INTRODUCTION
01. Problématique
Depuis plusieurs années, les vendeurs ambulants
sont restés omniprésents dans les grandes agglomérations
du Nord-Idiofa (Mangaï, Kalo, B.A Nsiengwoun, Bulwem, Mateko,...) dans la
distribution des produits manufacturés et denrées de
première nécessité.
Notre étude porte sur `'la démarche
Marketing des vendeurs ambulants au marché de Kalo. Approche analytique
de quelques procédés spécifiques''.
Ces colporteurs aux origines variées ont un
style d'attraction atypique, pas assez des conditions matérielles
modernes, mais très stratégiques dans leur façon de
travail. Ils recourent aux stratégies Marketing diverses pour
établir la communication avec les clients potentiels.
La façon de présenter les produits, la
convivialité qu'ils entretiennent avec les clients leur placent en
meilleure position dans la psychologie de leurs interlocuteurs car ils vendent
pour aujourd'hui, demain et après-demain, c'est-à-dire pour
l'éternité.
Le colporteur faisant objet de la présente
étude est différent du chailleur urbain qui n'est pas très
professionnel, qui n'effectue jusqu'une activité de passage même
s'il y en a qui en sont spécialisés.
Ici, ce sont de petits commerçants qui
interviennent dans les foires organisées dans les grands villages du
Nord-idiofa en dehors de Kalo et laissent une partie de leurs marchandises dans
leur milieu d'origine. Ils en ont fait une profession à part
entière bien que n'ayant pas un gros capital et du matériel
conséquent.
A travers sa démarche marketing, le vendeur
ambulant enregistre de très bonnes recettes lui permettant de
réinvestir dans les activités commerciales car il y a des
années qu'il y travaille avec pratiquement la même cible aux
habitudes de consommation changeantes et avec laquelle il a réussi
à nouer des relations plus sereines.
Ceci nous a donc amené à formuler la
question principale de notre étude en ces termes :
T Quelle est l'efficacité de la démarche
Marketing des colporteurs au marché de Kalo ?
La réponse à ce questionnement va nous amener
à poser l'hypothèse de notre travail que nous allons
élucider dans les lignes suivantes.
02. Hypothèse
Dans ce mémoire, nous voulons vérifier
l'efficacité de la démarche Marketing au service des vendeurs
ambulants (colporteurs). Il s'agit d'analyser si elle permet de compétir
dans un marché turbulent et exigeant où ils influencent
aussi certaines décisions concurrentielles et gagnent de parts
importantes du marché, grâce aux principaux procédés
suivants : l'humour ; le matraquage publicitaire, la vente conjointe,
la politique des trois R (Remise, ristourne, rabais, ...) et la vente à
crédit aux clients fidèles, etc.
Sans cette démarche, aucun colporteur ne pourrait
exister face aux semi-grossistes qui exercent dans cette commune de Kalo.
03. Choix et Intérêt
du travail
Par souci d'approfondir nos connaissances sur le domaine du
Marketing, nous sommes arrivés à étudier la
démarche marketing des vendeurs ambulants au marché de Kalo.
T Intérêt scientifique : c'est celui
de mettre à la disposition de la communauté universitaire de
l'ISDR MBEO et celle d'ailleurs un outil important dans un domaine aussi
important de la vie, tout en balisant un chemin de recherche pour les futurs
gestionnaires des entreprises de développement rural ;
T Intérêt social : Ce travail est un
outil pour nos entreprises et autres visionnaires de bien tenir compte de
certains éléments de l'environnement économique pour
l'élaboration des bonnes stratégies marketing dans le but de
mieux positionner leurs produits sur le marché en ce temps où la
vente des produits et services devient de plus en plus complexe.
T Intérêt personnel : depuis des
années, nous nous sommes mis à l'observation du colportage dans
le nord Idiofa, principalement à Kalo.
Ces transactions ont vraiment fait vivre les populations de
notre milieu d'étude à la chute de l'économie nationale.
