1.3
-Aperçu sur la méthode braille
Parmi les moyens de communication offerts aux
déficients visuels, le braille est à la fois le mieux et le plus
mal connu du grand public. C'est une méthode de lecture tactile
provenant d'un ingénieur officier de cavalerie, Charles BARBIER de la
SERRE, qui avait mis au point une technique d'écriture en relief des
sons pour transmettre les messages aux soldats sans bruit . En 1819, Louis
Braille est admis à l'école des aveugles fondée par
Valentin Haüy. Une année plus tard, le capitaine Charles BARBIER de
la SERRE présente sa méthode à l'institution royale des
jeunes aveugles de PARIS . Or, Louis Braille n'était pas
très satisfait de cette écriture car elle ne prenait pas en
charge les accents, la ponctuation, les chiffres et les signes musicaux.
Cette déficience le pousse à améliorer
l'écriture braille en proposant un système d'écriture et
de lecture à partir de points en relief, de 6 points formant une matrice
de 2 colonnes et 2 lignes. La présence ou l'absence de ces six points
dans les six emplacements de la matrice aboutit à des lettres, des
chiffres des signes de ponctuation et des signes musicaux.
Toutefois ce système présente des
difficultés au niveau de la transcription des ouvrages en braille,
puisqu'ils sont très volumineux, ce qui est difficile de les
déplacer, d'une part. D'autre part, l'apprentissage de la méthode
braille peut être compliqué pour l'adulte déficient visuel,
dans la mesure de ne pas avoir l'habilité ou la patience de communiquer
par le toucher, surtout s'il n'est pas déficient visuel de naissance.
Dans les écoles marocaines des déficients
visuels, le braille est enseigné dès la première
année du primaire. L'enseignant doit amener l'élève
à mémoriser les 26 lettres de l'alphabet français, ainsi
que le nombre de points qui forment chacune d'elle, d'une part. D'autre part,
l'élève doit apprendre à écrire et à lire en
même temps.
1.4 Présentation de
l'établissement
L'organisation ALAOUITE pour la protection des aveugles
(OAPAM) est une association reconnue d'utilité publique,
présidée par la princesse LALLA LAMIA ASSOLH.
Créée en 1967, comme une ONG reconnue
d'utilité publique, oeuvrant pour l'intégration,
l'éducation, et la protection des mal et non-voyants au Maroc. Son
slogan est : « La cécité n'est pas un obstacle de
l'apprentissage ».
Elle dispose d'un réseau de 13 établissements
spécialisés, qui forment un millier de non-voyants de
différents niveaux. Ils sont répartis sur l'ensemble du
territoire national : Témara, Tetouan, Oujda, Safi, Taza,
Taroudant, Fés, Beni Mellal, Tanger, Marrakech, Meknés,
Casablanca et Nador.
Parmi ces 13 établissements, et en plein quartier
Benjdia, se trouve le centre de Casablanca, au 26 rue Ahmed El Brihi, l'un des
premiers centres au Maroc.
Commençons d'abord par la description du cadre
administratif de l'école selon son organigramme.
Président
251658240251659264
Directeur de l'organisation centrale
251660288
Délégué régional
251661312
Délégué pédagogique
251662336
Enseignants
251663360
Secrétaires
251664384
Autres
251665408251666432251667456251668480251669504251670528
Cet
établissement englobe le primaire, le collège et le lycée.
Il comporte approximativement 150 élèves, 100 garçons et
50 filles.
Le nombre des enseignants est de 40 enseignants et
enseignantes qui assurent toutes les matières.La langue française
comprend 8 enseignants, 4 pour le primaire, et 4 pour le collège et le
lycée.
L'école dispose de 20 salles de cours, dont une pour
l'informatique, une pour la science de la vie et la terre, et une pour la
musique. Ajoutant aussi un internat pour garçons, une cantine, une
bibliothèque braille, et une autre sonore.
Quant aux activités parascolaires, l'école
propose aux étudiants, du sport, du théâtre, de la
sculpture, des sorties, et des colonies de vacance.
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