DEDICACE
A mon père M. AMARA BOMBA, qui a
toujours été prêt à répondre à tous
mes besoins et qui par sa rigueur a su orienter ma vie.
Papa, que le Seigneur te garde toujours dans sa grâce et
t'accorde une longue vie.
REMERCIEMENTS
Pour cette opportunité solennelle, qu'il nous soit
permis de remercier :
- L'ensemble du corps professoral de l'ISM
pour leur patience et leurs conseils dans l'aboutissement de ce
travail ;
- Monsieur MOR DIOP à qui, nous tenons
à exprimer notre reconnaissance et notre gratitude pour avoir
supervisé ce travail de fin de formation ;
- Monsieur EBEN Bienvenu, Directeur
Général Adjoint d'ACEP Cameroun S.A. pour tout son
soutien à l'égard de la rédaction de ce
mémoire ;
- Monsieur BAYEP BAYEP Simon Pierre, Directeur
Administratif et Financier d'ACEP Cameroun S.A. pour
ses precieux conseils ;
- Messieurs BILANGA NDONGO Ange Isidor et BILONG
Grégoire Fabrice, pour tout leur soutien dans le
perfectionnement de ce mémoire ;
- Tout le personnel d'ACEP Cameroun S.A. pour leur
disponibilité à l'égard de mes sollicitations pour la
rédaction du mémoire.
GLOSSAIRE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
ACEP : Agence de Crédit pour
l'Entreprise Privée
AFD : Agence Française de
Développement
ANEMCAM : Association Nationale des
Établissements de Microfinance du Cameroun
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique
Centrale
BICEC : Banque Internationale du
Cameroun pour l'Epargne et le Crédit
CBC: Commercial Bank of Cameroon
CCA : Crédit Communautaire
d'Afrique
CDC : Comité de Crédit
CEC PROM : Coopératives
d'Épargne et de Crédit des Promotrices
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
CNMF : Comité National de la
Microfinance
COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique
Centrale
COMECI : Coopérative Mutuelle
d'Épargne et de Crédit d'Investissement)
DAF : Directeur Administratif et
Financier
DG : Directeur Général
DGA : Directeur Général
Adjoint
EMF : Etablissement de Microfinance
FAP : Fiche d'Approbation de
prêt
FOD : Frais d'Ouverture de Dossier
FSD : Fonds de Solidarité
décès
I&P : Invectisseurs et
Partenaires
CAMCCUL: Cameroon Cooperative Credit Union
League
M : Mutuelles Communautaires de
Croissance
MINDIC : Ministère du
Développement Industriel et Commercial
PV : Procès Verbal
SA : Société Anonyme
SGBC: Société
Générale de Banques au Cameroun
SIG : Système d'Information de
Gestion
SNI : Société Nationale
d'Investissement
SRC : Société de
Recouvrement des Créances du Cameroun
TDB : Tableau De Bord
TPE : Très Petite Entreprise
UE : Union Européenne
UMAC : Union Monétaire d'Afrique
Centrale
WU : Western Union
SOMMAIRE
DEDICACE
1
REMERCIEMENTS
2
GLOSSAIRE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
3
INTRODUCTION GENERALE
8
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU
CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
11
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE
12
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE
LA RECHERCHE
12
I. Specification de la
problematique.
12
II. Objectifs de
recherche
12
1. Objectif général
12
2. Objectifs spécifiques
13
III. Hypothèses de
recherche
13
SECTION 2 : INTERET DE LA RECHERCHE ET
REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
13
I. Intérêt de la
recherche
13
II. La revue critique de la
littérature
15
1. La notion de performance
15
2. Définitions du contrôle de
gestion
15
3. L'efficacité des EMF
17
4. La notion de
compétitivité
18
5. Les stratégies
concurrentielles
23
6. La comptabilité analytique et les
techniques de calcul de coûts
25
CHAPITRE II : CONTROLE DE GESTION PAR
LES ACTIVITES : METHOOLOGIE DE CALCUL DES COUTS DES PRODUITS DANS LES EMF
ET AMELIORATION DES PERFORMANCES
26
SECTION 1 : LA GESTION DES COUTS BASEE SUR
LA METHODE ABC ET APPLICATION DANS LE CONTEXTE DES EMF
26
I. Présentation de la
méthode ABC
26
1. Introduction
26
2. Méthodologie de mise
en place d'une gestion des coûts basée sur
l'activité
28
a. Définir les activités.
28
b. Identifier les charges indirectes qui
vont faire l'objet du retraitement
28
c. Faire le lien entre ces charges et les
activités.
28
d. Faire le lien entre les activités
et les produits
28
II. Processus de calcul des
coûts des produits
29
1. La planification de l'exercice de calcul
de coût
29
2. La définition de la nomenclature
des produits dont on veut connaître le coût
30
3. Identification des principaux processus
et activités
31
4. Estimation du temps et coût du
travail du personnel pour chaque activité
31
5. Imputation des coûts aux
activités
32
6. Attribution des inducteurs de coût
et détermination des coûts unitaires par activité
33
7. Application des coûts unitaires des
activités aux produits
35
III. Analyse du coût par
activité
36
1. Au niveau des produits
36
2. Au niveau de la clientèle
37
3. Au niveau des agences
38
SECTION 2 : AMELIORATION DES PERFORMANCES
DES EMF PAR LA PREVISION ET LE SUIVI DES COÜTS
39
I. Piloter les coûts grâce au
contrôle budgétaire
39
1. Généralités sur les
budgets
39
2. La mise en place d'une structure de
gestion budgetaire adéquate
40
3. La procédure de construction
budgétaire
40
4. Le contrôle budgetaire
41
II. Suivi et évaluation des
performances par le tableau de bord de gestion des coûts et le
reporting
42
1. Le tableau de bord : définition
42
2. Le reporting
44
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE CAS
45
CHAPITRE III: PRESENTATION GENERALE DU
CADRE D'ETUDE
46
SECTION I- PRESENTATION GENERALE D'ACEP
CAMEROUN
46
I. Généralités et
organisation
46
1. Généralités
46
2. Organisation générale
48
II. Organisation de la Gestion
50
1. Les organes de support et d'appui
50
2. Les organes de production
53
SECTION II: L'ACTIVITE A LA DIRECTION REGIONALE
DE DOUALA
54
I. Description des produits
54
1. Crédit à court terme aux
TPE
55
2. Financement des marchés publics
par découvert
57
3. Ouverture et gestion des comptes de
dépôt
58
4. Activité de transfert d'argent
59
SECTION III : TENTATIVE DE CALCUL DES
COUTS DES PRODUITS D'ACEP CAMEROUN
60
I PROCESSUS DE CALCUL
60
1. Planification du processus : La
collecte des données
60
2. Identification des produits
60
3. Identification des principaux processus
et activité d'ACEP Cameroun
61
4. Estimation du temps de travail du
personnel d'ACEP Cameroun
61
5. Imputation des coûts aux
activités
62
6. L'attribution des inducteurs de
coût et determination des coûts unitaires par activité
62
7. Application des coûts unitaires des
activités aux produits d'ACEP Cameroun
63
CHAPITRE IV: MESURE ET SUIVI DE LA
PERFORMANCE D'ACEP CAMEROUN SA
64
SECTION I: ANALYSE GENERALE DES COMPOSANTES DE
COUT DES PRODUITS
64
I Analyse du produit crédit aux
TPE
65
II Analyse des produits
d'épargne
68
SECTION II : MESURE ET SUIVI DE LA
PERFORMANCE A ACEP CAMEROUN : FORCES ET FAIBLESSES
74
I LA GESTION BUDGETAIRE
74
1. Les forces
74
2. Les faiblesses
74
II LES TABLEAUX DE BORD
75
1. Les forces
75
2. Les faiblesses
76
II RECOMMANDATIONS / PROPOSITIONS
77
1. S'agissant de la délimitation des
centres de responsabilité
77
2. S'agissant du contrôle de gestion
par les activités
78
3. S'agissant du problème de
définition des besoins d'information
80
CONCLUSION GENERALE
82
ANNEXES
84
Annexe 1 : Tableaux
84
Annexe 2 : Les procédures de gestion
des principales activités d'ACEP Cameroun S.A. : L'activité
de crédit aux TPE
99
1. Montage d'un dossier de prêt
99
2. Le déblocage du prêt
102
3. Evènements post financement
104
Annexe 3 :
105
Définition de quelques termes importants
105
1. Activités d'appui.
105
2. Base d'imputation
105
3. Calcul des coûts par
activités.
105
4. Contribution avant déduction du
coût des activités d'appui.
105
5. Coût unitaire.
105
6. Coûts administratifs
clés.
106
7. Coûts administratifs nets.
106
8. Imputation des coûts.
106
9. Inducteur de coût.
106
10. Processus.
106
BIBLIOGRAPHIE
107
1. OUVRAGES
107
2. AUTRES DOCUMENTS
107
3. SITES INTERNET
108
4. MEMOIRE DE RECHERCHE
108
TABLE DES MATIERES
109
INTRODUCTION GENERALE
La dimension « réduction des frais
généraux » a eu, depuis une quinzaine d'années
après la crise des coûts d'exploitation des banques (Hubert BONIN
1997)1(*), une place
centrale dans la stratégie des établissements financiers et elles
ont contribué à la structuration de la fonction de contrôle
en leur sein. Cette volonté de réduction des coûts a
conduit assez logiquement à une évolution de l'organisation des
banques pour gagner en performance.
S'agissant des EMF, on remarque depuis un certain moment un
changement qui est perceptible dans le paysage de la microfinance au Cameroun.
En effet, plusieurs ONG et projets de microfinance sont devenus des
institutions financières formelles (le cas d'ACEP Cameroun), des banques
commerciales ont commencé à servir la clientèle classique
des EMF, et de nouveaux établissements de microfinance ont
continué d'investir le marché. Face à ce mouvement
d'intense concurrence et à une clientèle qui devient de plus en
plus sophistiquée et plus exigeante en ce qui concerne les produits et
la qualité des services auxquels elle peut prétendre, les EMF
doivent prendre conscience que la pérennité de leurs prestations
dépend de l'existence d'un système de gestion fort et permanent,
permettant de leur assurer compétitivité et performance. En
outre, le processus de perfectionnement de l'environnement des EMF qui est en
marche dans la sous région économique de l'Afrique centrale,
aboutira à terme, à réorienter leur stratégie et
donc de définir de nouveaux objectifs de performance, parmi lesquels,
celui de proposer une tarification concurrentielle pour l'ensemble de leurs
services (ce processus a été amorcé en juillet 2010 par
des débats du Comité de Politique Monétaire de la BEAC
sur l'instauration d'un taux effectif global et d'un taux d'usure dans la
CEMAC) ou celui de satisfaire aux normes de qualité (nationales ou
internationale) par exemple.
De manière générale, la
compétitivité et la performance peuvent découler de
plusieurs facteurs. Pour Elie COHEN2(*), ces facteurs peuvent être
aussi bien internes qu'externes à l'entreprise. Il rejoint ainsi
Alain-Charles MARTINIER et Ahmed SILEN3(*) qui affirment qu'il n'y a pas de
facteur unique de compétitivité. En effet, l'entreprise peut
être définie comme un ensemble d'éléments en
interaction entre eux (les services ou départements, les capitaux...),
visant un but commun et en interaction avec un environnement (la concurrence,
les clients, les différents marchés, l'Etat et autres groupes de
pression).
La performance de l'entreprise sera donc
déterminée en fonction de sa capacité à adopter une
attitude volontariste face à son environnement de manière
à atteindre les objectifs qu'elle s'est elle même
fixés4(*).
Une entreprise performante peut être définie
comme celle capable d'être efficace et efficiente. Elle est efficace
lorsqu'elle atteint ses objectifs. Si en outre, elle utilise au mieux les
moyens mis en place pour atteindre les objectifs, elle sera qualifiée
d'efficiente.
Si dans les EMF, la fonction de production et le service de
crédit sont garants du facteur de productivité de l'organisation
en ce sens qu'ils définissent et exécutent les politiques de
développement et d'assainissement du portefeuille produit, il n'en reste
pas moins vrai que la performance reste un enfant orphelin dans les
organigrammes, parce que n'étant généralement pas
assignée à une fonction particulière. Pourtant,
l'augmentation de la pression concurrentielle telle que soulignée
ci-dessus et celle de l'Etat et des groupes de pressions dont les voies
s'élèvent progressivement face aux irrégularités
avérées dans le domanaine financier en générale et
celui de la microfinane en particulier, (conditions financière et non
financières sont jugée non conformes, asymétrie
d'information entre les institutions d'une part et entre les institutions et
leurs clients), impose aux EMF de développer en leur sein un service de
gestion de la performance ou de contrôle de gestion, car celui-ci pourait
garantir l'efficacité et de l'efficience du système de
gestion.
En effet, en apportant des réponses précises aux
questions de maîtrise des coûts, le contrôle de gestion
contribue de façon déterminante à la prise de
décisions stratégiques. De fait, elle en constitue la
critique : de la façon dont elles ont été
appliquées jusqu'aux résultats obtenus.
C'est dans le souci de concrétiser cette suggestion
que le thème « CONTROLE DE GESTION ET OUTILS
D'AMELIORATION DE LA PERFORMANCE D'UN EMF : cas d'ACEP CAMEROUN
SA» a retenu notre attention.
Il sera question pour nous dans cette étude de
presenter les outils du contrôle de gestions qui peuvent permettre une
amélioration de la preformance des EMF comme ACEP Cameroun SA. Aussi
nous allons dans une première partie, presenter d'une part, le cadre
théorique de l'étude permetant de clarifier la
problématique du sujet d'étude (chapitre 1) ; et d'autre
part, énoncer le modèle de calcul de coûts des produits par
les activités applicables aux EMF (chapitre 2). La deuxième
partie sera consacrée à une étude de cas qui nous
permettra de mettre en application et dans la structure de gestion d'ACEP
Cameroun SA dont nous aurons dans un premier temps presenté (chapitre
3), la méthode de calcul des coûts des prduits par les
activités (chapitre 4). Il sera également question dans cette
dernière partie de donner un avis sur les autres outils de
prévision, de mesure et de suivi de la performance de la structure
étudiée.
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
SECTION
1 : PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
I. Specification de la
problematique.
La microfinance ou « la banque des
pauvres » est l'ensemble des services financiers
délivrés dans un cadre formel et destinés aux populations
à faibles revenus n'ayant pas accès au système bancaire
classique mais exerçant une activité économique ou ayant
un projet économique. Actif dans ce secteur qui devient avec le temps
hautement compétitif du fait d'une concurrence plus vive et de la
sophistication de la clientèle qui devient de plus en plus exigente sur
la qualité des produits et services à elle offerts, l'Agence de
Crédit pour l'Entreprise Privée (ACEP CAMEROUN SA) doit faire
face outre à ses propres challenges qui sont principalement;
assurer et maintenir une meilleure qualité de son portefeuille
crédit et fournir à sa clientèle une plus large gamme de
produits, elle doit également satisfaire à la
nécessité d'efficacité et d'efficience de son
système de gestion, que lui impose son environnemnt.
Dans ce contexte, la présente étude vise
à identifier les forces et faiblesses dans la mise en oeuvre du plan de
développement d'ACEP CAMEROUN SA à l'origine de
l'inefficacité de sa gestion stratégique et
opérationnelle. Ce qui nous amènera à poser la question
de recherche suivante : quels est le rôle du contrôle de
gestion dans le processus de développement d'un EMF comme ACEP CAMEROUN
SA?
II. Objectifs de recherche
Ces objectifs sont de deux ordres: l'objectif
général et les objectifs spécifiques.
1. Objectif
général
L'objectif général de cette recherche est
d'identifier parmi les outils de gestion mis à la disposition des
dirigeants d'ACEP CAMEROUN SA ceux constituant une source
d'inéfficacité dans le système de rentabilisation des
produits commercialisés et apporter des éléments
d'amélioration.
2. Objectifs
spécifiques
Ils peuvent se formuler comme suit :
Ø Identifier les leviers de la performance d'ACEP
CAMEROUN SA et les outils d'évaluation de celle-ci.
Ø Procéder à l'évaluation critique
de ces outils et proposer des actions d'amélioration en matière
de contrôle de gestion au vu des meilleures pratiques en vigueur.
III. Hypothèses de
recherche
Nous posons ici, 03 hypothèses dont la
vérification nous permetra de justifier l'atteinte d es objectifs
énoncés ci-dessus. Ces hypothèses au nombre de trois
s'énoncent comme suit :
H1 : le niveau de performance
opérationnelle d'ACEP Cameroun est lié au niveau de
modélisation et de projection du développement de ses principaux
produits et services à long et moyen terme.
H2 : Le suivi de la performance globale
d'ACEP Cameroun est possible par la maîtrise de la contribution de ses
produits et services à sa rentabilité globale, par la
maîtrise de ses coûts et la pertinence des choix de gestion
H3 : Le niveau de performance des
centres de responsabilité d'ACEP Cameroun est fonction du niveau
d'alignement des activités opérationnelles par rapport aux
objectifs qui leur sont fixés d'une part et du degré de
maîtrise des activités à l'aide d'outils de mesure
adéquats au moyen d'indicateurs clés de performance.
SECTION 2 : INTERET DE LA RECHERCHE ET REVUE DE
LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
I. Intérêt de la
recherche
L'intérêt de notre recherche est double :
1. Sur le plan pratique
Notre recherche vise à contribuer à une
meilleure compréhension du contrôle et la minimisation des
coûts des pratiques opérationnelles ainsi qu'à leurs
implications dans le système de gestion des EMF.
2. Sur le plan théorique
Notre étude alimentera les écrits existants dans
le champ de la recherche sur le contrôle de gestion des EMF.
II. La revue critique de la
littérature
1. La notion de performance
Le concept de performance fait référence
à un jugement sur un résultat et à la façon dont
ce résultat est atteint, compte tenu des objectifs et des conditions de
réalisation B. Doriath (2004)5(*). Les trois notions suivantes sont associées au
concept de performance :
· L'économie consiste à se procurer les
ressources nécessaires au moindre coût ;
· L'efficience maximise la quantité obtenue
à partir d'une quantité donnée de ressources ou minimise
la quantité de ressources consommées pour une production
donnée ;
· L'efficacité traduit l'aptitude à
atteindre les objectifs.
Pour O. DEVISE6(*), citant (Lorino, 1998), « ...Est performance dans
l'entreprise tout ce qui, et seulement ce qui, contribue à atteindre les
objectifs stratégiques... » et « ...Est donc performance dans
l'entreprise tout ce qui, et seulement ce qui, contribue à
améliorer le couple valeur / coût ». Il existe de nombreuses
pistes en matière d'évaluation de la performance. Les plus
courantes utilisent les notions de stratégie et de tableaux de bord
stratégique comme le Balanced Scorecard, le navigateur Skandia et autres
modèles normatifs, la gestion par les activités (ABC / ABM) ou le
contrôle de gestion.
2.
Définitions du contrôle de gestion
Nous pouvons ici noter quelques définitions
tirées d'un cours de contrôle de gestion ; des
définitions provenant d'auteurs divers à savoir :
Georges Langlois (2006)
« Le contrôle de gestion constitue un
système d'information et de communication animé par le
contrôleur de gestion, mais destiné au responsable
opérationnel et fonctionnel. »
Pierre Lauzel & Robert Teller (1997) :
« Le contrôle de gestion est l'ensemble des
dispositions prises pour fournir aux dirigeants et aux divers responsables, des
données chiffrées périodiquement caractérisant la
marche de l'entreprise. Leur comparaison avec des données passées
ou prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants
à déclencher rapidement les mesures correctives
appropriées. »
H. Boisvert (1991)
« Le contrôle de gestion, pris au sens de
direction, de conduite et de maîtrise, consiste en la production des
informations nécessaires aux gestionnaires pour fixer des objectifs
pertinents, élaborer de bonnes stratégies et les mettre en oeuvre
de façon efficace et efficiente. »
Bescos & al. (1997)
« Ensemble des actions, attitudes, procédures et
outils qui permettent à l'entreprise de se doter d'objectifs à
long, moyen et court termes et de s'assurer continuellement de leur
réalisation ».
R. N. Anthony (1965)
« Le contrôle de gestion est défini comme le
processus par lequel les gestionnaires s'assurent que les ressources sont
acquises et utilisées de façon efficace et efficiente pour
l'atteinte des objectifs organisationnels. »
Au-delà de ces définitions, il est important de
souligner que le contrôle de gestion s'appuie sur une large gamme
d'outils dont un certain nombre est désormais institutionnalisé.
Le premier d'entre eux est le calcul des coûts, qu'il
prenne la forme de la comptabilité analytique classique ou celle de
l'analyse par activités et processus. Le second d'entre eux est la
planification stratégique : elle s'appuie sur de nombreux instruments de
diagnostic (Matrices BCG, Arthur D.Little et McKinsey; 5 forces
concurrentielles de Porter; les 7S, etc.). À cet égard, par sa
fonction pivot entre direction générale et cadres
opérationnels, le contrôleur de gestion joue un rôle
important dans la formulation de la stratégie, dans sa mise en oeuvre et
dans le contrôle de son application. Le troisième outil qu'il
utilise est le système budgétaire avec lequel il anime la
procédure budgétaire et le reporting. Le contrôleur de
gestion est donc responsable de sa mise en place, de sa cohérence et des
analyses qui en découlent. Enfin, il prend en charge les tableaux de
bord qui doivent permettre d'effectuer un suivi par exception des
réalisations, des performances ou des insuffisances.
D'autre part, ces définitions ne spécifient pas
clairement la place du contrôleur de gestion dans la structure
organisationnelle des institutions où ils sont appelés à
exercer. Il est donc important de souligner que la fonction de contrôle
de gestion n'existe pas toujours dans les entreprises. Une entreprise peut en
effet mettre en oeuvre les processus du contrôle de gestion sans pour
autant qu'une personne ne soit chargée de les gérer. La fonction
de contrôle de gestion serait alors assurée par la direction
générale, la direction administrative et financière, ou
une personne extérieure chargée de superviser, d'aider les
dirigeants dans la prise de décisions. Ceci est tès couramment
remarquable dans les PME (comme la plus part des EMF) où
l'activité et la structure de gestion sont relativement
maîtrisables par la direction générale. Toutefois, du fait
de la taille ou de la complexité croissante de la PME, il conviendra de
faire jouer les effets bénéfiques de la spécialisation des
tâches et de confier à une ou plusieurs personnes, la conception
et la gestion du système de contrôle de gestion.