Mais cela a suscité peu l'intérêt des scientifiques. Ce qui
nous a amené à le décrire sous l'angle marketing et
marquer nos empreintes dans l'histoire scientifique du Nord-Idiofa et avons
choisi la cité de Kalo, qui est un milieu très influent et
propice aux affaires.
Nous avons donc voulu, comme l'a soutenu DAVID NOMANYATH
(2014), faire oeuvre de socio-anthropologue en allant soi-même, sur
terrain par des enquêtes ; sans nous contenter des seules
écritures comme le font les sociologues. [1(*)]
04. Méthodes et
techniques
En vue d'étudier la démarche marketing des
vendeurs ambulants au marché de Kalo, nous avons recouru aux
méthodes et techniques suivantes :
Æ Les méthodes historique et descriptive nous ont
permis de suivre l'évolution du colportage et son apport dans la vie de
communautés ;
Æ Nous avons aussi usé de la méthode
comparative lorsqu'il a fallu prouver que les stratégies marketing
étaient au centre de l'action de colporteurs.
Les techniques suivantes ont été d'un usage
fécond, notamment :
v La technique documentaire qui nous a permis d'exploiter la
littérature relative à notre thème de recherche ;
v La technique d'enquête : qui nous a
accompagné dans la collecte des informations auprès de
colporteurs autour de leur profession.
05. Difficultés
rencontrées
Ce travail est le résultat de beaucoup d'entraves dont
principalement : le manque d'une documentation conséquente se
rapportant à notre sujet ; l'hostilité des
enquêtés à nous fournir les données requises,
surtout quand il s'agissait des informations intimes (revenu,
bénéfice, ...) et la production de fiches d'enquête qui
nous a coûté suffisamment d'argent.
06 Délimitation
spatio-temporelle
L'espace géographique de notre étude se
restreint à la cité de Kalo, Territoire d'Idiofa, District de
Kwilu, Province de Bandundu en RD Congo.
Les résultats de l'étude sont les fruits des
enquêtes réalisées au cours de l'année
académique 2014-2015.
07. Canevas du travail
Outre l'introduction et la conclusion, notre mémoire se
subdivise en trois chapitres. Le premier s'intéresse au cadre
conceptuel et théorique ; le second traite des
procédés marketing des colporteurs à Kalo et le
troisième aborde l`efficacité de la démarche des
colporteurs et des résultats d'enquêtes.
CHAPITRE PREMIER:CADRE CONCEPTUEL
ET THEORIQUE
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous nous
limiterons à l'élucidation du concept-clé de notre
étude sans nous contenter d'en décrire d'autres qui n'affectent
pas directement notre sujet et dont l'importance n'est pas déterminante
ainsi que la théorie qui nous a soutenu dans la réalisation ce
travail.
Nous décrivons à la
section 1 : le concept colporteur ou vendeur ambulant ; sa
définition et ses différentes polysémies. A la section
2 : nous présentons la théorie de la persuasion.
Section 1: CADRE CONCEPTUEL
I.1. LE VENDEUR AMBULANT
(SYNONYME : COLPOTEUR)
Dans tous les dictionnaires classiques, nous n'avons pas eu
une définition du vendeur ambulant étant donné que cela
à un contenu polysémique et la pratique varie suivant les
sociétés et les cultures dont il est question.
Pour nous, nous allons nous contenter de la définition
proposée par le législateur Congolais.
Etymologiquement, selon FONTAINE, L., le mot
« colporteur » vient du
latin comportare, en
français « transporter », qui est à
rapprocher du verbe « coltiner ». [2(*)]
Selon le Droit Commercial Congolais sont marchands
colporteurs, au sens de l'Ordonnance Loi N° 73/A.E du 11 septembre 1934,
les marchands ambulants transportant des marchandises destinées
à être vendues et présentées aux consommateurs,
quels que soient les modes d'exhibition, d'étalage, de vente de ces
marchandises, que ces marchands agissent pour leur propre compte ou pour le
compte de firmes commerciales. [3(*)]
Le colporteur c'est un commerçant itinérant qui
vend ses marchandises au porte à porte. [4(*)]
Bien que le terme ne semble pas revenir sur l'appellation du
vendeur ambulant, comme il en est question dans le texte, la
réalité que véhiculent les différentes appellations
est presque la même.
