la prise en compte de l'environnement extérieur de
l'entreprise pour enfin parler de gestion
stratégique.»23(*)
Au regard de ce qui précède, il convient de
retenir, de façon générale avec Jean- Baptiste Duroselle
et Hervé Coutau-Begarie que « la Stratégie, c'est la
méthode de pensée, l'opération intellectuelle qui consiste
à déterminer l'action en fonction de quatre variables : les buts,
les moyens, les risques et les circonstances. »24(*).
Parler alors des stratégies
géoéconomiques des multinationales du pétrole au Gabon
revient à analyser les circonstances dans lesquelles ces transnationales
investissent le marché pétrolier gabonais et les moyens en leur
disposition pour le contrôle de ce marché.
1.2.2. CHAMP DE L'ETUDE
Le thème soumis à notre analyse a un champ
disciplinaire très vaste. Tout d'abord il entre naturellement dans la
droite ligne des géosciences politiques car il met en exergue les
rivalités entre certains acteurs internationaux entre eux d'une part
(Occident et les BRICS) et d'autre part les rapports de force entre ces acteurs
internationaux et l'Etat gabonais. Ce thème transversal passe donc par
la Géopolitique qui englobe tous les rapports de force existants dans le
secteur pétrolier gabonais, à la Géoéconomie qui
limitent lesdits rapports de force à l'aspect économique et
à la Géostratégie qui met en relief des rapports
militaires entre différents acteurs présents dans ce secteur.
Au-delà des géosciences politiques, le champ disciplinaire de ce
travail prend en compte l'Economie, les Relations Internationales, la
Diplomatie, la Science Politique, la Stratégie, le Commerce
International, l'Intelligence Economique, la Diplomatie d'Entreprise etc. Ces
propos de Pascal Lorot le démontrent assez aisément :
« à un niveau plus global, l'ouverture des
frontières et la libéralisation des échanges ont
favorisé l'apparition de firmes multinationales dotées de
stratégies véritablement planétaires. De leur
côté, les États se sont engagés - aux
côtés de leurs entreprises nationales - dans des politiques de
conquête de marchés extérieurs et de prise de
contrôle de secteurs d'activité considérés comme
stratégiques. Au service des ambitions nationales, les diplomates
doivent aujourd'hui avoir la double casquette, diplomatique et
économique, ce qui n'est pas sans leur poser de problèmes. De
fait, la santé économique d'une nation est l'aune à
laquelle on juge désormais sa puissance. Dans ce monde en train de
devenir global, les intérêts politiques des nations se soumettent
à leurs intérêts économiques. Ce glissement signe
l'ouverture d'une ère nouvelle »25(*).
1.3. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Il s'agit, dans cette étude, de montrer que :
- Les Etats d'origine des multinationales ont une forte
influence non seulement dans les politiques de leurs sociétés
mais aussi sur les politiques des politiques gabonais.
- Les stratégies des trois multinationales que sont
Shell, Total et Sinopec aboutissent à des résultats
mitigés, c'est-à-dire des résultats favorables et
défavorables aux acteurs principaux que sont ici ces multinationales
elles-mêmes et l'Etat gabonais.
- Des solutions existent face aux difficultés pour
l'Etat gabonais que soulèvent ces stratégies (gestion du
pétrole gabonais, déclin national du pétrole,
dépendance économique et énergétique du Gabon
à son pétrole, géopolitique mondiale du pétrole
etc.).
II. PROBLÉMATIQUE ET ENONCIATION DES
HYPOTHESES
2.1. FORMULATION DE LA PROBLÉMATIQUE
En 2009, la société de production
pétrolière Addax Gabon, une société d'origine
suisse de production de pétrole au Gabon, est tombée dans
l'escarcelle de la société chinoise Sinopec Overseas26(*), marquant ainsi une nouvelle
ère dans la géopolitique du pétrole gabonais. Avant cette
date et depuis les années cinquante, aucune société, autre
qu'occidentale, d'une envergure digne des grands majors27(*) n'a exploité le
pétrole au Gabon. Aujourd'hui, les pays dits émergents
(Brésil, Russie, Chine ...) mènent une bataille
géopolitique de positionnement dans le monde28(*) et le pétrole est l'un
des enjeux fondamentaux de cette bataille. Le dynamisme économique de
l'Inde et de la Chine (par exemple), comme la croissance soutenue des
États-Unis ont provoqué une augmentation sensible de leur
consommation de pétrole. Ces trois puissances (comme les autres) ont
comme souci principal de trouver de nouveaux fournisseurs pour s'assurer un
approvisionnement régulier et réduire leur dépendance
à l'égard du Moyen-Orient, région désormais
très instable29(*).
Dans ce sillage le Gabon, pays producteur de pétrole depuis
195630(*), ancienne
colonie française aujourd'hui investie par Sinopec qui est une
multinationale chinoise, devient un espace stratégique majeur.
Au regard de tout ceci, la question fondamentale, est
de savoir, à travers une étude comparée,
si les multinationales que sont Shell, Total et Sinopec usent des mêmes
stratégies pour conquérir et contrôler le marché
gabonais de la production pétrolière ? En
d'autres termes, ces entreprises utilisent-elles les mêmes
méthodes, les mêmes politiques, en un mot les mêmes
stratégies pour s'implanter et demeurer sur le marché de la
production du pétrole au Gabon ?
2.2. ENONCIATIONS DES HYPOTHESES
Les hypothèses de recherche sont des réponses
anticipées aux questions formulées dans la problématique.
Ces hypothèses seront confirmées ou infirmées à la
fin de notre étude. Mais déjà nous estimons, après
lecture de Jonathan Ndoutoume Ngome (2007) qui fait une analyse des aspects
géopolitiques et géostratégiques de l'exploitation du
pétrole dans le Golfe du Guinée et de Fweley Diangitukwa (2009),
qui décrit les rapports entre les grandes puissances et le
pétrole africain, que :
- les stratégies développées par les
multinationales occidentales (Shell et Total) sont dans une première
mesure similaires pour certaines à celles de la multinationale chinoise
(Sinopec) et dans une seconde mesure différentes de celles de cette
dernière,
- les conséquences de ces stratégies, similaires
et différentes, sont mitigées pour les principaux acteurs du
secteur pétrolier gabonais que sont Shell, Total, Sinopec et l'Etat
gabonais.
III. APPROCHE METHODOLOGIQUE
3.1. CADRES THEORIQUES.
Chaque discipline universitaire a une méthode de
recherche dite méthode disciplinaire. Il s'agit de
l' « ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité
qu'elle poursuit, la démontre, la
vérifie ».32(*)
Dans le cadre de notre travail, la méthode de recherche
utilisée sera la méthode en Géopolitique. Cette
méthode consiste à poser des questions successives suivantes
« qui veut quoi ? Avec qui ? Comment ? Et
pourquoi ? Il s'agit d'« un protocole de questions
doublé d'une technique d'investigation [qui] démystifie les
apparences pour accéder à la réalité33(*) ». Cette
méthode sera sous-tendue par « l'approche
systémique »34(*) des relations internationales, avec les facteurs
suivants: les acteurs considérés comme centre de puissance et les
acteurs considérés comme de la périphérie35(*), le poids de la situation
géographique (puissance régionale, puissance internationale,
petits pays...) ; la géographie physique avec les termes
« espaces-position »36(*); la géographie des
identités et des représentations37(*) et enfin le facteur des ressources.
« Chaque situation géopolitique doit donc être
abordée par la prise en compte de l'ensemble de ces facteurs; chaque
situation étant modélisée comme une sorte de
système force : c'est l'approche
systémique »38(*).
Une autre méthode qui sera prise en compte dans ce
travail est la méthode
« hypothético-déductive; la déduction qui
part des propositions initiales, provisoires et modifiables après
vérifications [...] une opération qui consiste à
construire un raisonnement à partir des conséquences d'axiomes ou
d'hypothèses de départ »39(*).
Certaines doctrines géopolitiques américaines
comme le « no peer competitor »40(*) et
l' « advocacy policy »41(*) ou des théories comme
le hard et le soft42(*)
power ne seront pas totalement absentes de ce travail.
La dernière méthode de travail, et non la
moindre qui sous-tendra, elle aussi, la principale, sera la méthode
d'analyse multiscalaire. Il s'agit d'une méthode d'analyse sur plusieurs
échelles : des échelles de temps et des échelles
d'espace qui trouve ses origines chez de Saussure43(*). Elle sera plus affinée
et appliquée en géopolitique par Yves Lacoste à travers
des termes clés que sont la diachronie et la diatopie. Y. Lacoste pense
que la diachronie est l'analyse d'une situation à travers le temps, y
compris sur des temps longs (plusieurs époques) et la diatopie est
l'analyse d'une situation sur différents espaces44(*).
3.2. COLLECTE DES DONNEES
Le Centre de Recherche en Géosciences politiques et
Prospectives (CERGEP) a été la pierre angulaire de notre
construction scientifique. Nous avons bénéficié
également des services d'autres sources telles que l'institut
français, la bibliothèque du département de
Géographie, la bibliothèque centrale de l'UOB, etc. D'autres
moyens de recherche nous ont aussi été très utiles :
Internet, des entretiens, des lectures en dehors des cadres formels, etc. Nous
n'avons pas hésité à rencontrer les personnes ressources
du ministère du pétrole et des hydrocarbures, plus
précisément de la Direction Générale des
Hydrocarbures (DGH), des multinationales concernées, des syndicats, des
ONG et toute autre personne susceptible de faire avancer notre travail. Nos
directeurs de recherche nous auront servi de fil d'Ariane.
3.3. LIMITES ET DIFFICULTES DU SUJET
Secteur stratégique, le secteur pétrolier
gabonais, autrefois quasi interdit, s'ouvre néanmoins aujourd'hui
à la recherche universitaire à l'instar de la thèse de
Jonathan Ndoutoume Ngome45(*), l'un des pionniers dans le domaine et dans laquelle
le secteur pétrolier gabonais est l'un des éléments
étudiés. Les études sur le secteur pétrolier
restent sensibles malgré cette évolution positive. Dans ce
sillage, nous avons rencontré un certain nombre de difficultés
dans notre quête de l'information. Nous n'avons pas pu entrer en
possession des quantités de brut produites par les différentes
sociétés pétrolières au Gabon entre 2012 et 2014 et
la carte de l'off-shore gabonais ne nous sera non plus accessible malgré
nos multiples requêtes auprès de la DGH.
Transfuge du département de Droit, notre adaptation aux
méthodes géographiques et géopolitiques de recherche
n'auront pas été une sinécure. La méthode
géographique, très pratique et basée sur
l'élément fort de la représentation spatiale et la
méthode géopolitique qui elle, amène au-delà du
visible à travers son protocole de questions, se positionnent tous les
deux au-delà des théories doctrinales et jurisprudentielles du
Droit que quelquefois la réalité prend de cours : le cas de
la guerre en Irak.
PREMIERE PARTIE
DOMAINE ET SECTEUR PETROLIERS GABONAIS
CHAPITRE I. LE DOMAINE PETROLIER GABONAIS
Le domaine pétrolier est l'espace terrestre encore
appelé on-shore et/ou maritime encore appelé off-shore où
se pratique l'exploration et/ou l'exploitation pétrolière (s). Ce
domaine peut être aussi appelé « bassin
sédimentaire ». Ainsi, si en 2013, « le bassin
sédimentaire gabonais couvre une superficie de 247 000 Km² dont 30%
on-shore et 70% offshore»46(*), en 2015, selon la carte du domaine pétrolier
gabonais, ce bassin sédimentaire est de 253 507 km2.
Toujours en 2015, le domaine total attribué à l'exploration et
à l'exploitation est de 130 544 km2, soit 51,50% dont
124 540 km2 sous contrat d'exploitation et de partage de
production. Le domaine pétrolier encore libre est 125 963
km2 soit 48,50% à la même année comme nous le
montre la carte suivante.
Carte no 2. Le domaine pétrolier gabonais
au 15-06-2015
251659776
1.1 LE DOMAINE ON-SHORE GABONAIS
Dans le domaine pétrolier, le terme on-shore indique la
ressource située à terre; on parle alors d'un gisement on-shore
par opposition au gisement off-shore.47(*)En superposant la carte administrative et celle du
domaine pétrolier gabonais, on constate que l'on-shore gabonais va du
nord, dans la zone de Cocobeach, au sud, dans la zone de Ndindi. Il est
limité à l'ouest par la mer et à l'est par le socle
continental48(*). Il a
été le domaine névralgique historique de la production
pétrolière gabonaise. Mais aujourd'hui ce domaine semble en
« obsolescence programmée »49(*). L'aventure
pétrolière du Gabon commence dans les années 193050(*). Mais « c'est en
1956 que les gisements d'Ozouri et Pointe-Clairette, en on-shore, donnent leurs
premiers barils d'or noir. Le gisement de Gamba, situé dans la partie
sud du Gabon, dans une zone côtière entourée de lagunes, de
forêts tropicales et de savanes est mis en exploitation en 1963 et place
déjà le Gabon parmi les pays
pétroliers »51(*). Le gisement de Rabi Kounga, découvert en
Septembre 1985, à environ 50 kilomètres au nord de Gamba, fait
grimper la production pétrolière entre 18 et 20 millions de
tonnes par an à la fin des années 8052(*). La production, grâce
à ces champs terrestres atteindra des cimes jamais atteints
auparavant53(*). A ces
champs terrestres déjà cités, on peut ajouter le champ de
Toucan à environ 25 km au nord de Rabi, découvert en
décembre 200154(*).
Quoiqu'en déclinaison, car les puits longtemps abandonnés, sont
repris par les majors eux-mêmes ou des juniors55(*) pour une extraction de plus en
plus optimale grâce aux moyens technologiques de dernières
générations56(*), la production on-shore demeure aujourd'hui encore,
signifiante a l'instar de Koula, petit village du département de Ndolou,
province de la Ngounié dans le sud Gabon où le vendredi 10
décembre 2011 le président Ali Bongo a inauguré un nouveau
champ pétrolier57(*) selon la photo ci-dessus.
Photo no1. Ali Bongo et Adrian Drewett ancien
PDG de Shell-Gabon à Koula lors de l'inauguration du champ
pétrolier éponyme.
Source. Jeune Afrique Economie, décembre
2011.
La visite du président Ali Bongo à Koula pour
l'inauguration du champ pétrolier, démontre l'importance que ce
dernier accorde au secteur pétrolier gabonais.
1.2. LE DOMAINE OFF-SHORE GABONAIS
Dans le domaine pétrolier, le terme off-shore indique
la ressource pétrolière située sous la mer et
exploitée à partir d'une plate-forme; on parle d'un gisement
off-shore.58(*)
Toujours en superposant les deux cartes vues plus haut,
l'offshore gabonais part du nord du pays, à la frontière maritime
avec la Guinée équatoriale au sud du pays, à la
frontière maritime avec le Congo59(*). Selon les critères de la
bathymétrie60(*),
l'off-shore gabonais se décline en off-shore conventionnel et en
offshore non conventionnel (l'off-shore profond et l'ultra-profond). Le
gisement Grondin, en off-shore, porte la production nationale gabonaise
à plus de 10 millions de tonnes dix ans plus tard après la mise
en exploitation en 1963 du gisement de Gamba,61(*) en on-shore. D'autres champs off-shore, comme ceux de
Total par exemple (Anguille, Torpille, Pageau) viendront s'ajouter à
Grondin62(*). Le ministre
du pétrole gabonais et son collègue de l'économie,
à la fin du dixième appel d'offres, le 8 aout 2014, ont
annoncé sept nouveaux contrats (d'explorations) sur des blocs off-shore.
Ils estiment que le futur de la production gabonaise repose sur des nouvelles
découvertes en off-shore et que ces contrats devraient
générer des investissements dans le pays estimés à
762 millions d'euros et pourraient permettre d'augmenter la production
gabonaise en compensant le déclin des sites actuels, voire en
découvrant un nouveau champ géant tel que ceux trouvés au
Brésil en offshore profond. Au Gabon, les nouvelles opportunités
de découverte de gisements importants se situent en offshore profond et
nécessitent des coûts d'exploitation très
élevés63(*).
Pour conclure ce chapitre, l'on constate que l'on-shore
gabonais, quoiqu'en déclinaison, continue à maintenir le bateau
pétrolier gabonais à flot à grand renfort de l'off-shore
sur lequel reposent tous les espoirs.
CHAPITRE II. LE SECTEUR PETROLIER GABONAIS
Il s'agit ici de faire une analyse actantielle du secteur
pétrolier gabonais et d'analyser la dynamique de ce secteur dans
l'économie gabonaise.
2.1. L'ANALYSE ACTANTIELLE DU SECTEUR PETROLIER
GABONAIS
Le secteur pétrolier gabonais compte différents
types d'acteurs : les entreprises pétrolières, les
syndicats, les Organisations Non Gouvernementales et intergouvernementales et
l'Etat gabonais. Seuls ces principaux acteurs seront étudiés
ici ; les communautés riveraines des sites pétroliers et les
confessions religieuses, considérées comme des acteurs
indirects64(*) du secteur
pétrolier ne seront pas pris en compte pour des raisons de concision.
2.1.1. LES ENTREPRISES PETROLIERES
Le secteur pétrolier est divisé
schématiquement en amont pétrolier qui va de la recherche
à la production en passant par l'exploration et en aval pétrolier
qui va du transport à la distribution en passant par le
raffinage.65(*) On peut
ajouter à ces deux divisions, dans une approche lato sensu, une
troisième division66(*): la sous-traitance. Parmi les entreprises
pétrolières donc, il faudra distinguer les entreprises
exploratrices, productrices, de stockage, de raffinage, de transport et de
distribution et de sous-traitance67(*).
2.1.1.1. LES ENTREPRISES EXPLORATRICES
L'exploration est l' « ensemble des
opérations permettant d'effectuer la prospection de gisements de
pétrole. L'exploration comprend les méthodes de reconnaissance en
surface et en sous-sol, l'établissement de la nature du gisement et la
préparation de son développement »68(*). En 2014, selon la carte du
domaine pétrolier de la même année, en plus des entreprises
suivantes: CNR International Olowi limited, Gabon oil Company, Harvest, Impact
Oil and Gas Limited, Marathon Oil and Gas limited, Perenco Gabon, Petroplus
International Gabon, Petronas, Pura Vida Energy, Repsol, Setanta Energy Gabon
limited, Stream oil holding limited, Vaalco, Shell et Total, « On
recense [...] en phase d'exploration : Sino Gabon Oil and Gas, Sinopec
Overseas, Sasol, Forest Oil, Anadarko, Sterling Oil, Canadian National
Resources, Mitsubishi Petroleum, Ophir, Oil India
international»69(*). Le ministère du pétrole et des
hydrocarbures, via la direction de l'exploration, ajoute parmi ces
sociétés, la compagnie Woodside Petroleum, absente de la
dernière annonce de fin 2013, qui se retrouve parmi les vainqueurs de ce
dixième appel d'offres en contrat conjoint avec Noble sur le bloc
F1570(*). Si sur la carte
du domaine pétrolier gabonais de 2015 réapparaissent les
entreprises Eni oil holdings et Maurel et Prom, par contre il n'y figure plus
les sociétés telles que Sino oil and gas, Sasol, Forest oil,
Sterling oil, Canadian National Resources et Mitsubishi Petroleum. En
définitive, le Gabon compte pour cette année 2015 vingt-trois
(23) sociétés d'exploration pétrolière.71(*)
2.1.1.2. LES ENTREPRISES PRODUCTRICES
Pour ce qui est de la production pétrolière
encore appelée l'exploitation pétrolière il s'agit de l'
« ensemble des techniques relatives à l'exploitation d'un
gisement de pétrole ».72(*) Avant d'étudier les entreprises productrices
présentes au Gabon schématisons d'abord les plus grandes
entreprises pétrolières dans le monde.
Tableau no 1. Les 10 plus grandes
entreprises pétrolières du monde sur la base du chiffre d'affaire
2013.
RANG
|
ENTREPRISE
|
PAYS
|
CHIFFRE D'AFFAIRES 2013(milliards $)
|
1
|
Royal Dutch Shell
|
Angleterre/Hollande
|
459,599
|
2
|
Sinopec Group
|
Chine
|
457,201
|
3
|
China National Petroleum
|
Chine
|
432,008
|
4
|
Exxon Mobil
|
USA
|
407,666
|
5
|
BP
|
Grande-Bretagne
|
396,217
|
6
|
Total
|
France
|
227,8
|
7
|
Chevron
|
USA
|
220,3
|
8
|
Phillips 66
|
USA
|
161,1
|
9
|
ENI
|
Italie
|
154,1
|
10
|
Petrobras
|
Brésil
|
141,4
|
Source : Fortune Global 500,
www.journaldunet.com Business Magazine et
https://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_mondial_des_entreprises_leader_par_secteur#Compagnies_p.C3.A9troli.C3.A8res.
Réalisée par MINYEM Jean de Dieu.
La DGH pour sa part ne faisait pas, jusqu'en 2014 une nette
distinction entre les sociétés exploratrices et les
sociétés productrices mais parlait plutôt de
sociétés opératrices73(*), notion très vague. C'est la carte du domaine
pétrolier de 2015 qui viendra faire la distinction en dénombrant
douze (12) entreprises de production pour cette année 2015. Mais cette
étude ayant été réalisée avec les
informations acquises au moment de la collecte des données,
c'est-à-dire des informations acquises avant le mois d'octobre
2015 ; et sachant que la carte du domaine pétrolier gabonais de
2015 ne nous aura été octroyée qu'en septembre de cette
année 2015 seulement, nous avons donc travaillé avec les
données du trésor français74(*) qui comptabilisait pour l'année 2013, sept
entreprises de production au Gabon à savoir : Shell Gabon (1),
Total Gabon (2), Perenco Gabon (3), Addax Gabon (4), Maurel et Prom Gabon (5),
Vaalco Gabon (6) et Tullow Oil Gabon (7). A ce nombre il faut ajouter la Gabon
Oil Company (GOC) (8)75(*), unique société nationale de
production, créée en 2011 par l'Etat gabonais.
Shell Gabon est une filiale du consortium
anglo-néerlandais Shell également appelé Royal Dutch
Petroleum. Selon le tableau des dix plus grandes entreprises
pétrolières du monde ci-dessus, le groupe Shell est la
première entreprise pétrolière du monde sur la base du
chiffre d'affaires. Par conséquent il s'agit là du premier groupe
pétrolier présent au Gabon sur cette base. L'entreprise Shell,
société anonyme aujourd'hui, a été
créée en 1890 et a son siège social à la Haye, au
Pays-Bas. Elle disposait d'un effectif de 87 000 employés, avec un
capital de 227,32 milliards de dollars US au 8 septembre 201276(*).
« Shell Gabon (quant-à lui) est
présent au Gabon depuis 50 ans et occupe (en 2013), la place de premier
opérateur pétrolier avec une production de 65 000 b/j
à partir de 5 champs, dont 4 terrestres (Gamba/Ivinga, Rabi/Kounga,
Toucan et Koula) ».77(*) En 2011 Shell Gabon a produit 64 000 b/j78(*). La main d'oeuvre de Shell
Gabon est composée de plus de 40 nationalités 79(*). Les champs pétroliers
suivants de Shell ont été découverts ainsi qu'il
suit : Gamba en 1963, Rabi en 1985, Toucan en 2001, Koula et Damier en
2004 ; le terminal de Gamba fonctionne depuis 1967 et c'est en 2014 qu'a
eu lieu la première exploration en off-shore profond de Shell
Gabon.80(*) La
répartition du capital de Shell accorde 75% au Groupe Royal Dutch Shell
et 25% à l'Etat Gabonais,81(*) avec un chiffre d'affaire de quatre cent
quatre-vingt-trois milliards (483.000.000.000) FCFA en 201482(*).
Total Gabon est une filiale du groupe français Total.
Les premières explorations pétrolières françaises
au Gabon remontent à 1949 avec la création de la
Société des Pétroles d'Afrique Equatoriale
Française (SPAEF) qui rejoindra Elf Gabon en 1973. Elf Gabon rejoindra
par la suite Total-Fina en 2000.83(*) Toutes ces fusions aboutiront avec le concours de
l'affaire Elf84(*)
à la naissance d'un seul groupe : Total. « Total,
c'est près de 100 000 collaborateurs dans le monde, dont 43 % hors
d'Europe, 87 % d'actionnaires institutionnels. Elle est présente dans
plus de 130 pays, dans des activités d'exploration et de production de
pétrole et de gaz, avec 206 sites de raffinage-chimie et 15 551
stations-services ; un chiffre d'affaire en 2013 estimé à
227,8 milliards $ et un capital estimé par Wikipédia à 100
714 milliards d'euros qui la classe comme première entreprise
française en terme de chiffre d'affaires. »85(*).
Photo no 2. La
Tour
Total, siège social de la compagnie à
La
Défense (Paris)
Source :
www.wikipédia.geopolitiquepetrole
« Total Gabon quant à
lui est le deuxième producteur gabonais de brut, elle a concentré
son programme d'investissements 2011/2013 sur les champs en mer :
d'Anguille, de Torpille, de Pageau et de Grondin »86(*). Cette entreprise a atteint
une production de 57 000 b/j en 2011. En outre, Total Gabon a lancé
début 2013, sa première campagne de forage en offshore profond
sur le bloc Diaba.87(*) La
répartition du capital de Total Gabon accorde 58% au groupe Total, 25%
à l'Etat gabonais et 17% au public88(*), avec un chiffre d'affaire de huit cent cinquante
milliards (850.000.000.000) F CFA89(*).
Photo no 3. Immeuble Total Gabon et Total
Marketing au centre de la ville de Libreville
Photo. Minyem Jean de Dieu, octobre 2015.
Perenco Gabon est une filiale du groupe Perenco qui
« est une compagnie pétrolière indépendante
franco-britannique. Fondée en 1975 par la famille Perrodo, elle est
active en mer du Nord, en Afrique centrale, en Amérique latine, sur le
pourtour méditerranéen et au Vietnam. »90(*)
« Perenco a débuté ses
opérations au Gabon en 1992 avec l'acquisition de deux champs en mer au
sud de Port-Gentil, puis a racheté en septembre 2009 les actifs de
Marathon Oil, Grâce à une ambitieuse stratégie de
développement et d'acquisitions ; pour 36 permis en mer et à
terre »91(*). « Une augmentation significative des
réserves de l'entreprise est due au récent développement
des champs de Moukouti, Mwengui, Turnix, Rembo-Kotto, Ompoyi, Orindi, Oba,
Olende et Niungo »92(*). Perenco Gabon a produit en 2011, 55 000 b/j.