3. L'efficacité des EMF
Dans son article intitulé « Efficacité
technique et inefficience à l'échelle des Institutions de
Microfinance au Burkina Faso » consécutivement à une
analyse sur un échantillon de 94 coopératives d'épargne
et de crédit observé sur l'année 2005, Souleymane
SOULAMA7(*) souligne le fait
que le fonctionnement efficace des EMF sur une base soutenable est en fait une
exigence capitale pour l'acces durable des populations pauvres au
crédit. Aussi doit-elle offrir le maximum de crédit et atteindre
le maximum de pauvres qu'elles le peuvent, sous contrainte des fonds dont elles
disposent. Elles doivent en outre offrir aux populations pauvres le maximum en
matière de mobilisation de l'épargne. Il déduit par la
suite, l'estimation de l'efficacité des EMF à travers plusieurs
variantes, parmi lesquelles l'efficacité dite technique (produire le
maximum d'outputs avec une quantité donné d'imputs) et
l'efficacité allocative qui consite à choisir la meilleure
combinaison productive d'imputs compte tenu de leur prix).
Il relève par la suite que l'inéfficacité
de l'EMF pourrait être causée par une insuffisance d'effet
d'echelle et donc d'une politique industrielle. Toutefois, il souligne que
l'inéfficacité des EMF s'expliquerait davantage par les
insuffisances en gestion, de savoir faire, de management d'équipement et
de technologie, que par la taille et le volume de l'activité. En
conséquence, l'amélioration de l'efficacité des EMF passe
par une amélioration de l'efficacité technique, par la formation,
l'équipement et l'amélioration des méthodes de gestion
4. La notion de
compétitivité
a) Définition
La compétitivité d'une entreprise se
définit par rapport à sa position sur les marchés et
vis-à-vis de ses principaux concurrents. Elle est fonction de ses
performances commerciales et donc, peut être perçue comme sa
capacité à réaliser des gains de parts de marché
par rapport à ses concurrents. En d'autres termes, c'est « la
capacité de l'entreprise à réaliser des performances
supérieures à la moyenne »8(*).
b) Compétitivité et
secteur financier au Cameroun
De manière générale, la
nécessité d'un redéploiement stratégique efficace
et la capacité à mettre en oeuvre un véritable
contrôle de gestion s'impose aux banques et établissements
financiers (et donc les EMF). Car, la pression concurrentielle et politique
tend à la baisse de la tarification du crédit entraînant
une contraction des marges bancaires (M. Rouach et G. Naulleau 2009)9(*) . D'autres contraintes
aussi importantes doivent être relevées pour mieux comprendre la
nécessité de developpement de la compétitivité dans
ce secteur.
- Une réglementation stricte et en
perpétuelle évolution
Avec le rapide essor de la microfinance, l'État
camerounais s'est rapidement intéressé au secteur. C'est ainsi
que la législation qui régit ce secteur hautement sensible a
connu plusieurs mutations, avec pour but d'augmenter l'offre des services
financiers, en particulier le crédit, aux pauvres et contribuer à
stimuler la croissance économique.
Les lois n° 90/053 du 19 décembre 1990 et n°
COOP/GIC 92/006 du 14 août 1992 respectivement relatives à la
liberté d'association, et aux sociétés coopératives
et aux groupes d'initiative commune, sont les tous premiers textes
réglementant l'activité de microfinance au Cameroun.
Depuis ce temps, la législation a beaucoup
évolué en la matière, entre autres :
Le décret du Premier Ministre n° 98/300/PM du 9
septembre 1998 fixant les modalités d'exercice des activités des
coopératives, qui sera modifié et complété par
celui n° 2001/023/PM du 29 janvier 2001 précisant la
procédure d'agrément10(*).
Le règlement n° 1/03/CEMAC/UMAC/COBAC relatif aux
conditions d'exercice de l'activité de microfinance dans la
CEMAC11(*). Ainsi, avec
cette nouvelle disposition, c'est la COBAC qui est l'autorité
chargée de la réglementation du secteur.La COBAC qui est
désormais en charge de cette reglémentation a autorité sur
l'ensemble des établissements des crédits. En plus de son pouvoir
administratif relatif à la délivrance de l'agrément, elle
a trois autres pouvoirs :
· Un pouvoir réglementaire : la COBAC
définit le plan et les procédures comptables applicables, ainsi
que les normes prudentielles ;
· Un pouvoir de surveillance et de contrôle sur
pièce et sur place;
· Un pouvoir de sanction : la COBAC est un organe
juridictionnel et peut prononcer des sanctions disciplinaires.
S'agissant des
actions en faveur du développement du secteur, nous pouvons citer celle
du gouvernement qui a opté pour l'encouragement des initiatives
privées en publiant en avril 2001 une déclaration de politique
nationale de la microfinance qui dans sa stratégie vise
à :
Améliorer l'articulation entre les EMF eux-mêmes
d'une part, et d'autre part, entre les EMF et leur environnement ;
Créer et aménager un cadre administratif,
juridique et judiciaire favorable et propice au développement des
EMF ;
Promouvoir le professionnalisme et la transparence dans la
gestion des EMF ;
Consolider et étendre le développement
harmonieux des institutions de microfinance sur l'ensemble du territoire
national ;
Encourager les accords de partenariat entre les projets de
développement, les organisations non gouvernementales, les EMF et le
système bancaire ;
Rapprocher les EMF et les organisations socio -
professionnelles des producteurs ;
Protéger et sécuriser les épargnants.
De plus, l'État a créé le Comité
National de la Microfinance (CNMF) pour suivre la politique nationale de la
microfinance et éventuellement proposer des ajustements. Le CNMF est un
organe tripartite regroupant l'État, la profession et les bailleurs de
fonds ; c'est un cadre de concertation et d'orientation de la politique
nationale de la microfinance.
Malgré l'existence du CNMF, les établissements
de microfinance doivent selon le Règlement CEMAC adhérer à
l'association des établissements de microfinance de leur État. Au
Cameroun, c'est l'Association Nationale des Établissements de
Microfinance du Cameroun (ANEMCAM) qui est chargé de veiller sur les
intérêts des EMF. Elle a été créée le
23 mai 2003 et a pour but :
D'assurer la défense des intérêts
collectifs des membres ;
Organiser et gérer les services d'intérêt
commun ;
Représenter la profession auprès des
autorités de tutelle, autorités monétaires et des
tiers ;
Informer ses membres et le public sous réserve du
respect des dispositions de la loi sur le secret bancaire.
- La concurrence dans secteur bancaire au
Cameroun
Outre la BEAC, institut supra national qui couvre l'ensemble
de la sous région Afrique centrale, le système bancaire
camerounais comprend des organismes publics d'épargne et de
crédit tels que la Caisse d'Épargne Postale, la
Société Nationale d'Investissement (SNI), le Crédit
Foncier du Cameroun. Elle dispose aussi d'un organisme de recouvrement (la
Société de Recouvrement des Créances du Cameroun).
Les établissements de microfinance et les banques
commerciales restent néanmoins les principaux acteurs de ce
système.
- Les
banques commerciales
La crise économique des années 80 a fortement
affecté le secteur bancaire au Cameroun. En effet, elle a conduit
à un plan d'assainissement de 1989 à 1992 qui s'est traduit
entre autres par:
· La liquidation de certaines banques notamment la First
Investment Bank, la Banque Méridien-BIAO Cameroun et le Crédit
Agricole du Cameroun ;
· La création de la Société de
Recouvrement des Créances du Cameroun (SRC) ;
· La refondation de la BICIC et de la SGBC ;
· Les aides financières aux
établissements.
Plusieurs banques ont donc été affectées
par cette crise. Cependant, de nouvelles banques ont aussi été
créées et aujourd'hui opèrent sur le marché
camerounais :
· BICEC;
· SGBC;
· Commercial Bank of Cameroon (CBC);
· Etc.
Les
établissements de microfinance
La réglementation N° 01/02/CEMAC/IMAC/COBAC
relatif aux Conditions d'Exercice et de Contrôle de l'Activité de
Microfinance dans la Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale regroupe les établissements en trois
catégories :
· sont classés en Première Catégorie
les établissements (EMF) qui procèdent à la collecte de
l'épargne de leurs membres qu'ils emploient en opérations de
crédit, exclusivement au profit de ceux-ci.
· sont classés en Deuxième Catégorie
les établissements (EMF) qui collectent l'épargne et accordent
des crédits aux tiers, et sont presque toujours constitués en
sociétés anonymes.
· sont classés en Troisième
Catégorie les établissements (EMF) qui accordent des
crédits aux tiers sans exercer l'activité de collecte de
l'épargne (les établissements de microcrédit, les projets,
les sociétés qui accordent des crédits filières ou
les sociétés de caution mutuelle). Chacune de ces trois
catégories est soumise à des règles et des obligations
spécifiques.
C'est dans cette classifications que sont regroupé
l'ensemble des EMF du CAmaroun, au nombre des quels ont peut citer :
Pour les EMF classés dans la 1ère
catégorie :
· La CamCCUL ;
· Le réseau des M ;
· Etc
Pour ceux des EMF classés dans la
2ère catégorie
· ACEP Cameroun S.A.
· ADVANS Cameroun;
· Etc
Enfin pour les EMF classés dans la
3ère catégorie
· Crédit Communautaire d'Afrique (CCA) ;
· Crédit du Sahel ;
· Etc
5. Les stratégies
concurrentielles
Une analyse intéressante à ce sujet a
été reportée par Christian Ghislain Tchoupe
Kamgang12(*). Dans son
mémoire, il confronte les différentes approches de la
stratégie concurrentielle :
D'une part, il relève l'approche traditionnelle dans
lequel, l'affrontement concurrentiel se situe au niveau des prix de vente pour
les entreprises. Être compétitif selon cette approche, serait
alors et surtout pour une entreprise d'être capable de produire des biens
et des services à un coût de revient tel que le prix de vente
permette à l'entreprise de rentrer dans ses fonds.
D'autre part, il relève l'apport de M. PORTER. En
effet dans les travaux de se dernier, il décrit des stratégies
relatives à l'activité et non pas au niveau de l'entreprise. La
recherche pertinente est au niveau de l'activité même lorsqu'une
entreprise se redéploie ou partage ses ressources et compétences
avec une autre. La valeur concurrentielle de telles actions ne peut se mesurer
que par rapport à des concurrents proposant le même bien ou
service. PORTER présente un cadre d'analyse permettant de comprendre les
secteurs et les concurrents avant de formuler une stratégie
concurrentielle d'ensemble. Il distingue trois stratégies
concurrentielles jouant un rôle décisif dans la
détermination du niveau global de la performance de l'entreprise.
En effet, c'est de sa capacité à lutter
efficacement contre ses concurrents, que dépend, en définitive,
la compétitivité d'ensemble d'une entreprise. Il s'agit des
stratégies de la domination par les coûts, la
différenciation et la concentration.
- La stratégie de domination par les
coûts trouve ses fondements dans la courbe d'expérience
; son thème majeur est l'obtention d'un faible coût par rapport
à ses concurrents. Si une firme parvient à acquérir et
à conserver son avance par les coûts, elle aura des
résultats supérieurs à la moyenne du secteur, à
condition qu'elle puisse imposer des prix proches de ceux de la moyenne du
secteur.
- L'objectif de la stratégie de
différenciation est de faire échapper l'entreprise d'une
concurrence directe par les prix et les coûts, en produisant une offre
spécifique. La firme choisit une ou plusieurs caractéristiques
perçues comme importantes par de nombreux clients du secteur et se met
en position d'être la seule à satisfaire ces besoins.
- En suivant une stratégie de
concentration, l'entreprise s'efforce de procurer un très bon
service à une cible particulière. Cette stratégie consiste
à se concentrer sur un groupe de clients, sur un segment de la gamme
des produits, sur un marché géographique. Cette pratique a deux
variantes. L'une est fondée sur les coûts, et consiste à
chercher un avantage, en ayant les coûts les plus bas sur le segment
cible. L'autre est axée sur la différenciation et consiste
à se démarquer sur le segment choisi.
Chacune des trois stratégies permet à
l'entreprise d'acquérir un avantage concurrentiel dans un secteur. Les
trois stratégies de base sont des démarches viables que l'on peut
adopter indifféremment pour faire face aux forces de la
concurrence13(*).
6. La comptabilité analytique et
les techniques de calcul de coûts
Les entreprises doivent faire face aujourd'hui à un
environnement de plus en plus hostile, complexe, incertain et en
perpétuelle mutation : les concurrents sont plus nombreux, les clients
plus exigeants. Face à la mondialisation et à la concurrence qui
se durcit, les entreprises doivent développer leurs outils de
contrôle de gestion. Plus particulièrement, elles doivent
développer leur comptabilité analytique pour établir un
système de mesure et constituer un outil de prise de décision. Le
calcul des coûts joue un rôle fondamental dans tout système
de contrôle de gestion, car il assure la cohérence de l'action par
rapport aux objectifs globaux, et l'allocation des moyens au sein de
l'entreprise pour lui permettre d'atteindre ses objectifs par un langage
simple, commun et clair. Le calcul des coûts permet de quantifier les
objectifs, de valoriser les moyens mis en oeuvre, et de montrer les
résultats obtenus ou prévus par produit. Enfin, c'est un outil
pour la prise de décision que le manager ne doit pas sous estimer bien
que n'étant généralement pas obligatoire. (ABI AZAR
Jihane)14(*)
CHAPITRE II : CONTROLE DE GESTION PAR LES
ACTIVITES : METHOOLOGIE DE CALCUL DES COUTS DES PRODUITS DANS LES EMF ET
AMELIORATION DES PERFORMANCES
Ce chapitre a pour objectif d'une part, de presenter, la
méthodologie de calcul des coûts des produits des EMF sous la base
de la méthode ABC et d'autre part, d'élucider les conditions de
concrétisation d'une amélioration des performances de ces EMF par
le management de leurs coûts. Aussi, presenterons-nous le management
prévisionnel de ces coûts et leur suivi qui conduit donc à
l'amélioration des performances.
SECTION 1 : LA GESTION DES COUTS BASEE SUR LA METHODE ABC
ET APPLICATION DANS LE CONTEXTE DES EMF
Comme la majorité des entreprises, l'EMF a (sauf
quelques cas) pour but de maximiser ses bénéfices, par la vente
de ses produits, et tous ses coûts doivent donc être reliés
à cet objectif, et donc aux produits. La méthode ABC recherche
donc à tracer la consommation des charges en explicitant mieux les
relations existant entre les produits et les ressources.
I. Présentation de la
méthode ABC
1.
Introduction
La méthode de calcul des coûts par
activité (activity-based costing ou ABC) consiste à rattacher
l'ensemble des coûts aux produits. Elle est basée sur le concept
suivant : les produits consomment des activités, les activités
consomment des ressources. Aux activités, on relie ensuite la notion de
processus et d'inducteur de coûts.
Afin de comprendre le raisonnement à adopter pour la
mise en place de la méthode ABC il faut connaître la signification
des mots employés.
a) Activité
L'activité est définie par un ensemble d'actions
ou de tâches qui ont pour objectif de réaliser, à plus ou
moins court terme, un ajout de valeur à l'objet ou de permettre cet
ajout de valeur15(*). Ces
tâches sont réalisées à partir d'un ensemble de
ressources (matériels, heures de travail, jours
travaillés,...).
b) Processus.
Ensemble d'activités visant un même
résultat ou objectif.
Ressources Tâches Activités Processus
Produit / Service
Pour mettre au point une gestion des coûts par
l'activité il faut raisonner en amont :
Quelle est la cause du coût et pas la
conséquence ?
Consomment consomment
Ressources Activités
Produit / Service
Les produits consomment des activités, les
activités consomment des ressources.
On établit une succession de liens de causalité
plutôt que de répartir des coûts sur des produits à
partir de clefs de répartition imprécises et subjectives.
2. Méthodologie de mise en place d'une gestion des
coûts basée sur l'activité
La mise en place d'une gestion des coûts par la
méthode ABC se déroule de manière générale
en 4 étapes :
a. Définir les activités.
La méthode ABC se fonde sur l'identification des DAS
(Domaine d'Activité Stratégique) de l'entreprise. Il faut savoir
définir ces activités selon un modèle simple pour qu'il
puisse fonctionner et également suffisamment évolué pour
qu'il soit pertinent. On peut se baser sur les procédures.
b. Identifier les charges indirectes qui
vont faire l'objet du retraitement
c. Faire le lien entre ces charges et les
activités.
Dans la majeure partie des cas plus besoin de clés de
répartition car les charges sont souvent directes par rapport aux
activités.
d. Faire le lien entre les
activités et les produits
Ce ne sont plus des Unités d'oeuvres mais des
inducteurs de coûts.
Si la méthode ABC permet d'affiner le calcul des
coûts de revient et de gerer les activités et donc les
coûts, elle présente toutefois des limites. En effet, Les
opérations de collecte et de mise en forme des données sont
coûteuses en ressources et aussi en temps. L'identification des
consommations est aussi particulièrement délicate. En outre,
à la complexité inhérente de la méthode se greffent
aussi des dérives de conception comme la multiplication des
activités, le choix des inducteurs.
II. Processus de calcul des
coûts des produits
1. La planification de l'exercice de
calcul de coût
Il est essentiel pour garantir le succès de
l'activité de calcul des coûts au sein d'une entreprise, que
certaines mesures soient prises, pour mener à bien cet exercice de la
manière la plus efficiente et la plus efficace possible
Aussi nous allons répondre aux questions relatives
à la phase préparatoire de cet exercice.
a) Quel objestif est visé au terme
de cet exercice ?
Pour réduire au minimum l'inertie ou la
réticence du personnel et garantir son implication, il est important que
le personnel soit rassuré sur le fait que les informations issues de cet
exercice serviront exclusivement à la direction à la prise de
meilleures décisions de gestion.
b) Qui est responsable de cet excercice?
Un membre de l'équipe de direction, notamment le
directeur du contrôle de gestion ou à defaut le Directeur
Administratif et financier.
c) Quelle période
Choisir ?
Idéalement, la période doit être
représentative et suffisamment longue pour supprimer les
éventuels effets saisonniers. Toute fois, une année
complète constitue la meilleure période. Cette dernière
doit être aussi récente que possible.
d) Où ?
Il est important de choisir le site sur lequel portera
l'exercice, Si l'organisation comprend des agences différentes, choisir
une agence qui soit aussi représentatives que possible.
e) Quoi ?
Quelle unité d'imputation des coûts
adoptée ?
- Les lignes de comptes du plan comptable
- Les différents départements (lorsque l'EMF est
doté d'une structure par département et d'une comptabilité
analytique)
f) Comment ?
Sur cette question, l'EMF peut aborder de deux façons
la question de l'imputation des coûts :
· Procéder à des imputations
périodiques des coûts en ajustant ses états financiers en
dehors du système de comptabilité (approche non
intégrée) ;
· Incorporer un système d'imputation des
coûts directement dans son système comptable (approche
intégrée).
2. La définition de la
nomenclature des produits dont on veut connaître le coût
Identifier de façon précise, les produits et
prestations commercialisées dans les établissements financiers en
général et les EMF en particulier, peut poser un certain nombre
de difficultés. En effet dans certains cas, les produits peuvent
être liés de part leur nature, avec des frontières
difficiles à cerner entre eux ; par exemple l'ouverture d'un compte
chèque à un nouveau client peut entraîner l'ouverture d'un
découvert.
La non ouverture du compte chèque n'aurait donc pas
déclenché la commercialisation du découvert
Il existe une autre difficulté qui est celle des
produits porteurs de bénéfices mais non déclarés
explecitement, à l'exemple des crédits au personnel n'entrant pas
dans nomenclature des produits de l'organisation.
3. Identification des principaux
processus et activités
Chaque EMF a ses propres processus clés. Les processus
les plus courants sont l'émission de crédits, le suivi des
crédits existants, l'ouverture de comptes de dépôts, le
suivi des dépôts et retraits dans les comptes d'épargne,
etc.
Il est donc nécessaire d'établir un «
répertoire » des activités qui délimite toutes les
activités importantes de chaque processus clé, dont une
activité qualifiée de « générale »
correspondant au temps consacré au processus qui ne peut pas être
rattaché aux autres activités. Cette catégorie
générale aide les responsables à identifier
d'éventuelles capacités excédentaires ou
inefficacités.
D'autres processus peuvent être liés à
l'identification des clients, la mobilisation des clients, ou la formation de
groupes. Outre ces processus opérationnels, l'EMF repose aussi sur des
processus en lien avec les « activités d'appui »,
c'est-à-dire des activités qui ne peuvent pas être
facilement reliées aux produits. Ces activités comprennent entre
autres la gestion globale, la comptabilité, le secrétariat,
l'assistance aux technologies de l'information, la gestion des ressources
humaines et le marketing.
4. Estimation du temps et coût du
travail du personnel pour chaque activité
Il est difficile de trouver dans une EMF que les coûts
induits par un produit ou une prestation soient des coûts
d'opération bien identifiés. La plupart des activités
étant essentiellement hétérogène (exemple d'un
caissier servant pour différents types de comptes)
Cette étape consiste à étudier les
dynamiques de coûts associées à chaque activité, en
commençant par les estimations du temps de travail du personnel
consacré à ces activités.
Le personnel peut compléter des fiches-temps sur une
période donnée ou simplement estimer le pourcentage de leur temps
consacré à chaque activité
Le cadre temporel pour l'estimation de la répartition
du temps de travail entre les différentes activités peut
être d'un jour, d'une semaine, d'un mois ou d'une année. Il est
possible d'utiliser un cadre plus précis pour certains jours ou semaines
spécifiques, mais cela présente le risque de passer à
côté des effets d'éventuelles variations
saisonnières ou périodiques des transactions. Par exemple,
à ACEP Cameroun S.A. la période de remboursement (du 15 au 20 de
chaque mois) augmente le temps consacré aux activités de gestion
des crédits existants et des transactions en numéraire par
rapport au reste du mois.
Combiné au cadre temporel choisi pour chaque type de
poste, le répertoire des activités sert de base de questionnaire
sur le temps de travail devant être soumis au personnel.
5. Imputation des coûts aux
activités
L'étape suivante de l'exercice de calcul des
coûts consiste à déterminer le coût mensuel ou annuel
de chaque activité. Pour commencer, les salaires et avantages du
personnel sont répartis entre les activités, sur la base des
estimations du temps de travail déjà réalisées. Le
contrôle de gestion aura donc besoin de connaître le montant
réel des charges salariales par type de poste. Malheureusement, cette
information n'est pas toujours disponible sous une forme exploitable.
Ensuite il sera question de l'imputation des charges non
salariales (hors charges financières) aux activités pour obtenir
le total des charges non financières par activité.
Une autre approche plus simple, consiste à distribuer
les charges hors personnel sur les activités dans la même
proportion que le temps de travail du personnel.
Pour celles des EMF qui établissent des rapports
distincts pour les coûts du siège et ceux des agences, elles
peuvent distribuer les coûts dans la même proportion que le temps
de travail du personnel du siège et du personnel des agences
respectivement. Dans le cas contraire, la répartition du temps de
travail global du personnel peut être utilisée pour l'imputation
des coûts.
6. Attribution des inducteurs de
coût et détermination des coûts unitaires par
activité
Cette étape a pour objectif d'identifier des inducteurs
de coût qui permettent de calculer les coûts par unité ou
par transaction pour chaque activité.