Dans les Etats membres de l'Union Européenne, Le
colporteur est un
vendeur ambulant
transportant avec lui ses marchandises par les villes et villages. Cette
profession a quasiment disparu dans les pays occidentaux, ou du moins
s'est-elle transformée et a évolué, mais reste bien
présente dans les
pays
en voie de développement. [5(*)]
Les commerçants et artisans ambulants et les forains
exercent leur activité :
Æ Sur la voie publique :
Æ Soit dans le cadre d'un marché, d'une foire ou
d'une fête,
Æ Soit directement dans la rue ou sur le bord d'une
route nationale ou départementale.
Æ Ou, par voie de démarchage dans les lieux
privés.
Ce type particulier de commercialisation est universel mais
fonctionne parfois de façon différente dans chaque pays.
En effet, le commerce ambulant, de rue, informel, ou
« ambulantage », est omniprésent dans la ville de
Mexico, comme dans d'autres métropoles du Sud. Phénomène
en expansion, présent dans les espaces centraux, de transit, devant les
équipements publics, il se décline sous plusieurs formes dont J.
Monnet, A. Giglia et G. Capron ont proposé en 2007 une typologie.
Celle-ci distingue cinq types de marchands ambulants : ceux qui circulent
entre les véhicules, ceux qui vendent sur les trottoirs, les tenanciers
de kiosques, les vendeurs opérant depuis un stand démontable et
enfin ceux qui utilisent un véhicule ou un stand à roulettes.
Certes, il n'est pas rare que des commerces formels
distribuent une partie de leurs marchandises à travers le commerce
informel de rue, mais jusque-là il s'agissait de petits
établissements qui diversifiaient leurs points de vente en employant des
vendeurs ambulants salariés. Comme à Mexico, à Istanbul.
Parmi le premier type, figure une nouvelle forme de vente
développée par les firmes multinationales dans les rues
mexicaines. Qualifiés « représentants
d'entreprise » par les auteurs de cette typologie, ces colporteurs
feront l'objet de cet article. Ils traduisent un fait nouveau :
l'utilisation directe de la distribution informelle par les grandes
entreprises. [6(*)]
Aujourd'hui, dans le contexte de globalisation de
l'économie et de transformation et d'augmentation des mobilités
quotidiennes dans les grandes métropoles, certaines entreprises
internationales ont adopté la vente dans la rue comme canal
privilégié de distribution. Comme l'écrit J.-F. Steck
(2003) dans le cas d'Abidjan, où des marques comme Coca-Cola, omo,
Marlboro et Craven, entre autres, ont leurs stands dans la rue,
« multinational et local, formel et informel, légalité
et arrangements au plus haut niveau se mêlent [...] pour assurer
-via le petit commerce de rue - la diffusion d'un produit selon
les normes de diffusion du marché urbain visé susceptibles
d'être les plus rentables ».[7(*)]
Ainsi, le commerce ambulant informel ne serait pas un mode de
distribution archaïque mais il s'accommoderait, au contraire, du contexte
actuel de transformation de l'économie, des villes et des pratiques
sociales contemporaines.
Ceci se corrèle à la réalité que
véhiculent les colporteurs qui font objet de cette étude ;
certains d'entre-deux sont employés des établissements
commerciaux ; ils profitent de ce phénomène pour
écouler les produits de leurs firmes au meilleur prix, en toute
rapidité.
Les vendeurs jouant un rôle stratégique plus
important dans l'entreprise, les directeurs commerciaux leur confient tout
naturellement un rôle de choix dans l'alimentation des circuits
d'informations commerciales. De plus en plus, les vendeurs participent
activement à la veille commerciale.
