XI - ETAT D'AVANCEMENT DES TRAVAUX
PRESENTATION DU HARICOT
Le haricot est une légumineuse à graine riche en
protéine. Selon WESTPHAL (1985), les légumineuse tropicales se
divisent en deux groupes:
- Les légumineuses dont les graines sont
oléifères (arachides, soja)
- Les légumineuses à graines (haricot,
niébé, pois) qui sont les espèces cultivées dont
les graines à l'état frais ou sec sont comestibles et entrent
dans l'alimentation plus encore que mes gousses et les feuilles de la
plante.
Les principales légumineuses cultivées au
Cameroun appartiennent à la famille des papilionacées. Ce sont
:
- Arachis hypogeae (l'arachide)
- Phaseolus vulgaris L. (le haricot commun)
- Vigna unguiculata L. (le niébé)
- Voandzeta subterranea L. (le vouandzou)
- Glycine max L. (le soja).
Dans le cadre de notre étude, la variété qui
nous intéresse est le haricot
commun, genre Phaseolus Vulgaris L.. Sur les hautes terres de
l'Ouest Cameroun, ce haricot occupe 95% de la production totale (TATCHAGO,
1999). Les différences de variétés à
l'intérieur de ce genre se font à partir des couleurs. Ainsi on
distingue le haricot rouge (petit ou long grain), le noir, le blanc et le
bigarré avec beaucoup de nuance dans chaque catégorie de
couleur.
La taille de la plante ici dépasse rarement les 30 cm
de hauteur; c'est la variété naine. Cependant, par endroit on
rencontre la variété grimpante, malgré sa capacité
de production plus élevée.
ORIGINE
Le haricot commun a été baptisé par
LIMNÉ en 1753 sur un matériel végétal en provenance
d'Amérique. La domestication du haricot aurait commencé vers
5.000 ans avant Jésus Christ, à l'époque
précolombienne. Sa dissémination dans les autres parties du monde
a eu lieu après la découverte de l'Amérique au
15ème siècle de notre ère. (TATCHAGO V. 1999).
58
Le haricot commun a été introduit en Europe par
les Espagnols et les Portugais au XVIè et XVIIè siècle. Ce
sont ces derniers qui l'ont introduit en Afrique pendant la colonisation.
(TEKAM 1990).
C'est une culture principale de la zone tropicale. Au
Cameroun, il est produit essentiellement sur les hautes terres de l'Ouest
Cameroun où il bénéficie des conditions écologiques
favorables. C'est une plante d'altitude moyenne (1.000 m d'altitude minimum)
qui ne supporte qu'une pluviométrie comprise entre 500 et 1.500 mm par
an et des températures de 21?c en moyenne.
IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE.
L'Afrique produit environ 2 millions de tonnes de haricots
secs par an en moyenne. Sa production a beaucoup augmenté au cours de
ces 10 dernières années. Ceci a été accompli suite
à l'accroissement des surfaces cultivées et ce continent se
trouve maintenant au second rang des régions tropicales productrices de
haricots derrière l'Amérique latine (CIAT, 1996).
Au Cameroun, cette production est estimée à
71.000 tonnes en 1994 en provenance essentiellement des hautes terres de
l'Ouest Cameroun (FAO, 1996).
La production du haricot sec est le fait des petits
agriculteurs. Cultivée en complantation ou en monoculture, c'est une
plante dans laquelle les fertilisants ou les pesticides ne sont que rarement
employés.
Le haricot fournit a l'homme une double alimentation:
- Ses feuilles servent de légumes verts, avant
maturité, cuit, en salade ou en conserves.
- Ses graines sont consommées sous plusieurs formes et
à différentes étapes de sa croissance. Ainsi on a:
- La consommation en gousse entièrement verte
- la consommation en grains verts ou demi-secs:
récoltés avant le séchage complet des gousses. Ce mode de
consommation est limitée aux pays industrialisés. Exemple: le
flageolet français. - La consommation en grain sec après cuisson.
C'est la forme la plus répandue.
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Du point de vue énergétique, le haricot commun
contient de nombreux éléments nutritifs: 110 mg de calcium, 57 g
de glucides, 24 g de protéines pour 100 g de partie comestible et dans
une part non négligeable, 1,7 g de lipides, 4 g de fer, des vitamines B1
et B2 (0,5 mg et 0,2 mg respectivement) et de l'acide nicotinique (TEKAM,
1990).
Les hindous qui ne mangent ni de la viande, ni du poisson
auraient de sérieux ennuis de santé s'ils ne compensaient pas
cette carence en protides par la grande consommation de légumineux.
RENDEMENT
Le rendement moyen dans le monde se situe entre 500 et 1100 Kg
à l'hectare (WESTPHAL 1985). Au Cameroun, et plus
particulièrement dans la zone de prédilection de cette culture,
ces rendements sont de l'ordre de 300 à 500 Kg à l'hectare. Cette
baisse de rendement s'explique par les conditions physiques et surtout par les
facteurs humains.
ANALYSE DES PREMIÈRES DONNÉES RECUEILLIES
FIGURE 3: Superficie des cultures vivrières
pour chaque arrondissement de la Mifi.
Bamougoum
31%
Baleng
47%
Bafoussam
22%
Source : DDA Mifi, 2000.
En nous proposant d'enquêter deux arrondissements sur
les trois à savoir Baleng et Bafoussam, nous couvrirons 69% des surfaces
vivrières de la Mifi.
Figure 4 : Evolution des prix moyens annuels au cours
des cinq dernières années
700 600 500 400
300 200 100
0
|
|
|
|
|
Maïs
Haricot sec
Pomme
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/2000
A partir de ce graphique, on note la haute valeur marchande du
haricot malgré une légère baisse en 1997/98.
Figure 5 : EVOLUTION DES PRIX MENSUELS POUR LES PRINCIPAUX
PRODUITS VIVRIERS DANS LA MIFI
60
800 700 600 500
400 300 200 100
0
|
|
Juil A S O N D J F M A M Juin
|
Haricot
Maïs
Pomme
Ce graphique nous montre la fluctuation des prix des vivriers
en fonction des saisons. Et l'on constate que pendant les semailles les prix
des vivriers grimpent car les paysans sont à la recherche des semences,
alors pendant la production, les prix baissent parce que beaucoup de paysans
mettent leurs produits sur le marché surtout à l'approche de la
rentrée scolaire (Septembre).
Tableau 7 : Recensement des familles agricoles
1998/99
Arrondissement
|
Nombre d'habitations totales
|
Nombre d'exploitations ou familles agricoles
|
- BALENG
|
4.169
|
4.932
|
- BAFOUSSAM
|
2.560
|
2.860
|
- BAMOUGOUM
|
2.832
|
2.916
|
TOTAL MIFI
|
9.561
|
10.702
|
Source : Délégation
départementale de l'agriculture pour la Mifi.
Ces chiffres nous ont permis d'établir la base de
sondage.
Figure 6 : Evolution de la production du haricot 1985
- 1992 à l'Ouest par tonne.
160000
140000
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
61
85/86 86/87 87/88 88/89 89/90 90/91 91/92
Source : Résultats de l'enquête agricole
Projet CAPP - USAID
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ESQUISSE DE PLAN DE REDACTION DE LA THESE
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