Addax Gabon est une filiale de Sinopec Overseas qui est
« connu aussi sous le nom de China Petroleum and Chemical
Corporation. C'est un groupe pétrolier et chimique chinois
créé en 1998. Il faut préciser que Sinopec, contrairement
à Shell et Total (les deux multinationales plus Sinopec qui font l'objet
de notre étude), est une entreprise publique dont seules les critiques
soulevées par les pays occidentaux pour une séparation entre
l'Etat et l'entreprise aux fins d'une égalité de chance dans
l'obtention des marchés pousse l'Etat chinois à privatiser une
partie de sa « machine » pétrolière. Selon le
Tableau ci-dessus des dix plus grandes entreprises pétrolières du
monde, c'est la deuxième plus importante société du monde
selon le chiffre d'affaire 2013 (457,201 milliards de dollars US).
Addax Gabon racheté par le chinois en 2009, a
débuté ses opérations en 2004, avec l'acquisition d'une
participation de 42,5% (désormais à 47,22%) dans le contrat de
partage de production de Kiarsseny dans le bassin de Port-Gentil et produit en
moyenne 35 000 barils/jour (2013) après récupération
de son champ d'Obangue exproprié pour un moment par le
gouvernement93(*). En 2011
la société produisait 23 000 b/j.
« La société française
Maurel et Prom, implantée au Gabon depuis 2004 à la suite du
rachat des actifs de la société Rockover, a atteint une
production de 22 000 b/j en 2011, grâce notamment à l'exploitation
des champs à terre d'Onal et d'Etekamba, auxquels on peut ajouter les
champs d'Omoueyi, de Kari et de Nyanga Mayombe »94(*).
Vaalco Gabon est une filiale de la société
américaine Vaalco. Vaalco Gabon a produit en moyenne, en 2011,
21 000 b /j95(*). La
junior a investi 500 millions US dans l'installation d'une nouvelle plateforme
dans le bloc Etame et une autre dans le champ North Tchibala96(*).
Tullow Oil Gabon est une filiale de Tullow Oil qui est un
consortium pétrolier anglo-irlandais. Cette multinationale a
racheté en 2005 les actifs du sud-africain Energy Africa Gabon et
« détient des participations dans 12 licences, dont 11
champs en production. Elle n'est donc pas directement opératrice de
production mais se développe en partenariat actif avec trois
compagnies productrices (Perenco, Vaalco et Maurel et Prom), lui permettant
d'obtenir une part nette d'environ 14 000 b/j en
2013 »97(*). L'entreprise produisait en 2011, 13 500 b/j.
« Début 2011, le gouvernement gabonais
a créé la société nationale de pétrole
dénommée GOC (Gabon Oil Company), dont la vocation consiste
à développer les participations de l'Etat gabonais dans le
secteur pétrolier. La GOC sera, comme toutes les autres compagnies
pétrolières présentes au Gabon, directement
rattachée à la Présidence de la République et sous
tutelle de la Direction générale des Hydrocarbures et devra
contribuer à la mise en place d'une véritable économie
pétrolière et gazière intégrée par les
moyens suivants :
- La détention, la gestion et la prise de
participation pour le compte de l'Etat dans toutes les activités
relatives à la recherche, l'exploration, l'exploitation, la
distribution, le transport, le stockage, la commercialisation, le
raffinage.
- La détention des participations de l'Etat dans
les gisements d'hydrocarbures et dans le capital des sociétés
titulaires des conventions d'établissement, et des contrats de partage
de production.
- La commercialisation, l'importation, l'exportation et
la distribution des produits extraits des gisements d'hydrocarbures et des
installations industrielles de traitement et de transformation des
hydrocarbures.
- Les opérations de gestion ou d'investissement,
pour le compte de l'Etat, se rapportant à l'attribution
n°1.
- La recherche et l'exploitation des gisements
d'hydrocarbures ou autres substances connexes
- La réalisation de toutes opérations
financières se rapportant directement ou indirectement à
l'industrie des hydrocarbures.
[...] En 2013, la production de la GOC a atteint
9 000 b/j grâce aux champs de Remboue et
d'Obangue. Ce dernier champ a depuis été restitué à
Addax Petroleum après versement par Sinopec d'une indemnité
transactionnelle. »98(*)
Photo no 4. « 1er Chargement de brut
de la GOC, le 25 décembre 2013. »
251658752
Source :
www.petrole.gouv.ga .
« Le 25 décembre 2013 la Gabon Oil
Company avec l'assistance technique de la Société Total Gabon a
effectué le chargement de la première cargaison du brut de l'Etat
au Cap Lopez. La Gabon Oil Company (GOC) a chargé 650.000 barils de
pétrole brut de type Rabi lors de ce premier enlèvement
historique. C'est la première fois dans l'histoire de l'industrie
pétrolière au Gabon que l'Etat gère et administre les
contrats de chargement et de commercialisation de ses cargaisons de
brut »99(*).
Tableau no 2
récapitulatif des entreprises productrices de pétrole et
leur capacité de production en 2011.
Entreprises
|
Production
|
Shell Gabon
|
64 000 b/j
|
Total Gabon
|
57 000 b/j
|
Perenco Gabon
|
55 000 b/j
|
Addax Gabon
|
23 000 b/j
|
Maurel & Prom
|
22 000 b/j
|
Vaalco Gabon
|
21 000 b/j
|
Tullow Gabon
|
13 500 b/j
|
GOC
|
*100(*)
|
Source.
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit
2.1.1.3. LES ENTREPRISES DE STOCKAGE
Le stockage est l'entreposage des produits pétroliers
dans un «équipement pétrolier»101(*). On entend par
équipement pétrolier, tout récipient, tuyauterie, appareil
ou autre matériel ou dispositif pouvant être utilisé pour
la distribution, la manutention, ou le transvasement de produits
pétroliers102(*).
« Il n'existe qu'une seule société
de stockage et d'entreposage de produits pétroliers au Gabon : la
SGEPP (Société Gabonaise d'Entreposage de Produits
Pétroliers), dont la capacité de stockage à
Libreville est de 20 800 m3 de produits blancs, 3 200
m3 de fuel, 2450 m3 de gaz butane et 800 m3 de
butane ; à Moanda, elle est de 12 850 m3 de
produits blancs et 300m3 de gaz ».103(*) Créée en 1969
sous la dénomination initiale de Société Gabonaise
d'Entreposage (SGE), la SGEPP prendra son nom actuel en 1976104(*). Les compagnies Total Gabon
et Shell possèdent leurs propres terminaux avec des capacités de
stockages respectives de 3,5 et 1,4 millions de barils105(*). La répartition du
capital de la SGEPP accorde 25% à l'Etat gabonais et75% aux
privés divers.106(*)
2.1.1.4. LA SOCIETE DE RAFFINAGE
« Le raffinage est l'ensemble des
opérations et des procédés industriels mis en oeuvre pour
transformer le pétrole brut en une multiplicité de produits finis
répondant aux besoins du marché: carburants, combustibles,
solvants, lubrifiants, etc. »107(*)
La Société Gabonaise de Raffinage
(SOGARA), fut créée en 1973, à la suite de la
nationalisation de l'ancienne Société Equatoriale de Raffinage
(SER), mise en place en 1968 pour couvrir les besoins des cinq Etats de
l'Afrique Centrale (Cameroun, Congo, Gabon, République Centrafricaine et
Tchad).108(*) La SOGARA
est l'unique société gabonaise opérant dans l'aval
pétrolier hors distribution. La SOGARA produit du fuel, du bitume, du
gasoil, de l'essence, du kérosène et d'autres hydrocarbures comme
le pétrole lampant et le gaz. 80% de sa production sont destinés
au marché national dont les besoins sont estimés à 550 000
tonnes109(*) et qui ne
sont pas toujours couverts. La répartition du capital de la SOGARA
accorde 43,85% à Total, 25% à l'Etat Gabonais, 16,99% à
Portofino Assets Corporation, 11,66% à Petro-Gabon et 2,5% à
ENI.110(*)
En 2011, la SOGARA a traité 983 000 Tonnes de brut en
provenance du champ pétrolier Mandji, en hausse de 6,2% par rapport
à l'année précédente. L'activité de la
raffinerie a été marquée en 2012 par un arrêt de
production de 6 semaines, en vue de la remise à neuf de l'outil de
production, vieillissant, occasionnant un investissement de 10 milliards de
dollars US. La production au premier semestre a ainsi chuté de 56,3%, se
situant à peine à 206 000 tonnes. La SOGARA a dû
s'approvisionner sur le marché international pour satisfaire la demande
locale.111(*)
Graphique. Evolution de la
production de la SOGARA en milliers de tonnes de 2006 à
2012
Source
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
On peut remarquer qu'à partir de 2007 la production de
la SOGARA a augmenté avant de chuter en 2009. Elle remontera en 2010
avant retrouver encore son niveau de 2006.
C'est pour faire face à l'obsolescence de la SOGARA que
« Mi-2012, l'Etat gabonais a signé un protocole d'accord
avec la société sud-coréenne Samsung C&T Corporation
pour la construction d'une nouvelle raffinerie dans la zone économique
en projet de l'Ile Mandji, à Port-Gentil. Le coût de ce
projet, d'une capacité de 3 Mt de pétrole, est estimé
à environ 1 Md € et sa mise en exploitation serait
prévue pour 2016. La production de cette raffinerie devrait servir pour
un tiers à approvisionner le marché local, les 2/3 restants
étant destinés à l'export. »112(*)
2.1.1.5. LES ENTREPRISES DE TRANSPORT ET DE
DISTRIBUTION
Le transport désigne le déplacement d'objets, de
marchandises, ou d'individus d'un endroit à un autre113(*) alors que le réseau
de distribution est composé de l'ensemble des acteurs (transporteurs et
vendeurs) qui permettent au consommateur d'accéder directement aux
produits et/ou services.114(*) Selon Léandre Ndjambou le terme
« distributeurs » « désigne
l'ensemble des sociétés exerçant comme activité
principale la distribution et la commercialisation des cargaisons
raffinées au Gabon. Ce marché [est] estimé à
près de 560 millions de litres par an »115(*). Les modes de transport,
fluviomaritime et terrestre, des produits pétroliers au Gabon,
impliquent diverses entreprises L. NDJAMBOU indique que sur le plan
fluviomaritime, aux côtés de la Société du
Haut-Ogooué - Société de Batellerie de
l'Ogooué-Ngounié (SHO-BON) [...] exercent [...] l'Union des
Remorqueurs de l'Océan (URO-GABON), la Compagnie de Transport et de
Commerce (CTC), Damen Gabon, Pétromarine et la compagnie de Navigation
Intérieure (CNI). Sur le plan terrestre, nous avons relevé
plusieurs sociétés de transport : Mika Services, Gabon Transport
du Nord (GTN), Inter Transport Gabon (ITG), Yombe 2, Strale, Rougier Gabon,
Tryam, Pascal Transport, Uniroute et la Société d'Exploitation du
Transgabonais (SETRAG)116(*). Quatre opérateurs interviennent dans la
distribution des produits pétroliers117(*), il s'agit de :
- ENGEN : entreprise Sud-africaine ayant racheté
en avril 2008, 60% des parts de Pizo Shell. La répartition de son
capital accorde 10% à l'Etat Gabonais, 30% aux privés gabonais et
60% à Engen International - Holding Mauritus Limited118(*).
- TOTAL MARKETING : la
répartition de son capital accorde 10% à l'Etat gabonais, 90%
à Total Afrique Moyen-Orient, Total Africa LTD et Elf
Aquitaine.119(*)
- PETROGABON : la totalité de son
capital appartient au secteur privé gabonais120(*).
- OIL LYBIA : la
répartition de son capital accorde 10% à l'Etat
gabonais, 90% à Tamoil Africa Holdings LTD121(*).
« Ces entreprises transportent et distribuent
les produits pétroliers grâce à leurs réseaux de
stations-services installées à Libreville et à
l'intérieur du pays. Les produits pétroliers distribués
sur le marché gabonais bénéficient d'une subvention
substantielle de l'Etat qui permet de vendre à prix fixe les produits
sur l'ensemble du territoire.»122(*)
Tableau no 3. Prix des produits
pétroliers sur le marché local.
PRODUITS
|
PRIX (F CFA)
|
Super
|
535
|
Pétrole lampant
|
275
|
Gasoil
|
470
|
Bouteille de gaz butane (12.5 kg)
|
5 450
|
Source :
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
Mais le conseil ministériel de janvier 2015 a
décidé de l'arrêt de de la subvention des produits
pétrolier et a même procédé à l'augmentation
de leurs prix. Cette augmentation n'est pas encore entrée en vigueur
dans les stations-services.
2.1.1.6. LES ENTREPRISES DE SOUS-TRAITANCE
« La sous-traitance est l'opération par
laquelle un entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa
responsabilité, à une autre personne appelée
sous-traitant
tout ou partie de l'exécution du contrat d'entreprise ou du
marché
public conclu avec le
maître
de l'ouvrage »123(*).
De nombreux sous-traitants sont établis autour des
activités de production et d'exploration pétrolières qui
fournissent différents services aux compagnies pétrolières
(sociétés de services de maintenance, assistance technique en
forage, exploration sismique, ventes installations et réparations
pétrolières ...) qui occupent une place importante dans le
secteur124(*). Les
principaux sous-traitants pétroliers sont Schlumberger, Foraid Gabon
(Spie Oil & Gas Services), Geo Industries, Baker Hughes, Cameron Gabon,
Acergy Gabon, Ponticelli125(*). A ces sous-traitants, on ajoute l'entreprise
Caroil126(*). Ces
sociétés sont en général présentes à
Port-Gentil et/ou Gamba, les principaux centres pétroliers du pays.
2.1.2. LES SYNDICATS
On compte au Gabon trois syndicats du secteur
pétrolier : l'organisation nationale des employés du
pétrole (1), l'union pétrolière gabonaise (2) et le
groupement des professionnels du pétrole (3).
2.1.2.1. L'ORGANISATION NATIONALE DES EMPLOYES DU
PETROLE (ONEP)
« Créée en Assemblée
constitutive, sous l'instigation de huit (8) cadres nationaux du secteur
pétrolier, l'ONEP nait d'un éveil de conscience par ces
derniers du constat fait [...] de la précarité de l'emploi des
nationaux dans ce secteur. » 127(*) L'ONEP est, selon son secrétaire
général Paul Aimé Bagafou128(*), le seul syndicat officiel
qui fédère tous les travailleurs du secteur pétrolier et
activités connexes. Paul Aimé BAGAFOU entend par activités
connexes, toute activité n'étant pas principalement liée
au pétrole. Il précise qu'il s'agit le plus souvent de la
sous-traitance. « Il faut donc comprendre l'importance et
même l'envergure de ce syndicat autonome qu'est l'ONEP, qui
au-delà de ses missions habituelles qui sont de veiller sur la
régularité et la justesse des salaires de ses 5600 membres
répartis dans 123 entreprises, de veiller au respect des droits des
travailleurs, a aussi l'obligation de veiller à la santé,
à l'hygiène et à la sécurité de ces membres.
L'ONEP a été créé le 06 janvier 2001 à
Libreville ; son siège social est à Port-Gentil ; elle
est présente dans plusieurs villes du pays telles que Libreville,
Port-Gentil, Gamba, Ndjolé, Lambaréné et
Moanda ». M. BAGAFOU annonçait la création
d'autres agences bientôt à Tchibanga et à Mayumba. L'ONEP,
selon son secrétaire général voudrait toujours respecter
sa devise « Travail, égalité,
solidarité ».
2.1.2.2. L'UNION PETROLIERE GABONAISE (UPEGA)
L'union pétrolière gabonaise (UPEGA), quant
à elle, fédère en son sein les entreprises qui sont en
amont du secteur pétrolier (Total Gabon, Shell Gabon, Addax Gabon etc.).
Son objectif est d'améliorer la communication entre ses
différentes entreprises. Les entreprises de cette
confédération souhaitent, face à certains
dysfonctionnements, évoluer dans un environnement des affaires
convenables. Leurs plaintes portent essentiellement sur une fiscalité et
une para fiscalité excessive, sur un taux élevé de
créances impayées et sur les coûts élevés des
facteurs de production. Le rôle principal de cette organisation est donc
de défendre les intérêts des sociétés
gabonaises productrices de pétrole présentes en son sein. L'UPEGA
a à sa tête Madeleine Berre.
2.1.2.3. LE GROUPEMENT DES PROFESSIONNELS DU PETROLE
(GPP)
Le groupement des professionnels du pétrole (GPP) quant
à lui fédère les entreprises en aval du secteur
pétrolier : le transport, la distribution, l'entreposage et la
sous-traitance pétrolière qui regroupe l'ensemble des
activités sous contrat avec les sociétés
pétrolières qui explorent et produisent les hydrocarbures.
2.1.3. LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ET LES
ORGANISATIONS INTERGOUVERNEMENTALES
Le mouvement civil de protection des intérêts de
l'Etat gabonais compte un nombre important d'Organisation Non Gouvernemental
(ONG). Ces dernières prennent en compte les intérêts, non
seulement de la population locale riveraine des sites pétroliers, mais
aussi de la population gabonaise en général, à travers la
lutte contre des atteintes à l'environnement, aux crimes et
délits financiers et autres injustices. C'est dans ce cadre que ces ONG
ont largement participé à l'atelier sur le retour du Gabon
à l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE)
à l'hôtel Okoumé à Libreville le 28 octobre 2014.
L'ITIE est quant à elle une Organisation Inter
Gouvernemental (OIG) qui compte en son sein un nombre important de grandes ONG
internationale. Parmi ces ONG on peut citer le World Wide Foundation (WWF), le
mouvement « publiez ce que vous payez », Human
Right Watch etc. ces ONG sont partie intégrante non seulement de l'ITIE
mais aussi de la société civile gabonaise. Selon de Lestrange,
Paillard, Zelenko, (2005) cité par J. Ndoutoume Ngome (2007, p.312)
« l'objectif de ces nouveaux acteurs est d'apporter leur
contribution à l'encadrement de l'activité des compagnies tout en
suscitant la réaction des Etats, producteurs comme consommateurs,
à travers une concertation élargie ou l'observance d'un code de
bonne conduite ». « L'ITIE a été
annoncée par le Premier Ministre britannique Tony Blair à
l'occasion du sommet mondial sur le développement durable qui s'est tenu
à Johannesburg en septembre 2002, le constat établi est qu'il
existe une forte corrélation entre les pays riches en ressources
naturelles et les pays présentant un fort niveau de pauvreté, un
faible taux de croissance économique du fait notamment des
problèmes de gouvernance. C'est dans ce contexte que le Gabon
adhère à l'ITIE en 2004 et sera radié en 2013 du fait du
non-respect des engagements souscrits et de la non observation des
règles qui gouvernent cette initiative »129(*). L'ITIE
« prône la transparence dans le secteur minier pour aider
la croissance, la stabilité et la paix. Cette initiative est axée
principalement sur la transparence des paiements des compagnies minières
et des revenus des Etats dans ce secteur particulier130(*)».
2.1.4. L'ETAT GABONAIS
En lisant J. Ndoutoume Ngome (2007, p 232) on comprend que
l'Etat gabonais est la seule
autorité légale qui peut attribuer aux compagnies le droit
d'opérer sur son territoire ; que c'est l'Etat qui mène les
négociations avec les compagnies sur les modalités de partage des
bénéfices tirés de l'exploitation du pétrole. Le
pourcentage des revenus revenant à l'Etat dépend donc directement
du rapport de force entre le gouvernement et les compagnies
pétrolières selon l'auteur. L'Etat détermine
également la manière dont les revenus pétroliers sont
dépensés ; qu'il agit en principe dans
l'intérêt de la nation, puisque tout gisement d'hydrocarbures qui
se trouve sous terre ou sous la plaque continentale jusqu'à la limite
des eaux juridictionnelles appartient à la nation, donc au peuple.
Rappelons toujours avec J. Ndoutoume Ngome (2007, p 232) que l'Etat
bénéficie des revenus du secteur pétrolier à
travers les taxes, les impôts, les royalties, les bonus de signatures et
sa part dans les accords de partage de production. L'Etat utilise, selon ce
dernier, plusieurs instruments de contrôle et de gestion de ses droits
sur l'activité pétrolière à savoir : le
ministère du pétrole et des hydrocarbures et sa Direction
Générale des Hydrocarbures, la GOC, le ministère de
l'économie à et sa Direction Générale des
Impôts etc. Il faut tout de même remarquer que la présidence
de la république garde un « oeil vigilant »
sur le fonctionnement du secteur131(*).
Pour conclure cette section on peut retenir que si Shell
Gabon, Total Gabon et Perenco Gabon produisent 75% du pétrole
gabonais132(*), les deux
premiers et Addax Gabon constituent les trois premières
sociétés pétrolières au Gabon, au regard du chiffre
d'affaires de leur groupe à l'international133(*). Le secteur pétrolier
gabonais reste traversé par une diversité d'acteurs qui impulse
son dynamisme dans l'économie globale du pays.
Tableau no 4. ACTEURS DU SECTEUR PETROLIER
GABONAIS.
ACTIVITES
|
ACTEURS
|
Exploration
|
Sinopec Overseas, Sasol, Anadarko, Mitsubishi Petroleum, Ophir,
Oil India international, Woodside Petroleum, CNR International Olowi limited,
Gabon oil Company, Harvest, Impact Oil and Gas Limited, Marathon Oil and Gas
limited, Perenco Gabon, Petroplus International Gabon, Petronas, Pura Vida
Energy, Repsol, Setanta Energy Gabon limited, Stream oil holding limited,
Vaalco, Maurel et Prom, ENI, Shell et Total.
|
Production
|
Shell, Total, Perenco, Addax, Maurel et Prom, Vaalco et Tullow
oil et GOC
|
Stockage
|
SGEPP
|
Raffinage
|
SOGARA
|
Transport et Distribution
|
Transport :SHO-BON, URO-GABON, CTC, Damen Gabon,
Pétromarine, CNI Mika Services, GTN, ITG, Yombe 2, Strale, Rougier
Gabon, Tryam, Pascal Transport, Uniroute et SETRAG.
Distribution :Total, Petro-Gabon, Engen et Oil Libya
|
Sous-traitance
|
Schlumberger, Foraid Gabon (Spie Oil & Gas Services), Geo
Industries, Baker Hughes, Cameron Gabon, Acergy Gabon, Ponticelli et Caroil
|
Syndicat
|
ONEP, UPEGA et GPP
|
ONG et OIG.
|
WWF, « publiez ce que vous payez », ITIE
etc.
|
Détenteur de la ressource, droit de contrôle
etc.
|
Etat gabonais
|
Source : carte du domaine
pétrolier gabonais 2014 (DGH), Serge Loungou (d), 2014, op cit,
l'entretien avec P.M. Bagafou, J. Ndoutoume Ngome, (2007) et le site
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
.
2.2. LA DYNAMIQUE DU SECTEUR PETROLIER DANS L'ECONOMIE
GABONAISE
Depuis le début de l'exploitation
pétrolière au Gabon, dans les années 1960134(*), la production
pétrolière a atteint son pic en 1997 avec un plafond record
de 18,56 millions de tonnes135(*). La production journalière actuelle (2013)
est de l'ordre de 230 000 b/j136(*). Si, à partir de 2006, la production a
progressivement remonté pour atteindre 12,3 Mt en 2012 grâce aux
investissements réalisés sur les champs marginaux, rendus
possibles par le cours élevé du baril (à cette
période), en 2013 la production n'est que d'environ 10,5 Mt. Depuis
2012, malgré les investissements menés pour
redévelopper ou effectuer des développements
complémentaires sur certains champs ( Anguille et Torpille pour
Total Gabon, Onal, Etekamba , Omoueyi, Kari, Nyanga Mayombe pour
Maurel et Prom etc.) et la mise en production de découvertes mineures
venant compenser le déclin amorcé des champs historiques de Rabi
et Gamba (Shell), la production pétrolière baisse d'environ 5%
par an en moyenne: En 2024 la production journalière pourrait
tomber à 100 000b/j, sauf découverte d'un champ majeur (par
exemple en mer profonde)137(*).
Tableau no 5. Production
pétrolière du Gabon de 1997 à 2012 en barils par
jour.
ANNEE
|
BARILS PAR JOUR (en milliers)
|
1997
|
364. 000138(*)
|
1998
|
337. 000
|
1999
|
340. 000
|
2000
|
276. 000
|
2001
|
262. 000
|
2002
|
256. 000
|
2003
|
274. 000
|
2004
|
273. 000
|
2005
|
270. 000
|
2006
|
242. 000
|
2007
|
246. 000
|
2008
|
240. 000
|
2009
|
241. 000
|
2010
|
255. 000
|
2011
|
254. 000
|
2012
|
245. 000
|
Source
https://www.google.com/search?q=Gabon
Réalisation : MINYEM Jean
de Dieu.
Pour ce qui est des réserves, « le
Gabon se trouve à la 7ème position du top 10 des réserves
prouvées de pétrole en Afrique (0,3% des réserves
mondiales) avec 3,7 milliards de barils [...] Il arrive en première
position en Afrique centrale devant le Congo 1,9 milliard de barils, la
Guinée Equatoriale 1,7 milliard de barils et le Tchad 0,9 milliard de
barils.»139(*)
Certaines autres sources indiquent que : « les
réserves sont estimées à 2 milliards de barils, ce qui
représente 0,1% du total mondial. Le Gabon représente la
4ème plus grosse réserve sub-saharienne. Les
réserves exploitables de pétrole brut devraient cependant
permettre de poursuivre la production pendant environ 22 ans au rythme
actuel »140(*).