Comme on l'a déjà dit, un inducteur de
coût est un événement ou une action qui déclenche
l'activité. Il constitue donc une base raisonnable pour le
calcul des coûts unitaires.
Le volume des inducteurs de coût doit correspondre
à la période choisie pour l'exercice de calcul des coûts.
Par exemple, un inducteur de coût pour l'activité « Collecter
et enregistrer les entrées d'argent », à l'intérieur
du processus « Réaliser les transactions en numéraire
», pourrait être le nombre annuel de transactions en
numéraire (remboursements et dépôts d'épargne) pour
l'ensemble des produits financiers. En divisant le coût total de
l'activité par le nombre total de transactions en numéraire, on
obtient un coût unitaire par transaction. Ce coût unitaire peut
ensuite être distribué entre les différents produits, en
fonction du nombre de transactions (exemple : nombre d'entrées
d'argent pour chaque produit) réalisées ou prévues (dans
le cas de modèles des coûts futurs) dans l'année pour
chaque produit.
La plupart des EMF ont des inducteurs de coût facilement
discernables mais qui ne se prêtent pas facilement au calcul par produit.
Lorsque les inducteurs de coût fondés sur les transactions ne sont
pas produits automatiquement par le SIG, l'EMF a deux options
· Procéder à un décompte manuel de
l'inducteur de coût (par exemple les bordereaux de remboursement) sur une
période plus courte, puis extrapoler le résultat. L'inconvenient
principal de ce model vient du fait de la nécessité de mobiliser
des capacités humaines permettant de réaliser un compte manuel et
que celui-ci doit être fait sur une période représentative.
La saisonnalité pouvant cependant affecter le calcul de manière
significative.
· Choisir la meilleure estimation pour l'inducteur de
coût. Par exemple, pour les remboursements, une estimation possible peut
être le nombre de crédits en cours par produit, multiplié
par la fréquence de remboursement pour chaque produit (par exemple
hebdomadaire, bihebdomadaire ou mensuel). L'inconvenient de ce model repose sur
le risque d'erreur sur l'estimation à faire.
Après avoir sélectionné les inducteurs de
coût à utiliser, une EMF peut calculer le coût unitaire en
divisant le coût total de l'activité par le volume d'inducteurs de
coût pour la période étudiée.
Le coût unitaire correspond au coût induit par
l'activité à chaque fois qu'elle est réalisée. Par
exemple, si l'inducteur de coût est le nombre de comptes de
dépôt ouverts, un coût unitaire de 0,12 pour « Ouvrir
un compte de dépôt » signifie que chaque ouverture de compte
coûte à l'EMF 0,12.
Les activités d'appui ne se prêtant pas
facilement à ce calcul, du fait de leur nature trop diffuse et trop peu
formalisée pour faire l'objet d'un comptage suffisamment précis
et pouvant servir de base réaliste de répartition des
unités des charges, il est nécessaire de directement repartir ces
charges (de centres de support et de structure) aux produits, à l'aide
de base d'imputation.
Pour les centres de support, des unités d'oeuvres
peuvent être déterminées. Ils peuvent être des
clés issues d'un comptage de type économique qui
représente l'activité du centre.
Il peut être cependant difficile que le comptage soit
effectif, aussi faut-il très souvent une enquête sur le temps
passé auprès des services utilisateurs, dans la mesure où
un relevé systématique des prestations n'est pas possible
(exemple : répartition des charges d'étude, d'analyse ou de
programmation des outils par le service informatique).
Pour les centres de structure, de type direction
générale, contrôle de gestion ou comptabilité,
l'identification d'unités d'oeuvre n'est pas possible. Aussi faut-il
recourir à des clés de répartition conventionnelles (M.
Rouach et G. Naulleau 2009)16(*), ceci en l'absence de critères
économiques très précis. Les charges de ces centres de
structure sont ainsi fréquemment réparties au prorata des
effectifs de ces centres ou au prorata de leurs charges, ces deux
éléments étant aisés à identifier.
7. Application des coûts unitaires
des activités aux produits
L'étape finale du processus de calcul des coûts
par activités consiste à appliquer le coût unitaire de
chaque activité aux produits de l'EMF. Pour mener à bien cette
étape, le contrôle de gestion doit répartir le volume
moyen ou la valeur moyenne de chaque inducteur de coût entre les
différents produits. Par exemple, pour un inducteur qui serait le nombre
d'entrées de trésorerie portées au journal, le volume de
cet inducteur doit d'abord être réparti entre les produits. On
obtient ensuite le coût par produit en multipliant le nombre
d'entrées de trésorerie pour chaque produit sur la période
concernée par le coût unitaire. La formule est
détaillée comme suit :
(Volume inducteur de coût par produit) x (coût
unitaire) = coût de l'activité par produit
En appliquant cette formule à toutes les
activités nous pouvons allouer le total des coûts des
activités à chaque produit.
Comme on l'a dit plus haut, le coût total des
activités d'appui est directement reparti entre les produits en fonction
des clés de répartitions prédéterminées.
III. Analyse du coût par
activité
Une analyse détaillée des coûts
d'oportunité et des coûts opérationnels est le gage d'une
meilleure compréhension de la structure et sources des coûts, que
ce soit au niveau des produits, des clients ou des agences.
1. Au niveau des produits
Le résultat de l'analyse par activités peut par
exemple, aider les dirigeants à cerner plus précisément
les sources d'inefficacité pour un produit donné.
· Cas des produits de crédit.
Les résultats d'une analyse par activité peuvent
servir aux dirigeants de trouver ce qui se cache derrière les
coûts des produits, ils peuvent notamment repérer les processus et
activités sources d'inefficacité tant techniques
qu'économiques et ainsi décider s'ils doivent modifier certains
processus pour accroître l'efficacité. Ils peuvent en outre
répondre à des questions qui se posent fréquemment
à eux ; existe-t-il une différence de coût
significative entre les nouveaux crédits et les renouvellements de
crédit ? Quelle est l'incidence des remboursements anticipés en
termes de coût de mise en place et de gestion d'un crédit
remboursé par anticipation ? En dehors de la perte des
intérêts, combien les crédits en défaut
coûtent-ils réellement en termes de charges administratives par
rapport aux crédits à jour en d'autres termes quel est le
coût de la gestion des impayés?
· Cas des produits d'épargne
Comme les produits d'épargne ne génèrent
pas directement les recettes, comment mesurer leur viabilité ? Pour les
produits de microcrédit, on compare les coûts aux produits des
intérêts et des frais pour déterminer la
rentabilité. Pour analyser la viabilité d'un produit
d'épargne, il est nécessaire de comparer son coût total
avec celui d'autres sources de financement présentant des conditions
similaires et disponibles sur le marché. En outre, et comme pour le cas
des produits de crédit, l'analyse des coûts par activité
permet de répondre à certaines questions
spécifiques ; à savoir par exemple : étant
donné la structure de coût globale, quelle est la taille de compte
la plus intéressante pour l'organisation? Comment déterminer si
un produit d'épargne donné peut être rentable (ou plus
rentable) à long terme pour l'institution ? Comment peut-elle
réduire ses coûts ? Etant donné les estimations de
coût produites par l'exercice de calcul des coûts par
activités, quels types de changements pourraient être
apportés à la stratégie de tarification des produits
d'épargne, quel peut être le changement à apporter à
un produit de crédit spécifique, permettant de réduire les
coûts d'un produit d'épargne ou d'en apporter une plus value et
vis-versa ?
En creusant un peu plus on peut remarquer que ces produits
presentent pour la majorité des EMF des coûts d'opportunité
significatifs. En effet, on remarque que dans le milieu de la microfinance, les
produits d'épargne sont bien moins compris que les produits de
crédit, car d'une part la plupart des outils d'analyse financière
mis au point par les praticiens et les experts du secteur concernent presque
uniquement le microcrédit. D'autre part, dans la plupart des EMF, les
produits d'épargne sont moins perçus comme une source de
rentabilité ou de financement ; il s'agit d'un service substentiel
en réponse à un besoin essentiel d'une grande tranche de leurs
clients.
2. Au niveau de la clientèle
L'analyse de la rentabilité client a connu un important
développement ces dernières années. La raison de ce
développement est simple : il n'est désormais plus acquis
que tout client soit profitable pour un établissement bancaires et
financiers.
Aussi, est-il devenu vital pour les banques de pouvoir suivre
leur rentabilité client, afin d'opérer des choix. M. ROUACH
(2009)17(*) Les dirigeants
des EMF peuvent ainsi utiliser l'analyse par activités, pour obtenir des
indices supplémentaires sur la structure de coût des
différents produits en effectuant des analyses de coûts pour
différents segments de clientèle à l'intérieur de
chaque ligne de produits.
La rentabilité par segment de clientèle est
obtenue en effectuant des tris au sein de la base de données du SIG. Les
segments d'analyse retenus sont généralement :
· La catégorie sociale et juridique des clients
(entepreneurs individuels, entreprises, etc)
· La catégorie professionnelle pour les
particuliers (professions libérales, cadres supérieurs, cadre
moyens, ouvriers, retraités et autres inactifs, agricculteurs)
· Les secteurs d'activité des entreprises ou
entrepreneurs individuels (secteur agroalimentaire, chimique, pharmaceutique,
automobile, etc)
· Les tranches d'encours de crédits (Ex.
[100 000 - 500 000], [500 001 - 1000 000], etc.
3. Au niveau des agences
L'analyse des charges d'exploitation par agence est une
activité du contrôle de gestion très instructive pour les
dirigeants. En effet cette analyse permet une mesure plus précise des
coûts de chaque agence, et ainsi un contrôle du respect des
politiques et normes de procédures dans l'ensemble de l'organisation.
Cette analyse appuie le processus de décentralisation, en fournissant au
contrôle de gestion les outils nécessaire pour identifier et
cerner les coûts des agences.
SECTION 2 : AMELIORATION DES PERFORMANCES DES EMF PAR LA
PREVISION ET LE SUIVI DES COÜTS
En contrôle de gestion, les budgets et les tableaux de
bord sont parmi les outils les plus utilisés pour assurer à
l'organisation un système de gestion efficace et efficient. En ce qui
concerne les méthodes budgetaires, elles donnent aux dirigeants une
vision de l'avenir et les mettent en position favorable pour exploiter les
opportunités. Les tableaux de bord quant à eux constituent des
outils de suivi de l'amélioration des performances, et reposent sur la
capacité des dirigeants à exploiter des données issues de
la gestion opérationnelle.
I.
Piloter les coûts grâce au contrôle budgétaire
1. Généralités sur les budgets
La gestion budgetaire est définie comme un mode de
gestion consistant à traduire en programme d'actions chiffrées
les décisions prises par la direction avec la participation des
responsables. B. Doriath (2004)18(*).
Le budget est composé d'une section de fonctionnement
et d'une section d'investissement :
· La section de fonctionnement comprend toutes les
dépenses ayant un caractère répétitif et qui n'ont
pas d'influence sur la consistance du patrimoine : comme les charges de
personnel, les frais permettant aux services de mener leurs missions :
carburant...
· Pour sa part, la section d'investissement comprend les
dépenses d'équipement du patrimoine.
2. La mise en place d'une structure de gestion budgetaire
adéquate
La mise en place d'un système de gestion
budgétaire nécessite avant toute chose d'élaborer une
structure de gestion fondée sur des centres de
responsabilité19(*). Michel ROUACH (2009)20(*) défini un centre de responsabilité
comme une entité de gestion disposant d'une délégation
formelle d'autorité pour négocier des allocations de ressources
et des niveaux d'objectifs dans le cadre du plan opérationnel et du
budget ; en outre il dispose d'un système de pilotage de sa gestion
lui permettant de rendre compte (reporting, tableau de bord) de l'utilisation
de ses ressources et de l'état de ses réalisations par rapport
à ses objectifs propres.
Il distinguer 03 familles de centres de responsabilité
:
· les centres de coûts, dont la
délégation porte sur le niveau de charge engagé pour la
mise à disposition d'un produit ou d'une prestation.
· les centres de revenu, dont la délégation
porte sur les charges et le niveau d'activité.
· le centre de profit dont, la délégation
couvre les conditions de la négociation commerciale. Le responsable est
engagé ici, tant sur ses recettes que sur ses dépenses.
L'ensemble de l'entreprise est ainsi découpé en
centres de responsabilité. A chacun de ces centres va correspondre un
budget assorti d'objectifs ad hoc. L'entreprise est en elle-même un
méta-centre de responsabilité que la direction
générale est chargée d'administrer.
3. La procédure de construction
budgétaire
Selon Berland N. (2009)21(*), la procédure budgétaire sert à
décliner la stratégie et, par conséquent, elle doit
être articulée avec les plans stratégiques et
opérationnels.
Cette déclinaison s'accompagne de documents et de
réunions qui ont pour but d'encadrer la procédure.
Tout d'abord, une orientation générale est
fixée par la direction de l'entreprise puis est déclinée
dans toute l'organisation (plan stratégique). Ce plan a une amplitude
variable, généralement de trois à cinq ans, il est
glissant et réactualisé tous les ans. Les différents
services et centres de responsabilités doivent par la suite faire des
propositions de plans d'action en tenant compte des hyphothèses de leur
environnement, qu'ils valorisent sous forme chiffré (budget). La
discution budgetaire porte alors sur l'identification du niveau de ressources
nécessaire pour réaliser ces actions ainsi que l'origine de ces
ressources22(*). En fin de
procédure budgétaire, un découpage du budget est
réalisé sur les différents mois ou trimestres.
L'ensemble de ces étapes se concrétise sous
forme de documents et de réunions diverses.
En cours d'année, des écarts mensuels pour le
pilotage et le reporting seront mis en évidence.
En fin d'année, des écarts annuels sont
calculés, ils servent à faire le bilan des performances du
responsable de centre de responsabilité et de son équipe.
4. Le contrôle budgetaire
Cette phase de budgétisation consiste à comparer
le réalisé mensuel et le cumulé en base annuelle, au
budget mensuel et cumulé prévu, afin de déterminer le
pourcentage de réalisation et les écarts. Elle permet en fin au
manager, d'analyser les écarts constatés et de définir les
mesures correctives qui s'imposent.
Le contrôle de gestion a pour rôle de produire
d'une part, une modélisation du fonctionnement économique de
l'entreprise, permettant d'anticiper les conséquences financières
des différents options stratégique pour le moyen et le long
terme, et d'autre part, des estimations de résultats à fin
d'année, tout au lond de l'exercice. M. Rouach (2009)23(*).
II. Suivi et évaluation des performances par le
tableau de bord de gestion des coûts et le reporting
1. Le tableau de bord : définition
Selon Berland N. (2009)24(*) qui cite H. bouquin (2001) : Le tableau de bord
« est un ensemble d'indicateurs peu nombreux conçus pour permettre
aux gestionnaires de prendre connaissance de l'état et de
l'évolution des systèmes qu'ils pilotent et d'identifier les
tendances qui les influenceront sur un horizon cohérent avec leurs
fonctions »
Berland N. continue en diasant que le tableau de bord est un
ensemble d'indicateurs qui doivent mesurer des états et des
évolutions. Ils doivent permettre au manager de répondre d'une
part, à la question « qu'ai-je réalisé ? » en
s'appuyant sur les réalisations passées de l'entreprise, et
d'autre part le manager devra pouvoir répondre à la question
« où vais-je ? » en fonction de la façon dont
évolue l'entreprise.
B. Doriath (2009)25(*) donne une description de quelques régles
permettant de mieux comprendre la structure du TB et qualité des
informations qu'il doit contenir.
a) L'emboîtement des tableaux de bord
En général, le contrôle de gestion
n'établit pas un TDB mais des TDB et parallèlement à la
ligne hiérarchique, les informations que contient chaque tableau de bord
concernent le champ d'application du responsable ;
b) b. La périodicité du tableau de bord
Le tableau de bord doit être établi à une
fréquence suffisante pour permettre au responsable de réagir
à temps. La fréquence ne doit pas être trop
élevée, prenant en compte le temps de réaction (inertie)
du système afin de mesurer par les indicateurs l'impact des mesures
entreprises avant toute autre réaction.
c) Le chois des indicateurs
La difficulté d'élaboration du TB réside
dans la selection d'indicateurs parmi la masse des informations fournies par
les systèmes comptables et de contrôle de gestion.
Les indicateurs doivent être :
· Pertinents : répondre au bon moment, aux
besoins du responsable auquel il s'adresse ;
· Obtenus rapidement afin de mener à temps les
actions correctives ;
· Synthétiques : l'ensemble des indicateurs
doit offrir une image globale et complète de l'entreprise ou du cham
d'activité du responsable ;
· Contingent : répondre à la situation
et aux attentes du moment. Le tableau de bord n'a pas donc un contenu uniforme,
ni entre les services, ni dans le temps, il est construit seulement en fonction
des finalités des actions souhaités ou de la stratégie
Berland N. (2009)26(*).
Un bon tableau de bord, utile aux managers, ne vaut pas
uniquement par la somme des indicateurs qu'il représente. Ses fonctions
vont bien au-delà. Il doit permettre de :
Faire parler de la stratégie pour mieux l'appliquer.
Les indicateurs retenus doivent refléter la stratégie.
Donner à tous un outil commun de surveillance de la
performance (reporting et autocontrôle). Le tableau de bord doit
être avant tout un outil de suivi de la performance et des actions.
Appréhender la performance sous ses différents
aspects. Un bon tableau de bord n'est pas uniquement financier mais «
traque » la performance selon différents points de vue. Il doit
alors refléter la complexité du système qu'il
représente et montrer notamment les interactions et les logiques
d'action qui sous-tendent la performance.
2. Le reporting
Selon B. Doriath (2009)27(*), le reporting est un ensemble d'indicateurs de
résultat, construit à postériori, de façon
périodique, afin d'informer la hiérachie des performances d'une
unité. Dans le cadre d'une gestion décentralisée, le
reporting permet de vérifier que les centres de responsabilité
respectent leurs engagements contractuels.contrairement au TB qui st un outil
de pilotage, le reportingest un outil de contrôle, dans ce sens que pour
un reporting, l'information remontée doit effectivement être
homogène pour permettre une agrégation et des comparaisons. Mais
pour piloter, un manager a besoin d'une information spécifique
correspondant à ses besoins et qu'il n'a pas forcément envie de
communniquer à sa hiérachie 28(*)Berland N. (2009).
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE CAS
Dans cette partie, nous allons étudier les cas d'ACEP
CAMEROUN S.A.
Au chapitre troisième, nous presenterons l'entreprise
dans sa généralité, puis nous analyserons l'organisation
de sa gestion pour en deceler des sources d'inéficience liées aux
méthodes de fonctionnement de manière générale et
à la non maîtrise de ses facteurs coûts en particulier
(chapitre quatrième).
CHAPITRE III: PRESENTATION GENERALE DU CADRE D'ETUDE
SECTION I- PRESENTATION GENERALE D'ACEP CAMEROUN
I.
Généralités et organisation
1. Généralités
ACEP Cameroun S.A est une société anonyme
créé en septembre 2005, sous le N° de contribuable :
M100500019404S, du N° de registre de commerce et du crédit
mobilier 2005/B/708 son Régime fiscal est celui de
l'Impôt sur les Sociétés (IS). Elle en fait repris les
activités du projet de financement des TPE en milieu urbain, mis sur
pied en 1999 par le Gouvernement camerounais sous la supervision du
Ministère des petites et moyennes entreprises et de l'économie
sociale (Ex MINDIC), avec l'appui de l'Agence française de
développement (AFD) et de l'Union Européenne (UE), avec comme
maître d'ouvrage ACEP Développement. Son siège social est
à Yaoundé et son capital social est 600 000 000 FCFA reparti
entre des actionnaires nationaux et internationaux.
Par ailleurs, ACEP Cameroun SA est agrée en tant
qu'établissement de micro finance de deuxième catégorie,
conformément au Règlement du Comité
Interministériel de l'UMAC n°1/02/CEMAC/COBAC du 22 janvier 2002
fixant les règles générales applicables aux
activités de micro finance dans les Etats membres de la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC)
et aux règlements de la COBAC y afférents, à la
deuxième catégorie des EMF, sous ARRETE N°06/335/CF/MINEFI
du 11 octobre 2006 portant agrément de ACEP CAMEROUN SA en
qualité d'établissement de microfinance de deuxième
catégorie.
a) Quelques dates clés :
· Décembre 1998 Signature de la convention de
Financement entre l'AFD et l'Etat camerounais29(*)
· Juillet 1999 Signature du contrat d'opérateur entre
ACEP Développement et l'Etat camerounais
· Septembre 2005 privatisation du projet
b) La concurrence
En ce qui concerne la situation concurrentielle, ACEP Cameroun
SA se trouvait dans une situation de quasi monopole pendant qu'elle
était encore dans sa phase de projet, car selon un organisme de rating
de la microfinance, elle distribuait en moyenne des crédits important
en montant et en nombre. A ce jour il existe une concurrence qui naît du
fait même de la réussite du projet ACEP Cameroun. Cette
concurrence est constituée :
· Des EMF montants qui ont vu le jour du fait même
de la réussite de la transformation ou du moins des résultats
obtenus par le projet et ayant soutenus une nécessité de
transformation. Ceux-ci représentent un vrai danger pour ACEP Cameroun
SA du fait, qu'ils proposent des produits à quelques exceptions
identiques à ceux de ACEP, pratiquent des politiques de crédits
similaires et surtout, qu'ils partent sous le pied d'une correction de ces
erreurs.
· Des EMF existants avant le projet,
développés en majorité à la suite de la
restructuration bancaire intervenue pendant les années 90, et donc
constitués de structures qui avaient pour vocation d'absorber les
besoins financiers des populations à faible revenu, mais qui ont plus
développé les activités de services porteurs comme les
services de changes et autre transfert d'argent, au détriment de leur
activité de vocation.
2. Organisation
générale
a) Structure du capital
ACEP a fait le choix de rassembler un petit nombre
d'actionnaires afin d'assurer cohérence et compétence, un
opérateur étranger intervenant dans le domaine de la
microfinance, une filiale d'une banque française soutenant des
opérations de microfinance, et deux organismes représentants de
l'Etat.
Répartition du capital d'ACEP prévue lors du
schéma de privatisation :
· ACEP Développement 13 %
· La Banque Internationale pour le Commerce et l'Epargne
au Cameroun (BICEC) 27%
· La Société Investisseur et Partenaire
pour le Développement (I&P) 22 %.
· La Société Nationale d'Investissement du
Cameroun (SNI) 15%.
· La chambre de commerce, d'Industrie, des Mines et
d'artisanat du Cameroun 10%.
