B - LE CONTEXTE DE DISSOLUTION DE LA SODENKAM.
B-1 une société de développement dans
la turbulence de la crise actuelle.
La crise économique qui secoue le Cameroun, n'a pas
épargné les sociétés de
développement. Ces sociétés sont pour la
plupart des sociétés parapubliques ou administratives. Elles
sont depuis longtemps sous perfusion; l'État devant débloquer
chaque année des milliards de francs à titre de subvention pour
assurer leur survie.
Cependant, en dépit des efforts consentis, ces
sociétés ne fournissent pas les résultats escomptés
; la rentabilité et la productivité restent très faibles.
L'État camerounais, ayant de plus en plus de la peine à subvenir
à ses propres besoins, préfère réduire les
subventions accordées à ces sociétés. Malgré
tout, ces dernières demeurent un gouffre financier pour l'État.
C'est dans ce sens qu'il opte pour une politique de privatisation totale ou de
dissolution. Cette faillite financière entraîne dans bon nombre de
ces sociétés, des conséquences négatives qui
laissent des séquelles sur leur région.
B-2. La politique de privatisation et de liquidation des
sociétés paraétatiques ou
administratives.
Au cours des cinq dernières années, plusieurs
sociétés d'État sont vendues aux nationaux ou aux
expatriés. Certaines de ces sociétés paraétatiques
ne pouvant être vendues, sont purement dissoutes. Parmi les
sociétés privatisées au Cameroun, on a: la
SODERIM, la CELLUCAM, l'OCB qui sont les principales.
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Ces dernières sont en nombre réduit par rapport
à celles qui sont dissoutes. Au rang de celles-ci, on dénombre la
MIDENO, la Mission d'Aménagement et d'Équipement du Littoral, les
ZAPI, le CENADEC, la MIDEVIV, la WADA, l'ONPD, la SODEBLE, les projets du Nyong
et Mfoumou et de la Haute Sanaga, la SODENKAM et tout récemment
l'ONCPB.
Des études pour la dissolution d'autres projets ou
d'autres sociétés sont en cours (Projet Hauts Plateaux de
l'Ouest); c'est un signe que la liste des sociétés dissoutes
s'allonge.
Depuis 1986, les difficultés financières ne
cessent de s'accroître et tout récemment encore l'Etat camerounais
a placé en vente la part des actions qu'il détient dans les
sociétés installées au port de Douala; à l'instar
de la Société Camerounaise d'Accolage et de Manutention.
En même temps, des projets similaires à
l'Opération Yabassi-Bafang s'élaborent, tel le projet de mise en
valeur de la vallée |du Noun, les projets Nord-Ouest et Sud-est
Bénoué, ainsi que le projet d'extension de la SEMRY. Au regard
des projets de colonisation qui ont précédés celles
suscitées, il est à' se demander si ces projets similaires dans
le contexte actuel aboutiront?
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