Avec ce niveau des réserves et malgré la baisse
de la production avérée, l'économie gabonaise reste, comme
relevé plus haut, très largement tributaire de son secteur
pétrolier. En 2011, le poids du secteur pétrolier dans le
produit intérieur brut (PIB) était de 49% pendant qu'il
représentait 83% des recettes d'exportation et 54% des recettes
budgétaires141(*). Rappelons qu'en 2013, il est de 44% dans le PIB et
représente 83% des recettes d'exportation et 53% des recettes
budgétaires142(*)
alors qu'en 2014, il ne représente que 39,3% dans le PIB, 85% dans
les recettes d'exportation et 49% dans les recettes
budgétaires143(*). Selon une étude comparée,
« le manganèse, principalement exploitée par la
Compagnie minière de l'Ogooué (COMILOG) filiale du groupe
français ERAMET ne représente que 10% du PIB et 6% des
exportations du pays. L'industrie forestière ne représente quant
à elle que 3% du PIB. En 2012 précisément, les
exportations (gabonaises) ont progressé en valeur de 18,1%,
s'élevant à 5595,1 milliards de dollars US, stimulées par
la montée des cours mondiaux du pétrole et du manganèse.
Au total, le pétrole, le manganèse et le
bois représentent en 2011, 96% des recettes d'exportation du
Gabon.144(*) »
Tableau no 6. SIGNALETIQUE DES PRINCIPALES
RICHESSES DU GABON EN 2014
RICHESSE
|
ANNEE
|
PIB
|
RECETTE D'EXPORTATION
|
Pétrole
|
2013
|
44%
|
83%
|
Manganèse
|
2013
|
2
|
9
|
Bois
|
2013
|
1,3%
|
5,8%
|
Source :
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
http://www.tresor.economie.gouv.fr/11181_situation-economique-et-financiere-du-gabon-en-2014-perspectives-2015
Pendant l'année 2011, l'Asie et les Etats-Unis
représentaient plus de 51% des exportations de pétrole brut
gabonais, l'Europe 15%, l'Australie 5%145(*) et au cours de l'année 2013 l'Asie et les
Etats-Unis représentaient 68% des exportations gabonaises146(*).
En définitive, nous pouvons retenir que le secteur
pétrolier gabonais comprend plusieurs acteurs différents par leur
activité mais souvent complémentaires. Le secteur
pétrolier reste encore aujourd'hui, après plusieurs
décennies, le poumon de l'économie du pays. Le domaine et le
secteur pétroliers constituent, pour leur part, au regard de cette
première partie, le socle de tout un secteur investi par les
multinationales à travers l'élaboration d'un certain nombre de
stratégies pour sa conquête et son contrôle.
SECONDE PARTIE.
LE « GRAND JEU »147(*) STRATEGIQUE SUR L'ECHIQUIER148(*) PETROLIER GABONAIS
L'analyse des stratégies des multinationales au Gabon
sera faite ici sur plusieurs échelles (périodes et espaces
différents) faisant ainsi une part belle à la synchronie et
à la diachronie étudiées à l'introduction, afin de
suivre la pensée de M. Foucher cité par M. P. Makanga Bala (1997)
et rapportée par J. Ndoutoume Ngome (2007, p. 271) selon laquelle :
« l'analyse géopolitique se nourrit de la multiplication
d'études de cas réalisés sur divers terrains.»
Les faits qui seront relayés dans cette partie, sont à
écarter de toute « considération journalistique,
expression dans laquelle on range l'information encore sous forme de
suppositions ou de simples hypothèses.»149(*) Pour ainsi dire, les groupes
Shell, Total et Sinopec développent au Gabon, des stratégies
à la fois similaires pour certaines d'entre elles et différentes
pour d'autres. Ces stratégies peuvent avoir diverses conséquences
sur ces multinationales elles-mêmes et sur l'Etat gabonais, principaux
acteurs du secteur pétrolier gabonais.
CHAPITRE III. DES STRATEGIES SIMILAIRES POUR LES TROIS
MULTINATIONALES
La similitude dans les stratégies de Shell, de Total et
de Sinopec réside dans l'établissement, par les trois
multinationales, des stratégies conventionnelles d'une part et des
stratégies non conventionnelles d'autre part.
1.1. LES STRATEGIES SIMILAIRES CONVENTIONNELLES
Les stratégies conventionnelles sont un ensemble de
politiques et de méthodes légales, établi par les
multinationales pour la conquête et le contrôle du marché
gabonais du pétrole. Ces stratagèmes utilisés par les
trois multinationales se déclinent en cinq aspects: l'intervention
directe de l'Etat d'origine de la multinationale dans la conquête et le
contrôle du marché gabonais du pétrole, le principe de
respect de la législation gabonaise, le développement des projets
sociaux pour le Gabon, le développement des programmes de protection de
l'environnement au Gabon et la sécurisation militaire des zones de
production en off-shore.
1.1.1. L'INTERVENTION DE L'ETAT D'ORIGINE DE LA
MULTINATIONALE DANS LA CONQUETE ET LE CONTROLE DU MARCHE PETROLIER GABONAIS
« De La Guerre » est l'un
des traités les plus importants sur la stratégie militaire. C'est
dans ce livre que la fameuse citation de Clausewitz trouve son fondement, selon
laquelle : « La guerre est la continuation de la politique par d'autres
moyens. »150(*). Dans ce sens, la géoéconomie peut
être prise comme la continuation de la politique économique d'un
Etat au sein d'un autre Etat par le biais d'une multinationale : on peut
parler d'un aspect de la guerre économique. L'idée de guerre
s'arrête ici car cette comparaison nous laisse juste comprendre
l'idée du rôle très important des Etats
propriétaires de multinationales dans la conquête ou le
contrôle des marchés des pays détenteurs des
matières premières comme le pétrole.
On sait qu'« Elle (la création de la
Géoéconomie) découle d'un constat : dans les pays du
Nord : la conflictualité est devenue essentiellement
économique et non plus militaire ou territoriale. Dans ce contexte, il y
a des entreprises qui mènent leur propre diplomatie et d'autres qui
s'engagent dans des formes de partenariat conclus sous l'impulsion des
administrations étatiques. Face au risque de perdre leur
souveraineté, les Etats cherchent en effet de nouvelles causes en
s'appropriant les objectifs stratégiques des grandes entreprises. Ils
mettent ainsi en place des dispositifs qui assurent la promotion des
intérêts des « fleurons » de l'industrie
nationale ».151(*) Cette intervention étatique peut atteindre le
cadre du renseignement pour la protection de ses intérêts selon
Nicolas Mazzuchi. C'est le cas par exemple de :
« l'«Office of Inteligence and Counterintelligence »
(OIC)[qui] est une agence de renseignement placée sous tutelle du «
département of energy », au-delà des problématiques
de prolifération et de sûreté nucléaire, il est
aussi chargé de tout ce qui touche à la sécurité
énergétique des USA et appuie les différents acteurs
américains à l'international, il appartient officiellement
à la communauté de renseignement américain. »
La Defense Logistics Agency (DLA) quant à elle, ou l'agence de
gestion des stocks des matières minérales les plus
stratégiques a pour mission d'éviter des ruptures
préjudiciables aux industries américaines les plus
stratégiques en particulier dans les secteurs de l'aérospatial
militaire. »152(*).
En France, les services de renseignement ont pendant longtemps
participé à cette confusion de genre entre l'Etat français
et les multinationales. C'est le cas très précisément de
la défunte Elf qui a beaucoup exercée au Gabon. D'ailleurs
« monsieur » Maurice Robert, barbouze hors paires des
services secrets français sera recruté par Elf alors qu'il
était nul autre que le responsable du département Afrique du
Service de Documentation Extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Le
Sieur Robert serait resté jusque-là dans la
légalité de son pays si par la suite, en 1979, sur la demande du
président Omar Bongo, il n'était pas nommé ambassadeur de
la France au Gabon.153(*) On comprend pourquoi on dit
généralement qu'une multinationale est « un Etat
dans un Etat, avec son service secret, ses réseaux de renseignements,
ses sociétés de
sécurité... »154(*) Mais il faut garder à l'esprit, comme le dit
Pierre Pean [Rapport parlementaire, n°1859, t.l, 1999, p. 28], cité
par J. Ndoutoume Ngome, qu'«Elf était la France: attaquer l'une
équivalait à attaquer l'autre».155(*)
Pour le cas de la Chine, selon un ingénieur156(*) de Sinopec
« les contrats sont négociés au sommet de l'Etat.
Il ne faut jamais oublier que Sinopec est une entreprise publique
éminemment stratégique ». Pékin a mis sur place
en 2007 un Fonds sino-africain pour encourager ses sociétés
à investir en Afrique. « Le Fonds vise à « soutenir la
coopération stratégique, économique et diplomatique »
selon son président, Gao Jia. Il est doté d'un milliard de
dollars de la part de la banque chinoise de développement, un capital
qui devrait atteindre cinq milliards de dollars. »157(*). Michel Roussin ajoute que
les entreprises chinoises bénéficient des facilités de
crédit accordées par la China Exim Bank pour investir les
marchés étrangers. 158(*)
Mais la France n'est pas en reste. Le vendredi 6
février 2015, lors de la deuxième édition du Sommet
économique Afrique-France à Paris, qui faisait suite au sommet de
Paris de la fin 2013 qui lui, avait pour objectif de relancer le partenariat
entre la France et l'Afrique,159(*) François Hollande a annoncé la
création d'une « banque pour les exportations » (une
eximBank à la chinoise et à l'américaine) entre autres
pour aider les entreprises françaises dans le monde et surtout en
Afrique dans leur conquête de marchés.
D'autre part l'aide apportée par certaines institutions
internationales comme le Fonds Monétaire International, la Banque
Mondiale, l'Oraganisation Internationale de la Francophonie, le Commonwealth ou
encore l'Agence Française de Développement, n'est pas gratuite et
fortuite 160(*);
elles favorisent en retour l'investissement des marchés par les
entreprises occidentales, seules capables de garantir cette aide ou des
éventuels prêts. J. Ndoutoume Ngome (2007, p : 277)
n'affirmait-il pas que « l'aide au développement du
continent noir, tant vantée, nous parait être plus un saupoudrage
qu'une véritable conviction occidentale pour contribuer à l'essor
économique africain. » La réalité est
peut-être à trouver dans cette déclaration de l'ancien
Ministre de la coopération française, J. Godfrain (1998, p.
55):« Le marché africain fait vivre encore plus de
Français sur notre territoire. L'ensemble francophone en Afrique est,
pour notre pays, la seconde zone de commerce extérieur après
l'Union européenne. Le chiffre d'affaires de nos entreprises sur le
continent noir n'est pas éloigné du montant de l'aide publique au
développement française à l'Afrique. En effet, par
différents canaux, un retour s'opère et c'est aussi le devoir du
Ministère de veiller à défendre les intérêts
de nos entreprises.161(*)» Dans « Echos d'ici,
échos d'ailleurs162(*) » Jean-Michel severino163(*) affirme que
« le soutien des politiques des nations occidentales à
leurs entreprises en Afrique n'est pas facile à prouver mais il est
réel ». Il ajoute que ces « relations entre
la politique et les affaires sont aux frontières de
l'éthique ».
La nouvelle version du sommet France-Afrique aujourd'hui
Afrique-France, relevée plus haut et les cas où le
président français, François Hollande devient un
véritable Vendeur-Représentant-Placier (VRP) sont aussi à
prendre en compte ici. le 2 juil. 2015 par exemple, c'est une tournée
africaine éclair que François Hollande avaient
débutée en compagnie d'une cinquantaine de chefs d'entreprises
français, donc le président directeur général de
Total.164(*)
1.1.2. LE RESPECT DE LA LEGISLATION GABONAISE
« Le nouveau code des hydrocarbures165(*) qui vise à remplacer
des lois datant des années 60 à 80, riche de 262 articles,
a pour but de réguler le marché tout en réaffirmant
l'appartenance de la ressource à l'Etat gabonais.166(*)». Il dispose que
les nouveaux types de contrats possibles sont divisés en 3
contrats d'exploration et en 2 contrats de partage de production. Pour les deux
contrats de partage de production, l'Etat possède à minima une
part fixée à 20 %, la GOC ayant le droit d'acquérir une
participation maximale de 15% tandis que l'Etat peut prendre une
participation maximale de 20% du capital social de toute entreprise sollicitant
ou titulaire d'une autorisation exclusive d'exploitation.
Les multinationales, pour exercer au Gabon, affirment leur
soumission à cette législation : c'est la stratégie
de l'allégeance à la législation gabonaise. Shell, Total
et Sinopec affirment leur soumission à cet ensemble de normes qu'est le
code des hydrocarbures mais aussi toutes les autres normes gabonaises en
rapport avec leurs activités. Cette soumission s'observe non seulement
à travers la création des filiales dans le cadre du droit
gabonais mais aussi à travers le respect des principes de probité
morale et des normes réglementaires dans la négociation, la
conclusion et l'exécution des contrats tel que prévu par ladite
norme et sans oublier le respect des normes environnementales.
Tout de même, étant donné que «
le paiement spontané de leurs impôts traduit
généralement l'allégeance des multinationales à
l'autorité politique établie»167(*), ces derniers temps ce
principe de respect de la législation gabonaise semble avoir
été mis à mal par deux multinationales. De façon
inédite, à travers les affaires dites « Addax
Gabon » et « Total Gabon », le gouvernement
gabonais, au premier rang duquel le ministère du pétrole et des
hydrocarbures, a mis en accusation ces deux entreprises pour
« des cas de corruption, de non-respect des normes
environnementales et de fraudes fiscales dans l'exportation de l'or
noir » pour la première et pour un cas de
redressement fiscal pour la seconde168(*).
Shell Gabon affirme pour sa part que dans le cadre de la
prévention des dérives éventuelles de son personnel, qui
pourraient être dues à la fraude fiscale, à la
corruption ; les documents internes tels que le manuel d'autorité,
le code de conduite et le code de déclaration de conflit
d'intérêt en harmonie avec la législation gabonaise sont
d'une importance capitale169(*).
1.1.3. LE DEVELOPPEMENT DES PROJETS SOCIAUX POUR LE
GABON
La stratégie des trois multinationales du
pétrole à travers le développement des projets sociaux au
Gabon consiste à participer au développement du pays, relayant
ainsi l'Etat gabonais dans certains de ses domaines régaliens. Il s'agit
précisément pour ces entreprises de participer à la vie
sociale de la localité où elles sont implantées à
travers une prise en compte de certains intérêts de la population
de ladite localité. C'est ce que les anglo-saxons ont appelé le
« local conten ». Les actions de ces entreprises
peuvent quelquefois atteindre l'ensemble de la population gabonaise.
Très concrètement, ces projets sociaux qui constituent une
vitrine pour la promotion de l'image de marque desdites entreprises à
l'intérieur comme à l'extérieur du pays, équivalent
à la construction de certaines infrastructures telles les
hôpitaux, les écoles, les routes ou à la participation
à certains évènements culturels et à d'autres
actions dans les domaines de la santé, de l'emploi ou de la
sécurité routière, etc.
On peut noter pour le compte de Total les réalisations
ci-après 170(*):
- la sensibilisation des populations lors des journées
internationales du paludisme et du SIDA à travers la distribution des
moustiquaires, des plaquettes informatives et des préservatifs. Ces
derniers sont distribués à hauteur de 50% de réduction par
rapport au prix sur le marché gabonais, ceci, en partenariat avec la
direction générale de la lutte contre le sida et l'Organisation
des Nations Unies contre le SIDA (ONUSIDA) ;
- la signature avec l'Université des Sciences et
Techniques de Masuku (USTM) et l'Institut National des Sciences de Gestion
(INSG) d'un accord sur l'octroi de bourses d'études aux étudiants
méritants, avec la possibilité de poursuivre leurs formations
à l'étranger et d'acquérir leur premier emploi au sein de
l'entreprise ;
- la formation des gérants de stations-services et la
mise sur pied d'un programme d'aides aux jeunes chômeurs et
étudiants porteurs de micro-projets ;
- le don d'un dispensaire à Yeno (voir photo
ci-dessous), etc.
Photo no 5. Dispensaire de Yeno,
réalisation de Total Gabon.
Photo : MINYEM Jean de Dieu, août 2014.
Pour le compte de Shell, avec M. Mayikou171(*), on retiendra les
réalisations ci-après :
- la rénovation du centre médical de Gamba;
- La mise à disposition des services de la clinique
Yenzi;
- la mise à disposition d'un avion pour besoin
d'évacuation sanitaire des habitants de Gamba vers Libreville;
- l'octroi des dons à l'hôpital Paul Igamba de
Port-Gentil;
- l'octroi de dons de materiel informatique et didactique aux
établissements scolaires de Gamba;
- la rénovation du lycée de Gamba
« aux normes modernes »;
- l'octroi des bourses d'études aux étudiants
gabonais pour la France, les USA et l'Angleterre;
- l'octroi des dons à l'Université des Sciences
et Techniques de Masuku (USTM);
- l'octroi de soixante cinq millions (65 000 000) F
CFA à l'établissement d'enseignement supérieur Maths Sup
en 2014;
- la construction de la route Mugagara-Lubumu, longue de 53
km, ayant coûté cinquante cinq millions (55 000 000) de
dollars US;
- l'entretien 100% par Shell Gabon de la route de Gamba,
etc.
Pour le compte d'Addax, il faut
retenir « l'éducation et la formation de futurs talents
ainsi que l'autonomisation des populations locales en matière de
santé ». En 2014, selon des informations recueillies au sein
de l'entreprise, « un partenariat structurant a été
établi avec l'Ecole Polytechnique de Masuku et une bourse d'étude
de troisième cycle en ingénierie du pétrole a
été attribuée à un jeune ingénieur
gabonais ». Addax opère dans le canton de Doubanga-Dourembou
qui compte environ 800 habitants. La région étant isolée,
les résidents dépendent souvent des infrastructures de
l'entreprise pour les soins médicaux et l'évacuation sanitaire
vers les zones urbaines. Afin de fournir aux populations une solution durable,
l'entreprise a initié la réhabilitation du Centre Médical
de Mandji.
Mais certaines réalisations de grande envergure
demandent l'investissement de toutes ces multinationales en partenariat avec
l'Etat gabonais. C'est le cas par exemple de l'agrandissement de
l'aéroport de Port-Gentil.172(*) Il faut noter avec J. Ndoutoume
Ngome que les dépenses liées à ces investissements sont
récupérées par les entreprises dans les coûts
pétroliers.
1.1.4. LE DEVELOPPEMENT DES PROGRAMMES DE PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT AU GABON
Le Gabon, faut-il le préciser, est un pays
immensément riche en biodiversité173(*). Les sites pétroliers
off-shore comme ceux on shore, malheureusement, ne sont pas toujours
éloignés des réserves et parcs naturels. Ces sites
pétroliers peuvent alors porter atteinte à l'environnement. Les
multinationales, dans leur conquête et leur contrôle du
marché affirment tenir compte de la nature à travers sa
protection et son développement durable. C'est dans ce cadre que chacune
des filiales des trois multinationales (Shell, Total et Sinopec) a
développé en son sein une direction chargée de
l'environnement.
Total Gabon met à son compte la sensibilisation
des écoliers aux problèmes environnementaux.
Shell Gabon, pour sa part, retient :
- Le projet « l'école que
j'aime » pour initier les plus jeunes sur le thème de
l'environnement.
- la réduction de l'impact de ses activités sur
l'environnement à travers son partenariat avec Smith Sonian, une
entreprise spécialisée dans la protection de l'environnement avec
pour objectif principale la diminution du
« torchage174(*) » qui est le fait majeur de la pollution
de l'environnement au Gabon par les sociétés productrices de
pétrole.
En 2014, le forum Hygiène, Santé,
Sécurité et Environnement (HSSE) organisé par Addax a
réuni 30 participants à Port-Gentil. Cet évènement
a été l'occasion de marquer les grandes lignes des
priorités de l'entreprise en matière de sécurité,
d'environnement, de santé et d'hygiène. Dans ce cadre, le projet
« Tsiengui Flare Relocation » a permis
« l'installation d'une nouvelle torchère dans le champ de
Tsiengui ; marquant une étape importante dans le renforcement de la
sécurité opérationnelle et la réduction de l'impact
environnemental des installations de l'entreprise175(*) ».
1.1.5. LA SECURISATION MILITAIRE DES ZONES DE
PRODUCTION
Il s'agit ici pour les multinationales, de faire installer
près de leurs sites d'exploitation pétrolière, des forces
militaires qui assurent la protection de leur production, son transport et la
sécurité d'autres biens, services et personnes en rapport avec
l'activité pétrolière. Ces forces de
sécurité ont néanmoins des missions officielles
indirectement liées à la sécurité des dits sites
pétroliers. Dans le cadre de la législation gabonaise aucune
armée étrangère ne saurait, pour la protection de ses
sites pétroliers, patrouiller dans les eaux territoriales du pays. La
raison officielle donc de cette présence militaire est très
souvent la formation des forces armées gabonaises pour la lutte contre
le terrorisme, contre la piraterie en passant par la lutte contre la
pêche illégale ou tout autre acte de banditisme. Ainsi
« sous couvert de la lutte contre le terrorisme, les USA ont
fortement renforcé leur présence en Afrique en signant des
accords politiques et militaires qui sécurisent aussi leurs
approvisionnement en matières premières sensibles [...] Mi 2004,
44 pays d'Afrique (dont le Gabon) participaient au programme
« International Military Education and Training » (IMET) du
Pentagone qui assure une formation militaire spécifique aux officiers
africains. L'IMET s'est révélé fort utile dans le cadre
des opérations militaires conjointes entre alliés en Afghanistan
et en Irak »176(*). En plus de cette formation, les militaires
français de la base de Libreville, le G7 et les Amis du Golfe de
Guinée (G7+FOGG) assure la sécurité des sites
pétroliers du Gabon en particulier et du golfe de Guinée en
général. Le G7+FOGG, « ce groupe composé de
l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de l'Italie, du Japon, du
Royaume-Uni, de la France, de la Belgique, du Brésil (observateur), de
la Corée du Sud, du Danemark, de l'Espagne, de la Norvège, des
Pays-Bas, du Portugal, de la Suisse, de l'Union européenne, de l'ONUDC
et d'Interpol, s'est réuni à Accra le 3 décembre
2014 » 177(*). Les participants ont rencontré leurs
collègues de la CEEAC et de la CEDEAO, ainsi que des
représentants des industries pétrolières et
gazières et du secteur des transports maritimes, pour passer en revue
les préoccupations exprimées par ces entreprises face aux menaces
qui pèsent sur la liberté de navigation et la liberté du
commerce dans les eaux du Golfe de Guinée. Sur ce point la Chine, qui
n'a pas encore la possibilité d'accéder militairement dans
certaines zones encore contrôlées par les Occidentaux, s'est
alliée à ces derniers pour la sécurité de ses sites
pétroliers off-shore dans le golfe de Guinée.
1.2. LES STRATEGIES SIMILAIRES NON CONVENTIONNELLES
Les stratégies non conventionnelles sont des politiques
et méthodes mises en place par les multinationales, en marge de ce qui
est prévu par la législation pour conquérir ou
contrôler le marché gabonais du pétrole. Il est
nécessaire tout de même de préciser que ces
stratégies restent très difficiles à analyser, car non
officielles, non reconnues par les auteurs et souvent inconnues du grand
public. Il faut sans doute se rappeler de l'opération Ajax178(*) pour comprendre qu'il faut
parfois du temps pour que les multinationales et les Etats auteurs de tels
actes commis contre les intérêts d'autres nations les
reconnaissent comme tel. Ces stratégies, élaborées par
toutes ces multinationales, peuvent être non militaires ou
militaires.
1.2.1. CONQUETE ET CONTROLE ILLEGAUX MAIS NON MILITAIRES DU
MARCHE PETROLIER GABONAIS
Il s'agit des stratégies qui ne prennent pas en
considération l'option militaire dans le but de conquérir et/ou
de contrôler le marché pétrolier gabonais. Les
stratégies ici peuvent être politiques, administratives,
juridiques, économiques etc. Ce sont des cas par exemple de corruption,
de pressions politiques à l'endroit du pouvoir étatique en place
ou des cas d'entente entre multinationales.
C'est dans ce sillage que « l'ensemble des
firmes multinationales n'hésitent pas à développer une
sorte de soft law, une mercatoria, un corps de règles n'appartenant
à aucun des ordres juridiques consacrés179(*), en sollicitant les Etats
pour qu'ils n'imposent pas des principes d'ordre public trop
contraignants »180(*). Dans ce contexte, « les
multinationales sont à l'origine de la mise en place ou du cautionnement
des régimes responsables de violations massives des droits humains ou
l'alimentation et l'encouragement des circuits de
corruption »181(*) auxquels n'échappe pas Sinopec. Par exemple
«Lorsque FU CHENGYU prend les rênes de SINOPEC en 2011,
l'entreprise sort d'une série de scandales qui a culminé en 2006
avec l'arrestation de son président. Intercepté à
l'aéroport de Pékin, CHEN TONGHAI s'apprêtait à fuir
à l'étranger avec 30 millions de $. Il a été
condamné à mort avec sursis.»182(*). Au Gabon, Addax Gabon,
filiale gabonaise de Sinopec, sera mis en cause dans l'affaire Addax
relevée plus haut pour « des cas de corruption, le
non-respect des normes environnementales et des fraudes fiscales dans
l'exportation de l'or noir, affirme-t-on au ministère du
Pétrole » 183(*).
L'affaire Total quant à elle verra l'entreprise
française mise en redressement fiscal. (Voir infra).
Mais la plus grosse affaire de corruption, mêlée
de pressions politiques, de trucages d'élections, de
clientélisme, d'espionnage et autres ignominies politiques
insoupçonnées et insoupçonnables, qui a fait la part belle
au Gabon reste l'affaire Elf, bien rapportée par l'espion
français Pierre Lethier184(*). « Les affaires judiciaires de la
société Elf ont révélé une partie de
l'ampleur de la corruption pour la course à l'or noir : constitution de
caisses noires pour impliquer certains hauts fonctionnaires (à travers
la Banque française intercontinentale), faux-monnayage ("emprunt
Joséphine" de 2 milliards de francs via le Tchad en 1998), contribution
aux partis politiques de gouvernement (8OO millions de francs par an),
utilisation de prostituées de luxe (comme pour l'ex-président du
Conseil constitutionnel, Roland Dumas) [...] Généralisées
chez tous les pétroliers, ces manipulations se sont
institutionnalisées en France avec la création en 1965 de la
société nationale Elf-Aquitaine (privatisée en 1994),
conçue comme une véritable annexe des services secrets en
Afrique.» 185(*) C'est dans ce sens, comme souligné plus haut,
qu'une multinationale peut être « un Etat dans un Etat,
avec son service secret, ses réseaux de renseignements, ses
sociétés de sécurité... »186(*) « Ancien
patron de cette multinationale aux activités subversives, Loick le
Floch-Prigent n'a pas sa langue dans sa poche quand il affirme dans un
numéro de l'hebdomadaire français L'Express que c'est son groupe
qui a installé Bongo, Sassou 2 et Biya au
pouvoir. »187(*).