Vu la nécessité dans laquelle se trouvent les
entreprises de veiller sur leur environnement pour pouvoir réagir de
façon rapide et adéquate aux changements, il n'est sans doute pas
surprenant que les vendeurs, qui occupent une position
privilégiée pour effectuer cette veille, soient de plus en plus
mis à contribution pour remplir cette fonction. Les vendeurs sont
souvent les premiers informés du lancement imminent d'un nouveau produit
concurrent, d'une nouvelle application d'un produit industriel ou d'un
changement important sur le point de survenir chez un gros client. [8(*)]
I.2. POURQUOI LE VENDEUR
AMBULANT
Il
peut y avoir plusieurs réponses qui pourront suivre ce questionnement.
Mais le degré de précision ne sera pas le même. De
façon pratique, nous disons carrément que le vendeur ambulant
existe parce que dans la région où ils interviennent, il n'existe
pas de grossistes et parce qu'il y a une demande insatisfaite à laquelle
il faut répondre.
Dans leurs milieux d'origine, la
concurrence s'intensifie (Kikwit, Idiofa, ...) suite à l'installation
des grands distributeurs de produits offerts par les petits commerçants
et pour s'en sortir, il faut à tout prix chercher une région
où l'on est mieux positionné ; où l'on peut
écouler ses marchandises au temps record, à un meilleur prix.
D'autres par contre viennent des agglomérations qui environnent Kalo.
Ils remarquent une lenteur de l'écoulement de marchandises, il faut
simplement aller à la recherche de clients pour gagner du temps. Il faut
aller vers eux, les rencontrer là ù ils fréquentent le
plus.
I.3. COMMENT INTERVIENT LE VENDEUR AMBULANT
Par l'établissement de l'échange concurrentiel
et volontaire dans des marchés déjà ciblés par les
colporteurs, ils arrivent écouler leurs marchandises. Chacun intervient
dans un domaine d'activité stratégique qu'il trouve rentable
(spécialiste), d'autres par contre se contentent de distribuer plusieurs
produits (diversification). [9(*)]
Il n'y a pas de hasard, il y a tout une combinaison de moyens
et des énergies pour arriver à se pérenniser dans ces
affaires car cela nécessite une bonne connaissance de sa cible et des
stratégies adaptées.
Section 2 : CADRE THEORIQUE
Un travail intellectuel qui se veut cohérent doit
reposer sur une théorie comme soubassement autour duquel tournera la
réflexion dans le but de minimiser les hypothèses en d'en prouver
l'originalité.
Ce cadre théorique peut être compris pour nous,
comme une manière de nous appesantir sur des `'Maitres à penser''
selon lesquels nous nous argumenteront à chaque instant de notre
étude afin de crédibiliser notre oeuvre scientifiquement.
[10(*)]
C'est ainsi que, tout au long de notre travail, nous serons
soutenus par la théorie de la Persuasion.
II.1. LA THEORIE DE LA PERSUASION
[11(*)]
La persuasion, du latin persuasio, est l'action d'amener
quelqu'un à quelque chose, à croire, à faire, à
vouloir, à convaincre, « à la faveur d'une connivence
». « L'art de persuader a un rapport nécessaire à la
manière dont les hommes consentent à ce qu'on leur propose, et
aux conditions des choses qu'on veut faire croire»
Les anciens qui ont défini l'éloquence, le
talent de persuader, ont distingué « persuader » de
« convaincre », le premier de ces mots ajoutant à
l'autre l'idée d'un sentiment actif excité dans l'âme de
l'auditeur et joint à la conviction.
La persuasion, « cette souveraine toute-puissante
des hommes », appartient au domaine de l'
influence, elle n'est
qu'une péripétie de l'action sur autrui. À ce titre, elle
voisine avec la
propagande, elle
côtoie la
rhétorique,
elle n'est pas étrangère à la
séduction et
fondamentalement elle entretient un rapport ambigu avec la
manipulation quand elle
n'éprouve pas les pires difficultés à s'en
démarquer.
