Analyse de la politique des rémunérations dans les hôpitaux de Bujumbura à autonomie de gestion et son impact sur leurs résultats. Cas de l'hôpital Prince régent Charles (2006-2010).( Télécharger le fichier original )par Jeanne BIGIRIMANA Université Martin Luther King de Bujumbura - Licence en gestion et administration des affaires 2013 |
I.1.1.2. La nature de la demande et de l'offre des services hospitaliersEnfin, le professeur Emile Lévy7(*) distingue l'hôpital de l'entreprise typée sous deux aspects : « la demande et l'offre des soins hospitaliers ». a. La demande des services à l'hôpitalSelon Emile Lévy, le domaine de la santé est caractérisé par l'ignorance du consommateur sur la nature de ses affections, sur les soins qui lui sont nécessaires, sur le point de savoir si ceux-ci exigent ou non l'hospitalisation ainsi que sur l'efficacité et le coût des différents types de traitement possibles. D'après lui, trois traits essentiels caractérisent la demande à l'hôpital à savoir son caractère aléatoire,sa dépendance vis-à-vis de l'offre et son indivisibilité. v Le caractère aléatoire de la demande des soins hospitaliers La demande des soins hospitaliers connaît de fortes fluctuations (saisonnières, épidémiques et politiques) dont la régulation et la maîtrise sont rendues difficiles sinon impossibles, en raison des contraintes qui pèsent sur l'hôpital. Ainsi, l'obligation de recevoir à tout moment des malades dont l'état de santé le justifie, se traduit, pour l'hôpital, par la nécessité de conserver une marge de sorte que par exemple, le coefficient d'occupation des lits reste nécessairement inférieur à 100? (pour pouvoir répondre aux demandes probables d'hospitalisations ultérieures). v La dépendance de la demande vis-à-vis de l'offre Le caractère indirect de la demande d'hospitalisation et la dépendance par rapport à l'offre qui en découle s'exprime dans les phénomènes suivants :
v L'indivisibilité de la demande des soins hospitaliers A voir les quantités des soins hospitaliers utilisées pour chaque malade, on peut supposer de prime abord qu'il s'agit d'une consommation divisible. Néanmoins, comme l'identification de toutes les prestations effectuées au bénéfice d'un malade est très délicate, on constate immédiatement que cette supposition est fausse. Le caractère d'indivisibilité s'affirme surtout en tenant compte de la qualité. Chaque malade consomme un ensemble des soins différenciés car, la valeur des soins qu'il reçoit dépend des facteurs qui caractérisent l'hôpital tout entier : effectif et compétences du personnel, nature et quantité des médicaments, état des équipements, etc. * 7 Emile Lévy ; « l'hôpital est-il une entreprise ? », revue française de gestion, Paris, 1976 ; p 9-24. |
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