L'entente entre multinationales fait aussi partie des
stratégies non militaires et illégales de conquête et de
contrôle du marché pétrolier. Il s'agit ici d'une entente
entre deux ou plusieurs multinationales dans l'objectif de profiter plus de
l'or noir que le pays producteur. Yves Lacoste décrit clairement le cas
des « sept soeurs » : « trois
grandes compagnies, deux britanniques, l'Anglo-Iranian (aujourd'hui British
Petroleum) et la Shell et une française Total, ont constitué en
1927 avec quatre compagnies américaines, le cartel international de
pétrole, qui fixait au pétrole un même prix dans le monde
entier (sauf aux USA). Ce système organisé par les « sept
soeurs » pour leur grand profit s'est maintenu jusqu'à ce qu'un
nombre croissant de pays qui leurs avaient accordé des concessions
décident de la nationalisation et de l'exploitation
pétrolière. »188(*) Il devient alors légitime de se poser la
question sur cette cohabitation cinquantenaire en toute quiétude entre
la France (SPAEF, Elf et Total) et la Grande-Bretagne (Shell et Tullow oil) au
Gabon. La question se pose aussi concernant l'absence de société
majeure américaine dans la production pétrolière au Gabon,
pourtant présente dans tous les autres pays limitrophes du Gabon
jusqu'au Tchad. Y aurait-il une entente entre la France, la Grande-Bretagne et
les Etats-Unis ? L'absence de preuve matérielle tangible d'entente
signifie-t-il inexistence d'une telle entente ?189(*)
1.2.2. CONQUETE ET CONTROLE MILITAIRE DU MARCHE
PETROLIER : la guerre.
Georges Clemenceau190(*) a affirmé qu'"une goutte de
pétrole vaut une goutte de sang"191(*). Mais selon le Droit international, aucune
stratégie militaire de conquête d'un marché n'est
conventionnelle. Alors pour user de la guerre pour la conquête d'un
marché pétrolier, les instigateurs de ces tragédies
trouvent d'autres motifs plus politiquement corrects tels « la
possession d'armes de destruction massive » en Irak ou
« le droit de protéger » en Libye.
Très souvent les marchés pétroliers sont ainsi acquis au
prix du sang (Angola, Soudan, Libye, Irak, Koweit etc.) Il faut comprendre que
« lorsqu'il est impossible de négocier, les grandes
puissances (les multinationales) utilisent la force pour se procurer du
pétrole ».192(*) « La rhétorique du choc
culturel et religieux (le cas de la seconde guerre du golfe) serait un leurre
destiné à entrainer l'opinion publique dans le conflit dont
l'issue profiterait économiquement à celui qui le
provoque ».193(*) On sait que « qui veut dominer le
monde doit contrôler le pétrole. Où qu'il soit. La guerre
contre l'Irak, chacun sait que c'est une guerre pour le pétrole,
c'est-sà-dire pour les bénéfices d'Exxon et de
Chevron.»194(*) « La guerre est le moyen fondamental
pour repartager les richesses du monde195(*) ». Michael T. KLARE quant à
lui, estime que « les USA consomment 25% de l'énergie mondiale
tandis qu'ils représentent 5% de la population mondiale. Ces facteurs
expliquent pourquoi Washington considère que l'accès au
pétrole doit être protégé par tous les moyens y
compris par le recours à la force militaire 196(*)». C'est sans doute dans
ce contexte que Fanny Coulomb197(*) estimera que « chercher à
comprendre le rôle que l'économie exerce sur les conflits des
hommes [...] sera probablement la tâche qui sera dévolue aux
économistes du XXIe siècle ». La Chine fournira
des hélicoptères, l'artillerie légères, des
véhicules blindés ainsi que des camions militaires à
Luanda198(*).
Parfois dans ces cas, les grandes puissances agissent à
travers certaines multinationales pour mener leur guerre199(*). Il faut faire
« référence du rôle trouble de la
multinationale française Elf dans la guerre civile congolaise ayant
porté au pouvoir Denis Sassou Nguesso ». « Le
président déchu Pascal LISSOUBA estime que c'est sa demande de
relèvement de la redevance pétrolière qui a
provoqué l'hostilité de cette multinationale puis de la France
à son égard. Des témoignages concordants affirment que des
bateaux-navettes ordinairement utilisés par Elf ont
débarqué des unités angolaises et des « Cobras »
du Général SASSOU pour prendre le contrôle de Pointe-Noire
centre névralgique de l'exploitation pétrolière
».200(*) En
plus, le magasine Afrique Education du 16 au 31 mars 2001 indique que le
quotidien français Le Monde du 17 octobre 1997 a écrit qu'
« en promettant aux pétroliers d'être moins gourmand que
M. LISSOUBA , qui avait augmenté les taxes et la part de l'Etat dans
l'exploitation du brut, le général SASSOU NGUESSO s'est
assuré leurs bonnes grâces, obtenant du même coup, le
financement de son effort de guerre ».
Encore, « quand ils ne sont pas directement
à l'origine d'affrontements sanglants, les investisseurs
financiers de sociétés minières et
pétrolières attisent les conflits».201(*) Ainsi les
« multinationales instrumentalisent des conflits régionaux
ou locaux pour obtenir ou conserver des marchés et des concessions
(guerre civile en Angola et au Soudan)»202(*).
Il est des cas très complexes qui restent à
être élucidés, et dans lesquels l'or noir semblait
être au centre de tout : le cas de « l'avion
d'Harare ». « le 7 mars 2004, un avion a
été saisi à l'aéroport de Harare, bourré de
mercenaires et de matériels militaires grâce à l'aide de
l'Afrique du Sud sans que l'on ne sache si les commanditaires étaient
des hommes d'affaires britanniques ou l'un ou l'autre des majors quelque peu
évincés de l'eldorado équato-guinéenne ou encore de
limiter l'appétit de la Guinée-Equatoriale qui lorgne l'île
MBANIE.»203(*)
Sans oublier le cas des putschistes san-toméens : « à
Sao-tomé et Principe, les putschistes ont tenté de s'emparer du
pouvoir, mais ils ont renoncé huit jours plus tard non sans avoir obtenu
du chef de l'Etat la promulgation d'une loi sur la gestion de la future manne
pétrolière. »204(*)
Aujourd'hui certaines zones de production
pétrolière du monde sont de véritables
théâtres d'opération militaire: le Kurdistan irakien, la
zone frontalière entre les deux Soudan, la Syrie, le Yémen et
d'autres encore comme la Libye ; mais il faudra peut-être des
« temps longs »205(*) pour que ces conflits et d'autres déjà
passés comme en Angola et au Congo soient acceptés par tous comme
des conflits pour le contrôle de la manne pétrolière.
L'opération Ajax relevé plus haut reste en cela un exemple de
reconnaissance tardive de la vérité.
Au Gabon, aucun de tous ces cas relevés ci-dessus n'a
été encore observé jusque-là. Mais rien
n'empêche que de telles stratégies appliquées sous d'autres
cieux ne soient pas aussi appliquées au Gabon si les conditions sont
réunies. C'est une analyse diatopique du phénomène qui
nous rappelle que certaines stratégies peuvent rester longtemps dans des
coffres des « salons feutrés », attendant leur mise
en application. C'est seulement en 1935 que le Royaume Uni s'est
débarrassé des plans d'envahissement des USA.
Pour conclure ce chapitre, on comprend qu'il arrive que les
multinationales, pour la conquête du marché gabonais du
pétrole, développent des stratégies similaires. Ces
stratégies peuvent être conventionnelles ou pas. Mais aussi des
stratégies toutes différentes peuvent être mises sur pied
par chacune de ces multinationales.
CHAPITRE IV. DES STRATEGIES DIFFERENTES SELON LES
MULTINATIONALES
Si les Occidentaux pratiquent le protectionnisme, et excellent
dans le dénigrement de la politique chinoise en Afrique et du made in
china, les chinois quant à eux, sont des théoriciens du Win-Win
et de la non-ingérence dans la politique intérieure des Etats.
4.1. LE PROTECTIONNISME OCCIDENTAL SUR LE MARCHE
GABONAIS DE LA PRODUCTION PETROLIERE
En lisant J. Ndoutoume Ngome (2007, p 266) on comprend que le
protectionnisme Occidental part de ce que « l'article 4 des
accords de coopération sur les matières premières oblige
[après les indépendances] le Gabon à informer la France
sur leur gestion ». Cet article 4 précise que: «
la République gabonaise facilite au profit des forces armées
françaises, le stockage des matières premières et produits
stratégiques [...]. Lorsque les intérêts de la
défense l'exigent, elle limite ou interdit leur exportation à
destination d'autres pays ». J. Ndoutoume Ngome indique que
cette disposition est complétée par l'article 5 qui stipule que :
« La République gabonaise [réservait] par
priorité leur vente aux Etats de la Communauté».
La Communauté en question était une organisation regroupant la
France et ses anciennes colonies africaines à la veille de leur
indépendance. L'auteur conclura que « dès lors, on
comprend très rapidement que l'environnement dans lequel se
déroule l'exploitation du pétrole dans le Golfe de Guinée
soit l'objet d'une ambiguïté
fondamentale »206(*) On peut lire dans la thèse de J. Ndoutoume
Ngome dans laquelle il cite [Grosser, p. 190] que : « dans
une correspondance adressée au futur Chef de l'Etat gabonais Léon
Mba, le Premier Ministre français Michel Debré, ne s'entoure pas
de circonvolutions diplomatiques pour clairement lui écrire : « On
donne l'indépendance à condition que l'Etat s'engage une fois
indépendant à respecter les accords de coopération
signés antérieurement ; il y a deux systèmes qui
entrent en vigueur en même temps: l'indépendance et les accords de
coopération. L'un ne va sans l'autre ... 207(*)».
Les pays occidentaux ont donc toujours
considérés les pays jadis conquis par eux et aujourd'hui
« indépendants » comme leur
« arrière-cour » où ne peut jouer,
sans leur permission, d'autres puissances étrangères. Ces
anciennes colonies, pour la plupart, font partie de leur
« pré-carré » ou
« zone d'influence »208(*) . Le
« pré-carré est une expression du
milieu politique d'origine très récente (1985). Elle est issue
d'une ancienne locution à connotation rurale. Le pré carré
désigne maintenant, dans l'administration, un domaine
réservé (avec tout ce qu'y s'y rattache) qu'on doit
protéger (donc défendre) de ceux qui chercheraient à s'en
approprier un morceau ou à y empiéter ».209(*) Ce terme est synonyme de
zone d'influence, d'arrière-cour, de chasse-gardée, etc.
« Les puissances européennes, travaillent chacune dans son
pré-carré,- les Anglais sont au Nigeria, au Sierra-Leone, au
Kenya ; les Français, au Gabon, au Congo ; les Belges en R.D.
Congo, au Rwanda ; les Portugais en Angola, au Mozambique,
etc.210(*)»
Au gré des alliances que ces pays Occidentaux tissaient
entre eux, comme l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord
(OTAN), sur la base du libéralisme économique, certains pays (le
Cameroun, le Nigeria, l'Angola etc.) ont vu l'entrée en jeu des
Etats-Unis dans le secteur pétrolier africain. Les Occidentaux
semblaient plus soudés pour maintenir hors de leurs
« pré-carrés » les chinois et les
russes communistes. Il faudra beaucoup de temps et de guerres pour que la Chine
puisse paisiblement profiter de certaines ressources pétrolières
(Angola, Soudan, Nigeria, Gabon etc.).
Depuis la période coloniale, le pétrole gabonais
est quasi exclusivement exploité (à l'exception d'une petite
société sud-africaine aujourd'hui hors du marché gabonais
depuis 2005, Energy Africa Gabon) par des sociétés Occidentales.
Selon le trésor français211(*), les premières explorations
pétrolières françaises au Gabon, remontent à 1949
avec la création de la Société des Pétroles
d'Afrique Equatoriale Française (SPAEF) qui rejoindra Elf Gabon en
1973, puis Total Gabon. Synopec Overseas est ainsi la première
multinationale non occidentale, digne d'un major Occidental, à produire
du pétrole au Gabon. L'arrivée au pouvoir du président Ali
Bongo coïncide avec l'installation de cette entreprise chinoise dans la
production pétrolière au Gabon. Ladite entreprise ne sera pas
exempte de critiques Occidentales.
4.2. LES CRITIQUES OCCIDENTALES DE LA POLITIQUE
CHINOISE EN AFRIQUE ET DU « MADE IN CHINA »
Il s'agit ici de démontrer que les politiques
occidentales ont tendance à jeter l'opprobre sur la politique
générale de la Chine en Afrique et sur la marque de fabrique
chinoise, jugeant les produits d'origine chinoise de qualité moindre que
les produits fabriqués dans les pays occidentaux.
Sur la politique générale de la Chine en Afrique
Michel Roussin212(*)
affirme que « nous français avons mis fin aux vielles
pratiques de corruption, alors que les chinois continuent de distribuer de
l'argent via leurs ambassades ; la concurrence avec les entreprises
chinoises est encore faussée parce que celles-ci
bénéficient des facilités de crédits de la China
Exim Bank. ». Dans ce contexte Michel Roussin définit la
théorie chinoise du Win-Win que nous verrons plus bas comme :
« je te construis un stade et je m'approprie tes
phosphates » ou bien « je t'offre une
université et tu me laisses profiter de ton
pétrole ». Michel Roussin n'oublie pas de critiquer le
made in China et indique : « on sait que les routes
construites par les chinois présentent des fragilités et on veut
qu'Eiffage, Vinci ou Colas soumissionnent aux appels d'offre et apportent leur
savoir-faire. Le moins-disant ne marche plus et la banque mondiale prône
aujourd'hui le mieux-disant. Les africains veulent, eux aussi de la
qualité ». La Chine répondra à ces attaques
par l'explication de ce que c'est réellement la théorie du
« win-win ».
4.3. LA STRATEGIE CHINOISE DU
« WIN-WIN »
« Le terme « Win-Win » qui
signifie en français « gagnant-gagnant » a
été inventé par l'humaniste Jim GRAIG pour désigner
un accord par lequel chaque partenaire se préoccupe aussi de
l'intérêt de l'autre, d'une façon également
favorable à son propre intérêt. Il ne s'agit pas de
rechercher le meilleur compromis de partage des gains, mais de trouver un
accord qui augmente les gains de chacun. C'est une démarche au terme de
laquelle les deux participants tirent un bénéfice relativement
équitable ».213(*) C'est « le livre blanc sur la
politique africaine de la Chine (2006) [qui] parle de ce :
« nouveau partenariat stratégique » marqué
par l'égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique [et
de] la coopération dans un esprit gagnant-gagnant sur le plan
économique »214(*). Ce sera à l'occasion de la clôture du
sommet Chine-Afrique du 4 novembre 2006, dans « la
déclaration conjointe » que la théorie sera
acceptée par les deux parties (Chine et
Afrique): « nous proclamons solennellement
l'établissement entre la Chine et l'Afrique d'un partenariat
stratégique de type nouveau, caractérisé par
l'égalité et la confiance réciproque sur le plan
politique, la coopération gagnant-gagnant sur le plan
économique. »215(*). Meles Zenawi216(*) affirmera lors de ce sommet que « la
Chine nous (l'Afrique) aidera, car la Chine est un modèle de
développement éprouvé. En contrepartie de son aide,
l'Afrique lui apportera toutes les ressources énergétiques et
minières dont elle a besoin217(*) ». Certains acteurs donc, comme
Roussin, n'hésiteront pas à penser, que la stratégie
chinoise du « Win-Win » revient pour l'Afrique
à vendanger ses richesses. Une conception bien sûr qui n'est
pas partagée par la Chine et les pays africains.
Faudrait-il comprendre que c'est dans le cadre de cette
théorie gagnant-gagnant qu'en 2009, Sinopec entre dans la production
pétrolière du Gabon ? Déjà « en
2004, le président chinois Hu Jintao a effectué une visite au
Gabon et son homologue gabonais, le président Omar Bongo Odimba, a
visité la Chine ; ce qui a promu un nouvel essor des relations de
coopération amicale. En 2005, le volume commercial bilatéral
représentait 390 millions de dollars. En 2008, il atteignait 1,93
milliard de dollars.»218(*) Et l'autre élément déclencheur
serait-il en 2007, l'« accord relatif aux gisements de fer de
Bélinga et aux infrastructures y afférentes », avec un
financement chinois à hauteur de 1600 milliards de francs CFA219(*)? Rappelons qu'à la
fin, en 2009, le géant chinois Sinopec entre effectivement dans la
production pétrolière gabonaise après acquisition d'Addax
Petroleum (voir supra).
4.4. LA STRATEGIE CHINOISE DE LA NON INGERENCE DANS LA
POLITIQUE INTERIEURE DES ETATS.
Serge Michel et Michel Beuret font dire à Melès
Zenawi, lors du sommet Chine-Afrique de 2006, que le mérite de la Chine
est de ne pas mener de politique d'ingérence220(*). A son tour, Omar El Beshir
dira lors du même sommet que la Chine est un ami qui n'interfère
jamais dans les affaires intérieures221(*). Pour la Chine, « les relations des
pays souverains demandent au moins respect mutuel, une non-ingérence
dans les affaires intérieures et la non-ingérence n'implique pas
l'indifférence [...] la situation économique, des droits de
l'homme dépend du niveau de développement
économique222(*) ». « Le Consensus de
Pékin (ou Consensus de Beijing) est un terme décrivant la
diplomatie et le modèle de développement proposé par la
République populaire de Chine, en particulier auprès des pays en
voie de développement, notamment en Afrique. L'Occident et la Chine ont
ici des positions très différentes sur les besoins et
méthodes pour soutenir le développement de ces pays. La position
occidentale est contenue dans le « Consensus de
Washington », avec pour axes principaux le
libre-échange, la lutte contre la corruption, la transparence, les
droits civiques et la démocratisation, ainsi que la défense des
droits de l'homme. De son côté, l'approche diplomatique chinoise
prête une grande estime à la non-ingérence
(indépendance pour les affaires internes) de tout pays, ainsi qu'un
développement « à la chinoise » : structurel (chemins
de fer, ports, barrages, etc) et économique d'abord (industrie, mines,
pétrole), puis éventuellement civique. »223(*)Le Gabon, pays africain, qui
plus est, n'ayant aucune relation diplomatique avec Taiwan, n'est pas en marge
de cette politique internationale de la Chine.
Au terme de ce chapitre, on peut retenir que chaque
multinationale, dans l'objectif de conquérir et de contrôler le
marché gabonais de la production pétrolière,
développe des stratégies qui lui sont propres. Des
stratégies différentes de celles que ces multinationales ont
toutes en commun mais qui entrainent tout aussi, comme les autres, des
conséquences importantes sur les principaux acteurs du secteur
pétrolier gabonais.
CHAPITRE V. SYNTHESE DES CONSEQUENCES DES DIFFERENTES
STRATEGIES SUR LES PRINCIPAUX ACTEURS DU SECTEUR PETROLIER
Les conséquences des différentes
stratégies des multinationales seront étudiées d'abord par
rapport aux trois multinationales elles-mêmes et ensuite par rapport
à l'Etat gabonais, les principaux acteurs du secteur pétrolier
gabonais.
5.1. LES CONSEQUENCES SUR LES TROIS
MULTINATIONALES.
Il est question ici, de manière générale, du
maintien en pole position de Shell et de Total et de la montée en
puissance de Sinopec.
5.1.1. LE MAINTIEN EN POLE POSITION DE TOTAL ET DE
SHELL.
Au regard des différentes stratégies
étudiées plus haut, on peut constater aisément que les
filiales de Shell et de Total au Gabon, tiennent le haut du pavé dans la
catégorie des entreprises pétrolières de production au
Gabon. Sur le plan historique, ces entreprises sont les premières
sociétés pétrolières du Gabon. Shell est
présente au Gabon depuis 1960224(*) et « les premières explorations
pétrolières françaises remontent à 1949 avec la
création de la Société des Pétroles d'Afrique
Equatoriale Française qui rejoindra Elf Gabon en 1973, puis Total
Gabon »225(*). En termes de quantité de brut produite, les
entreprises française et anglo-néerlandaise ont toujours
occupé les premiers rangs et gardent aujourd'hui encore cette
place : « Shell Gabon occupe la place de premier
opérateur pétrolier avec une production de 65 000 b/j [...] Total
Gabon, pour sa part, avec une production de 56 900 b/j fait figure de second
producteur gabonais.»226(*)
5.1.2. LA MONTEE EN PUISSANCE DE SINOPEC.
La présence, très rare, des entreprises
pétrolières chinoises dans le marché sub-saharien de la
production de pétrole était souvent accompagnée de graves
crises militaires (l'Angola et le Soudan227(*).). Depuis le milieu des années 2000, la donne
semble avoir changé. Nous avons assisté à l'entrée
sans heurts de Sinopec au Nigeria et au Gabon. Comme énoncé plus
haut, en 2001, le groupe Sinopec Overseas affichait un chiffre d'affaires de
381 milliards de dollars, se classant à la 3e place mondiale
des plus grosses entreprises pétrolières en terme de chiffre
d'affaires, derrière Exxon Mobil et Shell 228(*).On peut donc penser
aujourd'hui que la présence chinoise en Afrique constitue
« l'entrée d'un nouveau caïman dans le marigot du
pétrole africain »229(*)en général et du Gabon en particulier.
L'année 2009 est à marquer alors d'une pierre
blanche pour l'entreprise chinoise au Gabon. Après une absence du pays,
de plus de cinquante ans, cette année-là Sinopec, fait son
entrée sur le marché gabonais de la production
pétrolière. Avec cette entrée, l'entreprise chinoise s'est
classée parmi les trois plus grandes multinationales exerçant au
Gabon dans la production pétrolière, sur la base du capital et du
chiffre d'affaires. Sur le plan national, Sinopec est, en 2011, la
quatrième plus grande société de production
derrière Shell, Total et Perenco (64 000 b/j, 57 000 b/j, 55 000 b/j et
23 000b/j)230(*).
5.2. LES CONSEQUENCES SUR L'ETAT GABONAIS.
Certaines de ces conséquences sont négatives et
d'autres positives.
5.2.1. DES CONSEQUENCES NEGATIVES SUR L'ETAT GABONAIS
Il s'agit de la mise à mal de certains
intérêts socio-politiques, économiques, et environnementaux
de l'Etat gabonais.
5.2.1.1 LA MISE A MAL DE CERTAINS INTERETS SOCIAUX ET
POLITIQUES DE L'ETAT GABONAIS
Les multinationales peuvent porter atteinte, à travers
l'élaboration de certaines de leurs stratégies (le
protectionnisme occidental, la non-ingérence chinoise par exemple),
à certains éléments importants de la vie sociale et
politique de l'Etat tels que la justice sociale, la probité morale des
dirigeants politiques, le développement social, l'alternance au pouvoir,
etc. Le Gabon ne fait malheureusement pas exception à cette
règle. « Tous les observateurs de la vie internationale
reconnaissent unanimement que le partage de l'Afrique entre Européens et
la mainmise des puissances occidentales sur les matières
premières de ce continent font beaucoup de mal aux Africains. Le
pétrole africain n'appartient pas aux africains. C'est une
propriété exclusive des compagnies extractives qui connaissent la
quantité exacte extraite et les réserves. Ce sont elles qui font
la loi et qui, dans maintes situations, dictent la conduite et le comportement
des décideurs politiques dans chaque pays... Les grandes
décisions en matière pétrolière ne sont pas prises
par les Etats africains, mais plutôt par les grandes compagnies
pétrolières [...] Les armées occidentales complotent
ensemble pour que rien ne change dans les relations nord-sud. En Afrique, les
grandes puissances bafouent la souveraineté des nations, car elles ne
traitent pas d'égal à égal.»231(*)
Certaines grandes zones de production pétrolière
du Gabon par exemple sont restées dans une situation sociale très
peu reluisante. Le département de Ndolou, autrefois fer de lance de la
production pétrolière du pays et aujourd'hui encore région
importante du domaine on-shore gabonais, (Obangué pour Addax,
Rabi/Kounga pour Shell, la station d'exportation de Coucal pour Maurel et Prom
ainsi que d'autres sites des entreprises Total et Shell) voit le
célèbre carrefour Rabi, qui relie entre eux, tous ces sites
pétroliers cités plus haut, rester, depuis des lustres, ce qu'il
a toujours été, même aux meilleurs moments de l'âge
d'or de l'or noir de la Ngounié, l'ombre de ce qu'il aurait dû
être. On pourrait se rappeler du mouvement d'humeur des populations de
cette localité « qui exigeaient une meilleure
répartition des ressources232(*) »
Photo no 6. Le carrefour Rabi dans le
département de Ndolou (dans la Ngounié).
Photo : MINYEM Jean de Dieu,
août 2014.
Une autre image marquante de cette localité
pétrolifère de la Ngounié est le véhicule de
transport qui relie le chef-lieu du département aux autres
contrées très reculées de la localité telles que
Yeno, à la lisière de l'Ogooué maritime. Ce
véhicule reste le symbole fort de la déliquescence sociale des
populations de la région qui vivent sur du pétrole
exploité par les multinationales mais qui ne semblent pas en percevoir
les dividendes.
Photo no 7. Le véhicule de transport des
populations des contrées reculées de Ndolou.
Photo : MINYEM Jean de Dieu en août
2014.