Depuis, toute une tradition de pensée a cherché,
idéalement, à attacher la persuasion à la raison, à
l'éthique et à la morale, pour éviter qu'elle ne
s'égare sur le terrain dangereux de l'influence et que le
« persuadeur » garantisse le déclenchement d'un
consentement libre et authentique chez le
« persuadé ».
La persuasion vise à faire, sans expliciter toujours
son but. On est confronté en permanence au désir, si ce n'est
à la nécessité, de convaincre et de persuader. Or, gagner
l'adhésion ne va pas de soi car « On ne persuade aux
hommes que ce qu'ils veulent ». C'est un exercice complexe qui
demande du savoir-faire et du tact, puisque ce qui persuade n'est pas toujours
ce que l'on croit. (12(*))
Comme la théorie de la communication
présentée par MAZONO, A.,, celle de la persuasion pour notre cas
peut être schématisée de la manière
suivante :
Feedback (Achat)
Schéma 1 : la théorie de la
persuasion
Message (Produit)
Persuadé (Acheteur)
Persuadeur (vendeur)
Bruit
Source : MAZONO, A., (2015) [13(*)]
Commentaire
Le schéma ci-haut illustre la théorie de la
communication dans une opération bilatérale entre vendeur et
acheteur. Il y ressort une relation à double sens dans laquelle chacune
des composantes remplit un certain rôle :
* Le vendeur (Persuadeur) passe un message (Produit) a son
interlocuteur (Persuadé);
* L'objectif du persuadeur est d'obtenir un comportement
d'achat immédiat c'est-à-dire, susciter une demande ;
* La flèche qui quitte le persuadé vers le
persuadeur sous forme de feedback insinue le fait que la conviction a atteint
son objectif ; le client a acheté ;
* Mais, la flèche qui déclenche le bruit traduit
simplement le contraire du feedback, la conviction n'a pas réussie et
que le client n'a pas acheté. Le message du persuadeur est perçu
comme bruit chez le persuadé.
II.1.1. Quelques méthodes
de persuasion
Selon qu'il s'agit de l'un ou l'autre stimulant de la
persuasion, les spécialistes ont proposé plusieurs
méthodes de la persuasion que nous pouvons regrouper en
différentes catégories suivantes :
II.1.1.1. Par l'appel à la
raison (convaincre)
* L'argumentation ;
* La logique ;
* La méthode scientifique ;
* La preuve.
II.1.1.2. Par l'appel à
l'émotion
* La rhétorique ;
* La foi ;
* La tradition ;
* La propagande ;
* La publicité ;
* La manipulation mentale ;
* Les valeurs.
II.1.1.3. Par l'appel à la
conformation
* La
Volonté
des gens à se conformer dans un groupe.
II.1.1.4. Méthodes
raccourcies de persuasion
* Le
matraquage
publicitaire ;
* Le
mensonge ;
* L'utilisation des
biais cognitifs.
Ainsi, en référence avec une ou une autre
méthode de persuasion, le vendeur ambulant cherche toujours à
convaincre ses clients par diverses manipulations. En un certain moment, les
stratégies peuvent apparaitre agressives aux yeux de celui dont on veut
convaincre; il se crée alors un sentiment de méfiance et
là, la conviction n'a pas réussie.
L'objectif du vendeur ambulant au marché de Kalo est
atteint lors qu'il arrive à persuader les plus de clients et
réaliser un profit grâce à la méthode de persuasion
utilisée, qu'il juge appropriée à la catégorie du
client en face de lui.
C'est ainsi, certains d'entre-eux, pour se faire vite
comprendre vont même à faire leur publicité en langues des
autochtones et cela représente un avantage marketing, car le Ngwii
aimerait acheter un produit chez celui qui lui explique le mode d'emploi du
produit en sa langue qu'il maitrise bien que celui qui le lui dit en Lingala ou
Kikongo.
Dans l'ensemble, les méthodes de persuasion auxquelles
ces colporteurs recourent sont : l'appel à la raison avec
l'argumentation et par l'appel à l'émotion en usant de la
rhétorique, la manipulation mentale, la publicité et même
les valeurs du produit.
