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Dynamique de la dégradation des terres et techniques de gestion de l'eau et du sol: les terres Bour dans la commune rurale des Shoul.

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par Ismail Farhaoui
UNIVERSITE MOHAMMED V-AGDAL Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Département de Géographie Rabat  - Master 2008
  

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3.2 Les murettes en pierres sèches

Cette technique consiste en la construction de murets de faible hauteur en pierres sèches autour de certaines parcelles cultivées. La hauteur des murets est déterminée par les conditions locales du milieu, à savoir le degré de la pente, la disponibilité des matériaux de construction et le type d'utilisation agricole envisagée. La longueur des murets est déterminée par la structure foncière de la parcelle31.

En outre, les murettes sont des petits murs construits selon les courbes de niveau qui permettent à la fois de réduire la vitesse du ruissellement de l'eau et de piéger les sédiments transportés sur les versants à pente moyenne à forte. Elles constituent donc des ouvrages de lutte contre l'érosion par ruissellement mais aussi d'amélioration des sols.

Cette technique reste inconnue dans la région sauf dans quelques fermes de citadins. En effet, le seul cas de murettes, rencontré dans la zone, se trouve sur la rive droite de la route de Arjat -My Drisse Aghbale (coordonnées Lambert : X : 33° 55' 35» ; Y : 6° 34' 84'). Ces murettes sont construites depuis 1960 et elles ont une hauteur de 0,8 m et une largeur moyenne de 0,7 m. L'espacement entre deux murettes est en fonction de la pente.

Pour le paysan enquêté, la technique sert avant tout à créer un espace plat et irrigable et joue le rôle de barrière à tous types de déplacement de l'eau et des particules sur le versant (cf. photo 13).

Photo 13 : Murettes en pierres sèches sur la rive droite de l'Oued Bouregreg 3.3 Les gabions

Cette technique est peu répandue dans la région des Shoul. Elle est introduite dans la zone par l'Etat dans le cadre des programmes de mise en valeur en bour PMVB.

31Tribak A, 2002 « stratégies et techniques de lutte antiérosive dans les montagnes du prérif oriental (Maroc) » p 49 , bulletin réseau érosion 21, « technique traditionnelles de GCES en milieu méditerranéen » 2002.

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Chapitre deuxième : Etat actuel des pratiques et des techniques de CES appliquées par les agriculteurs des Shoul

Au nomment de la mise en place du projet, l'administration a engagé des actions démonstratives pilotes de construction des gabions pour sensibiliser la population locale aux avantages de la correction des ravins par les gabions.

Après l'achèvement du projet, l'intervention de l'administration s'est limitée à répondre aux demandes d'adoption des gabions par les agriculteurs qui ont des ravins sur leurs terres et qui souhaitent entreprendre des travaux de construction de gabion.

Mais l'extension de la technique est lente et n'est pas très appréciée compte tenu de ses coûts élevés et de la complexité des travaux.

La technique des gabions consiste en la construction d'une grande cage remplie par les pierres, galvanisé par un fil de fer. La hauteur et la longueur des gabions sont déterminées par les conditions locales du milieu à aménager, notamment le degré de la pente, la profondeur et la largeur du ravin.

La hauteur et la largeur des gabions ne dépassent pas 1 m sur des pentes modérées. La distance entre deux gabions est en fonction du degré de la pente. Dans la région elle est de l'ordre de 20 à 25 m.

L'utilisation de la technique de gabion dans la région, se fait souvent sous formes d'un groupe composé de 2 à 3 terrasses,

Le but de la technique est (i) stabiliser le profil en long de la ravine dans les secteurs où la tendance générale est au surcreusement. L'ouvrage retient surtout la partie du versant qui serait peu à peu descendue dans le ravine (par sapement des berges) si l'incision s'était poursuivie. L'intervention consiste à arrêter l'érosion régressive au niveau de la ravine ainsi traitée. L'objectif n'est donc pas de retenir beaucoup de sédiments, mais de limiter l'approfondissement de la ravine; (ii) retenir les sédiments dans les sections en transit où l'incision est faible.

La forme des gabions a changé est renforcée sur les côtés par un grillage à mailles plus larges. Cela aide à soutenir les côtés des cubes durant la construction, facilite les opérations de fixation et généralement renforce la structure des gabions.

Ces grillages verticaux sont fixés à la base des gabions en vue de limiter le mouvement interne du remplissage en pierres et constituent un renforcement supplémentaire. Le "treillis métallique" de forme hexagonale est lui-même à double torsion et galvanisé pour résister à la pression et à la corrosion.

La construction du gabion commence tout d'abord, par le creusage de la fouille de fondation et la mise en place d'une couche horizontale (remblai de fondation) compactée pour garder une bonne pose du gabion (cf. figure 5). L'épaisseur du remblai de fondation est en fonction de l'importance de l'ouvrage, généralement elle est entre 20 à 30 cm.

Ensuite, on pose la grille de fer sur le tout venant compacté puis on remplit la grille par des pierres de bonne qualité et de taille suffisamment grande, environ de 20 cm de dimension ; les pierres de taille inférieure à celles de la maille du gabion sont strictement interdites. Le remplissage du gabion s'effectue à la main en rangeant sommairement les pierres les plus grosses le long des parois du treillis.

Chapitre deuxième : Etat actuel des pratiques et des techniques de CES appliquées par les agriculteurs des Shoul

La couche finale des pierres est faite par des pierres plates pour garantir une bonne fermeture du gabion. Les pierres sont extraites de la carrière de Sidi Azouz (cf. photo 14).

D'après les témoignages des paysans, La technique de gabion constitue la technique la plus efficace en matière de stabilisation des ravins moyens. Cette efficacité se manifester dans : (i) la capacité à briser la vitesse des eaux ruisselées à partir les ruptures de pente crée, (ii) la stabilisation du creusement produit au niveau de la tête du ravin, et (iii) de remède définitivement l'incision par remplissage le ravin par des sédiments transportés par le ruissellement, l'efficacité de la technique de gabion est redoublée lorsque elle est suivie par un entretien régulier après chaque événement pluvieux.

Figure 5 : Dessine technique de la technologie de gabion utilisée dans les
zones bour de la commune des Shoul

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Photo 14 : Correction des ravins par la technologie de gabion

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Chapitre deuxième : Etat actuel des pratiques et des techniques de CES appliquées par les agriculteurs des Shoul

Carte 5 : Répartition des techniques de CES existants dans la région des Shoul

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Chapitre deuxième : Etat actuel des pratiques et des techniques de CES appliquées par les agriculteurs des Shoul

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