5.2.1.2. CERTAINES ATTEINTES AUX INTERETS ECONOMIQUES
DE L'ETAT GABONAIS
Le protectionnisme des Occidentaux a freiné, au Gabon,
la diversification des partenaires pétroliers de grande envergure,
créant ainsi une situation de monopole. Une situation qui ne pouvait
être propice à la concurrence. « L'arrivée de la
Chine sur le marché africain va très certainement changer le
comportement et la conduite des Occidentaux en
Afrique »233(*). En outre, la corruption active ou passive des
acteurs du secteur, a participé et participe encore
énormément à la dilapidation des intérêts
économiques de l'Etat gabonais. « Les firmes
multinationales, [...] dans les pays sous-développés, constituent
le plus souvent, un pouvoir auquel il est difficile de se heurter. Ces firmes
[...] contrôlent, dans la plupart des cas, une part importante de
l'économie du pays [...] Si une de ces firmes estime que les choix du
gouvernement, manifestés en particulier à travers les objectifs
d'un plan, mettent en cause de façon grave ses marges
bénéficiaires ou se traduisent par des conditions moins
avantageuses que celles qui lui sont offertes dans d'autres pays, il existe
pour elle de multiples façons de stopper ses investissements dans ledit
pays, de rapatrier dans son pays d'origine ses bénéfices et une
partie de son capital, sans que le pays sous-développé
concerné puisse exercer d'actions bloquant ses décisions. Il en
résulte une situation qui limite considérablement les
possibilités de choix et d'action des gouvernements, si on se situe dans
un cadre capitaliste, en dehors d'une entente de fait avec ces
firmes. » 234(*) Par conséquent «malheureusement, le
produit des intérêts pétroliers africains ne sert pas les
Africains, mais certains Africains. Les clans ethniques au pouvoir dans les
Etats [...] L'économie pétrolière africaine ne sert pas
à la modernisation industrielle. Il ajoute que d'ailleurs si les
Africains utilisaient l'argent de leur pétrole pour se
développer, alors l'industrialisation et la croissance se mettraient
à consommer du travail et du pétrole. » 235(*)
« La vache à lait dans cette histoire est
l'Afrique, ou du moins les pays d'où l'or noir est tiré sans
honte. Que revient aux pays africains producteurs de pétrole ? S'il est
vrai que certains fortunés africains sont actionnaires dans ces
multinationales, la quasi-totalité des dividendes revient aux
actionnaires des pays dits développés qui construisent leur vie
sur les ruines d'une Afrique en péril. Selon l'OMS dans le «
classement global du système de santé », sur une
échelle de 1 à 191, tous les pays africains se situent dans le
bas du tableau : Tchad 178, Angola 187, Nigeria 187, République
démocratique du Congo 188, Sierra Leone 191...il s'agit pourtant de pays
riches en matières premières. Au Tchad, depuis l'extraction de la
première goutte de pétrole, les compagnies
anglo-américaines, françaises et malaisiennes ont perçu
653 milliards de dollars. Il n'est resté que 62 millions de dollars pour
le Tchad. Au Nigeria, deuxième producteur de pétrole d'Afrique,
avec des réserves de 2500 millions de barils, 80% de la population
vivent avec moins d'un dollar par jour. Nous avons la honte chevillée au
corps à l'idée de concevoir qu'un continent au sous-sol aussi
riche et fertile soit humilié et violé.
La gestion du pétrole [...] donne lieu à des
comportements claniques, voire d'allégeance féodale, de la
signature des contrats d'exploitation (commissions) jusqu'à la
répartition des fortes valeurs ajoutées dégagées
lors des ventes sur le marché mondial. La gestion de la manne
pétrolière au Gabon et en Angola en est une parfaite
illustration. Sur ce continent, jamais il n'y a eu autant de « batailles
», de pathologies, de pillage de l'économie et du sous-sol. Ces
multinationales postcoloniales se sont mises en tête de contrôler
tout le secteur productif et de commercialisation des pays en voie de
développement »236(*).
Clément Yao affirme qu' « il suffit
simplement de se rendre dans les pays de la zone CEEAC (Communauté
Économique des États de l'Afrique Centrale) qui regorgent de l'or
noir en abondance pour se rendre compte que le pétrole ne fait pas
forcément le bonheur des populations, sauf celui des dirigeants et des
multinationales occidentales qui se partagent, à satiété,
les réserves d'origine fossile dans cette partie du continent. Selon un
rapport de la British Petreolum Review of World Energy (2007, p.91), sur les
dix premières réserves pétrolières en Afrique, cinq
sont situées plus précisément en Afrique centrale. Le
Gabon avec ses 30 champs de production, 7e réserve de pétrole en
Afrique (3,7 milliards de barils) devant le Congo (1,9), la Guinée
Équatoriale (1,7) et le Tchad (1,5), est toujours inscrit, malgré
ses potentialités, sur la liste des pays pauvres qui continuent de
tendre la main à l'Occident pour boucler ses budgets de financement. Or,
la plupart de ces pays de la CÉÉAC devrait récolter, selon
les experts, chacun un peu plus de 200 milliards de dollars de revenus
pétroliers pendant la prochaine décennie. Mais, en dépit
de ces bons signes économiques, force est de constater que la rente
pétrolière ne profite ni à leur développement
encore moins aux populations qui se trouvent être d'ailleurs une des
moins importantes par rapport aux autres régions d'Afrique, en terme
démographique.
Il est incompréhensible qu'avec toutes ces
richesses, le Gabon, avec ses 1,5 millions d'habitants, le Congo (4,3 M), la
Guinée Equatoriale (720 000 hab.), le Tchad (11,5 M hab.) et le Cameroun
(19,9 M hab.), pour ne citer que ces pays, ne soient pas en mesure d'offrir une
qualité de vie meilleure et décente à leurs populations.
Comment comprendre alors qu'un pays comme l'Île Maurice ou encore les
Seychelles, dépourvus de richesses fossile et minière qui ont
pour principale ressource que la rente du tourisme, sont des modèles
économiques de réussite par rapport à ces cinq pays de
l'Afrique centrale, pourtant gâtés par la nature
? » 237(*) Le Catholic Relief Services une association
humanitaire de l'église catholique aux USA, membre de Caritas
Internationalis, dans un rapport intitulé : Le fond du baril, boom
pétrolier et pauvreté en Afrique, partage très
entièrement cette thèse d'atteinte aux intérêts
économiques de l'Afrique et du Gabon. Il constate que «
L'Afrique sub-saharienne connaît une période de boom
pétrolier sans précédent. Ce nouveau boom pétrolier
de l'Afrique constitue à la fois une chance et un piège pour ces
pays où la pauvreté reste endémique. Dans la plupart de
ces pays, la présence de pétrole n'a en rien contribué
à réduire la pauvreté, elle l'a plutôt
exacerbée.» Le clou sera qu'en 2013, le Gabon sera
radié de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives
(ITIE). Rappelons encore que « lorsque Fu Chengyu prend les
rênes de Sinopec en 2011, l'entreprise sort d'une série de
scandales de corruption qui a culminé en 2006 avec l'arrestation de son
président. Intercepté à l'aéroport de Pékin,
Chen Tonghai s'apprêtait à fuir à l'étranger avec 30
millions de $. Il a été condamné à mort avec
sursis. »238(*) Il faut comprendre que c'est à cette
période de grande corruption de Sinopec que l'entreprise s'est
installée dans le marché gabonais de la production (2009). La
fameuse affaire Addax ne viendra pas pour arranger les choses.
« C'est une première au Gabon : un opérateur
étranger se voit retirer le droit d'exploitation d'un gisement
pétrolier. Addax Petroleum, quatrième producteur du pays avec
environ 23 000 barils par jour, soit 9 % du brut gabonais. Après l'avoir
éjectée du champ d'Obangué fin 2012, les autorités
ont signifié à la filiale du géant chinois Sinopec,
début juin, que la licence d'exploitation de Tsiengui, son principal
bloc, ne sera pas renouvelée après son expiration, en 2015. Les
raisons de cette décision inédite ? Des cas de corruption, le
non-respect des normes environnementales et des fraudes fiscales dans
l'exportation de l'or noir, affirme-t-on au ministère du
Pétrole » 239(*). Obangue, ce dernier champ a depuis
été restitué à Addax Gabon après versement
par Sinopec à l'Etat gabonais d'une indemnité
transactionnelle240(*)
estimée à hauteur de 400 milliards F CFA241(*). Quant à l'affaire
dite Total "Il n'y a pas d'affaire Total", a déclaré le
président gabonais, Ali Bongo Ondimba, à la sortie d'un entretien
avec son homologue français, François Hollande, à Paris,
le 8 avril 2014 ; une façon de refuser l'importance qu'accordaient
les media au redressement fiscal dont l'entreprise française faisait
l'objet au Gabon de façon inédite.242(*) Mais on peut retenir
qu'« en application des dispositions du code
général des impôts en ses articles 833 et suivants,
relatives au droit de contrôle, la Direction Générale des
Impôts a diligenté un contrôle fiscal de la
société Total Gabon au titre des exercices 2008-2009... Ainsi le
gouvernement réclame à la filiale locale de Total, le paiement de
805 millions de dollars (587,5 millions d'euros) d'impôts... Total
considère ce recouvrement sans fondement et conteste tant les chefs de
redressements que les montants associés à savoir 805 millions de
dollars (environ 386 milliards F CFA) dont 387 millions de dollars (186
milliards F CFA) en recouvrement partiel, au motif qu'elle a toujours agi en
conformité avec les lois de la république
gabonaise. »243(*) Ces deux affaires ont eu le mérite de
mettre au grand jour et de façon inédite les malversations
fiscales dont peut faire l'objet l'Etat gabonais quelle que soit la hauteur des
méfaits des uns ou des autres.
Mais L'affaire Elf244(*) reste l'affaire qui nous rappellera toujours les
grands moments sombres de l'histoire pétrolière africaine car
«Elf Aquitaine ou l'art de détrousser
l'Afrique »245(*).
5.2.1.3. LA DETERIORATION DE L'ENVIRONNEMENT AU
GABON
Les multinationales pétrolières constituent
l'une des causes de la destruction de l'environnement246(*). Quoique le gouvernement
gabonais ait décidé de l'interdiction totale du torchage des gaz
pétroliers dès 2010 le phénomène perdure. Il s'agit
d' « une pratique qui permet aux compagnies
pétrolières de brûler par des torchères des rejets
de gaz naturel à différentes étapes d'exploitation du
pétrole et du gaz naturel »247(*). La présence du
ministre gabonais du pétrole et des hydrocarbures à Washington le
17 avril 2015 montre à suffisance que la plaie frappe pleinement le pays
et toutes les sociétés productrices sont concernées.
« En prélude à la conférence des parties sur le
changement climatique (COP21) prévue à Paris au mois de novembre
prochain, les institutions internationales, les grandes compagnies
pétrolières ainsi que les représentants des pays
producteurs de pétrole, se sont donnés rendez-vous le 17 avril
2015 à Washington (Etats-Unis) dans le cadre du lancement de
l'initiative globale pour la réduction du torchage de gaz [...] Il
était question pour les compagnies pétrolières et les pays
producteurs de pétrole de s'accorder à mettre fin, d'ici 2030 au
plus tard, à la pratique qui consiste à brûler
systématiquement le gaz à la torche sur les sites de production
pétrolière [...] L'Afrique rejette chaque année 40
milliards de mètres cubes de gaz brûlés à la torche
sur 150 milliards de mètres cubes de rejets mondiaux. Les seuls 40
milliards torchés en Afrique suffiraient à la moitié de la
consommation d'énergie dudit continent. »248(*)
Photo no 8. Phénomène de torchage du
gaz.
Source:
http://i1.wp.com/gabonreview.com/wp-content/uploads/hydro.jpg?resize=639%2C412
Il y a quelque temps, Stéphane Ballong indiquait, comme
nous l'avons relevé plus haut dans l'affaire Addax,
qu' « un opérateur étranger (Addax Gabon) se
voit retirer le droit d'exploitation d'un gisement pétrolier. Les
raisons de cette décision inédite ? ... le non-respect des
normes environnementales...»249(*) et le quotidien français Le Monde ajoutait
pour une autre affaire que : « tout est parti de la visite
au Gabon du président chinois, Hu Jintao, en février 2004,
bientôt suivie, en septembre 2005, d'un permis d'exploration
accordé à Sinopec, la deuxième compagnie
pétrolière chinoise. Plus de 150 ressortissants de ce pays sont
arrivés peu après dans le parc, où ils ont commencé
à préparer une série de 16 000 explosions de dynamite. Une
étude d'impact sur l'environnement a été
réalisée. Elle a été rejetée par le
ministère de l'environnement en juillet, ce qui n'a pas
empêché Sinopec d'installer deux nouveaux villages, de continuer
à ouvrir des routes dans la forêt et à déclencher
des explosions, y compris dans la lagune, où vivent des lamantins, une
espèce de mammifère marin rare. »250(*)
5.2.2. LES CONSEQUENCES FAVORABLES A L'ETAT GABONAIS
L'Etat gabonais tire certains avantages dans la mise sur pieds
de certaines stratégies par les multinationales en question: la
diversification des partenaires dans la production pétrolière, le
développement des programmes sociaux et une certaine croissance de
l'économie du pays.
5.2.2.1. LA DIVERSIFICATION DES PARTENAIRES DANS LA
PRODUCTION PETROLIERE
Cette conséquence émane, entre autres, de
certaines stratégies développées par la concurrence
chinoise: la théorie du « win-win », la
politique de non-ingérence dans les affaires intérieures des
Etats et le rôle de la Chine dans la conquête et le contrôle
des marchés par Sinopec. Jusqu'à une période
récente, soit les entreprises chinoises étaient absentes des
marchés pétroliers sub-sahariens (Gabon,
Guinée-Equatoriale, Congo, Cameroun), soit la Chine et les Occidentaux
s'y affrontaient par groupes armés interposés (Angola,
Soudan). Aujourd'hui toutes les parties semblent s'accorder sur le fait que
l'arrivée d'une réelle concurrence sur le marché
pétrolier africain en général et gabonais en particulier
va accorder beaucoup plus d'avantages à l'Etat gabonais (entretien avec
Mayikou, voir supra). F. Diangitukwa251(*) affirme également que l'arrivée de la
Chine sur le marché africain va très certainement changer le
comportement et la conduite des Occidentaux en Afrique. La présence de
Sinopec au sein de l'échiquier pétrolier gabonais confirme ces
propos de Michel Roussin « les entreprises françaises savent
qu'il n'y a plus de marché captif, que ce n'est pas parce qu'elles sont
françaises qu'elles obtiendront un marché»252(*).
5.2.2.2. DES PROGRAMMES SOCIAUX ET ENVIRONEMENTAUX POUR
LE GABON
Nous avons étudié plus haut la stratégie
de développement des programmes sociaux et environnementaux des
multinationales. Ces actions des multinationales pétrolières
permettent de relayer l'Etat gabonais dans des secteurs régaliens.
Certes encore en balbutiement, mais ces programmes apportent beaucoup dans les
domaines de la santé, de l'éducation, du
développement du réseau routier et d'autres encore (voir supra).
5.2.2.3. UNE CERTAINE CROISSANCE DE L'ECONOMIE
GABONAISE
Conformément aux dispositions de l'article IV de ses
Statuts, le Fonds Monétaire International (FMI) procède,
habituellement chaque année, à des consultations
bilatérales avec ses membres. Une mission des services du FMI se rend
dans le pays, recueille des données économiques et
financières, et s'entretient avec les responsables nationaux de
l'évolution et des politiques économiques du pays. De retour au
siège, les membres de la mission rédigent un rapport qui sert de
cadre aux délibérations du Conseil d'administration. C'est dans
ce cadre que le 18 février 2015, le Conseil d'administration du FMI a
conclu les consultations au titre de l'article IV avec le Gabon. Ces
conclusions indiquaient que « le Gabon a enregistré
récemment une croissance économique vigoureuse... La croissance
du PIB réel a avoisiné 6 % en moyenne ces quatre dernières
années grâce à une augmentation considérable des
dépenses d'investissement dans le cadre du Plan Stratégique Gabon
Émergent (PSGE) conçue par les autorités pour promouvoir
la diversification de l'économie et une croissance
solidaire »253(*). Très précisément, en 2013, le
Gabon a atteint une croissance de 5,9%254(*) et un PIB de
17,23 milliards $ en 2014.255(*) Les conclusions du FMI ont
estimé que le Gabon a un revenu par habitant parmi le plus
élevé d'Afrique subsaharienne depuis plusieurs décennies
et un PIB par habitant relativement élevé (11.100 dollars en
2013). Toujours selon ce rapport, le Gabon qui se situe dans la tranche
supérieure des pays à revenu intermédiaire est la
deuxième plus grande économie de l'union économique et
monétaire de la CEMAC; aussi ses politiques ont-elles d'importantes
retombées sur l'union. Enfin le rapport précise que la hausse des
prix des exportations de pétrole et de manganèse a conduit
à une amélioration du solde des transactions courantes depuis
2010 ». Ses conclusions « se félicitent certes
de la croissance économique vigoureuse enregistrée ces
dernières années dans une conjoncture économique
favorable, mais elles regrettent que cette croissance n'ait pas
été généralisée et que ses bienfaits n'aient
pas été suffisamment partagés, d'où des taux de
pauvreté et de chômage qui restent
élevés »256(*).
Les conséquences des diverses stratégies,
ci-dessus étudiées, sont multiples et contradictoires à
l'endroit des principaux acteurs du secteur pétrolier gabonais. Ces
conséquences varient selon le type d'acteur. Dans cette seconde partie,
il nous a été donné de constater que les trois
multinationales développent des stratégies similaires pour
certaines et différentes pour d'autres pour des conséquences
diverses sur les principaux acteurs du secteur pétrolier gabonais. On a
pu aisément constater, tout au long de cette analyse que malgré
l'incursion de la Chine dans le secteur pétrolier gabonais, ce secteur
demeure la « chasse-gardée » des Occidentaux que
sont Total, Shell, Perenco, Maurel et Prom, Tullow Oil et Vaalco sans compter
les sous-traitants très importants tels que Halliburton ou
Schlumberger.
CONCLUSION GENERALE
De façon générale, ce travail nous a
permis d'analyser, dans une première partie, le domaine et le secteur
pétroliers gabonais. Nous avons pu distinguer, dans le premier chapitre,
le domaine on-shore et le domaine off-shore. Dans le deuxième chapitre,
nous avons mis en relief les différents acteurs du secteur
pétrolier gabonais et la dynamique de ce secteur dans l'économie
globale du pays. Dans la seconde partie, nous avons ressorti, par mode
comparatif, dans deux chapitres différents (le troisième et le
quatrième), les stratégies élaborées par les
multinationales que sont Shell, Total et Sinopec dans la conquête et le
contrôle du marché gabonais de la production
pétrolière. Dans un cinquième chapitre enfin, les
conséquences desdites stratégies sur les trois multinationales et
sur l'Etat gabonais, les principaux acteurs du secteur, ont été
mises en lumière.
Au regard de l'analyse globale faite donc tout au long de ce
travail, et pour répondre à la problématique posée
à l'introduction, nous avons pu constater que si les trois
multinationales, suscitées, élaborent des stratégies
similaires, elles développent aussi, et en toute exclusivité, des
stratégies différentes. C'est le cas de la stratégie de
non-ingérence dans les affaires intérieures du Gabon,
élaborée par la Chine via Sinopec ou de la stratégie
protectionniste des Occidentaux (Total et Shell) développée par
la France et la Grande-Bretagne. De façon subsidiaire, les
conséquences de ces différentes stratégies se sont
montrées multiformes sur les trois multinationales elles-mêmes et
sur l'Etat gabonais.
Nous osons ainsi espérer que les objectifs de ce
travail auront été atteints. Nous avons pu effectivement
constater que :
· les Etats d'origine des multinationales influencent non
seulement les politiques de leurs multinationales mais aussi les politiques des
politiques gabonais ;
· les stratégies desdites multinationales ont
abouti à des résultats mitigés pour les principaux acteurs
du secteur pétrolier gabonais : d'abord les multinationales
« major » Occidentales, Shell et Total ont perdu
l'exclusivité du marché gabonais de la production
pétrolière quoiqu'elles tiennent toujours le haut du
pavé de ce secteur d'activité ; bien secondées par
les autres sociétés indépendantes et les sous-traitants
Occidentaux. Ensuite la multinationale chinoise (Sinopec) a su se faire une
place sur ce marché qui lui est resté longtemps fermé
quoiqu'elle reste encore loin des trois premières places qu'occupent les
Occidentaux dans la production pétrolière gabonaise, et plus
encore, elle reste talonnée par des
« indépendants » occidentaux que sont
Maurel et Prom, Vaalco etc. Quant à l'Etat gabonais, il a su tirer son
épingle, à certains moments, de ce jeu d'échecs auquel se
livrent les trois multinationales.
Les solutions à suggérer à l'issue de ce
travail, sont tirées de certains auteurs ayant travaillé sur la
question, notamment J. Ndoutoume Ngome qui énonce quelques solutions
pour une meilleure gestion du pétrole gabonais. Il estime qu'il
faut :
- « Lever tous les obstacles légaux et
extra-légaux à la transparence et à la surveillance du
secteur ;
- Abroger des clauses de confidentialité incluses
dans les contrats de partage de production;
- Garantir le respect des droits de l'homme, y compris les
libertés d'expression, d'association et de la presse ;
- Collaborer avec les organisations de la
société civile engagées dans la surveillance de la gestion
de richesse pétrolière.
- Rendre publics les résultats d'audits
indépendant et réguliers des compagnies nationales dans les
secteurs extractifs;
- Incorporer l'ensemble des revenus du secteur dans le
budget national;
- S'abstenir de recourir à des emprunts
gagés sur le pétrole jusqu'à à ce que des mesures
efficaces en faveur de la transparence des revenus extractifs et du budget
soient prises;
- Affecter les revenus extractifs aux secteurs sociaux
prioritaires, et plus spécifiquement à l'éducation,
à la santé et au développement d'institutions publiques
compétentes;
- Considérer collectivement la transparence des
revenus extractifs comme un facteur clef de bonne gouvernance.
- Soutenir la campagne internationale « Publiez ce
que vous payez » en rendant public, de façon
détaillée et régulière, le détail
précis des impôts, redevances et autres paiement versés aux
Etats africains, à n'importe quel niveau, ou aux communautés
locales.
- Travailler de concert pour soutenir les processus qui
permettront de déboucher sur une uniformisation des procédures
suivies pour la publication des revenus afin de rendre les règles du jeu
égale pour tous.»257(*)
F. Diangitukwa considère quant à lui que:
« Les perspectives futures en matière de gestion des
ressources naturelles doivent inciter les Etats africains à une plus
grande coopération et à une plus grande interdépendance
afin qu'ils réduisent les risques de conflits liés à
l'approvisionnement des ressources naturelles et à leur contrôle,
car les grandes puissances n'hésiteront plus à utiliser les
moyens les plus rusés, voire les plus violents pour se procurer, partout
où elles le pourront, le pétrole dont elles ont besoin en grande
quantité. » 258(*)
En plus de ces auteurs, « pour mettre en oeuvre son
ambitieux Projet de Société, « l'Avenir en Confiance »,
et garantir une équitable répartition des richesses, le
président Ali Bongo et son gouvernement s'engagent à garantir une
meilleure rentabilité et une meilleure gestion des recettes du secteur :
[ce dernier affirme que] « Le Gabon sera maître de son industrie par
le transfert des technologies. De la même manière que l'industrie
s'efforce d'aller vers la bonne gouvernance, de la même manière
l'administration s'attèle à employer les meilleures pratiques
dans l'industrie pétrolière». Il s'agit d'ouvrir
des perspectives sur un rééquilibrage et un recadrage des
stratégies politiques et économiques de gestion
pétrolière envisagées dans le sens d'un approfondissement
du développement et de la croissance de l'Etat. Pour promouvoir
l'exploration et l'exploitation, la mise en place d'un cadre
réglementaire attractif pour les investisseurs ainsi qu'un
contrôle renforcé des activités du secteur et du
recouvrement des recettes sont à l'ordre du jour. [...] La
diversification des partenariats internationaux (Afrique du Sud, Brésil,
Canada, Chine) entretient également l'espoir d'une découverte de
bonne envergure. [...] Il ne nous est plus désormais possible de
dépendre uniquement de nos ressources pétrolières et
gazières pour dynamiser la croissance économique. Nous devons
nous diversifier sur un mode durable. Tel est l'objectif du « Gabon
Emergent » qui guidera notre développement [...] L'augmentation de
la valeur ajoutée dans le traitement de nos matières
premières est primordial. Nous nous engageons à ce que ces
matériaux soient traités au Gabon plutôt qu'exportés
directement vers d'autres marchés. [...] nous avons lancé des
projets dans ce sens dans les secteurs du bois et du manganèse. Nous
continuerons à faire de même dans d'autres secteurs.
»259(*)
Ces propositions du Président de la République
Gabonaise ont le mérite de traiter des problèmes
périphériques à la gestion de la manne
pétrolière, mais non moins importants, à savoir : la
diversification des ressources économiques, la promotion des
explorations et des exploitations, la diversification des partenariats
internationaux, la recherche du développement durable etc. Un
bémol tout de même, c'est l'applicabilité de l'idée
de la transformation sur le territoire national du brut gabonais. Cette
question va au-delà des besoins d'optimisation des capacités de
production de la raffinerie actuelle (la SOGARA). Elle touche aux
problématiques géoéconomiques et géopolitiques du
manque à gagner et du déficit de rayonnement des grandes
puissances internationales, l'objet fondamental de notre travail. Les grandes
puissances sont-elles prêtes à se départir de leur
« arrière-cour » de plein gré ou leurs
stratégies que nous venons d'étudier auront été
contrecarrées par l'Etat gabonais ? Ce problème de la
transformation du brut gabonais sur le territoire national prend
également en compte les pertes drastiques que peuvent subir
l'économie gabonaise eu égard, à titre comparatif, aux
conséquences néfastes subites par le secteur bois après
une telle décision dans ce secteur.
