La pratique de l'orthographe des collégiens déficients visuels.( Télécharger le fichier original )par HABIBI Fatiha HASSAN II - Licence 2008 |
I-Définitions et généralitésPour clarifier les concepts utilisés dans cette recherche, il est nécessaire de les définir afin d'avoir une idée globale sur le thème. 1.1 Définition de l'orthographe.Selon le petit Robert, l'orthographe est la « manière d'écrire un mot qui est considérée comme la seule correcte », « capacité d'écrire sans faute », « système de notation des sons par des signes écrits, propre à une langue, à une époque, à un écrivain ». Il vient de deux mots grecs : « ortho » qui veut dire droit et « graphein » qui veut dire écrire signifie « écrire correctement ». LA ROUSSE ; livre de bord orthographe, explique que l'orthographe et réparti en deux grandes parties : l'orthographe d'usage et l'orthographe grammaticale. L'orthographe d'usage qui concerne la pure graphie du mot. L'orthographe grammaticale relève de la situation et le rôle que joue chaque mot dans la phrase. A la lecture de ces définitions, l'orthographe est donc l'origine de l'existence des règles régissant la manière d'écrire correctement les mots. Il est aussi une discipline résultante de la lecture, elle fait partie du code, des conventions qui permettent de se mettre d'accord au sein d'une communauté de locuteurs et de lecteurs qui partagent la même langue. L'orthographe, c'est l'ensemble des solutions qui ont été adoptées pour unifier la forme graphique d'un langage. Il y a donc pour cela des règles à respecter tant du point de vue des noms que des terminaisons des verbes conjugués, des adjectifs et de toutes les classes de mots. Les codes et les convenances qui régissent l'orthographe française doivent être respectés par tous, afin d'avoir une orthographe unifiée. 1.2 Définition de la déficience visuelle.Les différentes catégories de déficience visuelles utilisée aujourd'hui dans le monde sont basées sur la 10ème révision 1ère et 2ème éditions. Elles sont issues des réflexions d'un groupe d'étude de l'OMS de prévention de la cécité qui a convenu en 1972 d'établir une définition standardisée. Ceci afin de faciliter le recueil en population de données sur la prévalence des déficiences visuelles et de la cécité de façon uniforme et comparable. Il existe plusieurs définitions pour la déficience visuelle. Mais je vais citer surtout la classification de l'organisation mondiale de la santé (O.M.S) qui propose cinq catégories, une définition légale de la déficience visuelle se référant essentiellement à l'acuité visuelle. La limite supérieure se situe à 3/10 d'acuité visuelle de loin pour le meilleur oeil après correction. La limite de 1/20 correspond à la cécité1(*).
La plupart des définitions fondées sur des mesures objectives tiennent compte à la fois de la perte de l'acuité visuelle et de celle du champ visuel, car ces deux fonctions permettent respectivement la vision des détails de notre espace environnant et la perception du sens spatial, essentiel pour le déplacement. Mais les valeurs deuils de ces deux paramètres peuvent varier selon le contexte. L'OMS décrit cinq stades de déficience visuelle, allant de la cécité totale à la vision presque normale : La cécité absolue correspond à l'absence de perception de la lumière. La déficience presque totale , ou cécité sévère, est définie par une acuité visuelle inférieur à 1/50 (ou comptage des doigts à un mètre ou moins) avec perception conservée de la lumière, ou un champ visuel inférieur à 5 degrés. La déficience profonde correspond à une acuité visuelle inférieure à 1/20 (comptage des doigts à moins de 2mètres) et supérieure à 1/50 ou un champ visuel inférieur à 10 degrés mais supérieur à 5degrés. La déficience sévère correspond à une acuité visuelle inférieur à 1/10 et supérieur ou égale à 1/20. La déficience moyenne correspond à une acuité visuelle inférieur à 3/10 et supérieur ou égale à 1/10 avec un champ visuel d'au moins 20 degrés2(*) Certaines personnes pourraient estimer que cette terminologie s'avère quelque peu pompeuse ou abstraite. Pourtant, cette formulation offre l'avantage réellement non négligeable d'être générique, autrement dit, d'englober la réalité de le handicap visuel dans son ensemble et sa complexité, et ce, sans brimer ou exclure ni les malvoyants, ni les non-voyants. Cette terminologie est généralement ignorée du grand public. Par contre, elle est employée de façon très courante par les professionnels de ce secteur, que ce soit les psychologues, les assistants sociaux, ou bien encore les ophtalmologistes. Pour les déficients visuels eux-mêmes, le bilan se révèle plus nuancé. En effet, cette formulation est principalement employée par les représentants des jeunes générations. Ceux-ci l'utilisent quand ils évoquent l'ensemble des mal et non-voyants, et ce, pour son aspect générique pratique et moderne. Par contre, quand ils abordent leur situation personnelle, ils recourent alors assez logiquement à des termes plus spécifiques comme la cécité ou la malvoyance. En conclusion, quand j'aborderai l'ensemble des mal et non-voyants, j'utiliserai le concept de déficience visuelle. Par contre, si mon propos vise l'un des deux groupes auxquels je m'intéresse, je préciserai la dénomination propre au groupe. * 1 - WWW 3-ac-nancy-mltz.fr/eps/.../fiche-deficience visuelle. pdf * 2http :www.nouvelles.umontreal.ca/psychologie |
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