Prise en charge de la pré-éclampsie sévère en réanimation.( Télécharger le fichier original )par Papy KAMANDA KATALA Université Technologique Bel Campus - Docteur en Médecine, Chirurgie et Accouchement 2015 |
Chapitre IV : DISCUSSIONIV.1. Profil épidémiologiqueIV.1.1. Incidence de la PESLa prévalence de la pré-éclampsie sévère est diversement estimée en fonction de : ? critères de définition retenus par les auteurs ; ? de l'hétérogénéité des populations étudiées. Ceci explique la grande disparité constatée au niveau des chiffres rapportés et selon les différentes études africaines, l'incidence de la pré-éclampsie reste très élevée 0,36% dans la série de MOUJAHID[44], 7,6% dans celle de Rose I. ANORLU[70], 4,14% dans celle de HODONU[54] et 9,01% dans notre série On constate que le taux de la pré-éclampsie dans notre pays reste plus élevé en se comparant aux études internationales comme celle de MELLIER G. et SIBAI B.M. en occident qui révèle 0,05%.[54] IV.1.2. Répartition selon le moisOn constate que le service de réanimation reçoit régulièrement et de façon homogène environ 3 formes graves de PE essentiellement les patientes nécessitant une gestion plus agressive de l'HTA, ou des patientes présentant une ou plusieurs défaillances organiques. Ceci est lié à la capacité réduite du service d'anesthésie-réanimation qui est un service polyvalent qui reçoit toutes les patientes graves admises à l'HGPRK. Contrairement aux données de la littérature qui disent que la PES semblerait être favorisée par le froid et l'humidité de même que l'altitude, nous avons constaté une prédominance nette de la pré-éclampsie sévère au cours du mois d'avril qui est un mois de fortes chaleurs et fortes pluies vue notre situation géographique. IV.1.4. Age maternelL'ensemble des études ont montré que les femmes jeunes sont les plus menacées par la pré-éclampsie sévère. Contrairement aux résultats de la série de CISSE, où on a une fréquence de 71,7% chez les jeunes femmes de moins de 25 ans. Dans notre série, la tranche d'âge la plus fréquemment touchée est celle comprise entre 26-35 ans (61,36%). 66 Kamandakatala@gmail.com +243 99 75 2 75 75 La tranche d'âge de notre série correspond à la période pendant laquelle l'activité génitale de la femme culmine. L'âge moyen de la population d'étude se situait à 29,27. Ce qui rejoint la série de M.O.J HARIOLY NIRINA, où l'âge moyenne était de 28,3 ans. IV.1.5. Antécédents gynéco-obstétricauxDans notre série, 22,72% des patientes avaient des ATCD gynéco-obstétricaux dont 11,36% d'avortement, 6,81 de césarienne et 4,54% de MFIU. D'autres antécédents importants ne sont pas précisés sur nos dossiers médicaux notamment l'HRP et le RCIU. KEIRSE a montré que 35% des RCIU ont pour cause l'HTA et les syndromes vasculo-rénaux. UZAN et SIBAI ont trouvé dans des études différentes que chez les multipares qui avaient des ATCD d'HRP et de RCIU et/ou de mort périnatale en rapport avec une pathologie vasculaire évoquée par le contexte clinique ou l'examen histologique du placenta ont plus de chance de développer une pré-éclampsie. On constate que la fréquence des ATCD gynéco-obstétricaux dans notre série reste relativement moins importante que la série de JAYI[32' qui est de 30.5% .Toutefois elle est plus élevée par rapport à la série de CHAOUI (5.8%)[13' et de 18.26% dans la série de LABIB[35'. Ceci rejoint les données de la littérature considérant ces ATCD comme facteurs de risques. |
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