· Le personnel d'ACEP Cameroun 4%
· Des petits porteurs camerounais 11%
b) Gouvernance
La gouvernance d'ACEP Cameron SA comprend à sa
tête un conseil d'administration, chargé principalement de
déterminer les orientations de l'activité de la
société et veille à leur mise en oeuvre, sous le
contrôle permanent d'un comité de suivi. Ce dernier est un organe
interministériel qui a pour but, pendant 5 ans de vérifier
l'exécution du cahier de charges signé lors de la création
de ACEP Cameroun SA. et comprend outre les bailleurs de fonds, des
représentants des ministères spécialisés et les
associations des artisans. La fiabilité du processus de décisions
opérationnelles est assurée par un collège de cadres qui
est garant de l'efficacité de l'institution dans les différents
domaines techniques liés à son activité.
Mais, au-delà de sa performance à court terme,
la viabilité de ACEP Cameroun SA a également été
pensée comme un facteur de mesure de performance, pour dépasser
l'approche normative et le constat de la «boîte noire»
n'appréciant l'activité qu'au regard de ses résultats. Il
a donc été institué une approche diagnostic impliquant les
acteurs et associant des analystes externes dans l'optique de construire des
plans d'actions adaptés au renforcement de la gouvernance et de ses
composantes. Cette dernière constituante de la gouvernance d'ACEP
Cameroun SA qui est du type « diagnostic » est organisée
autour de comités spécialisés.
c) Les comités specialiés
· Le comité d'audit
Le comité d'audit est un organe du conseil
d'administration. Il est chargé en marge de la tenue de celui-ci,
de :
- Contrôler le processus d'élaboration de
l'information financière ;
- Contrôler l'efficacité des systèmes de
contrôle interne, d'audit interne, et si possible de gestion des risques
d'ACEP Cameroun ;
- Contrôler l'audit légal ;
- Préparer les rapports de leurs activités et
réunions à l'adresse du conseil d'administration.
Seuls les membres nommés par l'assemblée
générale des actionnaires ont le droit d'assister aux
réunions. Des directeurs, cadres, conseillers et employés d'ACEP
Cameroun peuvent être invités à y assister, du fait de leur
compétence ou leur responsabilité en matière d'audit
et /ou de comptabilité.
· Le comité de direction
A ACEP Cameroun, le Comité de Direction est un organe
consultatif chargé d'assister le Directeur Général dans
ses tâches de gestion. A cet effet, il est chargé
d'éclairer le Directeur Général dans ses prises de
décision touchant le bon fonctionnement de la société. Il
se réunit une fois par mois et à la diligence du Directeur
Général qui lui soumet un ordre du jour.
· Le comité de Crédit (CDC)
Le CDC est l'organe de décision en matière
d'octroi de crédit à ACEP Cameroun. Il se réuni selon un
calendrier établi, pour apporté une sanction (avis d'accord, de
rejet ou d'ajournement) aux dossiers de demande de crédit montés
par les chefs de bureaux.
II.
Organisation de la Gestion
1. Les organes de support et d'appui
a) La Direction Générale
ACEP Cameroun est dirigée par un Directeur
Général nommé par le CA. Il représente ACEP
vis-à-vis des tiers et signe tous les accords conclus par ACEP. Dans
l'exercice de ses fonctions, il a sous son autorité directe, un
directeur général adjoint, un directeur administratif et
financier, un service informatique, un service d'audit interne, un service de
contrôle interne et un collège de responsables de crédit.
Les agents de maîtrise constituent le personnel de soutien à la
direction dans la l'exécution de la stratégie définie. Les
employés et agents d'appui sont dédiés à
l'accomplissement des buts et objectifs de l'institution. Les agents de
crédit sont recrutés à partir d'une équipe
d'internes et envoyés aux agences sur la base des besoins de ces
agences. ACEP Cameroun SA recrute des stagiaires, les envoie dans
l'organisation selon les besoins. Ils passent 6 mois (au moins) en formation
après quoi ils peuvent postuler pour un poste (si disponible).
b) La Direction Générale Adjointe
Le Directeur Général Adjoint assure
également le contrôle du volet juridique et du contentieux et la
coordination des activités de la Direction Régionale de Douala
où il est affecté. Dans sa mission, le DGA:
· propose au Directeur Général les
objectifs pour les bureaux décentralisés au regard de la
politique générale de la maison ;
· évalue les chefs de bureaux ;
· appuie le directeur Administratif et financier et les
autres chefs de service techniques dans la réalisation de leurs
objectifs ;
· s'occupe de la fonction de chef de service juridique et
du contentieux ;
· assiste le Directeur Général dans sa
mission et assure son intérim en cas d'absence.
c) Le Secrétariat de Direction
La secrétaire de direction enregistre les courriers,
rédige et saisit les documents, veille au respect strict du planning de
la direction générale.
d) Le service contrôle interne
Le responsable de ce service est rattaché
directement à la Direction Générale. Il veille à ce
que tous les actes de gestion et notamment la réalisation des
opérations courantes d'une part (ex : procédures
opérationnelles du cycle de trésorerie) et des opérations
périodiques d'autre part (ex : ouverture et clôture des
exercices comptables), s'effectuent conformément à la
réglementation en vigueur propre aux activités des
établissements financiers, ainsi qu'avec les orientations données
aux activités par les organes sociaux. Il produit des rapports
périodiques et participe aux comités spécialisés
(audit et de direction).
e) Le service d'audit interne
Le responsable de cette direction est rattaché au
Directeur Général et jouit d'une indépendance
vis-à-vis des autres directions. Il est chargé de l'audit, du
contrôle de la conformité du système d'information, il a la
charge d'appréhender des disfonctionnements dans les différents
processus d'ACEP, leur origine et leur conséquences et de proposer des
éléments de correction à la Direction
Générale et au comité d'audit.
f) La Direction Administrative et Financière (DAF)
Elle est garante de la gestion financière, comptable et
administrative des activités d'ACEP Cameroun SA. Le DAF assiste
également le DG dans la gestion des risques et la préparation des
missions d'audit et d'inspection. Il rédige les rapports financiers et
d'activités d'ACEP. Il exécute ces tâches avec l'aide d'une
équipe de collaborateurs constituée de comptables, et caissiers
qui sont d'une part regroupé autour de lui au siège et d'autre
part dans les représentations régionales ou il s'occupe
principalement du suivi des comptes bancaires de leurs régions et des
caisses (clientèle et de fonctionnement) des régions.
g) Le service Juridiques et du Contentieux
Comme on l'a déjà mentionné plus haut, le
service juridique et du Contentieux est coordonné par le DGA qui
à cet effet assure :
S'agissant du montage et suivi juridique
· Le suivi juridique de tous les contrats,
· Le montage juridique des dossiers de crédit,
· La certification de l'existence des garanties dans les
dossiers de crédits,
· L'évaluation des garanties proposées par
le client,
· La representation d'un juriste au C.D.C.
· L'enregistrement et l'archivage des documents de
garantie (exemple, titre foncier),
· La négociation et le suivi des contrats et
engagements.
S'agissant du montage et suivi des recouvrements en
contentieux
· Prendre en charge les dossiers passés en
contentieux
· Initier des actions de recouvrement à l'amiable
avec les clients et avalistes
· Entrer en relation avec les intermédiaires de
justice (huissiers)
· Prendre toutes les mesures conservatoires
nécessaires
· Représenter ACEP auprès des institutions
judiciaires qui donnent la décision de finalisation des actions de
recouvrement
· Faire appliquer les décisions des instituions
· S'ajuster selon l'évolution plus ou moins
favorable de la situation (passage en perte, provisionnement...)
· Suivre le transfert des clients dans le portefeuille
à risque et perte
· Suivre le portefeuille des crédits à
risque
h) Le service informatique
Les principales activités du chef de ce service
sont :
· -assurer l'exploitation en dotant aux autres services
d'une interface de communication fiable ; d'une part à l'interne
à travers une unité de sauvegarde et de synthétisation de
données comptables et du portefeuille, d'autre part avec
l'extérieur donc les clients, les dirigeants, le fournisseur du
système informatique etc...
· assurer la veille informatique à travers des
propositions d'investissement dans le cadre de la surveillance et
l'anticipation des évolutions techniques touchant le système et
son utilisation.
· assurer la meilleure qualité possible du
réseau informatique
· doter les collaborateurs d'ordinateurs et d'outils de
traitement de textes, de tableurs et messagerie ; d'en assurer la
maintenance.
2. Les organes de production
a) Les superviseurs de crédit
L'organisation du réseau de distribution d'ACEP a
héritée de la politique du projet dont l'activité
était exclusivement tournée vers le financement des TPE. Ainsi
les zones d'intervention actuelles sont divisé en 03
représentations régionales à savoir ; Yaoundé,
Douala, et Bafoussam (la représentation régionale de
Yaoundé étant directement attachée au siège).chaque
représentation régionale elle-même est subdivisée en
sous régions ayant à leur tête des coordonnateur (chef de
région) nommés par le Directeur Général. Au 31
décembre 2009, ACEP Cameroun comptait sept sous régions
(Yaoundé 1, Yaoundé 2, Yaoundé 3, Douala 1, Douala 2,
Douala 3, et bafoussam).
b) Les Bureaux de proximité
Ils constituent les subdivisions opérationnelles d'une
sous région. Chaque bureau de proximité a à sa
tête, un chef de bureau. Chaque chef bureau opère sur un
périmètre bien délimité appelé secteur.
c) Les agences
Avec l'entrée dans le portefeuille produit, l'ouverture
des comptes de dépôt aux clients, la Direction
Générale s'est lancée dans la constitution du principal
canal de distribution de ces services représenté par un ensemble
d'agence. Une agence est coordonnée par un chef d'agence qui supervise
son fonctionnement général ; sous l'autorité de ce
dernier, se trouve une équipe d'agent de crédit, de gestionnaire
de comptes, et des caissiers.
Néanmoins, le processus de décentralisation des
activités par agence reste à parfaire, étant donné
que l'optique de gestion par région reste ancrée dans les
pratiques de gestion. La mesure du risque et des performances reste par exemple
basée sur la qualité du portefeuille par bureau et par
région. En outre les services de guichet effectués dans les
locaux des representations régionales tout comme ceux effectués
au siège ne sont attaché à aucune agence.
SECTION II: L'ACTIVITE A LA DIRECTION REGIONALE DE DOUALA
Les recherches que nous avons effectuées à ACEP
Cameroun SA se sont déroulées à la Direction
Régionale de Douala, qui est situé au quartier Akwa, boulevard de
la liberté, à côté de l'hôtel Résidence
la Falaise. Nous y assurons les fonctions de comptable.
I.
Description des produits
Il sera question pour nous, de décrire les produits
offerts par ACEP Cameroun à sa clientèle et ceux effectivement
disponibles à la Direction régionale de Douala à travers
les principaux principes qui les régis. Il s'agit de :
· Le financement des TPE
· Le financement des marchés publics
· L'ouverture des comptes courants et d'épargne
· Le transfert (envoi et réception) d'argent
1. Crédit à court terme
aux TPE
Il s'agit du financement des TPE appartenant à des
citoyens camerounais ayant au moins un an d'existence, ceci dans les secteurs
d'activité présentant une rentabilité suffisante dans les
différentes zones urbaine visées,
a) Conditions
générales
Pour bénéficier d'un crédit ACEP,
l'entrepreneur doit :
· être camerounais ;
· posséder une micro entreprise rentable et
existant depuis au moins un an ;
· être de bonne moralité ;
· le siège social de son entreprise doit
être dans la zone d'intervention de l'institution.
· Le montant maximum pour un crédit initial est
fixé à 3 000 000 FCFA par bénéficiaire et
15 000 000 FCFA pour les renouvellements, le montant minimum de
financement étant de 100 000 FCFA.
b) Duré de prêt
Le nombre d'échéances des crédits va de
06 mois minimum à 18 mois maximum sans possibilité de
rééchelonnement ; avec un différé minimm d'un
mois et pouvant aller jusqu'à deux mois et demi. Les
échéances sont regroupées en cycles ayant la même
durée que le nombre des échéances fixés au
déblocage.
Aussi les échéances des prêts sont
fixées au plus tôt à la première quinzaine (du 15 au
18) suivant le mois du déblocage.
Le déblocage des prêts se fait par chèque
de banque et par mise en disponibilité des fonds dans le compte courant
du client.
Les remboursements des prêts par les entrepreneurs se
font en espèces dans les guichets d'ACEP ouvert dans ses
différentes agences et dans les guichets loués dans une banque de
la place et par chèque dans le respect des échéances.
c) Garanties
ACEP Cameroun SA exige des garanties réelles et
personnelles (nantissement, cautionnement, gage). Le montant du crédit
ne devant pas en principe dépasser 75% de la valeur estimée de la
garantie.
Il est également exigé aux clients une garantie
financière, constitué d'un dépôt de garantie
représentant 10% du capital. Ce dépôt est non
rémunérée, il peut être payé au moment du
financement ou prêté à l'entrepreneur au même titre
que le prêt lui-même.
d) Couverture en cas de décès
Pour se prémunir contre les risques
d'insolvabilité liés au décès, ACEP Cameroun SA a
mis en place un Fonds de Solidarité Décès (FSD)
alimentée par une prime égal à 0.5% du capital du
crédit octroyé avec un minimum de 2 500 FCFA qui est
versée dans les caisses d'ACEP au même moment que les autres frais
exigés pour le déblocage financier du crédit. En cas de
décès d'un client actif, l'encours de crédit restant
dû par le client est soldé par les fonds collecté.
e) Intérêts et commissions
Le taux d'intérêt pratiqué par ACEP
Cameroun SA s'aligne aux taux du marché et est fixé à 18%
(TTC) sur le capital. Tous les crédits sont assortis d'une commission de
1% du capital accordé pour Frais d'Ouverture de Dossier (FOD).
En cas de non paiement d'une échéance à
la date fixée, un intérêt de retard de 2% par mois sur le
montant impayé, ainsi qu'une pénalité de 5 000 FCFA
par mois de retard sont supportés par le client.
2. Financement des marchés
publics par découvert
a) Généralité
Il s'agit des avances sur les créances proposées
par ACEP aux adjudicataires des marchés publics ne pouvant pas couvrir
les délais de règlement fixés par l'administration.
b) Mise en place
Le déblocage de l'avance se fait sur la base des
factures et droits constatés dûment signés par
l'administration chargée du mandatement du marché
(émission d'une lettre commande ou un bon de commande administratif),
dans la limite de 50 % du montant de l'engagement total dû tout
impôt et taxe déduit.
Le financement est mis en place par un gestionnaire de compte,
sous la forme d'un découvert endossé sur le compte courant du
client, sous condition de la validation par le DG.
En dehors de la validité du document d'engagement de
l'administration, il est exigé dans le cadre du financement d'un
marché public ; une attestation de virement irrévocable
(AVI) dûment signé par l'autorité mandaté à
cet effet.
c) Durée et commissions
La durée de l'avance dépend de la durée
du marché et des délais d'établissement des
décomptes, en principe elle ne devrait pas excéder 05 (cinq) mois
franc dans les conditions d'acceptabilité d'ACEP.
Le demandeur supporte également des frais à la
mise en place constitués de :
· Les frais d'ouverture de dossier : 1,1925 % du
capital octroyé
· Le fonds de solidarité
décès : 0,70% du capital octroyé
· Le fond de garantie mutuelle : 5% du capital
octroyé
· Des intérêts débiteurs sont
prélevés automatiquement chaque mois dans le compte à
hauteur de 3% du montant débiteur couru dans le mois.
d) Remboursement
Le remboursement et la clôture du découvert
interviennent à la réception des mandatements des
décomptes dans le compte bancaire d'ACEP.
3. Ouverture et gestion des comptes de
dépôt
Ces produits de l'épargne libre
(rémunéré et non rémunéré) permet
à ACEP de collecter les ressources inutilisées de certains
clients et d'en faire profiter d'autres, sous les différentes formes de
crédit disponible.
a) Le compte d'épargne sur
livret
Le compte sur livret est le type de compte ouvert à
l'adresse des personnes physiques et morale et autre associations sous
réserve du respect des conditions de capacité et de
légalité. Il est expressément matérialisé
par un livret détenu par l'épargnant où sont notés
les dépôts, retraits et soldes. Le taux de
rémunération des dépôts est de 4% calculée
semestriellement.
b) Compte courant affaire (de type
215)
C'est le type de compte ouvert aux entrepreneurs,
commerçant et non commerçant (personne physique ou morale) comme
support de leur moyens de paiement et facilité de trésorerie
(émission de chèques, de virements, découvert). Les frais
d'ouverture de compte s'élèvent à 15 000 FCFA (TTC)
et il est prelevé mensuellement des commissions d'un montant de
2 000 FCFA (HT).
c) Les autres types de comptes de
dépôt
Ce sont des comptes spéciaux ouverts à des types
particuliers de clients :
· Les retaités
· Les fonctionnaires
· Les salariés du privé
4. Activité de transfert d'argent
Il s'agit des services d'envoi et de réception d'argent
dans le cadre géographique national et à l'international (le
rapatriement de fonds). Ces services sont offerts dans le cadre d'un
partenariat avec une banque qui est pour sa part un agent de Western Union
(WU). Ainsi la banque met à la disposition d'ACEP Cameroun à
travers une convention : le label de WU, un ensemble
prédéfini de processus éprouvés, une plate-forme
technologique, des formations et des supports marketing. ACEP Cameroun se doit
quant à elle de disposer de moyens humains, logistiques et financiers,
pour la réalisation des opérations. La rémunération
des prestations de tranafert servie par ACEP Cameroun au nom de WU est
constituée essentiellement de commisssions calculés et
viré dans ses comptes bancaires mensuellement.
SECTION III : TENTATIVE DE CALCUL DES COUTS DES PRODUITS
D'ACEP CAMEROUN
I
PROCESSUS DE CALCUL
1. Planification du processus : La
collecte des données
Nous avons pris l'option de travailler à partir des
données financières de l'exercice 2009 exprimées en
millier de FCFA (voir annexe 1 : Tableau 1) en collaboration avec
l'ensemble du personnel de la Direction Régionale de Douala ; Notre
première tâche a été de concevoir des fiches temps
soumi à un échantillon du personnel par poste. Par ailleur le
service informaique nous a permis d'engranger presque la totalité des
informations concernant les inducteurs de coûts.
2. Identification des produits
Pour l'analyse des coûts à ACEP Cameroun, il est
possible d'identifier comme décrit plus haut, un ensemble de trois types
de produits :
· Crédit à court terme aux TPE
· Gestion des comptes de dépôt : ce
type regroupe, les comptes chèque, les comptes d'épargne, et les
autres comptes de dépôt (les comptes pour retraités, les
comptes pour fonctionnaires, les comptes pour salariés du
privé)
· le transfert d'argent.
3. Identification des principaux
processus et activité d'ACEP Cameroun
Nous avons pu indentifier huit processus clé à
ACEP Cameroun :
· Mobilisation de la clientèle
· Octroi de crédits
· Décaissement des crédits
· Gestion des crédits existants
· Ouverture des comptes de dépôt
· Gestion des comptes de dépôt
· Gestion des transactions en numéraire
· Appuyer les activités
Nous avons par la suite crée un repertoire des
activités d'ACEP Cameroun, sur la base de ces processus clés
(voir annexe 1 : tableau 2)
4. Estimation du temps de
travail du personnel d'ACEP Cameroun
En premier lieu, l'étape d'estimation du temps de
travail du personnel nous a conduit à proceder à des entretiens
auprés de certains employés, sur la base d'un double
questionnaire, qui d'une part permet d'estimer le temps de travail par profil
et par processus (voir annexe 1, tableau 3a), et d'autre part de mettre en
évidence les aspects qualitatifs de l'efficacité et de
l'efficience (voir annexe 1, tableau 3b).
Grâce aux données ainsi recueillies, il nous a
été possible d'estimer pour un mois classique la
répartition détaillée du temps de travail par profil et
par processus (en pourcentage) : on entend ici par mois classique, un mois
ne presentant aucune caractéristique de saisonnalité de
l'activité d'une part relativement élévé de la
clientèle ; exemple à ACEP Cameroun, les mois de juillet,
août, septembre et décembre, présente un caractère
de saisonnalité des activités des clients exerçant dans le
commerce du materiel et fournitures scolaires, de la boisson et des jouets. Le
tableau 4 de l'annexe 1, fournit la répartition détaillée
du temps de travail d'un chef de région.
Ces estimations nous ont ensuite permis d'intégrer dans
un schéma de répartition du temps par activité pour chaque
processus, faisant apparaître chaque type d'employé (voir annexe
1, tableau 5)
En considérant le nombre total d'employé par
fonction (voir annexe 1 tableau 6) nous obtenons la proportion totale du temps
de travail du personnel d'ACEP Cameroun par processus et par semaine (voir
annexe 1 tableau 7)
5. Imputation des coûts aux
activités
Cette étape consite à la determination du
coût annuel de chaque activité.
Les pratiques de calcul des coûts des produits
recommandent pour une meilleure analyse, de séparer la
répartition des coûts salariaux de ceux hors salariaux,
également de dégager des informations permettant d'avoir une
analyse par centre de coûts (agences, sièges, etc)
Malheureusement, les informations du SIG à ACEP
Cameroun ne sont pas disponibles sous une forme exploitable pour de telles
analyses. Aussi, nous avons adopté une approche simple.
Notre approche consiste donc à distribuer à
l'ensemble des processus, les charges tirées des lignes des comptes du
plan comptable de l'entreprise. Les coûts sont ainsi repartis au prorata
des heures consacrées à chaque activité (voir annexe 1
tableau 8)
6. L'attribution des inducteurs de
coût et determination des coûts unitaires par activité
Nous avons identifié un certain nombre d'inducteurs de
coût pour chacune des activités d'ACEP Cameroun, y compris les
acitivité d'appui. Nous avons ensuite utilisé la base de
données informatique pour déterminer le volume annuel de chaque
inducteur de coût (voir annexe 1, tableaux 9 et 10)
Après la détermination du volume des inducteurs
de coûts pour chacune des activités d'ACEP Cameroun, nous pouvons
à l'aide des côuts annuels de toutes les activités tels que
indiqué dans la phase 5 (voir annexe 1 tableau 8), déduire les
coûts unitaires des activtés (hors activités d'appui), en
divisant le coût annuel de chaque activité par le volume annuel de
son inducteur de coût (voir annexe 1 tableau 11).
7. Application des coûts unitaires
des activités aux produits d'ACEP Cameroun
Du fait que chaque produit consomme les activités en
fonction du volume de l'inducteur de coût associé à ce
produit particulier, nous avons appliqué la formule suivante pour
retracer en ce qui concerne les activités « hors
activité d'appui », le cout annuel de chaque produit : (Volume
inducteur de coût par produit) x (coût unitaire) = coût de
l'activité par produit .
En ce qui concerne les activités d'appui, nous avons
reparti les charges de ces activités entre les différents
produits, proportionnellement à trois bases d'imputation (voir
annexe 1, tableau 10) : le nombre de transaction en numéraire, part
égale au pourcentage de consommation des autres processus (ou
pourcentage des totaux hors coût d'appui), part égale au nombre de
produits (ou équivalence).
