Seuls 12 entreprises sur les 41 soit 29% affirment n'avoir
pas eu besoin de financement au cours des 12 derniers mois. Nous
émettons l'hypothèse que le manque des besoins en financement
serait consécutif à la non incitation des banques proches de ces
entreprises. En effet, si les banques approchaient assez
régulièrement ces entreprises, ces dernières auraient plus
de possibilité à se lancer dans l'emprunt avec l'objectif de
rembourser ensuite. Ce n'est pourtant pas le cas, du moins ici. De fait, on ne
les incite pas suffisamment à s'endetter.
A part le fait que l'appréciation de
l'évolution normale des activités débouche sur la
considération que l'endettement était inopportun, il est
également assez plausible que les entrepreneurs aient
développé un sentiment allant vers s'en foutre des crédits
bancaires (ou celles provenant des IMF et Coopec) compte tenu des risques
encourus, notamment la perte pure et simple des biens donnés en
hypothèque en cas de faillite de l'institution financière. En
effet, du fait de la faillite consécutive d'un certain nombre
d'institutions financières congolaises (NBK, Baraka Prece, Gala letu,
Coopec Sace KUNA TUMAINI, Coopec Secret, SECREAM, etc.) dans le milieu
commercial gomatracien, bon nombre d'opérateurs économiques
considèrent ces institutions comme étant potentiellement un
risque de perte de ressources financières.
Cela est dû au fait que les faillites d'institutions
financières sont monnaie - courantes. A l'état actuel, la
confiance est en train d'être orientée progressivement vers les
institutions financières de renommée internationale ayant des
agences à Goma. Cas de la Raw Bank, Fibank, AfriLand, Biac, Bic, etc. Et
il est à penser que c'est grâce à cette confiance que 71%
d'entre nos enquêtées (29 sur les 41entreprises) ont pu tenter de
recourir à l'emprunt. Bien malgré ce pas, seuls 31% soit 9 sur 29
entreprises ont pu être satisfait totalement. Mieux encore, 17 sur 29
promoteurs d'entreprises ont dit avoir été satisfait
partiellement. Cela reste positif, du moins jusque-là parce qu'il n'y a
que 3 entreprises sur les 29 en besoins de crédit qui n'ont pas
été satisfait.
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