b. La complexité de
l'hôpital
La grande différenciation des tâches qui
s'accomplissent à l'hôpital fait de lui une organisation complexe
par excellence. Ces tâches sont notamment des activités
médicales promotionnelles et de recherche.
En plus, la multiplicité des groupes
socio-professionnels (médecins, administratifs, personnel infirmier,
personnel technique), des départements (unité de diagnostic,
services administratifs, services généraux) suffisent pour
indiquer les particularités de l'hôpital qui ne sont pas sans
conséquences sur la faiblesse de la gestion des hôpitaux.
c. L'autonomie du corps médical
L'autonomie vis-à-vis de l'organisation, d'un important
groupe professionnel qui y travaille (le corps médical et administratif)
constitue un autre aspect de la spécificité de l'hôpital.
Les médecins occuperaient une position dominante dans le processus
d'affectation des ressources et s'efforceraient de la maintenir, si pas de
l'accroître.Ainsi, administratifs et médecins formeraient deux
blocs juxtaposés régis par des rapports de force cherchant
seulement à cohabiter au lieu de coopérer à un but commun,
dans une véritable association.
d. La réticence
exprimée à l'encontre de l'introduction des méthodes
modernes de gestion
Dans la gestion de l'hôpital, on doit tenir compte d'une
quatrième caractéristique ayant pour cause l'état d'esprit
et les attitudes du personnel qui y travaille. L'hôpital étant
associé à la notion de services de soins de santé
(services sociaux), on en fait une raison pour ne pas y introduire
l'organisation propre aux entreprises qui visent le profit.
Toutefois, personne n'ignore que comme l'hôpital a des
objectifs d'efficacité, il doit trouver une relation satisfaisante entre
l'atteinte de ses objectifs et l'emploi rationnel de ses ressources. De toutes
les façons, même si la santé n'a pas de prix, elle a quand
même un coût. L'idéal serait donc que les dirigeants
agissent comme de vrais gestionnaires, capables d'adapter la gestion des
hôpitaux à leur originalité.
|