Au regard de tout ceci et au-delà de l'analyse des
stratégies géoéconomiques des multinationales au Gabon,
nous aboutissons aux questionnements sur la bonne gouvernance interne, la
nécessité d'intégrer d'autres pays africains dans
l'exploitation et la gestion de la manne pétrolière gabonaise,
l'innovation260(*), la
diversification des ressources économiques et énergétiques
du pays, le déclin mondial de l'or noir, la volatilité des cours
de son baril, la diversification des partenaires non africains et des
contingences géopolitiques y afférant etc. Toutes ces questions
demandent, non pas, la considération d'une seule d'entre elles pour la
résolution de la problématique globale du pétrole gabonais
au-delà de la problématique des stratégies des
multinationales, mais leur mise en synergie pour une solution holistique,
adéquate et efficace : une solution dite
« multiscalaire ». Il s'agit d'une solution à
plusieurs échelles de temps et d'espace. Une solution
développée sur la base de la méthode d'analyse mise sur
pied en géopolitique par Y. Lacoste, énoncée dans notre
introduction et prenant en compte la diachronie et la diatopie. Dans le cadre
de la problématique générale du pétrole gabonais,
la diachronie prend en compte les problèmes internes à l'Etat
gabonais, constatés à travers le temps, tels que la bonne
gouvernance de la ressource pétrolière, la diversification des
ressources économiques et énergétiques,
l'intégration d'autres partenaires que ceux classiques dans le secteur
pétrolier gabonais, le besoin de transformation sur son territoire de
son brut, le besoin d'innovation etc. La diatopie quant à elle prend en
compte non seulement quelques-uns de ces problèmes internes (la
diversification des partenaires étrangers, la transformation sur son
territoire de son brut etc.), mais aussi des problèmes internationaux en
lien avec la problématique gabonaise de la production et de la gestion
de sa manne pétrolière (la volatilité du cours du
pétrole et toutes les contingences géopolitiques touchant
l'activité pétrolière). Cette
« diachronisation », c'est-à-dire cette
prise en compte des questions internes et cette
« diatopisation », c'est-à-dire la prise en
compte des problématiques internationales liées à la
question pétrolière gabonaise apportent à la
problématique globale, une solution idoine dont les conséquences
sont l'optimisation du profit de l'Etat gabonais dans l'exploitation de son
pétrole et la fin de la dépendance de son économie du
pétrole. Cette analyse « multiscalaire »
commande donc de mettre ensemble les propositions faites par les uns et les
autres en tenant compte des aléas internes et externes de la
problématique pétrolière pour une
« conquête de la souveraineté de l'Etat dans le
secteur pétrolier»261(*); car « le pétrole dans moins de 30
ans ne sera plus suffisant pour tout le monde (il deviendra de plus en plus
rare et cher). Alors on utilisera le pétrole pour les besoins les plus
nécessaires et les énergies nouvelles pour les besoins y
afférents. On assistera [...] à une augmentation
considérable des prix au fur et à mesure que l'on se tournera
vers des gisements de plus en plus difficiles et couteux à
exploiter».262(*)
Pour la réussite d'un tel projet l'harmonisation de
toutes les couches sociales gabonaises (les forces politiques, militaires, la
société civile, 263(*)la masse populaire) est indispensable. L'Etat
gabonais doit avoir la maîtrise de l'intégralité de son
territoire, de sa force militaire, de ses politiques intérieure et
extérieure, la maîtrise de ses jeux d'alliances économiques
car « en cas de pénurie, la question du libre marché ne
se pose plus : les acteurs les plus puissants se transforment en
prédateurs pour maintenir leur niveau de vie. C'est cette perspective
que le tandem Bush-Cheney a anticipé en ouvrant les voies de
communication en Afghanistan, en Géorgie et en Ukraine, en tentant de
renverser le gouvernement au Venezuela et en envahissant l'Irak » .
Un besoin de « transformation des mentalités
pour sortir des zones de confort264(*) »
s'avère indispensable.
Nelson Mandela affirmait que : « les
longues et superbes côtes africaines et l'abondance des ressources
marines dont dispose le continent peuvent l'aider à atteindre la
sécurité économique, alimentaire et environnementale. Ces
ressources côtières et marines, tout comme les autres ressources
environnementales de l'Afrique, continuent d'être exploitées d'une
manière qui ne profite pas à l'Afrique et à sa population.
C'est là le paradoxe d'un peuple qui meurt de faim, de famine et de
pauvreté alors qu'il est si généreusement
pourvu.»265(*)
Notre travail, loin d'avoir épuisé la question
des multinationales et les conséquences de leurs stratégies sur
le secteur pétrolier gabonais, contribue aussi au renouvellement des
interrogations sur des questions telles que l'intérêt
supérieur de la nation, le bonheur du peuple, la « real
politic », l'éthique dans la politique
étrangère des Etats pour paraphraser Ariel Colomonos (2005) etc.
Devons-nous convenir avec Cornélius Castoriadis qui affirme que «
la fin de la politique n'est pas le bonheur qui ne peut être qu'une
affaire privée ? [Qu'] il ne peut avoir de philosophie qui
définisse ce qu'est le bonheur, et surtout qui veuille l'imposer par des
décisions politiques266(*) » ?
ANNEXES
ANNEXE A : UNITE DE MESURE DES VOLUMES DE
PETROLE ET DES PRODUITS DERIVES. Source Philippe SEBILLE-LOPEZ,
géopolitique du pétrole, Paris, Armand-Colin, 2006, pp
464-465
L'unité de mesure du pétrole est le baril ou la
tonne.
1 baril = 158, 984 (159) litres = 42 gallons (US) = 58 gallons
(GB)
1 tonne = 7,3 barils
1 baril par jour = 50 tonnes par an
L'unité de mesure des volumes de gaz naturel est le
m3
1 m3 de gaz naturel = 10,8 kWh (kilowatt heure) =
39 MJ
1 m3 = 35,315 pieds cubes et un pied cube = 28,3166
litres
1000 m3 de gaz = 0,9 tonnes équivalent
pétrole (tep)
1000 pieds cubes = 1 million de British Thermal Units
(MBtu)
1 m3 de gaz naturel liquéfié (GNL) =
593 m3 de gaz
L'unité de mesure de l'énergie est le joule
(J).
1 J = 1 watt = 4,868 Cal
1 kWh = 3 600 000 J = 860 kcal
1 tep = 11 639 kW en France = 733 barils au U.K.
11 799 kW soit 7,4 barils de pétrole en
énergie primaire
1 million de tep = 41 868 Téra joules (TJ).
ANNEXE B : INTERVIEW DE MICHEL ROUSSIN PAR
ALAIN FAUJAS LE 18 DECEMBRE 2013 SUR :
http://economie.jeuneafrique.com/régions/inter.panafricain/20818michel-roussin-nousavonsinteretàetredégourdis
Pour Michel Roussin, ancien ministre français de la
Coopération et actuel Conseiller du président d'EDF, les
relations d'affaires sont désormais "sans complexe".
Jeune Afrique : Comment les entreprises
françaises abordent-elles le marché africain ?
Michel Roussin : Elles savent qu'il n'y a
plus de marché captif, que ce n'est pas parce qu'elles sont
françaises qu'elles obtiendront un marché. J'ai accompagné
en Côte d'Ivoire 78 de nos chefs d'entreprise intéressés
par la reconstruction du pays menée par le président Alassane
Ouattara, dont les anciennes responsabilités au FMI [Fonds
monétaire international] disent son attachement au développement
du secteur privé. Lorsque nous avons pris l'avion de retour, un grand
calicot déployé dans l'aérogare souhaitait la bienvenue
à 43 patrons... turcs. Nous avons intérêt à
être dégourdis !
On ne pratique plus la langue de bois et on a cessé de
parler des « amis de toujours ».
Qu'en est-il de la concurrence chinoise ?
Fini le temps où les termes du marché
étaient : « Je te construis un stade et je m'approprie tes
phosphates » ou bien « Je t'offre une université et
tu me laisses profiter de ton pétrole ». Certes, la
concurrence avec les entreprises chinoises est encore faussée, parce que
celles-ci bénéficient des facilités de crédit de la
China Exim Bank. Mais les choses changent. Au plus haut niveau des
États, on sait que les routes construites par les Chinois
présentent des fragilités, et on veut qu'Eiffage, Vinci ou Colas
soumissionnent aux appels d'offres et apportent leur savoir-faire. Le
moins-disant ne marche plus, et la Banque mondiale prône aujourd'hui le
mieux-disant. Les Africains veulent, eux aussi, de la qualité. Rappelons
tout de même que nous, Français, avons mis fin aux vieilles
pratiques de corruption, alors que les Chinois continuent de distribuer de
l'argent via leurs ambassades.
Quels sont les obstacles à l'implantation des
firmes françaises ?
Le climat des affaires reste problématique. Mais nos
entreprises ne se gênent plus pour demander aux autorités d'un
pays pourquoi elles ont subi cinq contrôles fiscaux d'affilée, par
exemple. Les relations entre acteurs économiques français et
africains sont devenues sans complexe. On ne pratique plus la langue de bois et
on a cessé de parler des « amis de toujours ». Le
classement des pays où il fait bon d'investir, présenté
chaque année par le rapport « Doing Business » de la
Banque mondiale, est pris en compte par les États, qui font des efforts
incontestables pour simplifier la vie des investisseurs, notamment en
créant des guichets administratifs uniques à leur intention.
Depuis 1996, j'ai dû accompagner un bon millier d'entreprises en Afrique,
et je constate une évolution positive.
Quels conseils donneriez-vous aux PME
désireuses de s'implanter au sud du Sahara ?
De ne pas y aller seules, car elles risquent de tomber sur des
partenaires peu recommandables. Pour leur éviter ces
mésaventures, le Medef International organise des missions en Afrique en
fonction des souhaits formulés par les chefs d'entreprise, qu'ils
veuillent ouvrir un pressing ou un restaurant. Avec le concours des services
publics locaux ou français, il prépare des rencontres avec les
ministres compétents et les chefs d'entreprise du cru. Les relations
sont plus fluides et plus rationnelles avec les autorités africaines,
parce qu'elles sont maintenant fondées sur les intérêts
réciproques. Quant à nos ambassades, on y trouve des gens
conscients de l'importance de l'économie et qui ne sont plus allergiques
ni à l'entreprise privée ni au profit.
Alain Faujas
ANNEXE C : CLASSEMENT DES PLUS GRANDES COMPAGNIES
PÉTROLIÈRES DU MONDE267(*)
Rang
|
Compagnie
|
Pays
|
Capitalisation en milliards $
|
1
|
Exxon Mobil
|
USA
|
405.35
|
2
|
Petro china
|
Chine
|
291.08
|
3
|
Royal Dutch Shell
|
Pays-Bas
|
226.73
|
4
|
Chevron
|
USA
|
211.14
|
5
|
Petrobras
|
Brésil
|
153.35
|
6
|
Ecopetrol
|
Colombie
|
136.81
|
7
|
Gazprom
|
Russie
|
134.42
|
8
|
BP
|
Royaume-Uni
|
133.45
|
9
|
Total
|
France
|
112.41
|
10
|
China Petroleum
|
Chine
|
99.11
|
11
|
CNOOC
|
Chine
|
95.75
|
12
|
ConocoPhillips
|
USA
|
90.58
|
13
|
ENI
|
Italie
|
87.71
|
14
|
Statoil
|
Norvége
|
84.54
|
15
|
BG Group
|
Royaume-Uni
|
79.71
|
16
|
Rosneft Oil
|
Russie
|
75.37
|
17
|
Occidental Petroleum
|
USA
|
74.93
|
18
|
Lukoil
|
Russie
|
51.19
|
19
|
Suncor Energy
|
Canada
|
51.03
|
20
|
TNK-BP
|
Russie
|
44.56
|
21
|
Oil & Natural Gas
|
Inde
|
42.43
|
22
|
Imperial Oil
|
Canada
|
39.52
|
23
|
Canada Natural Resources
|
Canada
|
37.88
|
24
|
Apache
|
USA
|
36.73
|
25
|
Anadarko Petroleum
|
USA
|
36.42
|
26
|
Novatek
|
Russie
|
35.12
|
27
|
Surgutneftegas
|
Russie
|
33.76
|
28
|
PTT
|
Thaïlande
|
33.08
|
29
|
Sasol
|
Afrique du sud
|
30.90
|
30
|
Woodside Petroleum
|
Australie
|
30.69
|
http://graphseobourse.fr/classement-des-plus-grandes-compagnies-petrolieres
ANNEXE D : LES ENTREPRISES PETROLIERES AU
GABON268(*)
http://entreprises-emplois-gabon.com/index.php/menumatpre-lepetrole.html
Consulté le 18-11-14
SHELL GABON GAMBA
|
Adresse: BP 146 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 26 62 - 55 82 70 (Gabon)
|
Répartition du capital: 75% Groupe Royal
Dutch Shell - 25% Etat Gabonais
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Recherche et production d'hydrocarbures.
|
Emploi de: Ingénieur, Techniciens,
Ressources Humaines
|
PERENCO GABON SA
|
Adresse: BP 780 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 06 41/42/43 (Gabon) Site
web: www.perenco.com
|
Répartition du capital: Succursale
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Recherche et exploitation pétrolière -
Fourniture de gaz à la SEEG à Port-Gentil et Libreville
|
Emploi de: Non précisé
|
PERENCO OIL GABON LTD
|
Adresse: BP 1976 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 23 07/08/09/10
(Gabon) Site web: www.perenco.com
|
Répartition du capital: Succursale
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Recherche et exploitation pétrolières
|
Emploi de: Non précisé
|
TOTAL GABON
|
Adresse: BP 525 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 60 00 (Gabon) Site
web: http://www.total-gabon.com
|
Répartition du capital: 58% Groupe Total
- 25% Etat Gabonais - 17% Public
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Recherche et exploitation de pétrole
|
Emploi de: Non précisé
|
ADDAX - Base OPRAG Port
|
Adresse: BP 452 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 48 27/28
(Gabon) E-mail:
gabonoffice@addaxpetroleum.com Site
web: www.addaxpetroleumcorporation.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Exploitation de gisements pétroliers
|
Emploi de: Non précisé
|
VAALCO GABON
|
Adresse: BP 1335 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 55 26 (Gabon) Site web:
www.vaalco.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Exploration et exploitation d'hydrocarbures
|
Emploi de: Non précisé
|
SPIE OIL AND GAS GABON
|
Adresse: BP 579 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 57 42
(Gabon) E-mail:
spieogsgabon@spie.com Site
internet: www.spieogs.com
|
Répartition du capital: 1% Etat Gabonais
- 99% Spie Oil & Gas Services
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Opérations et maintenance (globale et
sectorielle), Exploitation d'unités industrielles, Ingenierie de
maintenance, Assistance technique, Forage, complétion et
matériels pétroliers, Elimination de déchets
d'hydrocarbures.
|
Emploi de: Non précisé
|
CAMERON GABON
|
Adresse: BP 869 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 30 26 / 55 27 52 (Gabon)
|
Répartition du capital: 100% Cameron
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Vente, installation, maintenance et réparations
d'équipements pétroliers (matériel de forage et de
production)
|
Emploi de: Non précisé
|
KCA DEUTAG
|
Adresse: BP 2853 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 60 55/56
(Gabon) E-mail:
gabon.opm@ga.kcadeutag.com Site
web: www.kcadeutag.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Forage (drilling) de puits pétroliers
|
Emploi de: Non précisé
|
IPS-INTEGRATED PETROLEUM SERVICES
|
Adresse: BP 1426 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 03 47 - 55 58 60
(Gabon) E-mail:
integratedpetroleumservices@gmail.com Site
web: www.integratedpetroleumservices.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Travaux onshore/offshore - Construction de Pipeline et
flow line - Fabrication et installation de pipe work - Construction de citernes
- Réparation et rénovation de plates-formes
pétrolière - Sablage et peinture - Travaux électriques et
instrumentation - Hydrotest - Echafaudage.
|
Emploi de: Non précisé
|
WEATHERFORD
|
Adresse: BP 654 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 10 12/13/16 (Gabon) Site
web: www.eu.weatherford.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Assistance tubulaire puits - Essai de puits -
Complétion - Drilling services - Diagraphie de puits
|
Emploi de: Non précisé
|
PIPELINE GABON
|
Adresse: BP 2368 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 07 99 89 78
(Gabon) E-mail:
claude.collard@pipelinegabon.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pose de Pipeline, Flow line - Pose de Gas Line - Piquage
en charge Hot Tapping - Line stop operation
|
Emploi de: Non précisé
|
HALLIBURTON
|
Adresse: BP 917 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 56 60 - 56 00 71/72/74
(Gabon) Site web: www.halliburton.com
|
Répartition du capital: Divers
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Fournitures de produits et services pour les compagnies
pétrolières
|
Emploi de: Non précisé
|
BAKER HUGHES GABON
|
Adresse: BP 587 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 36 12 (Gabon) Site web:
www.bakerhughes.com
|
Répartition du capital: 100% Baker
Hughes
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Forage dirigé - Complétion et fishing -
Pompes immergées - Outils de forage - Produits chimiques - Imagerie de
puits - Produits boue
|
Emploi de: Non précisé
|
CAROIL GABON
|
Adresse: Immeuble M&P, Route Sogara - BP
2859 Port-Gentil (Gabon) Tél: (241) 56 47 30
(Gabon) E-mail:
serge.pecantet@caroil.fr Site
web: www.caroil.fr
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Contracteurs de forages - Exploration et
développement de champs pétroliers
|
Emploi de: Non précisé
|
SCHLUMBERGER OILFIELD SERVICES
|
Adresse: BP 455 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 29 01 / 56 29 02
(Gabon) E-mail:
moussa-h@slb.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Fournitures de services de forage dirigé aux
compagnies pétrolières
|
Emploi de: Non précisé
|
GEO INDUSTRIES
|
Adresse: BP 881 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 05 86 52 93
(Gabon) E-mail:
olivier.maddelena@geoservices.com Site
web: www.geoservices.com
|
Répartition du capital: 100%
privés français
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Mudlogging - Suivi des opérations de forage -
Well intervention Slick line, ganges, M.PLT, BEST - Field surveillances
(Geoxtream)
|
Emploi de: Non précisé
|
PPM PETROLEUM PROJECT MANAGEMENT
|
Adresse: BP 17020 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 40 96 / 56 44 60 (Gabon) E-mail:
ppmic@yahoo.fr
|
Répartition du capital: 100%
privé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Location et placement de personnel pétrolier,
para-pétrolier
|
Emploi de: Non précisé
|
PETROGAS WORLDWIDE SERVICES
|
Adresse: BP 65 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 04 62 - 56 41 31
(Gabon) E-mail:
petrogas@inet.ga Site
web: www.onstreamgroup.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Assistance technique spécialisée -
Location de matériel - Services logistiques et maritimes - Recrutement,
formation
|
Emploi de: Non précisé
|
G.S.M.P (Gabon Service Materiel Petrolier)
|
Adresse: BP 1067 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 09 98
(Gabon) E-mail:
information@gsmp-gab.com
|
Répartition du capital: 100% Gabonais
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Ventes de produits chimques BAKER PETROLITE - Location
de personnel et de matériel
|
Emploi de: Non précisé
|
GABON OIL SERVICES
|
Adresse: BP 151 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 08 95
(Gabon) E-mail:
gabonoilservices@inet.ga
|
Répartition du capital: 100%
privé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Location de personnel - Maintenance industrielle -
Démarches administratives
|
Emploi de: Non précisé
|
SATI (Société d'Assistance
Technique Industrielle)
|
Adresse: BP 539 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 40 37/ 07 35 98 41 (Gabon)
|
Répartition du capital: 100%
privés gabonais
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Location de personnel - Maintenance industrielle -
Assistance technique - Sécurité, Environnement
|
Emploi de: Non précisé
|
SIGMA (Société d'Intervention
Gabonaise en Milieu Aquatique)
|
Adresse: Port-Môle Oprag - BP 1474
Port-Gentil (Gabon) Tél: (241) 56 52 26 - 56 58 31
(Gabon) E-mail:
contact@sigma-diving.com Site
web: www.sigma-diving.com
|
Répartition du capital: 100% Gabonais
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Trous travaux sous-marins, offshore
|
Emploi de: Non précisé
|
ACERGY GABON
|
Adresse: BP 593 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 21 28/ 55 35 34 (Gabon)
|
Répartition du capital: 99,98% Acergy -
0,02% Etat gabonais
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Engineering, Construction, Installation et mise en
service de complexes pétroliers offshore
|
Emploi de: Non précisé
|
SUBSEA SOLUTION
|
Adresse: BP 427 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 43 44
(Gabon) E-mail:
bert.bouchard@subseasolution.com Site
web: www.subseasolution.com
|
Répartition du capital: 100%
privé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Location de matériel pétrolier et
para-pétrolier - Matériel spécialisé en
intervention sous marine pour plate-forme pétrolière, pipeline
etc...
|
Emploi de: Non précisé
|
HYDRO GABON
|
Adresse: BP 964 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 44 19/20/21
(Gabon) E-mail:
e.richaud@hydrogabon.com Site
web: www.hydrogabon.com
|
Répartition du capital: 100% HYDROKARST
SCOP
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Travaux maritimes, Génie civil, Travaux
portuaires
|
Emploi de: Non précisé
|
SOGARA (Société Gabonaise de
raffinage)
|
Adresse: BP 530 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 30 00 / 55 33 01
(Gabon) E-mail:
info@sogara.com
|
Répartition du capital: 43,85% Total -
25% Etat Gabonais - 16,99% Portofino Assets Corporation - 11,66% Petro-Gabon -
2,5% ENI
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Raffinage
|
Emploi de: Non précisé
|
PIZOLUB (Société Pizo de
Formulation de Lubrifiants)
|
Adresse: BP 699 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 35 07 - 55 28 41
(Gabon) E-mail:
pizolub@internetgabon.com
|
Répartition du capital: 52,83% Etat
Gabonais - 28,15% Engen Gabon - 8,72% Lybia Oil Gabon - 10,28% Total Gabon -
5,85% Autres
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Fabrication, Condionnement, stockage et vente de
lubrifiants automobiles et industriels et des emballages métalliques et
plastiques.
|
Emploi de: Non précisé
|
SGEPP (Société Gabonaise
d'Entrepososage de Produits Pétroliers)
|
Adresse: BP 2218 Libreville (Gabon)
Tél: (241) 56 43 44 (Gabon)
|
Répartition du capital: 25% Etat Gabonais
- 75% Privés Divers
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Entreposage de produits pétroliers -
Conditionnement de gaz butane
|
Emploi de: Non précisé
|
ENGEN GABON
|
Adresse: BP 224 Libreville (Gabon)
Tél: (241) 74 01 01 (Gabon)
|
Répartition du capital: 10% Etat Gabonais
- 30% Privés Gabonais - 60% Engen International - Holding Mauritus
Limited
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Distribution de produits pétroliers, Essence sans
plomb - Pétrole- Gad oil - Bitume - GPL(gaz) - Lubrifiants - Fuel oil,
Carburant et lubrifiants Aviation - Lubrifiants Marine
|
Emploi de: Non précisé
|
LIBYA OIL GABON S.A
|
Adresse: BP 145 Libreville (Gabon)
Tél: (241) 44 55 89 (Gabon)
|
Répartition du capital: 10% Etat Gabonais
- 90% Tamoil Africa Holdings LTD
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Commercialisation essence sans plomb, Gasoil, Gasoil
centrifugé, Gaz, Bitume, Fuel lourd, Carburant aviation, Fuel marine,
Lubrifiants, Produits spéciaux
|
Emploi de: Non précisé
|
PETRO GABON
|
Adresse: Rue Nomba Domaine Owendo - BP 20132
Libreville (Gabon) Tél: (241) 70 46 70 - 70 46 76
(Gabon) E-mail:
petrogabon@petrogabon.com Site
web: www.petrogabon.com
|
Répartition du capital: 100% privé
gabonais
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Distribution de produits pétroliers (Super,
Gasoil, Pétrole - Gaz butane, Lubrifiants, Fioul lourd)
|
Emploi de: Non précisé
|
TOTAL MARKETING GABON
|
Adresse: BP 540 Libreville (Gabon)
Tél: (241) 72 22 25 - 72 02 55 - 77 58 40
(Gabon) E-mail:
tmg@total.ga
|
Répartition du capital: 10% Etat gabonais
- 90% Total Afrique Moyen-Orient, Total Africa LTD, Elf Aquitaine
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Distribution de produits pétroliers - Carburants,
lubrifiants, gaz, fuel lourd, carburant aviation, bitumes - Produits
phytosanitaire - Lubrifiants pour toutes industries - Produit entretien de
véhicules - Bitume (vente)
|
Emploi de: Non précisé
|
PRO EQUIP
|
Adresse: BP 1956 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 23 19 - 55 00 45
(Gabon) E-mail:
direction.proequip@gmail.com Site
web: www.proequipgabon.com
|
Répartition du capital: non
précisé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Protection, équipement de sécurité
pour le personnel - Papeterie, fournitures de bureau - matériel de
bureau - Piscine - Matériel industriel
|
Emploi de: Non précisé
|
GABONAISE DE CHIMIE (GCIAE)
|
Adresse: Z.I. Oloumi (face CES Oloumi) BP 20375
Libreville (Gabon) Tél: (241) 56 43 44
(Gabon) E-mail:
contact@gciae.com Site
web: www.gciae.com
|
Répartition du capital: Non
précisé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Location de
|
Emploi de: Non précisé
|
APS
|
Adresse: BP 615 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 62 78 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
ARIES CONTINENTAL LTD
|
Adresse: BP 1732 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 13 05 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
AZOYE GABON
|
Adresse: BP 6107 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 05 30 82 83 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
CGG VERITAS SERVICES
|
Adresse: BP 557 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 45 52 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous-traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
CKS ENVIRONNEMENTAL
|
Adresse: BP 1681 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 20 14 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
CMS
|
Adresse: BP 548 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 09 42 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
CNR International
|
Adresse: BP 2866 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 57 78 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
DMS
|
Adresse: BP 1846 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 06 97 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
ECM GABON
|
Adresse: BP 2230 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 43 88 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
EGS
|
Adresse: BP 131 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 11 91 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
EIR
|
Adresse: BP 65 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 04 62 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Formation
|
Emploi de: Non précisé
|
ENGAMA
|
Adresse: BP 1723 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 19 39 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
EXOS
|
Adresse: BP 870 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 01 84 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
FUGRO - TOPNAV
|
Adresse: BP 557 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 28 78 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
GIS
|
Adresse: BP 1000 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 12 39 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (location de personnel)
|
Emploi de: Non précisé
|
GLOBAL SANTA FE
|
Adresse: BP 556 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 20 40 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
IPEDEX
|
Adresse: BP 1395 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 17 79 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
LOCATRANS
|
Adresse: BP 46 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 39 61 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
LOKA SERVICES
|
Adresse: BP 239 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 57 48 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
MAUREL ET PROM
|
Adresse: BP 20 149 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 46 91 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (Recherche, Production)
|
Emploi de: Non précisé
|
MI-GABON
|
Adresse: BP 633 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 52 17 (Gabon)
|
Répartition du capital: 100%
privé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
MID WESTERN
|
Adresse: BP 1022 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 34 72 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
MPDC GABON
|
Adresse: BP 460 Libreville (Gabon)
Tél: (241) 44 22 96 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (Recherche, Production)
|
Emploi de: Non précisé
|
MTL
|
Adresse: BP 331 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 59 32 (Gabon)
|
Répartition du capital: 100%
privé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
NOV (National Oilwell Varco)
|
Adresse: BP 231 Libreville (Gabon)
Tél: (241) 44 37 56 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
NOV BRANDT GABON
|
Adresse: BP 1681 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 20 15 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
OPHIR
|
Adresse: Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 45 12 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (Recherche, Production)
|
Emploi de: Non précisé
|
ORTEC SERVICES
|
Adresse: BP 273 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 39 28 (Gabon)
|
Répartition du capital: 100%
privé
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
POWER WELL SERVICES
|
Adresse: BP 2843 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 07 14 26 20 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
PROLOG
|
Adresse: BP 1389 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 45 38 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (location de personnel)
|
Emploi de: Non précisé
|
PSP
|
Adresse: BP 819 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 55 52 08 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
SCHNORER GABON
|
Adresse: BP 6107 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 06 79 82 79 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
SGPSC
|
Adresse: BP 1897 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 10 02 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière)
|
Emploi de: Non précisé
|
SINOPEC
|
Adresse: BP 2848 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 07 67 60 62 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (Recherche, Production)
|
Emploi de: Non précisé
|
SNPS
|
Adresse: BP 491 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 13 96 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (location de personnel)
|
Emploi de: Non précisé
|
TULLOW OIL
|
Adresse: BP 9773 Libreville (Gabon)
Tél: (241) 73 27 34 (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (Reherche, Production)
|
Emploi de: Non précisé
|
ZDC
|
Adresse: BP 1056 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) (Gabon)
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (sous traitant)
|
Emploi de: Non précisé
|
GESER GABON (Groupe GESER BEST INGENIERIE)
|
Adresse: BP 1071 Port-Gentil (Gabon)
Tél: (241) 56 98 45 (Gabon) Site
web: http://www.geser-best.com
|
Répartition du capital: non
communiqué
|
Produit fabriqués ou activités de
l'entreprise: Pétrole (logistique pétrolière),
Assistance technique pétrolière.
|
Emploi de: Non précisé
|
BIBLIOGRAPHIE
i- OUVRAGES
1- ATTALI J. (2011), Demain, qui gouvernera le monde ?