Les tabeaux 12 et 13 (voir annexe 1), presentent le
résultat de l'application de ces différents calculs aboutissant
à la détermination des coûts annuels des produits de
crédit TPE et de compte d'épargne d'ACEP Cameroun. Le tableau 14
(voir annexe 1) synthétise les résultats pour l'ensemble des
produits à l'aide de la même méthode.
CHAPITRE IV: MESURE ET SUIVI DE LA PERFORMANCE D'ACEP
CAMEROUN SA
SECTION I: ANALYSE GENERALE DES
COMPOSANTES DE COUT DES PRODUITS
Tels sont les éléments qui nourissent cette
section reservée à l'analyse des chiffres dégagés
dans notre excercice de calcul des coûts des produits d'ACEP Cameroun.
Mais avant de passer à l'anlyse des calculs des
coûts par activité et son impact sur les produits d'ACEP Cameroun,
nous allons dans un premier temps soulever des questions sur les aspects
qualitatifs de l'efficacité et de l'efficience. En fait, ceux-ci nous
ont permis de savoir que :
· L'organigramme général d'ACEP n'est pas
à jour ; ce qui crée des disfonctionnements
déresponsabilisantes dans la stucture de management.
· L'instabilité que connait de temps en temps le
reseau internet est à l'origine d'un grand nombre de lourdeurs dans
l'exécution des tâches. Ces lourdeurs se manifestent par exemple
par la lenteur du SIG à la saise ou à la sortie des impressions,
à la répétition des tâches (comme le cas des doubles
enregistrements des encaissements en manuels et dans le SIG) ou au pire des
cas, à l'interruption du travail (le cas des opérations WU. qui
nécessité la connexion internet).
· Le SIG engendre un coût significatif de
traitement des erreurs dans les données. Les causes de ces erreurs
étant généralement des saisies manuelles erronées
dans la base de données, mais beaucoup plus des
irrégularités générées par le SIG et non
contrôlables par la direction du système informatique. On peut
citer à titre d'exemple, la réconciliation des
échéanciers (main levée) et livrets des clients avec la
base de données. En effet cette dernière opération absorbe
une part importante du temps de travail des contrôleurs internes (un
pourcentage de temps un peu plus élévé que celui
indiqué dans le tableau 7 de l'annexe 1 qui est générique
dans cet exercice).
· L'imprimante servant à l'impressison d'une
grande part des documents (installée au service comptable) est
défectueuse et demande très souvent plusieurs essais avant
impression.
· Les formulaires clients et les documents de
transmission interne et externes (bordereaux et reçus de guichet,
contrat, fiche de garantie ...) n'ont pas une presentation et des formats
permettant de systématiser l'utilisation du papier et des imprimantes
plus économiques. Il pourrait refondre la presentation de l'ensemble des
documents imprimés par l'ensemble du personnel dans le cadre de leur
travail au format du papier imprimable avec des imprimantes matricielles (par
exemple du type EPSON) et remplacer toutes les imprimantes laser qui sont
à l'origine de beaucoup de gaspillage (coût d'achat et d'entretien
des imprimantes élévé, coût de l'encre
élévé, détournement de l'utilisation des
imprimantes à des fins personneles).
On l'a dit, l'objectif d'un exercice d'imputation des
coûts est d'allouer les coûts directs et indirects aux
différents produits. Comme dans la plus part des EMF, à ACEP
Cameroun, il n'existe pas de ressources spécifiques pour un produit
donné, l'ensemble des coûts enregistrés dans le
système comptable sont des couts indirects, et qui se repartissent donc
sur différents produits ou services. Par exemple les guichets W.U. sont
également utilisés pour les opérations des autres produits
(remboursement de crédit TPE, dépôt/retrait compte de
dépôt)
Du fait qu'il n'existe donc pas à ACEP une
comptabilité analytique et un découpage de l'ensemble de
l'organisation en centres de responsabilité clairement identifiable et
ayant pour chaque centre un responsable, il n'est pas possible de ventiller les
charges de la comptabilité générale par exemple dans les
agences ou au siège, de même qu'il est impossible de produire une
analyse de performance par département. Or une analyse des charges
d'exploitation par activité et par agence peut s'averer être
très instructive. D'une part, la décomposition des données
sur les activités (fiches-temps, dépenses et inducteurs de
coût) par agence permettrait une analyse détaillée des
coûts de chaque agence. D'autre part la décomposition des charges
d'exploitation par activité peut permettre le montage des budgets des
charges. Les prévisions budgetaires étant effectuées sur
les coûts des activités nécessaires à un volume de
production (encours de crédit...)
I
Analyse du produit crédit aux TPE
1. Remarques
a) Structure des coûts
A partir des resultats obtenus du calcul des coûts par
activités à ACEP Cameroun, nous pouvons remarquer que les
processus « Mobilisation de la clientèle et Octroi des
crédits » représentent une très grande proportion des
coûts administratifs pour le produit crédit aux TPE : 33,26% des
coûts totaux hors activités d'appui du produit (voir tableau 14).
On peut en effet constater que les deux activités les
plus coûteuses des processus clés « Mobilisation de la
clientèle et Octroi des crédits » du produits crédit
aux TPE, sont : «Visite des entreprises et domiciles des
clients» et «Analyse et évaluation des dosiers et approbation
des demandes». Comme le montre le tableau, qui reprend les données
originales, ces activités représentent à elles deux,
environ 54% des coûts totaux des deux processus. En remontant à
l'analyse du temps de travail on peut constater qu'une part relativement
importante des chefs de bureaux est consacrée au processus
« Mobilisation de la clientèle ».
b) Les choix de gestion
La direction d'ACEP Cameroun SA mobilise la presque
totalité des moyens aux services d'exploitation. Aussi n'accorde-t-elle
qu'un intérêt médiocre à la logistique humaine et
administrative. Par exemple l'administration des opérations comptables,
est centralisée au siège, sur une seule personne accomplissant
plusieurs tâches à la fois. La polyvalence requise pour ce poste
associée à la taille du travail, produit des retards, des
blocages, des limitations à l'activité globale et à la
cohérence de l'ensemble. La direction générale, en voulant
diminuer ses coûts crée plutôt des situations de sous
activité pour l'ensemble de la société, l'activité
globale étant limitée par les retards de cette personne
surchargée et dont l'importance de la tâche est sous
estimée. Un coût évident pour le système de
gestion.
2. Propositions / recommandations
a) S'agissant de la structure des coûts
La somme des résultats de l'activité de calcul
de coût tels que nous avons presenté ci-dessus nous permet juste
de boucler avec les resultats comptables engrangé dans le SIG. Il serait
donc utile qu'une analyse poussée soit faite permettant d'aboutir
à une nette amélioration de l'efficacité et l'efficience
de l'organisation d'ACEP Cameroun SA. Par exemple, celle de la variation du
coût unitaire du crédit TPE selon qu'il s'agit d'un nouveau
crédit ou d'un crédit renouvelé. En effet, on sait que les
nouveaux crédits coûtent plus cher que les renouvellements, car la
taille moyenne des premiers crédits est inférieure à celle
des crédits renouvelés. Les nouveaux crédits sont
également plus coûteux en termes de prospection, formation,
contrôle et suivi des nouveaux clients.
Pour améliorer l'efficience des processus «
Mobilisation de la clientèle et Octroi des crédits »
quelques propositions sont valables :
· Reviser la politique d'approbation des crédits
d'ACEP CAMEROUN qui prévoit l'intervention du DG et DGA dans le
processus d'approbation des crédits (ils consacrent actuellement 15% de
leur temps de travail à cette fonction), en particulier pour les
nouveaux crédits de petite taille. On pourrait envisager d'introduire un
montant seuil en deçà duquel leur implication ne serait pas
indispensable.
· Agir sur les systèmes d'incitations internes et
externes des chefs de bureaux pour encourager la fidélisation de la
clientèle :
D'une part, en interne incluant au sytème de
d'évaluation et de calcul des primes, des variables telles que
« le taux de renouvellement des crésits, le taux
d'entrée en contentieux.
D'autre par, à l'externe, en developpant une
méthodologie de crédit structuré par séries de
prêts progressives, ou par cycles, chaque cycle de prêt
étant associé à des montants et conditions clairement
définis et communiqués à la clientèle.
De même, pour garantir l'intégrité du
processus « analyse et validation des dossiers de
prêts », tout en maintenant un bon niveau de coût
à ce niveau, il serait utile de mettre au point des critères
définissant les demandes de crédit soumis au CDC, qui
déclencheraient une inspection et précisant le niveau
hiérarchique responsable de cette tâche.
b) S'agissant des choix de gestion
La direction générale d'ACEP CAMEROUN doit
garantir une répartition des tâches objectivement tournée
vers les objectifs de performance.
Cet ensemble d'observations vient confirmer
l'hypothèse N° 2 qui posait la condition suivante : Le
suivi de la performance globale d'ACEP Cameroun est possible par la
maîtrise de la contribution de ses produits et services à sa
rentabilité globale, par la qualité des produits offerts à
la clientèle, la maîtrise de ses coûts et la pertinence des
choix de gestion
II
Analyse des produits d'épargne
L'exercice de calcul des coûts permet ici dans le cas
d'ACEP CAMEROUN de poser quelques questions sur la rentabilité des
produits de compte à vue, à savoir :
· Dans quelle mesure les petits comptes coûtent
plus cher que les comptes plus importants ?
· Les processus de ces produits sont-ils
efficaces ?
· Quel segment de la clientèle est plus porteur de
rentabilité ?
· Quelle action commerciale menée pour rendre le
produit d'épargne d'ACEP CAMEROUN compétitif sur le
marché ?
1. La taille des comptes
Dans le calcul des coûts des produits des comptes
à vue que nous avons effectué dans le chapitre precédent,
aucune distinction n'a été opérée entre les
différentes tailles des comptes. Le SIG ne permettant d'avoir, que le
nombre des transactions et le nombre de comptes actifs. Une analyse pertinante
sur la rentabilité des comptes en fonction de la taille ne nous est donc
pas possible.
2. Efficacité des
activités
Un nombre important de comptes courant gardent des soldes
débiteurs. Ce fait contribue à alourdir les coûts de ces
comptes, car bien que les inducteurs de coût des activités
« collecte des informations et créations des clients et/ou des
comptes » et « Emettre les livrets d'épargne ou
chéquiers » soient élévés (se qui abaisse
le prix unitaire de ces activités), une part importante des comptes
courant accumulent des soldes débiteurs élévés,
sans que ces comptes puissent être clôturés ou
mouvementés par leurs titulaires. Cependant, les montants
provisisonnés dans la comptabilité générale au
titre de ces intérêts débiteurs n'ont pas été
pris en compte dans le calcul des coûts de ce produit dans notre
étude de cas.
Afin de réduire le taux de perte de clients titulaire
de compte courant, ACEP CAMEROUN doit revoir sa politique commerciale et ses
procédures de gestion liées à ce produit. Elle
pourrait :
Ø relever le montant de versement initial à
l'ouverture,
Ø Inclure une clause dans la convention d'ouverture de
compte, permettant à ACEP CAMEROUN de pouvoir clôturer le compte
qui cumule un certain solde débiteur sans autorisation de
découvert.
Ø Revoir les procedures et processus de gestion des
comptes, pour detecter les éventuelles sources de lourdeur, de
gaspillage et d'inéfficacité des différentes
activités.
Exemple1 : l'activité « gestion
des ordres de virement, et remises des chèques et autres effets de
commerce pour le compte des clients » est organisé de
manière à ce que les agences assurent les opérations de
front-office (reception des chèques/traites et ordres des clients) et
toutes celles du back-office (traitement informatique et comptable des
opérations du front-office) sont centralisées au siège.
Cette organisation crée un cloison entre d'une part l'atteinte des
objectifs des agences à savoir assurer l'éfficacité des
activités par la rapidité et la flexibilité dans le
service, et d'autre part, l'atteinte des objectifs du siège à
savoir sécuriser les activités à risques
élévés de fraude et d'erreurs. Aussi la qualité du
service des agences est ternie par les lourdeures procédurales et
l'indisponibilité des agents du siège.
Exemple 2 : l'ouverture d'un compte courant n'est
pas toujours suivie de la fabrication d'un chequier. Aussi un grand nombre de
retraits effectués dans ces comptes se font avec des chequiers de
guichets. Ceci est à la source d'un double gaspillage :
- d'une part du fait des coûts d'acquisition des
chequiers de guichet qui ne sont pas facturés aux clients lors de leur
retrait ;
- d'autre part, de l'alourdissement du coût de
l'activité « Décaissement et enregistrement des
sorties », car chaque retrait crée un surplus de travail au
gestionnaire de compte qui doit établire le chèque pour le client
avant de sa validation.
Cet ensemble d'observation nous permet de vérifier
l'hypothèse N°1 qui stipulait que « le
niveau de performance opérationnelle d'ACEP Cameroun est lié au
niveau de modélisation et de projection du développement de ses
principaux produits et services à long et moyen terme». En
effet, l'une des sources importantes d'inéficacité que l'on peut
remarquer dans les processus d'ACEP Cameroun, est la mauvaise gestion des
contraintes d'introduction de nouveaux produits.
3. Analyse de la viabilité des
comptes d'épargne.
Pour vérifier le coût total des comptes
d'épargne, nous avons soustrait des coûts administratifs (voir
annexe 1, tableau 13), les frais ; puis nous avons ajouté le taux
d'intérêt (coûts financiers) (voir annexe 1, tableau 15). Il
reste donc à répondre à la question : le coût
des comptes d'épargne est-il trop élevé ? Qu'en
est-il si on le compare avec d'autres sources de financement disponible pour
ACEP Cameroun ?
La viabilité du produit d'épargne est
justifiée en comparant le coût d'appui pour le produit
d'épargne et la contribution pour couvrir le coût d'appui.
- Contribution d'intérêt
- Coût administratifs clés
- Frais
- Coût de réserve
- Contribution pour couvrir les coûts d'appui =
(a-b+c-d)
La différence entre le coût financier de
l'épargne (taux d'intérêt) et le prix de transfert est
appelée « marge de contribution », ou « contribution
d'intérêt ».
Le « coût » implicite de la conservation de
dépôts d'épargne en réserve ou
« coût de réserve » est calculé au
moyen de la formule suivante :
Coût financier (i.e. taux d'intérêt)
- coût financier
(1 - taux de réserve)
Si le coût d'appui pour le produit d'épargne
tombe en deçà de la contribution pour couvrir le coût
d'appui, alors le produit est totalement viable et couvre à la fois les
coûts administratifs clés et les coûts d'appui.
· Détermination de la marge de contribution ou
contribution d'intérêt. On l'a dit, la contribution
d'intérêt est égale à la différence entre le
coût financier de l'épargne (taux d'intérêt) et le
prix de transfert. Le prix de transfert étant le prix d'une source
alternative de financement. Pour ce cas nous avons choisi parmi les sources
alternatives de financement disponible pour ACEP Cameroun, celle d'un
partenaire banquier dont le taux de remunération est estimé
à 8,5% :
Marge de contribution= 8,5%-4%= 4,5%
· Détermination du coût implicite de la
conservation de dépôt d'épargne en reserve. Etant
donné le taux de réserve à ACEP CAMEROUN est égale
à 10% nous pouvons calculer le coût de réserve comme
suit :
0,04
|
-0,04
|
= 0,0044 soit 0,44%
|
(1-0,10)
|
|
|
|
Coût de réserve= 0,44%
La contribution pour couvrir les coûts d'appui=
Contribution d'intérêt 4,5%
Coût administratifs nets -1,74%
Frais 0,27%
Coût de reserve -0,44%
_____________________________________
2,59%
Etant donné que la contribution pour couvrir les
coûts d'appui (2,59%) est supérieure au coût d'appui des
produits d'épargne (de 0,96%), nous pouvons conclure que ce produit est
viable.
4. Coût d'opportunité des produits
d'épargne
Comme nous l'avons souligné plus haut, les produits
d'épargne sont bien moins compris que les produits de crédit dans
le milieu des EMF, très souvent il n'y est pas fait une approche de
rentabilisation de l'activité de crédit (ou de l'activité
de l'EMF de manière générale) par la collecte de
l'épargne, pourtant les micro-entrepreneurs ont besoin de
sécuriser leur prêt et leur gain. Ceci peut se vérifier
à ACEP CAMEROUN où il n'est pas défini jusqu'ici une
politique de management (collecte de l'épargne mis en circulation) de la
trésorerie mis à la dispostion des clients qui échoue
jusqu'ici dans d'autre circuits financies (thésorisation, autres comptes
ouverts dans d'autres établissement financiers) malgré le fait
qu'ACEP lui-même offre des produits d'épargne et que le SIG offre
la possibilité de déblocage du prêts des clients par
compte. Ceci constitue de ce fait un important coût d'opportunité
pour trois raisons essentielles :
· Un manque à gagné important sur les gains
à collecter sur les comptes (de type courant nécessairement) de
domiciliation des prêts (frais d'ouverture et d'entretient de compte,
intérêts débiteurs...)
· Un manque à gagné sur les
économies à réaliser sur les processus d'analyse et
validation des dossiers de prêtde et de décaissement des
crédits (voir annexe 1 tableau 20). En effet des activités et
coûts liés à ces processus peuvent être plus
simplifiés à l'exemple de la mise en circulation des
procès verbaux des CDC, la signature des chèques, la reception
des clients pour signature des actes et décharge des chèques de
financement, qui consomme en moyenne 36.92% du temps de travail consacré
à ces processus.
· Le manque à gagner d'une source importante et
moins coûteuse de financement. En effet la politique de financement des
crédits TPE telle que défini dès le départ d'ACEP
qui était à ce moment un projet, était et reste la
délocalisation en partie de la gestion de la trésorerie dans une
banque commerciale partenaire. A chaque cycle de financement, les
déblocages se font par le biais de chèques
pré-barrés, établi au nom des bénéficiaire
qui ont la possibilté de toucher dans des guichets
spécialisés de cette banque. Ainsi, la presque totalité
de la trésorerie est à chaque cycle de financement, sortie des
comptes d'ACEP Cameroun sans aucune possibilité pour elle, de
recollecter cette épargne substantielle mis en circulation.
Pour esperer avoir un modele de calcul plus fiable, la
direction d'ACEP CAMEROUN doit s'atteler à :
v conformer le SIG à ce qu'il tienne compte des
inducteurs de coûts nécessaires au calcul de coûts. Eviter
la redondance et les synthétiser au maximum pour avoir un nombre
manipulable.
v Subdiviser très clairement l'organisation en agence.
Chaque local exerçant les activitéss de guichet constitue une
agence du fait du regroupement au tour de ces activités, d'un minimum de
personnel, chargé de la mobilisation et de la gestion des clients.
Aussi, faudrait-il distinguer à la Direction générale les
services d'agence de ceux de siège, avec à leur tête un
chef d'agence.
v L'ensemble du personnel doit être informé et
formé à mieux comprendre les processus et activités qu'ils
exécutent, par exemple les caissiers doivent être attentifs lors
des saisies des opérations ded'encaissement ou de décaissement en
saisissant très axactement les informations tel qu'indiqué sur
les formulaires rempli par les usagers dans le SIG ; ces saisies ayant une
repercution significative sur la qualité des informations utiles
à l'exercice de calcul des coûts. Cette consigne doit être
respectée par l'ensemble du personnel appelé à faire des
saisies dans le SIG.
Mais les dirigeants ne doivent pas seulement
s'intéresser à la maîtrise des coûts c'est pourquoi
nous soulignons aussi quelque fait concernat la gestion des pervormance par les
outils et procédures prévisionnels.
SECTION II : MESURE ET SUIVI DE LA PERFORMANCE A ACEP
CAMEROUN : FORCES ET FAIBLESSES
I LA
GESTION BUDGETAIRE
1. Les forces
· La gestion bugetaire entre dans le cadre des mesures
des performances d'ACEP instituées par le conseil d'administrationest,
et sur lesquelles la direction financière dispose d'un certain nombre
d'obligations, notamment de bon resultat financiers. Aussi il est
discuté à chaque exercice et au cours des conseils
d'administration, des performances financières de l'exercice en cours et
des projections pour l'exercice suivant (projet de budget).
2. Les faiblesses
· La gestion budgetaire semble ne pas s'alligner sur les
perspectives d'un plan étalé sur le long terme. En effet, la
procédure budgetaire ce resume à un processus de reconduction des
consommations de ressources effectuées sur les exercices
précédents, corrigées d'un coefficient appliqué sur
certaines natures de charges.
Cela entraîne une concentration excessive sur les
chiffres au dépend des objectifs, d'un maquillage comptable au
détriment du futur et en fin une non mise en question permanente de la
stratégie.
· inexistence d'une comptabilité analytique
· Non division de l'organisation en centre de
responsabilité (notamment en agence) où à la tête de
chacun est porté un responsable. ACEP Cameroun S.A. a
hérité de la politique de gestion du projet ACEP dont
l'acitvité était exclusivement le micro-crédit,
proposé dans les principales villes du Cameroun à savoir
Yaoundé et Douala et qui, à leur tour était
subdivisé en région. Chaque région étant
constitué de bureaux de quartiet et ayant à sa tête un chef
de région. La difficulté se pose donc pour allier la logique de
gestion par agence avec cette subdivision par région.
· Définition imparfaite des critères de
performance (objectif pas ou inssufisament défini, ce qui fait que des
responsable héritent des carrences de leurs prédécesseurs.
Par exemple après la mutation ou le licenciement d'un agent de
crédit, il est presque impossible de distinguer ce que celui devat le
remplacer maîtrise effectivement de ce qui résulte des actions
antérieures.
· Inexistence d'une procédure formelle de la
gestion et du contrôle budgetaire. Ainsi chaque année, un budget
est établi mais il ya absence de véritable contrôle
budgetaire.
II
LES TABLEAUX DE BORD
1. Les forces
· Les TDB sont intégré dans le SIG
· Les TDB contiennent certains indicateurs
carctéristiques de l'activité
2. Les faiblesses
· Ayant souffert d'une insuffisance d'expérience
en matière de mise en place de son nouveau SIG, pour définir
efficacement le besoin et le maniement des l'information issu des TDB, le SIG
d'ACEP Cameroun offre un nombre superflu de TDB et en finalité, les
utilisateurs, submergés par le long dépliant de TDB et rapports
ne savent plus souvent sur quoi porter leur attention.
· Les indicateurs des tableaux de bord périodique
ne permettent pas de mesurer le niveau d'atteinte progressif des objectifs
(minimisation des coûts d'exploitation, de progression des
activités (finance, commercial, opérationnel etc...)
· Inexistence des réunions d'évaluation
périodique (par département ou par agence) des performances
managées par les tableaux de bord, ceci pour apporter des mesures
correctives, d'amélioration et de redressement des
compétences.
· Carence de circulation d'informations liées
à la compétence. Les dirigeants s'interessent beaucoup plus
à la maîtrise des coûts au détriment du
dévelppement des compétences : les allocations de ressources
par le biais du budget sont effectuées par région par agences et
par services, mais sans qu'il y ait élaboration de plans
d'exécution, ni de contrôle.
