3 COMPARAISONS ENTRE LES MÉTROPOLES
Notre analyse s'effectue en plusieurs parties. Les chiffres
bruts pour les indicateurs créés sont recensés dans un
tableau, utilisé pour une analyse pour chacun d'entre eux avec les
formes urbaines des métropoles sélectionnées (3.1). Une
conclusion intermédiaire clôt ce chapitre de même qu'une
comparaison plus approfondie entre Paris et Londres, qui rend compte du besoin
d'un tableau plus synthétique pour l'analyse comparative globale. Ainsi
des notes sont données pour chaque indicateur et chaque ville, ce qui
permet de mettre plus aisément en rapport les résultats pour
chaque métropole. Cela représente la majeure partie de l'analyse
(3.2). Les liens entre nos indicateurs et les densités urbaines sont
évoqués (3.3), de même qu'avec la taille des
métropoles (3.4). Suivent l'analyse de la surface moyenne des espaces
verts (3.5) et finalement les liens avec les climats urbains (3.6).
3.1 ANALYSE CHIFFRÉE A PARTIR DES INDICATEURS
Ici sont recensés les indicateurs de pourcentage de
surface d'après le type d'espace vert (espaces toujours verts,
agriculture intraurbaine et total), pour la comparaison entre métropoles
européennes. Nous y assortissons la forme des villes, puisqu'il avait
été relevé dans la partie consacrée au choix du
panel de ces dernières, que la forme urbaine pouvait être une
variable explicative de la localisation des espaces verts urbains.
L'homogénéité de la répartition intraurbaine des
espaces verts apporte un complément aux notes données. Cette
mesure a été faite visuellement sur la base des cartographies
présentées an amont. Les données de compacité sont
également un appui nécessaire à l'analyse.
Id
|
|
% de la surface en espaces verts + agricoles
|
|
|
Rang
|
% de la
|
% de la
|
Homogé-néité
|
Forme de ville
|
Compacité
|
|
surface en espaces verts
|
surface en agriculture intraurbaine
|
de
la réparti-tion des espaces verts
|
|
de la forme
|
84
PAR ION MAD BER
ATH ROM BUC STO COP
ZUR
|
15.4
|
1
8
4
9
10
3
5
7
2
6
|
11.0
|
4.4
|
+
|
Radioconcentrique
|
0.31
|
4.7
|
2.1
|
2.6
|
++
|
Compacte
|
0.52
|
6.6
|
2.8
|
3.8
|
--
|
Polynucléaire
|
0.34
|
4.4
|
2.7
|
1.7
|
++
|
Mixte à tendance
polynucléaire
|
0.29
|
2.6
|
1.5
|
1.1
|
-
|
Très compacte
|
0.20
|
8.2
|
1.5
|
6.7
|
--
|
Polynucléaire
|
0.15
|
6.5
|
4.4
|
2.1
|
-
|
Radioconcentrique
|
0.32
|
6.1
|
4.9
|
1.2
|
++
|
Compacte
|
0.27
|
13.2
|
10.6
|
2.6
|
++
|
Compacte et multi-radiale
|
0.21
|
6.3
|
3.1
|
3.2
|
+
|
Multi-radiale
|
0.14
|
Tableau 25 Données comparatives IV Y.Schneeberger, 2011
(c)
3.1.1 ESPACES VERTS TOTAUX ET FORMES URBAINES
En ce qui concerne les espaces verts totaux, force est de
constater que la variabilité est extrême entre métropoles
européennes. Alors que Paris offre à chaque habitant 15.4%
d'espaces verts, Athènes n'en propose que 2,6%, soit six fois moins. La
capitale française vient donc en tête des métropoles
européennes suivie de près par Copenhague (13.2%). Rome a une
bonne offre d'espaces verts (8.2%), suivie par Madrid, Bucarest et Stockholm,
avec toutes plus de 6% de l'espace qui y est consacré. Londres obtient
des résultats plus modestes (4.7%), de même que Berlin (4.4%). La
capitale grecque vient en queue de peloton avec ses chiffres très bas.
Aucun lien avec la forme urbaine ne ressort dans ce classement, il est juste
relevable qu'Athènes est une ville très compacte, ce qui
85
pourrait supposer peu d'espaces verts, néanmoins
Stockholm, autre ville compacte propose plus 6% d'espaces verts. Notre mesure
de la compacité (rapport entre la surface interne et les pourtours)
n'alimente pas non plus l'analyse sur les espaces verts totaux.
|