Fayard.
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Éditions Flammarion.
4- BRAUDEL F. (1987), Grammaire des civilisations,
éditions Arthaud, Paris, Flammarion.
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Géostratégie des puissances, Bruxelles, Complexe.
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pétrole africain (Etats-Unis-Chine: une compétition larvée
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348.
27- PENISSON B. (2013), Histoire de la pensée
stratégique. De Sun Zi au nucléaire, ellipses.
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http://d.lecoutre.free.fr/suntzu.pdf
31- THUAL F. (1996), Méthodes de la
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l'actualité, Paris, Ellipses, p.127
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33- XAVIER H. (2006), Afrique, pillage à huis clos.
Comment une poignée d'initiés siphonne le pétrole
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secteur pétrolier », www. Jeune Afrique-Economie.
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» http://economie.jeuneafrique.com
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nécessité d'enseigner l'histoire de la stratégie »,
Revue d'histoire moderne et contemporaine, avril-juin, p. 236.
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étrangères en Afrique de l'Ouest et au Sahel,
www.algérie-focus.com
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grammaire des rivalités internationales, L'information
géographique. Volume 65 n°1, p. 45.
7- MAZZUCHI. N (2012), « le défi
énergétique des USA », Nouvelle Revue de
Géopolitique no 6/7, octobre, novembre, p.60
8- MVELE G. (2010) Intérêts des puissances
étrangères dans les conflits en Afrique centrale ...
Enjeux no 42 du janvier/mars
9- SIEGEL D. (2008), « Réflexion sur la
stratégie », La Revue des Sciences de Gestion, n°
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11- (2004) Pétrole, la bataille du golfe de
Guinée, Ecofinance no 44, juin.
12- ROMER J-C. (2012), Moscou et Washington : comment
échapper au poids du passé, Nouvelle Revue de
Géopolitique, octobre/novembre, p. 79.
13- (2001) Affaire Elf Aquitaine ou l'art de détrousser
l'Afrique, Afrique Education, no 81, du 16 au 31 mars
14- « Quelles sources d'énergie pour demain ? »,
Revue Voltaire no 2, p16
15- « Repenser le rôle de l'investissement
direct étranger », La Conférence des nations unies
sur le commerce et le développement (CNUCED), (2005) rapport sur le
développement économique en Afrique : Nations unies,
New-York et Genève.
16- Revue d'information no 1 de la commission nationale
gabonaise pour l'UNESCO, décembre 2000. p
17- Le Shell Gabon Facts Sheets, (2014).
18- Bulletin de la sécurité africaine du
centre d'études stratégiques de l'Afrique, no 10,
février 2011.
iii- THESES
1- COULOMB F. (1998), les théories économiques
de la guerre, de la paix et de la défense. Des origines à nos
jours, thèse de doctorat en sciences économiques, espaces Europe,
Grenoble, université P. Mendès France, p. 782.
2- NDOUTOUME NGOME J. (2007), les aspects géopolitiques
et géostratégiques de l'exploitation du pétrole dans les
pays du golfe de guinée, université de Nantes Editions
Universitaires Européennes, version numérique, écrans
1052.
iv- MEMOIRES
1- NZIENGUI MOMBO A. (2013), Essai sur une stratégie de
reconquête de la souveraineté économique : le cas du
secteur pétrolier, mémoire de master, GPMC, UOB, p.90.
2- KOMBILA MOULOUNGUI A.G. (2013), Les enjeux de l'arrêt
de l'exportation des grumes au Gabon, mémoire de master, GPMC, UOB, p.
120.
v- SITES WEB
1- http://fr.wikipedia.org
2-
http://blog.alexandredelvalle.com/archives/39-De-la-strategie-a-la-geopolitique,-quelques-elements-dune-approche-pluridisciplinaire.html
3-
http://www.scienceshumaines.com/la-geoeconomie-les-enjeux-politiques-du-commerce_fr_11778.html
4-
https://www.tresor.economie.gouv.fr
5-
http://donnees.banquemondiale.org/pays/gabon
6-
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=AFCO_216_56
7-
http://www.géopoéconomique.centerblog.net
8-
http://www.assistancescolaire.com/eleve/4e/geographie/reviser-une-notion/la-puissance-americaine-le-soft-power-4_geo_20
9-
http://www.cnrtl.fr/definition/off-shore
10-
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/exploration/32288
11-
http://entreprises-emplois-gabon.com/index.php/menumatpre-lepetrole.html
12-
http://www.total.com/fr/groupe/vue-ensemble/chiffres-cles#sthash.LSHdKe38.dpuf
13-
http://www.alterinfo.net/L-Afrique-entre-multinationales-et-privatisations-ce-que-pense-le-MLAN_a8393.html
14- www.usinenouvelle.com
15-
http://www.planete-energies.com/fr/medias/decryptages/les-differents-types-de-compagnies-petrolieres-et-gazieres
16- www.petrole.gouv.ga
17-
https://www.rbq.gouv.qc.ca/equipements-petroliers/la-rbq-et-les-equipements-petroliers/equipements-petroliers-vises.htm
18-
http://www.definitions-marketing.com/Definition-Reseau-de-distribution
19-
http://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/Sous-traitance.htm
20-
http://www.presidentalibongo.com/l-actualite/l-actualite/2328/le-gabon-la-7eme-position-des-reserves-de-petrole-en-afrique?
21-
http://www.afrik.com/ouverture-ce-vendredi-du-sommet-afrique-france
22-
www.rfi.fr/emission/20140104-1-eco-ici-eco-ailleurs/
23-
http://www.gaboneco.com/nouvelles_africaines_33274.html
24-
http://www.jeuneafrique.com/164468/politique/gabon-rencontre-hollande-bongo-ou-quand-l-affaire-total-s-invite-l-lys-e/
25-
http://ec.europa.eu/development/body/publications/courier/courier190/fr/fr_070.pdf.
26-
http://www.expressio.fr/expressions/defendre-son-pre-carre.php
27-
http://www.afriquechine.net/
28-
www.gabon-services.com/lepilier-gabon-industriel/les-enjeux-par-secteur/le-pétrole
29-
www.rfi.fr/afrique/20150702-video-enjeux-tournee-africaine-francois-h
30- http://www.imf.org
vi- QUOTIDIEN
1- L'Union (quotidien national gabonais) du mardi 2 septembre
2014, p.
2- L'Union, no 11823 du jeudi 7 mai 2015, p.
vii- ENTRETIENS
1- Entretien avec Gildas MAYIKOU de la direction de
communication et responsable de la communication interne de Shell-Gabon en mars
2015.
2- Entretien avec Balthazar BADOU, responsable de la
communication chez Total Marketing en mars 2015.
3- Entretien avec M. OLUCHE, directeur de l'exploration au
ministère du pétrole et des hydrocarbures du Gabon le
14-04-2015.
viii- ATELIERS/FORUMS
NDOUTOUME NGOME J. (2014) « Le rôle de la
société civile dans la mise en oeuvre et dans le suivi de
l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) ».
Atelier sur le retour du Gabon à l'Initiative pour la Transparence des
Industries Extractives, hôtel Okoumé, Libreville, 28 octobre
ix- RAPPORTS
1- Le fond du baril, boom pétrolier et pauvreté
en Afrique, Catholic Relief Service, 2003.
2- le développement économique en Afrique:
« repenser le rôle de l'investissement direct étranger
», la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement (CNUCED), Nations Unies, New-York et Genève, 2005.
TABLE DES ILLUSTRATIONS
A- LISTE DES CARTES
Carte no 1. Situation géographique et
administrative du Gabon.
Carte no 2. Le domaine pétrolier gabonais
au 15 juin 2015
B- LISTE DES TABLEAUX
Tableau no 1. Les 10 plus grandes entreprises
pétrolières du monde sur la base du chiffre d'affaire 2013.
Tableau no 2. Liste des 10 plus grandes
entreprises pétrolières du monde sur la base du chiffre
d'affaires.
Tableau no 3. Prix des produits
pétroliers sur le marché local.
Tableau no 4. Acteurs du secteur
pétrolier gabonais.
Tableau no 5. Production
pétrolière du Gabon de 1997 à 2012 en barils par jour.
Tableau no 6. Signalétique des
principales richesses du Gabon en 2014
C- LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique. Evolution de la production de la
SOGARA en milliers de tonnes de 2006 à 2012.
D- LISTE DES PHOTOS
Photo no 1. Ali Bongo et Adrian Drewett PDG de
Shell-Gabon à Koula.
Photo no 2. La Tour Total, siège social
de la compagnie à La Défense (Paris)
Photo no 3. L'immeuble Total à
Libreville.
Photo no 4. « 1er Chargement de brut de la
GOC, un cadeau de Noel ce 25 décembre 2013. »
Photo no 5. Dispensaire de Yeno, don de Total
Gabon.
Photo no 6. Le carrefour Rabi dans le
département de Ndolou.
Photo no 7. Le véhicule de transport des
populations des contrées reculées de Ndolou.
Photo no 8. Phénomène de
torchage.
TABLE DES MATIERES
Sommaire...............................................................................................2
Dédicace................................................................................................3
Remerciements........................................................................................4
Glossaire................................................................................................5
Introduction
générale.................................................................................................7
Partie I. Grammaire des domaine et secteur
pétroliers gabonais................................17
Chapitre I. Le domaine pétrolier
gabonais..........................................................20
1.1. Le domaine on-shore
gabonais...................................................................22
1.2. Le domaine
off-shore..............................................................................23
Chapitre II. Le secteur pétrolier
gabonais...........................................................25
2.1. L'analyse actantielle du secteur pétrolier
gabonais............................................25
2.2. La dynamique du secteur pétrolier dans
l'économie gabonaise..............................40
Partie II. Le « grand jeu »
stratégique sur l'échiquier pétrolier
gabonais...................42
Chapitre III. Les stratégies similaires pour les
trois multinationales............................43
3.1. Les stratégies similaires
conventionnelles......................................................43
3.2. Les stratégies similaires non
conventionnelles.................................................51
Chapitre IV. Des stratégies différentes
selon les
multinationales............................................................................................58
4.1. Le protectionnisme occidental sur le marché gabonais
de la production pétrolière........58
4.2. Les critiques occidentales de la politique chinoise en
Afrique et du « made in
China ».....................................................................................................59
4.3. La stratégie chinoise du
win-win..........................................................................................................60
4.4. La stratégie chinoise de la non-ingérence dans
les affaires internes des
Etats.........................................................................................................61
Chapitre V. Synthèse des conséquences des
différentes stratégies sur les principaux acteurs du secteur
pétrolier...........................................................................................63
5.1. Les conséquences sur les trois
multinationales............................................................................................63
5.2. Les conséquences sur l'Etat
gabonais...................................................................................................64
Conclusion
générale....................................................................................73
Annexe
....................................................................................................81
Bibliographie................................................................................................106
Tables
d'illustrations.......................................................................................111
Table des
matières...........................................................................................112
RESUME
Traiter des « stratégies
géoéconomiques des multinationales du pétrole au
Gabon », consistent, grosso modo, après avoir ressorti, de
façon précise, le domaine et le secteur pétroliers
gabonais, à étudier le « grand jeu »
stratégique qui se déroule sur l'échiquier
pétrolier de ce pays d'Afrique centrale où s'affrontent les
grandes puissances internationales (française, anglaise et chinoise en
l'occurrence). La question qui se pose ici est de savoir, à travers une
étude comparée, si les multinationales Shell, Total et Sinopec,
usent des mêmes stratégies pour conquérir et
contrôler le marché gabonais de la production
pétrolière ? En d'autres termes ces entreprises
utilisent-elles les mêmes méthodes, les mêmes politiques, en
un mot les mêmes stratégies, pour s'implanter et demeurer sur le
marché gabonais de la production pétrolière ? La
réponse est oui et non. Ces trois grands groupes internationaux
développent au Gabon certaines stratégies similaires et d'autres
non similaires pour conquérir et contrôler le marché
gabonais de la production pétrolière. Ces stratégies ont
des conséquences diverses sur ces multinationales elles-mêmes et
sur l'Etat gabonais : les principaux acteurs du secteur pétrolier
gabonais.
MOTS CLES : stratégie- géoéconomie-
multinationale- pétrole- Gabon.
* 1
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
consulté 13 12 14.
* 2
http://www.tresor.economie.gouv.fr/11181_situation-economique-et-financiere-du-gabon-en-2014-perspectives-2015
consulté 20 07 15.
* 3 Voir infra.
* 4 Ibid.
* 5 Ibid.
* 6
http://donnees.banquemondiale.org/pays/gabon
consulté le 07 07 15.
* 7
http://fr.wikipedia.org/wiki/Multinationale
consulté le 04 02 14.
* 8 Shell, Total et Sinopec ont
été retenus car il s'agit des trois plus grandes multinationales
pétrolières présentes au Gabon sur la base du capital et
du chiffre d'affaires ; les autres étant des
« juniors » (voir infra).
* 9 M-L. ROPIVIA, article
à paraître « qui dominera le monde au XXIe
siècle : l'hyperpuissance mondiale ou la
gigahégémonie planétaire ? » Et J. ATTALI,
2011, demain, qui gouvernera le monde ? Fayard
* 10 Lorot Pascal, 2001,
La géoéconomie, nouvelle grammaire des rivalités
internationales. In: L'information géographique. Volume 65
n°1, p. 44. Consulté le 25 juillet 2014. Voir aussi Edward Luttwak,
« From Geopolitics to Geoeconomics. Logics of Conflict, Grammar of
Commerce», The National Interest, été 1990 ; The Endangered
American Dream, Simon & Schuster, 1993, trad, fr, Le rêve
américain en danger, Odile Jacob, 1995.
* 11 Lorot Pascal, op.
cit.
* 12Lorot Pascal, op.cit.
* 13 Marc-Louis ROPIVIA est
professeur des universités, agrégé de Géographie,
responsable du master GPMC, directeur du CERGEP et recteur de
l'université Omar Bongo.
* 14 Marc-Louis ROPIVIA,
2012-2013, cours d'épistémologie des Géosciences
politiques, UOB, GPMC.
* 15 Marc-Louis ROPIVIA,
ibid. Toute discipline académique selon le professeur Ropivia a
été d'abord une pratique avant d'être une
science.
* 16 SUN TZU, 1772, L'art
de la guerre, version traduite par un moine jésuite vivant en Chine,
disponible sur
http://d.lecoutre.free.fr/suntzu.pdf.
Consulté le 12 03 14. « Cet ouvrage fut écrit par Sun
Tzu à une période inconnue, peut-être pendant la
période des Royaumes Combattants (entre 443 et 221 avant
Jésus-Christ), le texte comporte en effet quelques
références à ces Royaumes Combattants. On ignore de
même qui fut Sun Tzu : s'agit-il d'un seul auteur ou de plusieurs? (On
remarque en effet que le texte comporte parfois des : «Sun Tzu dit»,
et parfois des : «je dis»). Quoiqu'il en soit, on sent à la
lecture de l'Art de la Guerre qu'il y a derrière cet ouvrage une grande
expérience et une solide connaissance dans le domaine
militaire ».
* 17 M.E. OWONA NGUINI,
2013-2014, séminaire sur les théories des relations
internationales, Master GPMC, UOB.
* 18 Bernard PENISSON
Histoire de la pensée stratégique. De Sun Zi au
nucléaire, 2013, ellipses, p. 12
* 19
http://fr.wikipedia.org/wiki/Strat%C3%A9gie
12 03 14.
* 20 Dominique SIEGEL,
« Réflexion sur la stratégie », La Revue des Sciences
de Gestion, 2008/2 n° 230, p.34.
* 21
http://fr.wikipedia.org/wiki/SWOT
. Consulté le 12 05 14.
* 22 Dominique SIEGEL, «
Réflexion sur la stratégie » op cit.
* 23 Ibid.
* 24 J-B. DUROSELLE, «
Sur la nécessité d'enseigner l'histoire de la stratégie
», Revue d'histoire moderne et contemporaine, avril-juin 1968, p. 236.
* 25 Pascal LOROT, p. 15, op
cit.
* 26
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
consulté le 02 03 14.
* 27
https://fr.wikipedia.org/wiki/Supermajor
consulté le 12 03 15. Les majors sont : ExonMobil, Shell,
BP, Total, ChevronTexaco et ConocoPhillips Les majors ou « super majors
sont apparues à la fin des années 1990 en réponse à
l'importante baisse du prix du pétrole. De grosses compagnies
pétrolières ont commencé à fusionner, souvent dans
le but d'améliorer les économies d'échelle, de se
protéger contre la volatilité des prix du pétrole et de
diminuer leurs importantes réserves d'argent en investissant2. BP et
Amoco (1998), Exxon et Mobil (1999), Total et Petrofina (1999) et à leur
suite Elf Aquitaine (2000), Chevron et Texaco (2001) et Conoco Inc. et Phillips
Petroleum Company (2002) ont toutes fusionné entre 1998 et 2002. Ce
mouvement a abouti à la création de quelques-unes des plus
grandes multinationales du classement mondial Forbes 2000. En 2007, elles
faisaient toutes parties du top 25... Les super majors contrôlent en tout
environ 5 % des réserves mondiales de pétrole et de gaz. Les 95 %
restant sont contrôlés par des compagnies
pétrolières d'État, situées principalement au
Moyen-Orient.»
* 28 M-L. ROPIVIA article
à paraître et J. ATTALI, 2011, demain, qui gouvernera le
monde ? Fayard op cit.
* 29
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=AFCO_216_56
consulté le 12 03 15.
* 30 Revue d'information de
la commission nationale gabonaise pour l'UNESCO, 2000, no 1, Libreville,
décembre, p.35
31 Ibid
* 32 H. GUMUCHIAN et C.
MAROIS, 2000, Initiation à la recherche en Géographie, Paris,
Anthropos, p77
* 33 F. THUAL 1996,
méthodes de la géopolitique, Paris, Ellipses, p. 30
* 34 A. CHAUPRADE, 2008,
cours sur la géopolitique économique, sur
géopoéconomique.centerblog.net
* 35 J. NDOUTOUME NGOME,
2007, les aspects géopolitiques et géostratégiques de
l'exploitation du pétrole dans les pays du golfe de guinée,
université de Nantes Editions Universitaires Européennes p. 220.
La métaphore géométrique du centre et de la
périphérie est souvent utilisée pour décrire
l'opposition entre les deux types fondamentaux de lieux dans un système
spatial : celui qui le commande et en bénéficie, le centre,
et ceux qui le subissent, en position périphérique. Ce couple
conceptuel remonte au moins à Werner Sombart (Der moderne
Kapitalismus, 1902), si ce n'est à Marx (les relations
ville/campagne) et fut utilisé par les théoriciens de
l'impérialisme (Rosa Luxemburg, Boukharine) mais ce sont des
économistes des inégalités de développement qui lui
donnèrent sa forme contemporaine (Samir Amin, Le
développement inégal, 1973). Alain Renaud développa
la notion en géographie (Société, espace et
justice, 1981).
* 36 F. THUAL, 1996, op cit.
la géographie physique utilise les termes
« espaces-position » empruntés à RATZEL, p.45
* 37 Y. LACOSTE 2013, Atlas
géopolitique,
Larousse
p.192
* 38 A. CHAUPRADE, 2008, op
cit.
* 39 R. BRUNET, 1975, les
mots de la géographie : dictionnaire critique, Paris, Jouve,
p.145
* 40 J-C. ROMER, 2012,
Moscou et Washington : comment échapper au poids du passé,
Nouvelle Revue de Géopolitique, octobre, novembre, décembre,
p.79. « Le « no peer competitor », associé
au Projet pour le Nouveau Siècle Américain
développé par Dick CHENEY et Paul WOLFOWITZ, prône
l'émergence d'aucun rival égal aux Etats-Unis. Il a
été énoncé depuis la décennie
1990 ».
* 41
www.wikipédia.doctrinesgéopolitiques
consulté le 15 07 15. « L'advocacy policy, fil conducteur de
la stratégie américaine depuis la fin des années 1980
jusqu'à aujourd'hui, cette doctrine s'appuie sur un consortium
d'entreprises américaines dans les secteurs de l'informatique, de
l'aéronautique. Elle est à l'origine des deux guerres du golfe.
Mais son action se prolonge dans la plupart des secteurs de l'économie
américaine. Voir aussi Michel COLLON, Bush le cyclone, Luxembourg, oser
dire, 2006 p. 20, « en fait ce que les USA cherchent par-dessus tout,
c'est à priver les grandes puissances rivales (Europe, Japon, Chine)
d'un accès sûr et indépendant au pétrole. [...] qui
veut dominer le monde doit controler le pétrole. Tout le pétrole.
Où qu'il soit. »
* 42
http://www.assistancescolaire.com/eleve/4e/geographie/reviser-une-notion/la-puissance-americaine-le-soft-power-4_geo_20
consulté le 15 07 15. « Concepts utilisés depuis
plusieurs années dans le domaine des relations internationales, le soft
power, et le hard power, son alter ego, permettent d'analyser les composantes
de la puissance d'un État.
Le soft power (« puissance douce ») désigne
la puissance d'influence, de persuasion. Il s'agit de la capacité pour
un acteur (un État, par exemple) d'influencer le comportement d'autres
acteurs par des moyens non coercitifs et intangibles. Les
éléments du soft power regroupent essentiellement les moyens
idéologiques et culturels. »
* 43
https://fr.wikipedia.org/wiki/Synchronie_et_diachronie
consulté le 28 08 15. « Les termes de synchronie et de
diachronie et la construction théorique de leur opposition sont dus
à Ferdinand de Saussure, professeur de linguistique
générale à l'université de Genève de 1896
à 1911, et l'un des fondateurs de la linguistique moderne. Contrairement
à ses prédécesseurs, pour qui l'étude de
l'évolution d'une langue (diachronie) était
privilégiée, Saussure affirme la primauté de
l'étude de son état à un instant donné
(synchronie) ».
* 44
Ibid.
« Dans ses nombreux ouvrages, Yves Lacoste développe trois
concepts clefs permettant de conduire une analyse géopolitique:
l'étude de la diachronie (évolution à travers le temps),
de la diatopie (évolution à travers l'espace) et des
représentations (voir Y Lacoste. Broché, Choiseul; ISBN
978-2-36159-001-7; 268 pages.) ». Cette méthode est si
chère au docteur S.LOUNGOU comme nous avons pu le constater lors du
séminaire sur la méthode en géopolitique, master1, GPMC,
UOB, 2013)
* 45 J. NDOUTOUME NGOME, 2007,
op cit.
* 46
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013.
op cit.
* 47
http://www.cnrtl.fr/definition/off-shore,
consulté le 12 06 15.
* 48 Propos recueilli lors
d'un entretien avec M. OLUCHE, le directeur de l'exploration au
ministère du pétrole et des hydrocarbures le 14-04-2015
* 49 Au Gabon, les nouvelles
opportunités de découverte de gisements importants se situent en
offshore profond nécessitant des coûts d'exploitation très
élevés. Voir
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit
* 50
http://www.gabon-industriel.com/le-pilier-gabon-industriel/les-enjeux-par-secteur/le-petrole,
consulté le 12 06 15.
* 51 Revue d'information de
la commission nationale gabonaise pour l'UNESCO, 2000, no 1, p.35, op cit.