· Tout au long de son organigramme, l'on trouve un
certain nombre de responsabilités liées à
l'actvité, mais l'exercice de reporting est quasi inexistante, et si
oui, exigé à contretemps à certains responsables sans
formulaire spécifique mettant en exergue des indicateurs de suivit et
d'évaluation de leur actions spécifiques ou de leur
activité de manière générale.
III
RECOMMANDATIONS / PROPOSITIONS
Après avoir soulevé ces quelques faits, nous
pouvons signifier des propositions. Ces propositions vont dans le sens de
l'amélioration des performances d'ACEP par le contrôle de gestion.
Non pas seulement de la nécessité d'existence d'une fonction de
contrôle de gestion, mais également d'apllication des principes
qui y sont liés.
1. S'agissant de la délimitation des centres de
responsabilité
Notre suggestion à ce sujet pour l'amélioration
des pratiques actuelles est portée d'abord sur l'oganisation des
services et centres de production d'ACEP Cameroun qui doivent être
découpé en centres de responsabilité. A chacun de ces
centres va correspondre un budget assorti d'objectif ad hoc. Ceci permetrait de
décliner la logique de responsabilisation aux niveaux
intermédiaires de l'entreprise et donc une meilleure participation de
tous à l'amélioration des compétences. Aussi, l'ensemble
de la structure de gestion d'ACEP doit être organisé en centres de
budget bien délimité :
- Une 1ère délimitation fondée sur la
gestion par fonction (service ou département)
- la seconde délimitation portée sur les
agences.
Il est donc nécessaire que le processus entamé
par la création des agences soit concrétisé :
D'une part, par la distinction des services attachés au
siège ou aux directions régionales et ceux formant des agences
autonomes. On aura par exemple à une agence dont les locaux seront
liés au siège et qui aura à sa tête un chef d'agence
entouré des services de guichet (caisses, gestionnaire de compte,
juriste) ; le siège quant à lui aura à sa tête
le DG qui sera entouré des services et départements de soutien
à ses fonctions (DAF, service informatique, Audit, contrôle
interne)
Et d'autre part, par le regroupement des bureaux par agence et
non plus par région. Une région serait alors composée d'un
ensemble agences.
A la suite de cette réorganisation, la période
budgétaire serrait alors un moment privilégié de dialogue
et de négociation entre la direction et les responsables de fonction ou
d'agence, non seulement sur le budget proprement dit, mais également sur
les objectifs, plan d'action, choix des hommes, choix techniques. Nous pouvons
donc à la suite de ce constat validé l'hypothèse N°3
que nous avons posé plus haut à savoir : «Le
niveau de performance des centres de responsabilité d'ACEP Cameroun est
fonction du niveau d'alignement des activités opérationnelles par
rapport aux objectifs qui leur sont fixés d'une part et du degré
de maîtrise des activités à l'aide d'outils de mesure
adéquats au moyen d'indicateurs clés de
performance »
2. S'agissant du contrôle de gestion par les
activités
La méthode ABC peut trouver un emploi util à
ACEP, telles que nous l'avons présentée dans l'étude de
cas précédent, mais aussi dans la construction des budgets de
charges. Les budgets à base d'activité seront ainsi
centrés sur le coût des activités nécessaire
à l'exploitation. Les charges indirectes seront partagées entre
les centres d'appui correspondant à des activités
homogènes.
Selon C. Horngren (2009)30(*), une bonne gestion budgetaire privilégi
l'information et la compétence plus que la maîtrise des
coûts. La question essentielle serait : qui est le mieux
informé ? En d'autres terme, quelle est la personne dans un
processus, qui peut nous en dire le plus sur le sujet en question, qu'elle soit
ou non en position de maîtriser des coûts ? Dans cette
perspective, à ACEP Cameroun, le gestionnaire de compte d'une agence
peut être considéré comme responsable des coûts de
l'activité « décaissement et enregistrement des
sorties » du processus « Gestion des transactions en
numéraire » (cf annexe1, tableau 2). Non pour leur
capacité à maîtriser les coûts liés à
ces activité, mais, de leur connaissance des aléas de gestion et
autres lourdeurs procédurales, responsable d'énormes manques
à gagner en terme financier et non financier. Parmis les nombreux
gaspillages et manques à gagner que nous pouvons citer, il y a ;
l'alourdissement des charges sur utilisation des chequiers de guichet. En
effet, la procédure d'ouverture non coordonée avec celle de
commande des chequiers des clients à l'ouverture des comptes
chèque, est à l'origine d'une utilisation abusive et non
remunée des chequiers de guichet par les clients.
Dans cette perspective, les étapes de
l'élaboration des budgets à base d'activités sont31(*) :
· Détermination du coût unitaire
prévisionnel de chaque activité
· Détermination du volume de chaque
activité, en fonction des prévisions de production, du
développement de nouveaux produits, etc.
· Calcul du coût de chaque activité
· Analyse du budget considéré comme une
description des coûts d'activités
Une bonne analyse des compétences par le tableau de
bord, comme dans toute utilisation de méthode, prend une signification
que si elle s'inscrit dans le cadre d'un problème clairement posé
avec une définition de l'objectif à atteindre. Aussi, la
résolution des insuffisances notées dans les TDB à ACEP
Cameroun passe par la fixation des objectifs par centre de
responsabilité, l'organisation de réunions pour une information
cohérente avec retour permanent sur l'objectif, après action.
3. S'agissant du problème de définition des
besoins d'information
l'expérience a démontrée qu'avant de
mettre au point un système d'information de gestion, il faut commencer
par déterminer le type d'information dont l'institution a besoin pour
bien fonctionner et, donc, définir les besoins des différents
utilisateurs, (investisseurs, autorités monétaire, clients,
autres institutions, membres du conseil d'administration, personnel de
direction, service de la comptabilité, service juridique, service des
crédits, chefs d'agence, personnel de terrain et toutes les autres
catégories de personnel). Malheureusement, ce potentiel est rarement
exploité et la définition ce faisant comme dans le cas à
ACEP Cameroun à la demande des utilisateurs et selon les
possibilités techniques et humaines de modification du système en
question. Le problème tient moins aux carences de la programmation
qu'à une mauvaise définition des informations dont ont besoin les
différents acteurs pour tenir leur rôle.
Les intéressés ne savent pas toujours quels
types d'information peuvent être produits. N'ayant jamais disposé
d'informations utiles, ils ont appris à s'en passer. Il ne suffit donc
pas simplement de leur demander ce qu'ils veulent pour déterminer ce
dont ils ont besoin. ACEP Cameroun devrait s'inspirer des meilleures pratiques
observées dans son secteur ; et se demander, par exemple, quelles
sont les informations permettant aux autres institutions d'obtenir de bons
résultats ? Quels enseignements en ont été
tirés ? et que peuvent leur offrir les spécialistes des
technologies de l'information ? il devrait également être
enseigner, ou tout au plus vulgariser l'utilisation des rapports et TDB
à tous les niveaux hiérachique de l'organisation.
La direction générale pourrait recommander un
travail de fond pour l'identification des fonctions pour lesquelles, il serait
affecté des supports de remonté et d'analyse des informations
spécifiques, pour surveiller la réalisation des objectifs
à longt, moyen et court terme.
4. S'agissant des choix de gestion
CONCLUSION GENERALE
L'étude qui a été menée ici,
portait sur le sujet : « controle de gestion et outils
d'amelioration de la performance d'un EMF : cas d'ACEP Cameroun SA». Il
était question pour nous de presenter dans une première partie le
contexte théorique de l'étude. Celle-ci nous ayant permit de
clarifier la problématque qui soutient cette étude, et de
définir les aspects théoriques de quelques outils du
contrôle de gestion. Nous avons consacré la seconde partie
à une étude de cas, dans lequel nous avons d'une part,
presenté la structure organisationnelle de la société qui
faisiat l'objet de l'étude de cas. D'autre part ; nous avons
presenté dans cette partie, la méthode de calcul des coûts
basé sur les activités.
L'enjeu de cette étude était de pouvoir
identifier le rôle que peut jouer la fonction de contrôle de
gestion, dans le processus de développement d'ACEP Cameroun. Les
objectifs pour y arriver étant : Identifier les leviers de la
performance d'ACEP CAMEROUN SA, et proposer des actions d'amélioration
en matière de contrôle de gestion, au vu des meilleurs pratiques
en vigeur.
Il nous a donc été donné de souligner la
gestion des performances par les activités comme outils
d'amélioration de la performance d'ACEP CAMEROUN SA ; car elle
pourrait lui apporter un nouvel indice de mesure des performances à
travers le couple valeur/coût. En effet comme dans la
plus part des entreprises, les coûts d'ACEP CAMEROUN SA sont
confrontés au rapport valeur/prix établi sur le
marché à partir des besoins des clients et de la concurrence. En
outre, de nouvelles formes de pressions notamment politiques s'organisent pour
la diminution des prix des services des établissements financiers. Dans
le contexte des EMF, ces exigences créent donc un besoin de
compétences (internes ou externes) en matière de réduction
de l'incertitude dans la connaissance et la maîtrise de la structure des
coûts. Le contrôle de gestion ne se résumant pas au calcul
des coûts, nous avons également souligné que les
problèmes d'information et de communication doivent pouvoir être
résolu. En effet, la direction générale doit mieux
expliciter les objectifs pour s'assurer l'adhésion du personnel,
normaliser les processus de négociation interne.
En bref et compte tenu de la concurrence régnant sur le
marché de la microfinance, il est important que la direction d'ACEP
Cameroun SA se résout à la maîtrise exactement du
coût engendré par chaque élément de ses
opérations afin de pouvoir prendre des décisions avisées.
Parmi ces décisions, les plus importantes sont les suivantes : savoir
comment réduire les coûts et/ou augmenter les revenus pour
accroître la rentabilité, savoir comment modifier le prix d'un
produit existant en fonction de ses performances, savoir s'il faut accepter et
mettre en oeuvre de nouveaux produits, et déterminer le prix de ces
nouveaux produits
La question qui reste posée après cette
étude, est de savoir quelle serait la place de la fonction de
contrôle de gestion dans la stucture organisationnelle d'un EMF comme
ACEP Cameroun et quelle sera l'organisation de son activité pour
arriver à animer la performance de l'organisation sur la base des
activités ?
ANNEXES
Annexe 1 : Tableaux
Tableau 1: Charges administratives d'ACEP par niveau
organisationnel (2007) en millier de FCFA
Poste
|
Total
|
Charges de personnel
|
485 000
|
Fourniture de bureau
|
43 000
|
Eau, électricité et carburant
|
46 000
|
Location
|
56 000
|
Entretiens et reparation
|
27 000
|
Primes d'assurance
|
34 000
|
Publicité et relation publiques, réception
|
7 000
|
Transport et déplacement
|
7 000
|
Frais de telecommunication
|
34 000
|
Frais de formation
|
10 000
|
Frais de mission
|
14 000
|
Cotisation à l'association professionnelle des EMF
|
500
|
Frais de conseil d'administration, jetons de présence
|
22 000
|
Autre charges consommés
|
102 000
|
Total charges administrative
|
887 000
|
Tableau 2. : Répertoire des
activités d'ACEP Cameroun
Processus clés
|
Activité
|
Mobilisation de la clientèle
|
Prospection des clients potentiels
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
Montage des dossiers de crédit
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
Analyse et évaluation des demandes de crédit
Approbation des demandes de crédit
Saisie et validation des demandes de crédit dans le
SIG
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
Décaissement des crédits
|
Déblocage financier (vérification frais,
émission des chèques, édition échéancier et
contrat)
Contrôle de conformité du déblocage
financier
Signature des chèques par les signataires
habilités
Réception des clients pour signature du contrat et
remise des chèques
Validation des dossiers financés
Archivage des dossiers financés
|
Gestion des crédits existants
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
édition de main levée et restitution des
garanties
Suivi des clients en retard de remboursement
Recouvrement
gestion des impayés en contentieux et perte
|
Ouverture des comptes de dépôt
|
Collecte des informations et création des clients et/ou
comptes
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
Gestion des comptes de dépôt
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
Mise en place et suivi des découverts
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
Gestion des transactions en
numéraire
|
Collecte et enregistrement des entrées
Décaissement et enregistrement des sorties
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
Activités d'appui
|
Supervision et suivi des transactions
Maintenance des technologies de l'information
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes)
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
Gestion des opérations bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
Entretien et mise à jour du SIG
|
Tableau 3a : extrait de question sur le temps de travail
Processus / Activités
|
Lun.
|
Mar.
|
Mer.
|
Jeu.
|
Ven.
|
Sam.
|
Total
|
Gestion des crédits existants
|
|
|
|
|
|
|
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
|
|
|
|
|
|
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
|
|
|
|
|
|
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
|
|
|
|
|
|
|
Recouvrement
|
|
|
|
|
|
|
|
gestion des impayés en contentieux et perte
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 3b : extrait de questions sur les aspects
qualitatifs de l'efficacité et de l'efficience
Questions
|
Réponse
|
Dans quelles circonstances cette activité
prend-elle plus de temps que la normale ?
|
|
Cette activité doit-elle parfois être
répétée à cause d'erreurs ? Pourquoi ? Quels
aspects de cette activité la rendent sujette aux erreurs ?
|
|
Existe-t-il des procédures et des principes clairs pour
cette activité ? Les procédures sont-elles faciles à
suivre ? Pourquoi ?
|
|
Cette activité est-elle appropriée compte tenu
du travail à fournir ? Des compétences supplémentaires
permettraient-elles de mener à bien cette activité plus
effi-cacement ?
|
|
Cette activité est-elle réalisée par
plusieurs personnes en même temps ? Ou à des moments
différents ?
|
|
Comment cette activité pourrait-elle être
améliorée de façon à produire le même
résultat de manière plus efficiente ?
|
|
Tableau 4 : Répartition du temps des Chefs
de régions
Processus clés
|
Activité
|
Nbre d'heures
|
%temps total
|
Mobilisation de la clientèle
|
|
12
|
30
|
|
Prospection des clients potentiels
|
0
|
0
|
|
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
|
0
|
0
|
|
Montage des dossiers de crédit
|
0
|
0
|
|
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
12
|
30
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
|
4
|
10
|
|
Analyse et évaluation des dossiers et approbation des
demandes
|
4
|
10
|
|
Saisie et validation des dossiers de crédit dans le
SIG
|
|
0
|
|
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
|
|
0
|
|
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
|
|
0
|
|
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
|
0
|
Décaissement des crédits
|
|
0
|
0
|
déblocage financier (vérification frais
émission chèque, édition échéancier et
contrat)
|
|
0
|
Contrôle de conformité du déblocage
financier
|
|
0
|
Signature des chèques par les signataires
habilités
|
|
0
|
Réception des clients pour signature du contrat et
Remise des chèques
|
|
0
|
Validation des dossiers financés
|
|
0
|
|
Archivage des dossiers financés
|
|
0
|
Gestion des crédits existants
|
|
24
|
60
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
5
|
12,5
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
|
0
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
5
|
12,5
|
Recouvrement
|
9
|
22,5
|
gestion des impayés en contentieux et perte
|
5
|
12,5
|
Ouverture des comptes de
dépôt
|
|
0
|
0
|
collecte des informations et créations des clients
et/ou des comptes
|
|
0
|
|
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
|
0
|
Gestion des comptes de dépôt
|
|
0
|
0
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
|
0
|
Mise en place et suivi des découverts
|
|
0
|
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
|
0
|
Gestion des transactions en numéraire
|
|
0
|
0
|
Collecte et enregistrement des entrées
|
|
0
|
Décaissement et enregistrement des sorties
|
|
0
|
|
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
|
0
|
Activités d'appui
|
|
0
|
0
|
Supervision et suivi des transactions
|
|
0
|
Maintenance des technologies de l'information
|
|
0
|
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes
|
|
0
|
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
|
|
0
|
Gestion des opérations bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
|
|
0
|
Entretien et mise à jour du SIG
|
|
0
|
Totaux
|
|
40
|
100
|
Tableau 5: Proportion du temps moyen de travail
du personnel d'ACEP Cameroun consacré à chaque processus en heure
et en % (par semaine)
Processus clés
|
Activité
|
Nbre d'heures
|
%temps total
|
Mobilisation de la clientèle
|
|
49
|
9,42
|
|
Prospection des clients potentiels
|
4,5
|
0,87
|
|
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
|
3,5
|
0,67
|
|
Montage des dossiers de crédit
|
6
|
1,15
|
|
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
35
|
6,73
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
|
50
|
9,62
|
|
Analyse et évaluation des dossiers et approbation des
demandes
|
16
|
3,08
|
|
Saisie et validation des dossiers de crédit dans le
SIG
|
11
|
2,12
|
|
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
|
4
|
0,77
|
|
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
|
11
|
2,12
|
|
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
8
|
1,54
|
Décaissement des crédits
|
|
38
|
7,31
|
déblocage financier (vérification frais
émission chèque, édition échéancier et
contrat)
|
14
|
2,69
|
Contrôle de conformité du déblocage
financier
|
6
|
1,15
|
Signature des chèques par les signataires
habilités
|
4
|
0,77
|
Réception des clients pour signature du contrat et
Remise des chèques
|
8
|
1,54
|
Validation des dossiers financés
|
3
|
0,58
|
|
Archivage des dossiers financés
|
3
|
0,58
|
Gestion des crédits existants
|
|
98
|
18,85
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
14
|
2,69
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
6
|
1,15
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
12
|
2,31
|
Recouvrement
|
30
|
5,77
|
gestion des impayés en contentieux et perte
|
36
|
6,92
|
Ouverture des comptes de
dépôt
|
|
21
|
4,04
|
collecte des informations et créations des clients
et/ou des comptes
|
14
|
2,69
|
|
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
7
|
1,35
|
Gestion des comptes de dépôt
|
|
19
|
3,65
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
3
|
0,58
|
Mise en place et suivi des découverts
|
7
|
1,35
|
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
9
|
1,73
|
Gestion des transactions en numéraire
|
|
115
|
22,12
|
Collecte et enregistrement des entrées
|
46
|
8,85
|
Décaissement et enregistrement des sorties
|
44
|
8,46
|
|
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
25
|
4,81
|
Activités d'appui
|
|
130
|
25,00
|
Supervision et suivi des transactions
|
15
|
2,88
|
Maintenance des technologies de l'information
|
8
|
1,54
|
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes
|
13
|
2,50
|
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
|
45
|
8,65
|
Gestion des opérations bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
|
15
|
2,88
|
Entretien et mise à jour du SIG
|
34
|
6,54
|
Totaux
|
|
520
|
100,00
|
Tableau 6 : Repartition du nombre
d'emplyés par fonction
personnel
|
Nombre
|
DG
|
1
|
DGA
|
1
|
DAF
|
1
|
comptables
|
3
|
contrôles internes
|
3
|
auditeurs interne
|
3
|
informaticiens
|
4
|
gestionnaires de comptes
|
3
|
chefs de régions
|
6
|
chefs de bureaux
|
26
|
caissier(e)s principaux
|
2
|
caissier(e)s secondaires
|
9
|
juristes du montage
|
9
|
juristes du contentieux
|
5
|
Tableau 7 : Proportion du temps total de travail
du personnel d'ACEP Cameroun consacré à chaque processus en heure
et en % (par semaine)
Processus clés
|
Activité
|
Nbre d'heures
|
%temps total
|
Mobilisation de la clientèle
|
|
812
|
26,71
|
|
Prospection des clients potentiels
|
105,5
|
3,47
|
|
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
|
79,5
|
2,62
|
|
Montage des dossiers de crédit
|
133
|
4,38
|
|
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
494
|
16,25
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
|
329
|
10,82
|
|
Analyse et évaluation des dosiers et approbation des
demandes
|
118
|
3,88
|
|
Saisie et validation des dossiers de crédit dans le
SIG
|
78
|
2,57
|
|
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
|
19
|
0,63
|
|
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
|
88
|
2,89
|
|
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
26
|
0,86
|
Décaissement des crédits
|
|
164
|
5,39
|
déblocage financier (vérification frais
émission chèque, édition échéancier et
contrat)
|
43
|
1,41
|
Contrôle de conformité du déblocage
financier
|
18
|
0,59
|
Signature des chèques par les signataires
habilités
|
9
|
0,30
|
Réception des clients pour signature du contrat et
Remise des chèques
|
66
|
2,17
|
Validation des dossiers financés
|
7
|
0,23
|
|
Archivage des dossiers financés
|
21
|
0,69
|
Gestion des crédits existants
|
|
738
|
24,28
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
74
|
2,43
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
23
|
0,76
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
119
|
3,91
|
Recouvrement
|
325
|
10,69
|
gestion des impayés en contentieux et perte
|
197
|
6,48
|
Ouverture des comptes de
dépôt
|
|
63
|
2,07
|
collecte des informations et créations des clients
et/ou des comptes
|
42
|
1,38
|
|
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
21
|
0,69
|
Gestion des comptes de dépôt
|
|
55
|
1,81
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
9
|
0,30
|
Mise en place et suivi des découverts
|
19
|
0,63
|
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
27
|
0,89
|
Gestion des transactions en numéraire
|
|
533
|
17,53
|
Collecte et enregistrement des entrées
|
303
|
9,97
|
Décaissement et enregistrement des sorties
|
172
|
5,66
|
|
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
58
|
1,91
|
Activités d'appui
|
|
346
|
11,38
|
Supervision et suivi des transactions
|
25
|
0,82
|
Maintenance des technologies de l'information
|
31
|
1,02
|
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes
|
23
|
0,76
|
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
|
111
|
3,65
|
Gestion des opérations bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
|
32
|
1,05
|
Entretien et mise à jour du SIG
|
124
|
4,08
|
Totaux
|
|
3040
|
100,00
|
Tableau 8: Coût d'ACEP Cameroun
détaillés par activité
Processus clés
|
Activité
|
Nbre d'H
|
%temps
|
Total coût
|
Mobilisation de la clientèle
|
|
812
|
26,71
|
237 055,92
|
|
Prospection des clients potentiels
|
105,5
|
3,47
|
30 799,75
|
|
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
|
79,5
|
2,62
|
23 209,29
|
|
Montage des dossiers de crédit
|
133
|
4,38
|
38 828,13
|
|
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
494
|
16,25
|
144 218,75
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
|
329
|
10,82
|
96 048,52
|
|
Analyse et évaluation des dossiers et approbation des
demandes
|
118
|
3,88
|
34 449,01
|
|
Saisie et validation des dossiers de crédit dans le
SIG
|
78
|
2,57
|
22 771,38
|
|
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
|
19
|
0,63
|
5 546,88
|
|
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
|
88
|
2,89
|
25 690,79
|
|
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
26
|
0,86
|
7 590,46
|
Décaissement des crédits
|
|
164
|
5,39
|
47 878,29
|
déblocage financier (vérification frais
émission chèque, édition échéancier et
contrat)
|
43
|
1,41
|
12 553,45
|
Contrôle de conformité du déblocage
financier
|
18
|
0,59
|
5 254,93
|
Signature des chèques par les signataires
habilités
|
9
|
0,30
|
2 627,47
|
Réception des clients pour signature du contrat et
Remise des chèques
|
66
|
2,17
|
19 268,09
|
Validation des dossiers financés
|
7
|
0,23
|
2 043,59
|
|
Archivage des dossiers financés
|
21
|
0,69
|
6 130,76
|
Gestion des crédits existants
|
|
738
|
24,28
|
215 452,30
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
74
|
2,43
|
21 603,62
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
23
|
0,76
|
6 714,64
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
119
|
3,91
|
34 740,95
|
Recouvrement
|
325
|
10,69
|
94 880,76
|
gestion des impayés en contentieux
|
197
|
6,48
|
57 512,34
|
Ouverture des comptes de
dépôt
|
|
63
|
2,07
|
18 392,27
|
collecte des informations et créations des clients
et/ou des comptes
|
42
|
1,38
|
12 261,51
|
|
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
21
|
0,69
|
6 130,76
|
Gestion des comptes de dépôt
|
|
55
|
1,81
|
16 056,74
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
9
|
0,30
|
2 627,47
|
Mise en place et suivi des découverts
|
19
|
0,63
|
5 546,88
|
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
27
|
0,89
|
7 882,40
|
Gestion des transactions en numéraire
|
|
533
|
17,53
|
155 604,44
|
Collecte et enregistrement des entrées
|
303
|
9,97
|
88 458,06
|
Décaissement et enregistrement des sorties
|
172
|
5,66
|
50 213,82
|
|
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
58
|
1,91
|
16 932,57
|
Activités d'appui
|
|
346
|
11,38
|
101 011,51
|
Supervision et suivi des transactions
|
25
|
0,82
|
7 298,52
|
Maintenance des technologies de l'information
|
31
|
1,02
|
9 050,16
|
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes
|
23
|
0,76
|
6 714,64
|
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
|
111
|
3,65
|
32 405,43
|
Gestion des opérations bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
|
32
|
1,05
|
9 342,11
|
Entretien et mise à jour du SIG
|
124
|
4,08
|
36 200,66
|
Totaux
|
|
3040
|
100,00
|
887 500,00
|
Tableau 9 : Tableau de valorisation des
inducteurs de coûts
|
crédit TPE
|
Dépôt à vue pour affaires
|
Epargne sur livret
|
les autres comptes de dépôt
|
transfert WU.
