2 ESPACES VERTS INTRAURBAINS PAR MÉTROPOLE
D'APRÈS LE CHAMP URBAIN
Les espaces verts urbain sont ventilés dans les diverses
catégories suivantes :
- Les espaces verts ;
- Les espaces agricoles intraurbains.
La comparaison entre métropoles est faite sur un deux
plans.
Premièrement des infographies avec la
répartition des espaces verts intraurbains, différenciés,
sont présentées, pour chacune des dix métropoles
européennes, assortis d'une ligne de tableau présentant
l'information de manière chiffrée. Des statistiques sont
émises pour rendre comparable les superficies d'agriculture intraurbaine
et des espaces verts intraurbains. Ainsi nous utilisons :
- La superficie du champ urbain afin de pondérer les
valeurs trouvées.
- La population pour obtenir la superficie d'espaces verts
urbains par habitant.
Cet indicateur est largement utilisé par la commission
européenne pour émettre des objectifs minimaux.
- Le nombre d'espaces verts et de zones agricoles
intraurbaines pour rendre compte de leurs tailles moyennes.
Alliés à la localisation des ces aires, ces
chiffres rendent compte des tissus de villes différents à
l'intérieur des champs urbains, et participent à étayer
l'analyse sur l'étalement urbain grâce à la mise en
évidence des poches non-urbanisées englobées dans le champ
urbain. De plus, le type d'espaces verts urbains proposés à la
population peut être appréhendé.
- La forme des villes, afin d'alimenter le débat ville
dense - ville étalée.
Avec nos indicateurs novateurs, l'étalement
apparaît sous un autre jour. Les différents types d'urbanisations,
propres à chacune des dix métropoles analysées,
présentent des profils bien différents. Finalement, un tableau
quantitatif recensant toutes les valeurs est présenté, sur la
base des classements, une analyse globale est effectuée.
68
2.1 ESPACES VERTS INTRAURBAINS PAR MÉTROPOLE
2.1.1 PARIS
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10km
Y.Schneeberger (c)
Figure 32 Espaces verts et agricoles intraurbains, Paris, France,
2007. Échelle : 1 : 455'000.
|
Espaces agricoles
|
Espaces verts
|
Total
|
absolu [km2]
|
52.0
|
129.1
|
181.1
|
en % de la surface du champ urbain
|
4.4
|
11.0
|
15.5
|
par habitant du core city [m2]
|
23.6
|
58.7
|
82.3
|
Tableau 15 Données II pour Paris Y.Schneeberger, 2011
(c)
69
Ville présentant une surface en espaces verts
remarquable (129km2), soit 11% de son champ urbain. Alors que
10m2 par habitant est prôné comme objectif pour toutes
les villes de France, la capitale peut s'enorgueillir, d'en offrir à ses
résidents cinq fois plus. Bien évidemment le principe de
continuité du bâti à 400m tire ces chiffres vers le haut,
tout comme la population prise en compte, qui est plus restreinte à
Paris que dans d'autres métropoles. Moins de 5% de ces espaces verts
font partie du programme Natura 2000, projet lancé au niveau
européen pour conserver et développer les espaces verts de
manière à créer un réseau favorisant la
biodiversité et valoriser les territoires. Paris doit sa
spécificité à plusieurs phénomènes. La mise
en oeuvre du programme des ingénieurs du milieu du XIXème
Siècle sous Napoléon crée les deux espaces verts centraux
que nous pouvons remarquer, soit les Bois de Vincennes (est), et de Boulogne
(ouest), ensemble ils représentent 15% des espaces verts du champ urbain
de la cité lumière. De nombreuses poches de forêts ont
été englobées par l'urbanisation, particulièrement
à l'ouest de la ville, ces dernières sont intégralement
couvertes par la végétation et représente, à la
lumière de la carte présentée, les véritables
poumons verts de Paris, puisque leur surface est cinq fois supérieures
à celles des deux grands parcs précités. De nombreux
squares existent à Paris, ils apparaissent sous forme des petits points
verts, au centre de l'agglomération, fréquemment intra-muros,
d'après Boutefeu (2011 : 3), ils occuperaient 554 hectares
répartis en 450 points, soit deux fois moins que les deux grands parcs
précités, et 4 à 5% de l'ensemble des espaces verts du
champ urbain. Le même auteur relève que les jardinets
représentent 200 hectares intramuros, en extrapolant, cela laisse
supposer que 10 à 15 km2 de jardinets existent dans le cadre
urbain de Paris. Ces derniers compris ainsi que les squares, la surface
réelle en espaces verts urbain peut atteindre 155km2, soit au
maximum 20% de plus que ce que notre méthodologie nous permet de
calculer. Puisque ceci est valable pour toutes nos villes-échantillon,
cette marge d'erreur n'a pas de sens dans son absolu, mais dans la variation
maximale qu'elle pourrait comporter entre deux entités urbaines.
Dès lors, elle n'est pas prépondérante dans l'analyse des
espaces verts à notre échelle.
Les espaces agricoles devenus intraurbains sont
présents pour la moitié tout au Nord du champ urbain,
relativement groupés, mais ponctuent l'ensemble des couronnes les plus
éloignées de l'agglomération. La Seine influence
notablement la présence des espaces verts urbains, certains se
localisent sur ses berges (à l'est de la ville), et le
développement urbain tend à se faire en son long, incorporant
de facto de nouveaux espaces verts et agricoles au sein du champ
urbain. Ce fait est toutefois faible, la forme de Paris selon la
délimitation du bâti à 400m présente une certaine
compacité, due à l'absence de zones inconstructibles.
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