* 52
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op.cit.
* 53 Ibid
* 54 Shell Gabon Facts
Sheets, 2014, p15. C'est un rapport annuel édité par Shell-Gabon,
qui fournit d'amples informations sur la situation de Shell au Gabon.
* 55
http://www.planete-energies.com/fr/medias/decryptages/les-differents-types-de-compagnies-petrolieres-et-gazieres
consulté le 12 03 15. Des juniors ou compagnies indépendantes de
taille moyenne présentes dans une région ou un pays, voire
même à l'international, comme de nombreuses compagnies
américaines (Anadarko, par exemple) ou françaises (Maurel &
Prom)
* 56
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op.cit.
* 57 Stéphane BALLONG
2011 « la moindre goutte de pétrole compte »
sur
www.jeuneafrique-économie,
consulté le 07 08 14.
* 58
http://www.cnrtl.fr/definition/off-shore
op.cit
* 59 Propos recueilli lors
d'un entretien avec M. OLUCHE, op cit.
* 60
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bathymétrie
consulté le 07 08 15. L'off-shore conventionnel va de 0 à 400m de
profondeur et l'off-shore non conventionnel comprend l'off-shore profond qui
oscille entre 400 et 1500m de profondeur et l'off-shore ultra-profond qui va
au-delà des 1500m.
* 61 Revue d'information de
la commission nationale gabonaise pour l'UNESCO, 2000 op cit. P.40
* 62
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit
* 63 Ibid.
* 64 Voir J. Ndoutoume Ngome
(2007) op cit. p.308
* 65
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 66 Aimé BAGAFOU,
secrétaire général de l'Organisation Nationale des
Employés du Pétrole (ONEP) dans un entretien qu'il m'a
accordé au sortir des ateliers sur le retour du Gabon à
l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), le 28
octobre 2014 à Libreville.
* 67 Les
sociétés pétrolières de façon
générale citées dans ce travail sont à retrouver
à l'annexe B.
* 68
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/exploration/32288
consuté le 16 05 15.
* 69
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit
* 70 Ibid.
* 71 Voir carte no 2 du domaine
pétrolier gabonais 2015.
* 72
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/exploration/32288
op cit.
* 73 Voir la carte du domaine
pétrolier 2014.
* 74
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 75 Certaines sources, pour
le moins, relativisent la GOC comme entreprise productrice de pétrole
lorsqu'elle ne la considère pas comme tel car cette entreprise ne
produit du pétrole en réalité que grâce à
l'expertise d'autres entreprises comme Total Gabon.
* 76 Ibid.
* 77
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 78
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 79 Ibid.
* 80 Shell Gabon Facts
Sheets, 2014 op cit. p. 7.
* 81
http://entreprises-emplois-gabon.com/index.php/menumatpre-lepetrole.html
consulté le 14 06 15.
* 82 L'union du mardi 2
septembre 2014, p. 4.
* 83 Revue d'information de la
commission nationale gabonaise pour l'UNESCO, 2000 op cit. p. 42.
* 84 Voir infra.
* 85
http://www.total.com/fr/groupe/vue-ensemble/chiffres-cles#sthash.LSHdKe38.dpuf
consulté le 12 05 15.
* 86
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 87 Ibid.
* 88
http://entreprises-emplois-gabon.com/index.php/menumatpre-lepetrole.html
op cit.
* 89 L'union, op cit.
* 90
https://fr.wikipedia.org/wiki/Perenco
consulté le 12 05 15.
* 91
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 92 Ibid.
* 93
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 94
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit
* 95
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit
* 96
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 97 Ibid.
* 98
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit. Le secrétariat d'Addax Gabon avance la somme de quatre cent
millions de FCFA avec la possibilité pour la GOC, après les dix
ans de la convention, de se réapproprier le site d'Obangué. .
* 99
www.petrole.gouv.ga
consulté le 12 05 15.
* 100 La GOC fait son premier
enlèvement en décembre 2013.
* 101
https://www.rbq.gouv.qc.ca/equipements-petroliers/la-rbq-et-les-equipements-petroliers/equipements-petroliers-vises.htm
consulté le 20 04 15.
* 102 Ibid.
* 103
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 104 Serge LOUNGOU (d), 2014,
les enjeux et défis du Gabon au XXIe siècle :
réflexions critiques et prospectives des géographes,
Connaissances et Savoirs, p.281. Chapitre 13 l'approvisionnement en produit
pétroliers raffinés. Organisation, entraves et esquisses de
solutions ; texte écrit par Léandre Edgar Ndjambou.
* 105 Ibid.
* 106
http://entreprises-emplois-gabon.com/index.php/menumatpre-lepetrole.html
op cit.
* 107
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/raffinage
consulté le 20 04 15
* 108 Serge LOUNGOU (d), 2014,
op cit, p275.
* 109 Ibid.
* 110
http://entreprises-emplois-gabon.com/index.php/menumatpre-lepetrole.html
op cit.
* 111
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 112
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 113
http://fr.wikipedia.org/wiki/Transport
consulté le 15 03 15
* 114
http://www.defi
nitions-marketing.com/Definition-Reseau-de-distribution consulté
le 20 04 15
* 115 Serge LOUNGOU (s.d),
2014, op cit, p. 280
* 116 Ibid. pp 277-280.
* 117
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 118
http://entreprises-emplois-gabon.com/index.php/menumatpre-lepetrole.html
op cit.
* 119 Ibid.
* 120 ibid
* 121 Ibid.
* 122
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit. Voir aussi Serge LOUNGOU (d), 2014, op cit, le rôle de la
CAISTAB, p 279.
* 123
http://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/Sous-traitance.htm
consulté le 20 04 15
* 124
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit
* 125 Ibid.
* 126
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 127 A. Nziengui Mombo,
2013, Essai sur une stratégie de reconquête de la
souveraineté économique : le cas du secteur
pétrolier, mémoire de master, UOB, p. 35.
Théophile Ogandanga, Serges Moussa
Renamy, Jean Louis Pither Lingounda (Shell
Gabon) Claude Sosthène Nzaou Nziengui,
Victor Ivilinot, Jean Claude Mba
Etoughé, Henry Bongo (Total
Gabon) et Jean Claude Yenot (Sogara)
sont les membres fondateurs de l'Organisation Nationale des Employés du
Pétrole le 6 janvier 2001
* 128Paul Aimé
Bagafou nous a accordé un entretien le lendemain de la clôture de
l'atelier national de réflexion sur le retour du Gabon à
l'Initiative pour la Transparence des industries extractives (ITIE). L'atelier
s'est tenu à Libreville les 28 et 29 octobre 2014; nous avons pu y
assister grâce aux soins du docteur Jonathan Ndoutoume Ngome.
* 129 J. Ndoutoume Ngome
« Le rôle de la société civile dans la mise en oeuvre
et dans le suivi de l'Initiative pour la Transparence des Industries
Extractives (ITIE) », Libreville, 28 octobre 2014. Atelier sur le retour
du Gabon à l'ITIE, hôtel Okoumé.
* 130 J. Ndoutoume Ngome,
2007, op cit, p.314)
* 131 « La GOC sera,
comme toutes les autres compagnies pétrolières présentes
au Gabon, directement rattachée à la Présidence de la
République ».
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 132
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 133 Voir supra : les
entreprises productrices.
* 134 Ndlr La revue
d'information de la commission nationale gabonaise pour l'UNESCO, op cit,
précise que « c'est en 1956 que les gisements d'Ozouri et
Pointe-Clairette, en on-shore, donnent leurs premiers barils d'or
noir. »
* 135 18,56 millions de tonnes
équivaut à environ 370 000 b/j, le pic pétrolier
gabonais.
* 136 Selon un documentaire
diffusé dans le hall du ministère du pétrole et des
hydrocarbures en décembre 2014, le ministre gabonais de ce
département, E. NGOUBOU affirme que la production gabonaise actuelle est
de 220.000 b/j.
* 137
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 138 On remarquera que le
trésor français parle de 370 000b/j en 1997 soit18, 56
millions de tonnes alors que Google parle de 364.000b/j. les données si
elles ne sont pas toujours concordantes, ne sont pas toujours très
éloignées.
* 139
http://www.presidentalibongo.com/l-actualite/l-actualite/2328/le-gabon-la-7eme-position-des-reserves-de-petrole-en-afrique?
Consulté le 06 05 15
* 140
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit
* 141
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 142
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit
* 143
http://www.tresor.economie.gouv.fr/11181_situation-economique-et-financiere-du-gabon-en-2014-perspectives-2015
op cit.
* 144
http://www.tresor.economie.gouv.fr/11181_situation-economique-et-financiere-du-gabon-en-2014-perspectives-2015
op cit.
* 145
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 146
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit
* 147
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Jeu,
consulté le12 12 14. Le Grand Jeu renvoie à la rivalité
coloniale entre la Russie et la Grande-Bretagne en Asie au XIXe siècle,
qui a amené entre autres à la création de l'actuel
Afghanistan comme État tampon. L'expression apparaît dans le roman
Kim, publié en 1901 par Rudyard Kipling.
* 148 Terme emprunté
à Zbigniew Kazimierz Brzeziñski, conseiller de Jimmy Carter, de
1977 à 1981, d'origine polonaise, il a écrit Le Grand Echiquier
en 1997, pluriel.
* 149 Ibid. p 271.
* 150 Carl von Clausewitz,
2001, De la guerre, Fayard, p.275.
* 151 Propos recueillis par
Sylvain ALLEMAND lors d'un entretien avec Pascal LOROT sur
http://www.scienceshumaines.com/la-geoeconomie-les-enjeux-politiques-du
commerce_fr_11778.html consulté le 03 07 14
* 152 Nicolas MAZZUCHI,
2012, « le défi énergétique des USA »,
Nouvelle Revue de Géopolitique no 6/7, oct, nov, dec, p. 60.
* 153 Voir le documentaire de
Patrick BANQUET, diffusé sur France 2 dans l'émission infra
rouge.
* 154 Guy MVELE, 2010,
intérêts des puissances étrangères en Afrique
centrale, Enjeux no 42, p.24
* 155 J. NDOUTOUME NGOME,
2007, op cit, pp. 303-304.
* 156 Cité par
Sébastien BELZIC dans son article « Hydrocarbures, rien
n'arrête Sinopec » sur
http://economie.jeuneafrique.com
consulté le 12 07 14
* 157 Thierry BANGUI, La
Chine, un nouveau partenaire de développement de l'Afrique : vers
la fin des privilèges européens sur le continent noir ?
L'Harmattan, Paris, 2009, p.56.
* 158 Michel ROUSSIN,
ex-président comité Afrique du MEDEF International dans un
entretien accordé au Jeune Afrique Economique, propos recueilli par
Alain FAUJAS sur
http://economie.jeuneafrique.com
consulté le 12 07 14
* 159.
http://www.afrik.com/ouverture-ce-vendredi-du-sommet-afrique-france
consulté le 12 08 15
* 160 J. NDOUTOUME NGOME,
2007, op cit, p. 277. « L'émergence de l'espace francophone
maintient la sous-région dans un système politique où les
Etats ont peu innové. »
* 161 J. NDOUTOUME NGOME,
2007, op cit, p.276-277.
* 162 4 janv. 2014 - Le grand
invité de l'économie RFI-Jeune Afrique est
Jean-Michel Severino, ancien directeur général
de l'Agence française de développement.
www.rfi.fr/emission/20140104-1-eco-ici-eco-ailleurs/
consulté le 03 07 15.
* 163 Jean-Michel SEVERINO est
directeur d'un fond d'investissement pour les PME africaines et ancien
directeur de l'agence française de développement.
* 164
www.rfi.fr/afrique/20150702-video-enjeux-tournee-africaine-francois-h.
Consulté le 12 08 15.
* 165
http://www.gaboneco.com/nouvelles_africaines_33274.html
consulté le 12 08 15 Le Gabon a enfin un nouveau code des hydrocarbures.
Adopté en 2014 à l'Assemblée nationale, il a pour objectif
de permettre au pays de garantir la souveraineté de l'Etat en
matière de recherche, d'exploitation, de production et de vente des
hydrocarbures.
* 166
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit
* 167 Serge Abessolo,
2011-2012, séminaire sur la fiscalité des entreprises, Master
Droit des affaires, UOB.
* 168 Voir les affaires Addax
et Total infra.
* 169 Propos recueillis
auprès de Gildas MAYIKOU de la direction de communication et responsable
de la communication interne de Shell-Gabon lors d'un entretien qu'il nous a
accordé en mars 2015.
* 170 Des informations
obtenues auprès de Balthazar BADOU, responsable de la communication chez
Total Marketing lors d'un entretien qu'il nous accordé en mars 2015.
* 171 Entretien avec M.
MAYIKOU, op cit.
* 172 Entretien avec M.
MAYIKOU, op cit.
* 173 Le Gabon est couvert
dans sa très grande majorité par la forêt
équatoriale, deuxième pourvoyeur d'oxygène du monde
derrière l'Amazonie.
* 174 Le fait de brûler
du gaz naturel, à l'air libre, dans différentes étapes de
l'extraction du pétrole
* 175 Apnews Gabon, Addax
petroleum Newsletter, mai 2015, no 6 p.9.
* 176 Philippe
Sébille-Lopez, (2006), Géopolitique du pétrole, Paris,
Armand Colin, pp 146-147
* 177
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/defense-et-securite/
consulté le 14 04 15
* 178
https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Ajax
consulté le 02 12 14. L'opération Ajax (officiellement TP-AJAX)
était une opération secrète menée par le
Royaume-Uni et les États-Unis en 1953, exécutée par la
CIA, pour mettre un terme à la politique nationaliste du Premier
ministre d'Iran, Mohammad Mossadegh, et consolider le pouvoir du Chah, Mohammed
Reza Pahlavi, ceci afin de préserver les intérêts
occidentaux dans l'exploitation des gisements pétrolifères
iraniens. Durant l'administration du président américain Bill
Clinton en 2000, la secrétaire d'État Madeleine Albright a
reconnu officiellement le rôle des États-Unis dans l'organisation
et le soutien financier du coup d'État de 1953. Barack Obama est le
premier président à reconnaître l'implication de son
gouvernement et à s'en excuser dans un discours adressé à
la communauté musulmane le 4 juin 2009. « En pleine guerre froide,
les États-Unis ont joué un rôle dans le renversement d'un
gouvernement iranien démocratiquement élu. »
* 179 Sébastien
BALZIC, « Rien n'arrête SINOPEC » sur
http://economie.jeuneafrique.com
op cit.
* 180 Robert CHARVIN, 2000,
cité par Guy MVELE (op cit).
* 181
http://www.alterinfo.net/L-Afrique-entre-multinationales-et-privatisations-ce-que-pense-le-MLAN_a8393.html
consulté le 12 06 14.
* 182BELZIC S. «
Hydrocarbures, rien n'arrête Sinopec », op cit.
* 183 BALLONG S. (2013),
« le Gabon reprend en main le secteur pétrolier », www. Jeune
Afrique-Economie, consulté le 04 07 14.
* 184 AfriqueEducation, no 81,
du 16 au 31 mars 2001, Affaire Elf Aquitaine ou l'art de détrousser
l'Afrique. « Ancien haut placé dans les services secrets
français, Pierre LETHIER a étroitement traité avec
plusieurs patrons d'Elf ».
* 185
http://ec.europa.eu/development/body/publications/courier/courier190/fr/fr_070.pdf.
consulté 16 06 15.
* 186 Guy MVELE op cit
* 187 Ibid.le
* 188LACOSTE Y. (2013),
Atlas géopolitique, Larousse p178.
* 189 Sous anonymat, une
autorité administrative a affirmé dans un entretien qu'il nous a
accordé en off, que la présence de Shell et de Total au Gabon est
régie par un accord de partenariat sous forme de « motus
vivendi ».
* 190 Wikipédia.
Georges Benjamin Clemenceau, (1841 - 1929), est un homme d'État
français, président du Conseil de 1906 à 1909, puis de
1917 à 1920.
* 191
http://ec.europa.eu/development/body/publications/courier/courier190/fr/fr_070.pdf
op cit.
* 192 F. DIANGITUKAWA, op.
cit. p42
* 193 Revue Voltaire no 2,
« quelles sources d'énergie pour demain ? »,
p16
* 194 Michel COLLON,
(2006), Bush le cyclone, Luxembourg, oser dire, p 19. F. DIANGITUKWA op.cit p
43 ajoute que « quand Bush attaque l'Irak, c'est aussi et surtout
parce que l'Irak avait de gros contrats avec la France et la Russie, et qu'il
avait décidé de vendre son pétrole en euros ».
* 195 Ibid.
* 196 Michael T. KLARE,
blood and oil : how america's thirst for petro lis killing US, London, Penguin
Books 2004, p.9.
* 197 Fanny COULOMB, les
théories économiques de la guerre, de la paix et de la
défense. Des origines à nos jours, thèse de doctorat en
sciences économiques, espaces Europe, Grenoble, université P.
Mendès France, 1998, p. 782
* 198 FAYCAL, cartographie
du rôle des puissances étrangères en Afrique de l'Ouest et
au Sahel, 2010 in
www.algérie-focus.com
consulté le 17 07 14.
* 199 CHARVIN R. (2000),
relation internationale, droit et mondialisation. Un monde à sens
unique, Paris, L'Harmattan
* 200 Guy MVELE, op cit.
* 201 Alain DESEAULT, noir
Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique, Montréal,
écosociété, 2008, p 51
* 202
http://www.alterinfo.net/L-Afrique-entre-multinationales-et-privatisations-ce-que-pense-le-MLAN_a8393.html
09 09 14.
* 203 Ecofinance, no 44,
juin 2004. Voir aussi Ndoutoume Ngome (2007 : p. 300) en notes de bas de
page. « Implication des ressortissants américains et des
ressortissants anglais, dont Marc Tatcher, fils de l'ancien Premier Ministre
britannique Margaret Tatcher, dans le complot des mercenaires
déjoué en mars 2004 visant à renverser le Président
Obiang Nguema »
* 204 Ibid.
* 205 Fernand Braudel, 1985,
Écrits sur l'histoire, Paris, Éditions Flammarion, p. 98.
* 206 J. NDOUTOUME NGOME,
2007, op cit, p. 266.
* 207 Ibid. p.276
* 208
www.wikipédia.doctrinesgéopolitiques,
op cit. La zone d'influence est une zone ou région sur laquelle un Etat
ou une organisation a d'importantes influences économiques, militaire ou
politiques Wikipédia liste des doctrines géopolitiques) aux
termes de pré-carré et de zone d'influence ont ajouter
« sphère d'intérêts
privilégiés » et « chasse
gardée ».
* 209
http://www.expressio.fr/expressions/defendre-son-pre-carre.php
consulté le 14 06 14. Synonyme de zone d'influence, arrière-cour,
chasse-gardée.
* 210 Thierry BANGUI, op cit,
pp 47-48
* 211 Sur son site
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012 op
cit
* 212 Michel ROUSSIN, op
cit
* 213 A.G. KOMBILA MOULOUNGUI,
les enjeux de l'arrêt de l'exportation des grumes au Gabon,
mémoire de master, U.O.B. 2013
* 214 Guy MVELE, op cit.
* 215 Serge MICHEL et Michel
BEURET, la chinafrique : Pékin à la conquête du
continent noir, Grasset, Paris, 2008, p 49
* 216 Melès ZENAWI,
ancien premier ministre éthiopien et coprésident du forum
sino-africain de 2006.
* 217 Serge MICHEL et Michel
BEURET, op cit, p. 33.
* 218
http://www.afriquechine.net/2011/la+relation+entre+la+chine+et+le+gabon.html
consulté le 02 07 15.
* 219
http://www.afriquechine.net/2007/le+gabon+vendu+pour+1600+milliards.html
consulté le 02 07 15.
* 220 Serge MICHEL et Michel
BEURET, op cit p33.
* 221 Ibid. p. 36
* 222 Thierry BANGUI, op cit,
p 104.
* 223
https://fr.wikipedia.org/wiki/Consensus_de_Pékin
consulté le 19 07 15. « Le consensus de Pékin (ou de
Beijing) est une idée émise par Joshua Cooper Ramo en 2004. Par
ordre décroissant, le Consensus de Pékin est défini par
quelques points : Non-ingérence et respect mutuel, amitié
et respect mutuel, développement structurel, modèle de
développement Chinois et simplement plus
compétitif. »
* 224 Le Shell Gabon Facts
Sheets, 2014, p.7 op cit
* 225
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 226
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit
* 227 Thierry BANGUI, op cit.
L'entreprise Chinoise Sinopec, obtient, en 2000, le droit d'exploitation d'un
champ pétrolier soudanais.
* 228
www.usinenouvelle.com op
cit.
* 229 Harel XAVIER, 2006,
Afrique, pillage à huis clos. Comment une poignée
d'initiés siphonne le pétrole africain, Fayard, p.205.
* 230
https://www.tresor.economie.gouv.fr/6586_le-secteur-petrolier-au-gabon-2012
op cit.
* 231 Fweley Diangitukwa op
cit. p 52
* 232 J. Ndoutoume Ngome,
2007, op cit, p. 310
* 233 F. DIANGITUKWA, op cit
p 51
* 234 Janine BREMOND et
Catherine LIDSKY, 1976, les planifications économiques, Paris,
pp.57-58
* 235 Gyula Csurgai (d), 2006,
les enjeux géopolitiques des ressources naturelles, Lausanne,
l'âge d'homme, p. 120. Gyula Csurgai reprends ces termes d'Aymeric
CHAUPRADE:
* 236
http://www.alterinfo.net/L-Afrique-entre-multinationales-et-privatisations-ce-que-pense-le-MLAN_a8393.html
consulté le 02 11 14.
* 237 Clément YAO,
« Le pétrole ne fait pas le bonheur en Afrique centrale », sur
http://news.abidjan.net/h/459159.htm
* 238Sébastien BALZIC,
op cit.
* 239 BALLONG S. (2013),
« le Gabon reprend en main le secteur pétrolier », www. Jeune
Afrique-Economie, 04 juillet. Op cit.
* 240
http://www.tresor.economie.gouv.fr/10211_le-secteur-petrolier-au-gabon-2013
op cit.
* 241 J. Ndoutoume Ngome
« désaccord fiscal entre Total et l'Etat gabonais »,
potentiel hebdo no 0018, 13 mars 2014, p.7.
* 242
http://www.jeuneafrique.com/164468/politique/gabon-rencontre-hollande-bongo-ou-quand-l-affaire-total-s-invite-l-lys-e/
consulté le 23 08 15.
* 243 J. Ndoutoume Ngome
« désaccord fiscal entre Total et l'Etat gabonais »,
potentiel hebdo no 0018, 13 mars 2014, p.7. op cit
* 244 L'affaire Elf, op
cit.
* 245 Pierre LETHIER, 2001,
argent secret : l'espion de l'Affaire Elf parle, Albin Michel 253p. Dans
cet ouvrage, l'auteur intitule un des chapitres « Elf Aquitaine ou
l'art de détrousser l'Afrique ».
* 246
http://www.alterinfo.net/L-Afrique-entre-multinationales-et-privatisations-ce-que-pense-le-MLAN_a8393.html
op cit.
* 247Union, no 11823 du
jeudi 7 mai 2015, p. 5
* 248Ibid.
* 249 Stéphane
Ballong, op cit voir aussi l'affaire Addax op cit.
* 250
http://www.lemonde.fr/planete/article/2006/10/25/un-parc-naturel-gabonais-menace-par-la-prospection-petroliere-
consulté le 02 07 15.
* 251 F. DIANGITUKWA, op cit
p 51
* 252 Michel ROUSSIN op,
cit.
* 253 Rapport du FMI No.
15/47, Gabon, consultations de 2014 au titre de l'article IV, sur
http://www.imf.org pp. 5-8.
Consulté le 12 08 15.
* 254 Ibid.
* 255 Ibid.
* 256 Rapport du FMI No.
15/47, op cit.
* 257Jonathan NDOUTOUME
NGOME « Le rôle de la société civile dans la mise
en oeuvre et dans le suivi de l'Initiative pour la Transparence des Industries
Extractives (ITIE) », Libreville, 28 octobre 2014. Atelier sur le
retour du Gabon à l'ITIE, hôtel Okoumé. « L' ITIE
a été annoncée par le Premier Ministre britannique Tony
Blair à l'occasion du sommet mondial sur le développement durable
qui s'est tenu à Johannesburg en septembre 2002, le constat
établi est qu'il existe une forte corrélation entre les pays
riches en ressources naturelles et les pays présentant un fort niveau
de pauvreté, un faible taux de croissance économique du fait
notamment des problèmes de gouvernance. C'est dans ce contexte que le
Gabon adhère à l'ITIE en 2004 pour être radié en
2013 du fait du non-respect des engagements souscrits et da le non observation
des règles qui gouvernent cette initiative. »
* 258 F. DIANGITUKWA, op
cit.
* 259
www.gabon-services.com/lepilier-gabon-industriel/les-enjeux-par-secteur/le-pétrole
consulté le 02 07 15: « la perspective d'un nouvel âge
d'or pétrolier ». voir aussi
http://www.presidentalibongo.com/l-actualite/l-actualite/2328/le-gabon-la-7eme-position-des-reserves-de-petrole-en-afrique?destination=taxonomy%2Fterm%2F777
consulté le 02 07 15.
* 260 on peut lire sur le
fronton du ministère gabonais du pétrole et des hydrocarbures que
« Le pétrole s'amenuise l'innovation demeure ».
* 261 Titre du mémoire
de géopolitique, présenté Nziengui Mombo Amour.
* 262 Revue Voltaire, op
cit.
* 263 Dans son entendement le
plus large : journalistes, ONG, associations, religieux etc.
* 264 Extrait discours
d'ouverture de la cinquième édition du New York Africa forum du
président gabonais Ali Bongo.
* 265 Bulletin de la
sécurité africaine du centre d'études stratégiques
de l'Afrique, no 10, février 2011, p. 32.
* 266 Cornélius
CASTORIADIS, la montée de l'insignifiance : les carrefours du
labyrinthe, le Seuil, 1996
* 267 Recherche et production,
voire distribution.
* 268 De l'amont à
l'aval pétrolier (de la recherche à la sous-traitance). Liste non
exhaustive.
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