|
Total annuel
|
Nbre de demande de crédit
|
8 400
|
|
|
|
|
8 400
|
Nbre de dossiers montés
|
7 800
|
|
|
|
|
7 800
|
Nbre de dossiers approuvés
|
7 140
|
|
|
|
|
7 140
|
Nbre de dossiers avec visas compta
|
7 044
|
|
|
|
|
7 044
|
Nbre de dossiers avec visas contrôle
|
7 044
|
|
|
|
|
7 044
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
7 032
|
|
|
|
|
7 032
|
Nbre de crédit en retard
|
2 520
|
|
|
|
|
2 520
|
Nbre de crédit passé en contentieux
|
157
|
|
|
|
|
157
|
Nbre de crédit passé perte
|
55
|
|
|
|
|
55
|
Nbre de comptes de dépôt
|
2 651
|
425
|
46
|
9
|
|
3 131
|
Nbre de découvert validés
|
|
142
|
|
|
|
142
|
Nbre d'ordre de virement et remise
|
88
|
255
|
|
|
|
343
|
Nbre d'entrée en numéraire
|
90 685
|
3 720
|
65
|
5
|
1 160
|
95 635
|
Nbre de sortie en numéraire
|
391
|
3 834
|
34
|
15
|
2 706
|
6 980
|
Nbre de transaction en numéraire
|
91 076
|
7 554
|
99
|
20
|
3 866
|
102 615
|
%Nbre de transaction en numéraire
|
89
|
7
|
0,10
|
0,020
|
4
|
100
|
montant dépôt ou montant prêté
(solde moyen)
|
11 638 721
|
2 008 177
|
65 793
|
7 629
|
414 642
|
|
Tableau 10 : Base d'imputation des
activités d'appui
Activités
|
base d'imputation
|
Explication du choix de la base
|
Supervision et suivi des transactions
|
% des totaux hors appui
|
La supervision des activités suit le schéma des
coûts de ces activités dans le modèle de coûts par
activités.
|
Maintenance des technologies de l'information
|
% des totaux hors appui
|
la solicitation des technologies de l'information est fonction du
volulume d'activité
|
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes
|
Equivalence
|
Activités bénéficiant à l'institution
dans son ensemble et aux différents produits de manière
équivalente
|
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
|
Nbre de transaction en numéraire
|
Le niveau de besoin vis-à-vis du système de
comptabilité et de reporting varie selon le nombre d'opération en
numéraire
|
Gestion des opérations bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
|
Nbre de transaction en numéraire
|
la gestion des transactions avec les banques varie en fonction du
volume de la trésorerie en mouvement
|
Entretien et mise à jour du SIG
|
% des totaux hors appui
|
Le niveau de besoin vis-à-vis du SIG varie selon le
schéma des transactions et coûts généraux
|
Tableau 11 : Coûts unitaires d'ACEP
Cameroun par activité (hors coût d'appui)
Processus clés / Activités
|
Inducteur de coût
|
coût activité (annuel)
|
Vol inducteurs annuel
|
Coût unitaire activité
|
Mobilisation de la clientele
|
|
237 056
|
32 400
|
29,90
|
Prospection des clients potentiels
|
Nbre de demande de crédit
|
30 800
|
8 400
|
3,67
|
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
|
Nbre de demande de crédit
|
23 209
|
8 400
|
2,76
|
Montage des dossiers de crédit
|
Nbre de dossiers montés
|
38 828
|
7 800
|
4,98
|
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
Nbre de dossiers montés
|
144 219
|
7 800
|
18,49
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
|
96 049
|
35 700
|
13,45
|
Analyse et évaluation des dosiers et approbation des
demandes
|
Nbre de dossiers approuvés
|
34 449
|
7 140
|
4,82
|
Saisie et validation des dossiers de crédit dans le
SIG
|
Nbre de dossiers approuvés
|
22 771
|
7 140
|
3,19
|
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
|
Nbre de dossiers approuvés
|
5 547
|
7 140
|
0,78
|
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
|
Nbre de dossiers approuvés
|
25 691
|
7 140
|
3,60
|
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
Nbre de dossiers approuvés
|
7 591
|
7 140
|
1,06
|
Décaissement des crédits
|
|
47 878
|
42 216
|
6,80
|
déblocage financier (vérification frais
émission chèque,édition échéancier et
contrat)
|
Nbre de dossiers avec visas compta
|
12 554
|
7 044
|
1,78
|
Contrôle de conformité du déblocage
financier
|
Nbre de dossiers avec visas contrôle
|
5 255
|
7 044
|
0,75
|
Signature des chèques par les signataires
habilités
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
2 627
|
7 032
|
0,37
|
Réception des clients pour signature du contrat et
Remise des chèques
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
19 268
|
7 032
|
2,74
|
Validation des dossiers financés
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
2 043
|
7 032
|
0,29
|
Archivage des dossiers financés
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
6 131
|
7 032
|
0,87
|
Gestion des crédits existants
|
|
215 452
|
19 473
|
324,54
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
21 603
|
7 032
|
3,07
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
6 715
|
7 032
|
0,95
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
Nbre de crédit en retard
|
34 741
|
2 520
|
13,79
|
Recouvrement
|
Nbre de crédit en retard+ CTX
|
94 881
|
2 677
|
35,44
|
gestion des impayés en contentieux
|
Nbre de crédit passé en contentieux et perte
|
57 512
|
212
|
271,28
|
Ouverture des comptes de dépôt
|
|
18 392
|
3 602
|
16,93
|
collecte des informations et créations des clients
et/ou des clients
|
Nbre de comptes de dépôt
|
12 261
|
3 131
|
3,92
|
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
Nbre de comptes d'épargne et chèque
|
6 131
|
471
|
13,02
|
Gestion des comptes de dépôt
|
|
16 057
|
3 616
|
62,88
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
Nbre de compte de dépôt
|
2 628
|
3 131
|
0,84
|
Mise en place et suivi des découverts
|
Nbre de découvert validés
|
5 547
|
142
|
39,06
|
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
Nbre d'ordre de virement et remise
|
7 882
|
343
|
22,98
|
Gestion des transactions en numéraire
|
|
155 604
|
205 230
|
8,28
|
Collecte et enregistrement des entrées
|
Nbre d'entrée en numéraire
|
88 458
|
95 635
|
0,92
|
Décaissement et enregistrement des sorties
|
Nbre de sortie en numéraire
|
50 213
|
6 980
|
7,19
|
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
Nbre de transaction de trésorerie
|
16 933
|
102 615
|
0,17
|
Total des coûts hors couts d'appui
|
|
786 488
|
|
|
Tableau 12 : Coût annuel du produit
crédit TPE
Processus clés / Activités
|
Inducteur de coût
|
Coût unitaire activité
|
vol inducteur
|
coût annuel du produit crédit TPE
|
Mobilisation de la clientèle
|
|
30
|
32 400
|
237 078
|
Prospection des clients potentiels
|
Nbre de demande de crédit
|
3,67
|
8 400
|
30 828
|
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
|
Nbre de demande de crédit
|
2,76
|
8 400
|
23 184
|
Montage des dossiers de crédit
|
Nbre de dossiers montés
|
4,98
|
7 800
|
38 844
|
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
Nbre de dossiers montés
|
18,49
|
7 800
|
144 222
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
|
14
|
35 700
|
96 033
|
Analyse et évaluation des dosiers et approbation des
demandes
|
Nbre de dossiers approuvés
|
4,82
|
7 140
|
34 415
|
Saisie et validation des dossiers de crédit dans le
SIG
|
Nbre de dossiers approuvés
|
3,19
|
7 140
|
22 777
|
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
|
Nbre de dossiers approuvés
|
0,78
|
7 140
|
5 569
|
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
|
Nbre de dossiers approuvés
|
3,60
|
7 140
|
25 704
|
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
Nbre de dossiers approuvés
|
1,06
|
7 140
|
7 568
|
Décaissement des crédits
|
|
7
|
42 216
|
47 848
|
déblocage financier (vérification frais
émission chèque,édition échéancier et
contrat)
|
Nbre de dossiers avec visas compta
|
1,78
|
7 044
|
12 538
|
Contrôle de conformité du déblocage
financier
|
Nbre de dossiers avec visas contrôle
|
0,75
|
7 044
|
5 283
|
Signature des chèques par les signataires
habilités
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,37
|
7 032
|
2 602
|
Réception des clients pour signature du contrat et
Remise des chèques
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
2,74
|
7 032
|
19 268
|
Validation des dossiers financés
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,29
|
7 032
|
2 039
|
Archivage des dossiers financés
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,87
|
7 032
|
6 118
|
Gestion des crédits existants
|
|
325
|
19 473
|
215 404
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
3,07
|
7 032
|
21 588
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,95
|
7 032
|
6 680
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
Nbre de crédit en retard
|
13,79
|
2 520
|
34 751
|
Recouvrement
|
Nbre de crédit en retard+ CTX
|
35,44
|
2 677
|
94 873
|
gestion des impayés en contentieux et perte
|
Nbre de crédit passé en contentieux et perte
|
271,28
|
212
|
57 511
|
Ouverture des comptes de dépôt
|
|
17
|
5 302
|
45 385
|
collecte des informations et créations des clients
et/ou des clients
|
Nbre de compte de dépôt
|
3,92
|
2651
|
10 392
|
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
Nbre de compte de dépôt
|
13,20
|
2651
|
34 993
|
Gestion des comptes de dépôt
|
|
63
|
2 739
|
4 249
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
Nbre de compte de dépôt
|
0,84
|
2651
|
2 227
|
Mise en place et suivi des découverts
|
Nbre de découvert validés
|
39,06
|
|
-
|
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
Nbre d'ordre de virement et remise
|
22,98
|
88
|
2 022
|
Gestion des transactions en numéraire
|
|
8
|
182 152
|
101 724
|
Collecte et enregistrement des entrées
|
Nbre d'entrée en numéraire
|
0,92
|
90685
|
83 430
|
Décaissement et enregistrement des sorties
|
Nbre de sortie en numéraire
|
7,19
|
391
|
2 811
|
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
Nbre de transaction de trésorerie
|
0,17
|
91076
|
15 483
|
Total coût hors activités d'appui
|
|
464
|
|
747 721
|
|
|
|
|
|
Processus clés / Activités
|
Inducteur de coût
|
coût activité (annuel)
|
Vol inducteurs annuel
|
Coût unitaire activité
|
Activités d'appui
|
|
101 012
|
|
85 945,41
|
Supervision et suivi des transactions
|
% des totaux hors appui
|
7 299
|
91,02%
|
6 643,55
|
Maintenance des technologies de l'information
|
% des totaux hors appui
|
9 050
|
91,02%
|
8 237,31
|
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes
|
Equivalence
|
6 715
|
14%
|
959,57
|
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
|
Nbre de transaction en numéraire
|
32 405
|
89%
|
28 840,45
|
Gestion des opération bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
|
Nbre de transaction en numéraire
|
9 342
|
89%
|
8 314,38
|
Entretien et mise à jour du SIG
|
% des totaux hors appui
|
36 201
|
91,02%
|
32 950,15
|
Tableau 13: Coût annuel du produit compte
d'épargne
Processus clés / Activités
|
Inducteur de coût
|
Coût unitaire activité
|
vol inducteur
|
coût annuel produit épargne
|
Mobilisation de la clientèle
|
|
30
|
-
|
-
|
Prospection des clients potentiels
|
Nbre de demande de crédit
|
3,67
|
|
-
|
Collecte des informations sur la solvabilité et la
rentabilité
|
Nbre de demande de crédit
|
2,76
|
|
-
|
Montage des dossiers de crédit
|
Nbre de dossiers montés
|
4,98
|
|
-
|
Visite des entreprises et domiciles des clients
|
Nbre de dossiers montés
|
18,49
|
|
-
|
Analyse et validation des dossiers de
prêts
|
|
14
|
-
|
-
|
Analyse et évaluation des dosiers et approbation des
demandes
|
Nbre de dossiers approuvés
|
4,82
|
|
-
|
Saisie et validation des dossiers de crédit dans le
SIG
|
Nbre de dossiers approuvés
|
3,19
|
|
-
|
Edition, vérification et envoie des procès
verbaux de CDC à la banque de décaissement
|
Nbre de dossiers approuvés
|
0,78
|
|
-
|
Réception, vérification et enregistrement des
garanties
|
Nbre de dossiers approuvés
|
3,60
|
|
-
|
Contrôle de la conformité des informations
portées sur les dossiers de crédit et ceux saisies dans le SIG
|
Nbre de dossiers approuvés
|
1,06
|
|
-
|
Décaissement des crédits
|
|
7
|
-
|
-
|
déblocage financier (vérification frais
émission chèque,édition échéancier et
contrat)
|
Nbre de dossiers avec visas compta
|
1,78
|
|
-
|
Contrôle de conformité du déblocage
financier
|
Nbre de dossiers avec visas contrôle
|
0,75
|
|
-
|
Signature des chèques par les signataires
habilités
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,37
|
|
-
|
Réception des clients pour signature du contrat et
Remise des chèques
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
2,74
|
|
-
|
Validation des dossiers financés
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,29
|
|
-
|
Archivage des dossiers financés
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,87
|
|
-
|
Gestion des crédits existants
|
|
325
|
-
|
-
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
3,07
|
|
-
|
édition de main levée des crédits
soldés et restitution des garanties
|
Nbre de dossiers avec visas direction
|
0,95
|
|
-
|
Suivi des clients en retard de remboursement
|
Nbre de crédit en retard
|
13,79
|
|
-
|
Recouvrement
|
Nbre de crédit en retard+ CTX
|
35,44
|
|
-
|
gestion des impayés en contentieux et perte
|
Nbre de crédit passé en contentieux
|
271,28
|
|
-
|
Ouverture des comptes de dépôt
|
|
17
|
92
|
788
|
collecte des informations et créations des clients
et/ou des clients
|
Nbre de compte de dépôt
|
3,92
|
46
|
180
|
Emettre les livrets d'épargne ou chéquiers
|
Nbre de compte de dépôt
|
13,20
|
46
|
607
|
Gestion des comptes de dépôt
|
|
63
|
46
|
39
|
Conseil des clients et traitement des réclamations
|
Nbre de compte de dépôt
|
0,84
|
46
|
39
|
Mise en place et suivi des découverts
|
Nbre de découvert validés
|
39,06
|
|
-
|
Gestion des ordres de virement, remises chèques et
autres effets de commerce des clients
|
Nbre d'ordre de virement et remise
|
22,98
|
|
-
|
Gestion des transactions en numéraire
|
|
8
|
198
|
321
|
Collecte et enregistrement des entrées
|
Nbre d'entrée en numéraire
|
0,92
|
65
|
60
|
Décaissement et enregistrement des sorties
|
Nbre de sortie en numéraire
|
7,19
|
34
|
244
|
Assurer l'administration générale de la
trésorerie
|
Nbre de transaction de trésorerie
|
0,17
|
99
|
17
|
Total coût hors activités d'appui
|
|
464
|
|
1 147
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Processus clés / Activités
|
Inducteur de coût
|
coût activité (annuel)
|
Vol inducteurs annuel
|
Coût unitaire activité
|
Activités d'appui
|
|
101 012
|
|
1 074,89
|
Supervision et suivi des transactions
|
% des totaux hors appui
|
7 299
|
0,14%
|
10,22
|
Maintenance des technologies de l'information
|
% des totaux hors appui
|
9 050
|
0,14%
|
12,67
|
Entretient des relations avec l'extérieur (bailleurs,
investisseurs, administration publique, partenaires externes
|
Equivalence
|
6 715
|
14%
|
959,57
|
Assurer la comptabilité générale et le
reporting
|
Nbre de transaction en numéraire
|
32 405
|
0,1%
|
32,41
|
Gestion des opérations bancaires (supervision des
mouvements des comptes)
|
Nbre de transaction en numéraire
|
9 342
|
0,1%
|
9,34
|
Entretien et mise à jour du SIG
|
% des totaux hors appui
|
36 201
|
0,14%
|
50,68
|
Tableau 14: coût annuel des produits d'ACEP
Cameroun par processus clé
Processus clés / Activités
|
crédit TPE
|
Dépôt à vue pour affaires
|
Epargne sur livret
|
Autres comptes de dépôt
|
transfert WU.
|
Totaux
|
proportion des coûts(%)
|
coûts
|
proportion des coûts(%)
|
coûts
|
proportion des coûts(%)
|
coûts
|
proportion des coûts(%)
|
coûts
|
proportion des coûts(%)
|
coûts
|
Mobilisation de la clientèle
|
33,26%
|
237 056
|
-
|
|
-
|
|
|
|
-
|
|
237 056
|
Analyse et validation des dossiers de dossiers
|
13,47%
|
96 049
|
-
|
|
-
|
|
|
|
-
|
|
96 049
|
Décaissement des crédits
|
6,72%
|
47 878
|
-
|
|
-
|
|
|
|
-
|
|
47 878
|
Gestion des crédits existants
|
30,23%
|
215 452
|
-
|
|
-
|
|
|
|
-
|
|
215 452
|
Ouverture des comptes de dépôt
|
1,46%
|
10 392
|
14,18%
|
7 276
|
68,64 %
|
788
|
22,01%
|
35,00
|
-
|
|
18 491
|
Gestion des comptes de dépôt
|
0,60%
|
4 249
|
22,92%
|
11 763
|
3,40 %
|
39
|
5,03%
|
8,00
|
-
|
|
16 059
|
Gestion des transactions en numéraire
|
14,27%
|
101 724
|
62,9%
|
32 273
|
27,96%
|
321
|
72,96%
|
116
|
100%
|
21 181
|
155 615
|
coûts totaux hors coûts d'appui
|
100%
|
712 800
|
100%
|
51 312
|
100%
|
1 148
|
100%
|
159,00
|
100%
|
21 181
|
786 600
|
pourcentage des coûts totaux (hors coûts d'appui)
|
|
91%
|
|
6,52%
|
|
0,15%
|
|
0,02%
|
|
2,69%
|
100%
|
totaux coûts d'appui
|
|
85 943,95
|
|
7 166,24
|
|
1 074,89
|
|
2 962,95
|
|
3 985,24
|
101 133
|
pourcentage des coûts d'appui
|
|
84,98%
|
|
7,09%
|
|
1,06%
|
|
2,93%
|
15,84
|
3,94%
|
100%
|
coûts totaux
|
|
798 744
|
|
58 478
|
|
2 223
|
|
3 122
|
|
25 166
|
887 733
|
pourcentage des coûts totaux
|
-
|
89,98%
|
-
|
6,59%
|
-
|
0,25%
|
|
0,35%
|
15,84
|
2,83%
|
100%
|
cout/solde moyen%
|
|
6,86%
|
|
2,91%
|
|
3,38%
|
|
40,92%
|
|
6,07%
|
|
Tableau 15 : calcul
du coût total pour les produits d'épargne d'ACEP CAMEROUN
Processus clés / Activités
|
coût annuel produit épargne
|
coût/solde
|
Ouverture des comptes de dépôt
|
778
|
1,18%
|
Gestion des comptes de dépôt
|
39
|
0,06%
|
Gestion des transactions en numéraire
|
321
|
0,49%
|
Total Coûts administratifs clés
|
1147
|
1,74%
|
Activités d'appui
|
1075
|
1,63%
|
Total Coûts administratifs
|
2 222
|
5,11%
|
Frais
|
176
|
-0,27%
|
coûts administratifs nets
|
|
4,84%
|
coûts financiers
|
|
4%
|
coût total
|
|
8,84%
|
Annexe 2 : Les procédures de
gestion des principales activités d'ACEP Cameroun S.A. : L'activité de crédit aux TPE
La première partie de l'activité d'octroit de
crédit est principalement consacré aux processus de mobilisation
de la clientèle, d'analyse et de validation des dossiers de
crédits. La deuxième partie aboutit au décaissement des
fonds et enfin la troisième et denière partie est liées
aux opérations post-financement.
1. Montage d'un dossier de
prêt
i) Le chef de bureau
Un entrepreneur qui sollicite un crédit doit tout
d'abord s'adresser au bureau attaché à sa localité. Le
chef de bureau doit se rassurer de la moralité se dernier, de la
viabilité de l'investissement proposé, de sa capacité de
remboursement et des garanties offertes. Il peut monter le dossier s'il le juge
« bon », refuser de monter le dossier ou demander les
compléments nécessaires. Lorsque le dossier est complet et donc
qu'il est monté, il est déposé chez le chef de
région concerné.
j) Le chef de région
Le chef de région vérifie le bien fondé
des données chiffrées du dossier, programme et procède
à des visites, pour l'ensemble des clients de sa région pour une
évaluation des informations concernant le client, son activité et
ses garanties. Il porte enfin l'ensemble des dossiers à
l'appréciation du comité de crédit qui décide des
dossiers devant être financés ou pas.
k) Le comité de crédit
Il est présidé par le DGA ou par une personne
désignée par ce dernier (qui est en général un
juriste). Au cours de la réunion (du comité), le
président permet aux différents chefs de bureaux de
défendre les dossiers montés. Chaque membre du comité
émet également son avis et le président en dernier lieu.
