III- Solutions
proposées pour corriger la pratique de l'orthographe
Dans cette troisième partie, je proposerai quelques
solutions pour corriger la pratique de l'orthographe des collégiens
déficients visuels.
Après l'étude des copies des
élèves, et la recherche des causes possibles des fautes, j'ai
décidé de limiter les solutions à 4 axes :
- D'abord, la correction de la méthode braille afin de
s'assurer que l'élève déficient visuel va être
capable de lire et écrire le braille correctement avant de lui proposer
une quelconque activité.
- Ensuite, la sensibilisation de l'élève
à l'importance de la lecture et à son rôle instructif.
- Puis, Le passage de la lecture à l'écriture
pour vérifier la mémorisation de l'orthographe acquise au moment
de la lecture.
- Enfin, l'utilité de la dictée et
l'autodictée, afin de faire face au problème des fautes
d'orthographe.
3.1 -Correction de la
méthode braille
Il est évident que le collégien maîtrise
la méthode de lire et d'écrire , après six ans de
scolarité en primaire et 3 ans en collège. Par contre, le
déficient visuel peut ne pas acquérir cette compétence
à cause de la particularité de certain cas, comme je l'ai
signalé dans la deuxième partie.
Avant de chercher des méthodes fiables pour
résoudre le problème des fautes d'orthographe, il est
préférable de consolider la maîtrise de la méthode
braille, d'une part chez l'élève dès le primaire, en
surveillant sa progression dans l'apprentissage de cette méthode par la
programmation d'un cours d'enseignement du braille indépendamment du
cours du F L E.
La raison de ce cours est la difficulté que
présente le braille. L'enseignant est appelé à travailler
avec chaque élève afin d'obtenir un résultat satisfaisant.
Cette tâche est lourde, même si les élèves ne sommes
pas nombreux.
Quand un élève arrive d'une école
normale à une école spécialisée, il est
obligé de suivre des cours supplémentaires afin d'apprendre le
braille. Mais, ces cours sont programmés au même temps que les
autres. Alors, l'élève est obligé de s'absenter d'un cours
pour assister à l'autre et vice-versa.
J'ai rencontré cette situation lors des mises en
situations professionnelles, dans la même classe, qui est mon objet
d'intérêt, où un élève vient
d'intégrer l'école spécialisée cette année.
Quand il n'est pas présent, la conseillère me dit qu'il suit le
cours de l'apprentissage du braille.
Dans cette situation, la coordination est indispensable, pour
garantir à l'élève une meilleure formation.
L'élève ne peut apprendre la méthode
tout seul car il a besoin d'un enseignant qui maîtrise la méthode
braille pour l'enseigner aux élèves, lire leurs travaux, et
corriger leurs lacunes.
Si l'enseignant ne maîtrise pas cette méthode,
il aura besoin chaque fois d'une personne pour l'aider à corriger les
copies des élèves. Cette condition est devenue de plus en plus
fréquente, surtout au primaire, où l'élève apprend
les notions de base de la méthode.
La solution est d'imposer aux enseignants l'apprentissage de
la méthode, en leur donnant un temps précis pour les obliger
à le faire. Sans oublier l'inspection, qui doit s'intéresser
aussi à ce côté, dans l'intention de s'assurer que le
travail se déroulera dans des conditions agissant dans
l'intérêt des élèves.
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