Chapitre 4 : interprétation des résultats
et recommandation de politiques économiques
Ce chapitre est consacré à
l'interprétation des résultats et à la formulation des
recommandations de politiques économiques
A long terme comme à court terme, l'investissement
privé a un effet significatif positif sur la croissance
économique. En effet, une hausse de 10% du volume des investissements
privé accroît de 1,12% et 0,72% le Pib respectivement à
long terme et à court terme. L'Etat gagnerait plus à promouvoir
le secteur privé, notamment par des facilités fiscales mais aussi
par la réalisation d'investissements publics efficaces et efficients,
notamment dans les secteurs des infrastructures, d'agriculture,
d'éducation et de la santé.
Cette étude révèle que les
dépenses d'investissement sectoriel tel que les dépenses
d'infrastructure ont un effet significatif positif sur l'investissement
privé économique à long terme comme à court terme.
L'effet de l'investissement public sur la croissance pourrait donc ne pas
être direct. Cependant, les dépenses d'investissement public ont
un impact positif sur la croissance économique pas le biais des
investissements privé. L'effet n'est donc pas direct.
Pour avoir un effet positif significatif des dépenses
d'investissement public sur la croissance économique, il serait donc
souhaitable d'exécuter efficacement le budget alloué aux projets
d'investissement considérés fiables après études de
faisabilité par exemple. De plus, il faudrait, lutter contre la
corruption et le détournement des fonds publics alloués aux
différents projets d'investissement.
Notre étude confirme également que le facteur
travail est très déterminant dans la création de richesse
nationale. En effet, à long terme, la population active a un effet
positif significatif sur la création de richesse : Une hausse de
10% de la population active augmente de 5,62% le volume du PIB. Avec le soutien
de l'investissement, ce sont les hommes qualifiés et compétents
qui créent de la richesse dans un Etat.
4.1 Analyse et
interprétation des résultats
4.1 .1 analyses et interprétation des
élasticités
4.1 .1.1 Les élasticités de court
terme
4.1 .1.1 .1 élasticités de
court terme du modèle de la croissance endogène
Les élasticités de court terme des
dépenses des investissements publics, des investissements privés
et de la population active par rapport au PIB sont respectivement :
a1= -0.007 (investissements en infrastructures) ce qui
signifie que si les dépenses en infrastructures augmente de 1% le PIB
diminue de 0.007%,
a2= -0.004 (investissements publics en éducation) ce
qui signifie que si les dépenses en éducation augmente de 1% le
PIB diminue de 0.004%
En court terme les dépenses en infrastructures et en
éducation agit négativement sur le PIB
a3=0.008 (investissements publics en santé) ce qui
signifie que si les dépenses publiques en santé augmentent de
1% le PIB augmente de 0.008%
a4=0.022(investissements publics en agriculture) ce qui
signifie que si les dépenses publiques en agriculture augmentent de
1% le PIB augmente de 0.022%
On constate que les investissements publics en agriculture et
en santé agissent positivement sur la croissance économique, et
que les investissements publics en agriculture contribuent plus en court
terme à la croissance économique que les autres investissements
publics
a5=0.07 (investissements privés) ce qui signifie que si
les investissements privés augmentent de 1% le PIB augmente de
0.07%
a6=0.16 (investissements privés) ce qui signifie que
si la population active augmente de 1% le PIB augmente de 0.16%
A partir de lecture des élasticités de variables
explicatives a court terme, il ressort que seul l'investissement privé
agit positivement et significativement sur la croissance
économique ; la population active contribue plus à la
croissance économique par rapport aux autres variables retenues dans le
modèle
|