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La démarche marketing des colporteurs au marché de Kalo. Approche analytique de quelques procédés spécifiques( Télécharger le fichier original )par Gédéon BATAMBULA MATUNGILA ISDR Mbeo - Licence 2015 |
II.2.3. De la spécialité dans le commerce ambulantDans la conduite des affaires, soutient MAZINGA, M., il est toujours souhaitable que le vendeur choisisse un créneau du marché dans lequel il se spécialise. Il y développe des activités tendant à prolonger la durée de son avantage concurrentiel et y reste pour longtemps. C'est la stratégie de la spécialisation. [45(*)] L'opposé de la spécialisation est la stratégie de la diversification qui selon NDABA, M., n'est pas la moindre stratégie managériale car elle permet de palier aux risques de la dépendance à un créneau du marché et au vieillissement du produit mais permet de bénéficier des effets d'expérience et de complémentarité entre plusieurs produits. [46(*)] Tableau 10 : répartition des enquêtés selon leur spécialité
Source : Nos enquêtes Commentaire De ce tableau, nous pouvons lire que les habits légers ordinairement appelés Kato (Ba tetela à Kikwit) tiennent la tête (35%), suivis du Tombola (25%), les divers et accessoires cellulaires (15%) et les autres produits (10%). Il faut noter que dans les Tombolas nous rangeons tout ce qui est ici de la friperie (pantalons, polos, chaussette, sous-vêtements, draps de lits, ....) L'engouement pour les habits légers est influencé par l'imprimerie qu'ils portent en dehors de pagne et blouse féminines. Les jeunes garçons et filles préfèrent les habits sur lesquels on a imprimé les noms de grandes stars (musiciens et joueurs) ou autres firmes bien réputées. Cela fait même que lors de fêtes, des villages sont décorés aux mêmes couleurs et marques d'habits. Les gens s'habillent à la mode. Dans les divers, nous rencontrons ceux qui font la fusion de plusieurs articles (diversification), ce sont de commerçants qui n'ont pas un créneau du marché sur lequel ils se spécialisent (radio, montres, gilettes, piles, habits). Les revendeurs des accessoires cellulaires et téléphones dont l'ampleur est récente du fait de l'installation des antennes de télécommunication dans la contrée sont aussi sollicités. Dans la catégorie `'autres'', nous avons les vendeurs des pièces de rechange (motos et bicyclettes), les épices de cuisine, les assiettes et marmites ; les fantaisies (bijoux, chainettes, ...). II.2.4. De l'estimation du revenuII.2.4.1. Source principale de revenu des colporteursSous ce titre, nous allons analyser l'origine du capital commercial de colporteurs, car il peut arriver qu'ils soient détenteurs de plusieurs unités de production qui viennent s'adjoindre au commerce et qui soutiennent le colportage. Tableau 11 : Source du revenu des vendeurs ambulants
Source : Nos enquêtes, 2015 Interprétation De la question liée à la source du revenu, il se dégage que 65% de l'échantillon tire son revenu du commerce même (intérêts cumulés) ; 15% des activités agricoles ; 20% de l'élevage et d'autres sources. Il est ainsi réjouissant de constater que 65% de nos enquêtés tirent leurs revenus des intérêts cumulés de leurs business tandis que d'autres s'appuient sur l'agriculture, l'élevage et les autres sources ; ce qui n'est pas aussi mauvais car le commerce c'est un métier à haut risque. II.4.2.2. La détention du capital Lors de nos investigations, il s'est dégagé que certains colporteurs travaillent pour leur propre compte. D'autres par contre, sont des employés ou travaillent pour le compte des firmes ou établissements commerciaux moyennant une clause. C'est ainsi qu'au tableau 12, nous exposons les résultats y afférents. Tableau 12 : De l'origine du capital du capital de colporteurs
Source : Nos enquêtes, 2015 Pour une meilleure lecture et une bonne compréhension de ce point, il est juste question de lire le Camembert 1 où nous avons présenté les données du tableau sous forme graphique. Camembert 1 : Origine du capital commercial Source : Nos enquêtes, 2015 Interprétation Lors de l'analyse des données du tableau 8 portant sur l'ancienneté dans le colportage, il s'est dégagé que 40% des concernés avaient plus d'une décennie dans ce métier. Cela corrèle avec les 60% d'enquêtés qui sont détenteurs de leur capital commercial ; tandis que les 40% autres, travaillent pour le compte de firmes ou d'établissements commerciaux. Le regard scientifique que nous avons porté sur cet état de choses, fait voir qu'un établissement peut employer plusieurs colporteurs à la fois. Mais à les entendre parler, être autonome, vaut mieux qu'être lié en exerçant pour le compte d'établissements ou firmes commerciaux ; car le risque est grand face à un traitement dérisoire. En l'absence du crédit formel, le recours à l'emprunt est inévitable pour ces vendeurs ambulants. * 45 MAZINGA, M., Idem. * 46 NDABA M.N., (2015), Cours d'entrepreneuriat et Développement, L2 GEDR, ISDR MBEO |
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