Le CDC peut prendre 03 types de décisions :
· Approbation ;
· Ajournement pour complément ou
vérification;
· Rejet.
Pour chaque dossier de crédit approuvé, les
membres du CDC signent la partie du document « fiche d'approbation de
prêt », et un Procès-verbal (PV) est établi. Ce
dernier récapitule tous les dossiers approuvés. Les dossiers
approuvés sont transmis au service juridique et une copie du PV est
ventilé à la comptabilité pour prendre les dispositions
nécessaires au financement et pour transmission d'une copie à la
banque de décaissement, pour signifier la liste des clients
autorisés à faire un retrait sur le compte d'ACEP sur
présentation d'un chèque réglementairement établi
et signé par le DG ou un mandataire.
Chaque chef de bureau est invité à informer ses
clients du montant du prêt accordé par le CDC.
l) Le service juridique
La première partie du travail des juristes consiste au
montage juridique du dossier de prêt. Elle aboutit à la
création du numéro de prêt. Ensuite s'ensuit la
réception des clients accompagnés de leurs avalistes. Cette
dernière aboutit à la validation du prêt par le chef de
service juridique ou son représentant.
Après chaque CDC, et selon un calendrier
préétabli, le service juridique reçoit les clients de
chaque bureau et leur caution, pour confirmer la validité de la garantie
exigée. Il doit s'assurer que les documents afférent aux garantie
sont complet et légaux, et en fin faire signer au client et à ses
avalistes les document d'engagement, en leur communicant toutes les
informations nécessaire ; à savoir : la
conséquence des engagements des avalistes vis-à-vis d'ACEP dans
le cadre du remboursement du prêt, le type de dépôt de
garantie imposé au client (payé à la caisse à
l'octroi du crédit ou prêté au meme titre que le capital),
le montant des frais lié au crédit octroyé, le
numéro de compte courant économique (compte courant
exclusivement destiné à héberger les mouvements de fonds
lié aux crédits octroyé aux clients ; succinctement
on y loge ; les versements des frais de dossier, les remboursement des
échéances en espèce, l'encaissement des chèques
pour remboursement des échéances des crédit, le retrait du
dépôt de garantie)
Le juriste ayant effectué les vérifications des
garanties saisie les informations liées aux garanties dans le SIG et
signe sur la partie inférieure de la FAP. Le dossier est transmis au
service de contrôle interne après que le chef service juridique ou
son représentant qui se charge de la vérification de la
conformité des informations (dans le dossier et dans le SIG). il doit,
après cette dernière vérification validée celle-ci
dans le SIG.
Le client est invité à verser les frais de
dossier dans les caisses d'ACEP.
m) La caisse
Sur présentation par le client ou toute autre personne
désignée par ce dernier, d'un bordereau de versement et des
espèces, il saisie le versement dans le SIG. Pendant la saisie, il doit
s'assurer, que le nom indiqué par le client et le numéro de
compte sur le bordereau correspondent bien aux informations indiquées
automatiquement par le SIG. Il imprime le reçu de versement (en trois
souches), signe et fait signé par le client et le remet une souche. Il
agrafe en fin le reçu au bordereau de versement et classe l'ensemble.
n) Le contrôle interne
Il reçoit le dossier pour le contrôle de
conformité des informations et des signatures, signe la fiche
d'approbation dans la partie inférieure qui lui est
réservée et transmet le dossier à la comptabilité
pour l'établissement du chèque.
2. Le déblocage du prêt
3. La comptabilité
La tâche du comptable consiste ici, à
l'établissement du chèque de banque au nom du client (personne
physique) bénéficiaire du crédit (dont le nom figure sur
la liste des noms envoyé à la banque), et au déblocage du
prêt dans le SIG. ce déblocage consiste à l'édition
des document comptable (fiche de déboursement et
échéancier) et du contrat d'ouverture de crédit. Le
comptable doit se rassurer au préalable que le dossier a
été validé au service juridique et que le client s'est
acquitté des frais de dossier (FSD, FOD, DG). Pendant se
déblocage (informatique), le comptable doit définir la date de
première échéance de remboursement (en s'assurant une
période de différé suffisante).
Le comptable joint à chaque dossier ses documents
édités (une fiche de déboursement, deux (02) copie de
l'échéancier et trois (03) copie du contrat d'ouverture de
crédit) il appose sa signature sur la fiche de déboursement et
sur les deux copie de l'échéancier et transmet à nouveau
le dossier au service de contrôle.
4. Le contrôle interne
Reçoit le dossier complet, vérifie que le
chèque est bien émit au nom du client bénéficiaire
du crédit et pour le montant approuvé. Il doit à l'issue
de cette vérification signer sur la fiche de déboursement et
apposer son visa electronic sur le SIG. Enfin transmettre le dossier au DG ou
son représentant pour signature du chèque.
5. Le DG
Il signe sur la fiche de déboursement, le
chèque, et sur le contrat d'ouverture de crédit. Et transmet le
dossier à la comptabilité.
6. Le comptable
Il vérifie que le chèque est signé,
retire ce dernier, le joint à la fiche de déboursement et classe
le 02 dans le coffre fort. Il transmet le reste du dossier au
secrétariat qui se charge d'informer le client de la
disponibilité de son chèque. Le dossier est ensuite transmit au
service juridique.
7. Le service juridique
Dans cette phase, le juriste remet une copie du contrat
d'ouverture de crédit et une copie de l'échéancier au
client pour une brève lecture. Le client prend connaissance des
conditions de crédit notamment le montant et dates
d'échéance et les autres contraintes liées au
crédit (ex. pénalité ...), pose des questions, signe et
authentifie les à 03 copies du contrat d'ouverture de crédit et
les fiches de garantie (en y apposant ses empreintes). Le juriste remet une
copie de ces documents au client, qui se présente enfin à la
comptabilité pour le retrait de son chèque.
8. Le comptable
Ici le comptable, en la présence du client, se rassure
qu'il s'agit bien de l'entrepreneur financé ; en comparant les
informations sur les différents documents à sa disposition (les
informations sur sa carte d'identité, sur la fiche de
déboursement, sur le contrat d'ouverture de crédit et sur le
chèque).
Si tout est correcte, le client doit décharger le
chèque en portant son nom, la date du jour et sa signature sur la fiche
de déboursement et sur une photocopie de la CNI joint au
chèque.
Le chèque est remit au client (après lui avoir
fait endosser celui-ci) ainsi que son numéro d'ordre sur la liste des
clients financés par ACEP et envoyé à la BICEC. Il devra
présenter ce numéro à un guichet spécialisé
de la BICEC pour voir son chèque être payé. Il peut
également le déposé dans un compte courant.
3. Evènements post
financement
Il s'agit ici d'un ensemble d'activités et
d'organisation d'informations orientées d'une part, vers la
clientèle et d'autre part vers le personnel de terrain, le personnel de
direction, les membres du conseil d'administration et les actionnaires. Ces
informations permetant à ceux qui les utilisent de bien s'acquitter de
leur tâche et de prendre des décisions appropriées.
En général, les remboursements se font
mensuellement et toutes les échéances sont dues à la
même date (le 15 de chaque mois). Ces remboursements se font dans les
guichets d'ACEP ouverts dans ses différentes agences. Mais à
partir de la date d'échéance (le 15 du mois) et pendant une
durée de 06 jours, ceux-ci sont également possible dans certaines
agences d'une banquz commerciale, où des guichets sont loués par
ACEP Cameroun SA pour assurer la sécurité des encaisses.
v Lors du remboursement, le client se présente à
la caisse (muni de son numéro de compte courant économique et du
montant de l'échéance à verser), il remplit un bordereau
de versements d'espèces et effectue le versement proprement dit contre
un reçu signé par le caissier.
v Pour leur information, les clients peuvent disposer pendant
ou après solde de leur crédit un rapport
(l'échéancier ou main levée).
v Les agents de crédit peuvent de leur
côté disposé de rapports et tableaux de bord leur
permettant de mener des actions sur le volume et la qualité de leur
portefeuille crédit (échéancier des remboursements de
crédits, nombre de prêts actifs par agent de crédit,
clients en attente par agent de crédit, crédits en retard par
agent de crédit, état récapitulatif du portefeuille
à risque par agent de crédit, Procès verbal de transfert
des clients en contentieux).
v Pour leur part, les juristes du contentieux élabore
et mettent en exécution des programmes de relance et de rencontre des
clients donc les dossiers leur sont transmit, suivent l'évolution des
remboursements de ceux-ci et mettent en action si nécessaire les
procedures judiciaires au nom d'ACEP Cameroun.
v Pour cela ils ont besoin d'un rapport retraçant les
informations nécessaire (encours des crédits contentieux et
pertes).
v Lorsqu'un crédit est remboursé dans sa
totalité, soit par déroulement normal soit par voie judiciaire,
le client a le droit de recevoir en retour les garanties offertes, une
attestation du remboursement complet de son crédit (main levée)
et le remboursement des garanties.
Annexe 3 :
Définition de quelques
termes importants32(*)
1. Activités d'appui.
Activités qui appuient une institution dans son
ensemble et ne peuvent être facilement rattachées à des
objets de coût spécifiques.
2. Base d'imputation
Méthode consistant à rattacher des coûts
directs et indirects à des objets de coût en se fondant sur la
consommation de ces coûts par les objets de coût.
3. Calcul des coûts par
activités.
Méthode de calcul des coûts qui rattache les
coûts à des produits ou à d'autres objets de coût en
les rapportant à des activités spécifiques.
4. Contribution avant déduction
du coût des activités d'appui.
Dans l'analyse de la viabilité d'un EMF, valeur d'un
produit d'épargne par rapport à une source de finan-cement
comparable, nette de tous les coûts administratifs clés, frais et
commissions, et coûts de réserve.
5. Coût unitaire.
Coût par unité produite ou par transaction.
6. Coûts administratifs
clés.
Tous les coûts administratifs associés aux
processus clés d'un EMF (hors activités d'appui).
7. Coûts administratifs nets.
Pour les produits d'épargne d'un EMF, coûts
administratifs nets des frais et commissions facturés.
8. Imputation des coûts.
Rattachement d'éléments de coûts
identifiables (directs ou indirects) à des objets de coût.
9. Inducteur de coût.
Evénement ou action qui déclenche une
activité et permet le calcul d'un coût unitaire.
10. Processus.
Ensemble d'activités visant un même
résultat ou objectif.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
- BONIN H. PUF, la crise bancaire française,
PUF, paris, 1997
- COHEN E, La Découverte, Dictionnaire de
gestion, Paris, 2001
- DORIATH B. Contrôle de gestion Ed. Dunod,
Paris, 2004
- HORGREN C., BHIMANI A., DATAR S., et FOSTER G.,
Contrôle de gestion et gestion budgetaire Ed. Nouveaux Horizons,
Paris, 2009
- LEBAS M. Comptabilité analytique basée sur
les activités, analyse et gestion des activités, Revue
Française de Comptabilité, n°226, Paris, 1991
-MARNIESSE S. & FILIPIAK E., Agence Française de
Développement, Compétitivité et mise à niveau
des entreprises : Approches théoriques et déclinaisons
opérationnelles, Paris, 2003
-MARTINIER A. & SILEN A, Dalloz, Lexique de
Gestion, Paris, 2003
- NYAMA J, CERFOD, Droit Bancaire et de la microfinance en
zone CEMAC, Yaoundé, 2006
- ROUACH M. et NAULLEAU G., contrôle de gestion
bancaire et direction financière, Ed. Revue banque, paris,
2009
2. AUTRES DOCUMENTS
- cours ISM AU04/05/06 « les principes
comptables : Notion de contrôle de gestion », 2009
- DEVISE O., VAUDELIN J.-P. « Evaluation de la
performance d'une pme : le cas d'une entreprise auvergnate » 4e
Conférence Francophone de MOdélisation et SIMulation
«organisation et conduite d'activités dans l'industrie et les
services» mosim'03 - du 23 au 25 avril 2003 - toulouse (france)
- HELMS B. et LORNA G. « Outil de calcul du
coût des produits en microfinance », Serie « outil
technique » CGAP N°6. 2004
- SOULEYMANE SOULAMA « Efficacité technique
et inefficience à l'échelle des Institutions de Microfinance au
Burkina Faso »(2008)
3. SITES INTERNET
- www.lamicrofinance.org : Accueil Dossiers
thématiques > Cameroun - Données économiques > Cadre
légal, réglementaire et institutionnel>
-www.beac.org : Index > La BEAC > COBAC >Lexique
des Banques du Cameroun
-Information publiée sur www.lamicrofinance.org :
Accueil Dossiers thématiques > Cameroun - Données
économiques > Présentation des principaux acteurs
- BILLARD L. « une approche dynamique des strategies
generiques de m. porter »www.stratégie-aims.com
- ABI AZAR Jihane « Les outils de controle de
gestion dans le contexte des Pme : cas des pmi au liban ».
www.fichier-pdf.com
- Berland N. (2009), Mesurer et piloter la performance,
e-book, www.management.free.fr
4. MEMOIRE DE RECHERCHE
- Christian Ghislain Tchoupe Kamgang « Le marketing
comme facteur de competitivite des Etablissements de Microfinance: Cas du
Credit Mutuel »
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
1
REMERCIEMENTS
2
GLOSSAIRE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
3
INTRODUCTION GENERALE
8
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU
CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
11
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE
12
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE
LA RECHERCHE
12
I. Specification de la
problematique.
12
II. Objectifs de
recherche
12
1. Objectif général
12
2. Objectifs spécifiques
13
III. Hypothèses de
recherche
13
SECTION 2 : INTERET DE LA RECHERCHE ET
REVUE DE LITTERATURE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
13
I. Intérêt de la
recherche
13
II. La revue critique de la
littérature
15
1. La notion de performance
15
2. Définitions du contrôle de
gestion
15
3. L'efficacité des EMF
17
4. La notion de
compétitivité
18
5. Les stratégies
concurrentielles
23
6. La comptabilité analytique et les
techniques de calcul de coûts
25
CHAPITRE II : CONTROLE DE GESTION PAR
LES ACTIVITES : METHOOLOGIE DE CALCUL DES COUTS DES PRODUITS DANS LES EMF
ET AMELIORATION DES PERFORMANCES
26
SECTION 1 : LA GESTION DES COUTS BASEE SUR
LA METHODE ABC ET APPLICATION DANS LE CONTEXTE DES EMF
26
I. Présentation de la
méthode ABC
26
1. Introduction
26
2. Méthodologie de mise
en place d'une gestion des coûts basée sur
l'activité
28
a. Définir les activités.
28
b. Identifier les charges indirectes qui
vont faire l'objet du retraitement
28
c. Faire le lien entre ces charges et les
activités.
28
d. Faire le lien entre les activités
et les produits
28
II. Processus de calcul des
coûts des produits
29
1. La planification de l'exercice de calcul
de coût
29
2. La définition de la nomenclature
des produits dont on veut connaître le coût
30
3. Identification des principaux processus
et activités
31
4. Estimation du temps et coût du
travail du personnel pour chaque activité
31
5. Imputation des coûts aux
activités
32
6. Attribution des inducteurs de coût
et détermination des coûts unitaires par activité
33
7. Application des coûts unitaires des
activités aux produits
35
III. Analyse du coût par
activité
36
1. Au niveau des produits
36
2. Au niveau de la clientèle
37
3. Au niveau des agences
38
SECTION 2 : AMELIORATION DES PERFORMANCES
DES EMF PAR LA PREVISION ET LE SUIVI DES COÜTS
39
I. Piloter les coûts grâce au
contrôle budgétaire
39
1. Généralités sur les
budgets
39
2. La mise en place d'une structure de
gestion budgetaire adéquate
40
3. La procédure de construction
budgétaire
40
4. Le contrôle budgetaire
41
II. Suivi et évaluation des
performances par le tableau de bord de gestion des coûts et le
reporting
42
1. Le tableau de bord : définition
42
2. Le reporting
44
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE CAS
45
CHAPITRE III: PRESENTATION GENERALE DU
CADRE D'ETUDE
46
SECTION I- PRESENTATION GENERALE D'ACEP
CAMEROUN
46
I. Généralités et
organisation
46
1. Généralités
46
2. Organisation générale
48
II. Organisation de la Gestion
50
1. Les organes de support et d'appui
50
2. Les organes de production
53
SECTION II: L'ACTIVITE A LA DIRECTION REGIONALE
DE DOUALA
54
I. Description des produits
54
1. Crédit à court terme aux
TPE
55
2. Financement des marchés publics
par découvert
57
3. Ouverture et gestion des comptes de
dépôt
58
4. Activité de transfert d'argent
59
SECTION III : TENTATIVE DE CALCUL DES
COUTS DES PRODUITS D'ACEP CAMEROUN
60
I PROCESSUS DE CALCUL
60
1. Planification du processus : La
collecte des données
60
2. Identification des produits
60
3. Identification des principaux processus
et activité d'ACEP Cameroun
61
4. Estimation du temps de travail du
personnel d'ACEP Cameroun
61
5. Imputation des coûts aux
activités
62
6. L'attribution des inducteurs de
coût et determination des coûts unitaires par activité
62
7. Application des coûts unitaires des
activités aux produits d'ACEP Cameroun
63
CHAPITRE IV: MESURE ET SUIVI DE LA
PERFORMANCE D'ACEP CAMEROUN SA
64
SECTION I: ANALYSE GENERALE DES COMPOSANTES DE
COUT DES PRODUITS
64
I Analyse du produit crédit aux
TPE
65
II Analyse des produits
d'épargne
68
SECTION II : MESURE ET SUIVI DE LA
PERFORMANCE A ACEP CAMEROUN : FORCES ET FAIBLESSES
74
I LA GESTION BUDGETAIRE
74
1. Les forces
74
2. Les faiblesses
74
II LES TABLEAUX DE BORD
75
1. Les forces
75
2. Les faiblesses
76
II RECOMMANDATIONS / PROPOSITIONS
77
1. S'agissant de la délimitation des
centres de responsabilité
77
2. S'agissant du contrôle de gestion
par les activités
78
3. S'agissant du problème de
définition des besoins d'information
80
CONCLUSION GENERALE
82
ANNEXES
84
Annexe 1 : Tableaux
84
Annexe 2 : Les procédures de gestion
des principales activités d'ACEP Cameroun S.A. : L'activité
de crédit aux TPE
99
1. Montage d'un dossier de prêt
99
2. Le déblocage du prêt
102
3. Evènements post financement
104
Annexe 3 :
105
Définition de quelques termes importants
105
1. Activités d'appui.
105
2. Base d'imputation
105
3. Calcul des coûts par
activités.
105
4. Contribution avant déduction du
coût des activités d'appui.
105
5. Coût unitaire.
105
6. Coûts administratifs
clés.
106
7. Coûts administratifs nets.
106
8. Imputation des coûts.
106
9. Inducteur de coût.
106
10. Processus.
106
BIBLIOGRAPHIE
107
1. OUVRAGES
107
2. AUTRES DOCUMENTS
107
3. SITES INTERNET
108
4. MEMOIRE DE RECHERCHE
108
TABLE DES MATIERES
109
* 1 H. BONIN (1997) ; la
crise bancaire française et mondiale p.57
* 2 COHEN E., (2001)
Dictionnaire de gestion p. 65
* 3 MARTINIER A. & SILEN A.
(2003) Lexique de Gestion p. 105
* 4 www.ism-on-line.com
« cours AU04/05/06 les principes comptables : Notion de
contrôle de gestion
* 5 B. Doriath (2004)
contrôle de de gestion. p.126
* 6 O. DEVISE et J.P. VAUDELIN
(2003) evaluation de la performance d'une pme : le cas d'une entreprise
auvergnate p.1
* 7 Souleymane SOULAMA
(2008) Efficacité technique et inefficience à
l'échelle des Institutions de Microfinance au Burkina Faso
* 8 MARNIESSE S. & FILIPIAK E.,
Compétitivité et mise à niveau des entreprises :
Approches théoriques et déclinaisons opérationnelles,
Agence Française de Développement, Paris, 2003, Page 44
* 9 M. Rouach et G. Naulleau
(2009), contrôle de gestion bancaire et direction financière,
p. 32
* 10 Information publiée sur
www.lamicrofinance.org : Accueil Dossiers thématiques > Cameroun
- Données économiques > Cadre légal,
réglementaire et institutionnel>
* 11 www.beac.org : Index
> La BEAC > COBAC >Lexique des Banques du Cameroun
* 12 Christian Ghislain Tchoupe
Kamgang « Le marketing comme facteur de competitivite des
Etablissements de Microfinance: Cas du Credit Mutuel »
* 13 Laurence billard « une
approche dynamique des strategies generiques de m.
porter »www.stratégie-aims.com
* 14
Les outils de controle de gestion dans le contexte des Pme :
cas des pmi au liban. www.fichier-pdf.com
* 15 M. Lebas (1991),
Comptabilité analytique basée sur les activités, analyse
et gestion des activités pp. 51
* 16 M. Rouach et G. Naulleau
(2009), contrôle de gestion bancaire et direction financière,
p. 56
* 17 M. ROUACH et G. Naulleau
(2009), contrôle de gestion bancaire et direction financière,
p.223
* 18 B. Doriath (2004)
contrôle de de gestion pp.1
* 19 N. Berland (2009), Mesurer
et piloter la performance, p. 63
* 20 M. ROUACH et G. Naulleau
(2009), contrôle de gestion bancaire et direction financière,
p.54
* 21 N. Berland (2009), Mesurer
et piloter la performance, p.65
* 22 M. ROUACH et G. Naulleau
(2009), contrôle de gestion bancaire et direction financière,
p. 267
* 23 M. ROUACH et G. Naulleau
(2009), contrôle de gestion bancaire et direction financière,
p.274
* 24 N. Berland (2009), Mesurer
et piloter la performance, p.115
* 25 B. Doriath (2004)
contrôle de de gestion.pp.141
* 26 N. Berland (2009), Mesurer
et piloter la performance, p.115
* 27 B. Doriath (2004)
contrôle de de gestion. pp.141
* 28 N. Berland (2009), Mesurer
et piloter la performance, p.116
* 29 Le Ministère de
petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale (Ex MINDIC)
* 30 C. Horngren, A. Bhimani,
S. Datar et G. Foster (2009) pp.217
* 31 C. Horngren, A. Bhimani,
S. Datar et G. Foster (2009) pp.213
* 32 B. Helms et L. Grace
(2004) ; outil de calcul du coût des produits en microfinance pp.
103