Et même, s'il faut comprendre que, dans l'ensemble, le
vendeur ambulant ; ce qui le distingue des autres c'est la force de vente.
Or la force de vente est intimement liée à la capacité
d'un vendeur de convaincre le public sur lequel il s'exprime et obtenir un
comportement d'achat à l'immédiat. C'est agir pour
déclencher immédiatement l demande du client.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Le monde actuel est un village planétaire ; le
courant de la mondialisation nous lie dans la mesure où, la loi de
l'offre et de la demande joue le plein. Ce qui se passe au bout du monde est
vécu à l'autre bout grâce aux NTIC (Nouvelles Technologies
de l'Information et de la Communication).
Le souci de réguler l'appareil de production pour les
entreprises modernes en adaptant l'offre à la demande est une
nécessité pressante. L'homme ne produit plus ce qui se fait
produire ; il produit ce que demande le marché.
Les stratégies Marketing lient étroitement les
vendeurs ambulants dans leur métier de colportage.
La force de vente le renvoi à user des tactiques et
stratégies afin de convaincre les plus de clients possibles à
l'instant dans le but de gagner du temps, car les affaires c'est le temps.
Bien que les moyens matériels ne permettent pas aux
colporteurs de se situer dans un standing moderne, des efforts y sont consentis
pour travailler avec plus de souplesse.
Persuader c'est leur raison d'être ;
fidéliser les clients leur permet d'être en meilleure position
stratégique dans le but de prolonger la durée de leur avantage
concurrentiel ; innover aide les colporteurs à créer de
nouvelles habitudes d'achat et obtenir de nouveaux clients.
Le marketing n'est pas un simple outil commercial mais
également un outil de gestion et de prévision à long terme
tant pour des entreprises que pour des particuliers entrepreneurs.
Après avoir abordé le cadre conceptuel et
théorique au premier chapitre, certains concepts non fignolés
peuvent bien faire objet d'autres études et sont bien
développés dans d'autres articles. Nous abordons ainsi les
`'procédés marketing des vendeurs ambulants au marché de
Kalo'' au second chapitre.
CHAPITRE DEUXIEME : LES
PROCEDES MARKETING DES VENDEURS AMBULANTS A KALO
INTRODUCTION
Avant d'entrer dans le vif du chapitre, il nous semble
indispensable de commencer par une petite monographie de notre milieu
d'investigations.
Il s'agit donc d'une brève présentation des
aspects de vie de la commune de Kalo (son historique, sa
végétation, son sol et relief, son climat, ...) à la
première section. La section suivante est consacrée à la
démarche (approche) marketing des colporteurs observée sur
terrain.
Section 1 : PRESENTATION DE
KALO
I.1.
BREF HISTORIQUE
Kalo fut un petit village des cantonniers disparus
après la rébellion Muléliste qui se transformera en
bivouac des guerriers arrêtés par les forces loyalistes. Il avait
fallu attendre les efforts de MUDIMU, L., MALEMBE T., NGANI B. et YALULA N.,
qui pat témérité tenaient à vitaliser ce milieu en
l'érigeant en chef-lieu du Territoire de la Kamtsha-Loange pour qu'il
devienne plus tard grâce aussi à la combinaison de plusieurs
autres efforts une entité administrative viable et expansionniste.
.
Ce mot Kalo est une concaténation formée des
initiales de deux affluents de la rivière Kasaï, à
savoir :
Æ Kamtsha, en aval, qui traverse les secteurs Bulwem,
Sedzo et Mateko et ;
Æ Loange, en amont, qui constitue la limite naturelle du
Territoire d'Idiofa et la Province du Kasaï Occidental.
Kalo est lotie sur une brousse dénommée
« Nsiebok ». Le choix de Nsiebok s'explique par plusieurs
raisons :
Æ La présence d'une vaste étendue de
brousse disponible en prévision d'une éventuelle extension de la
cité ;
Æ L'existence de plusieurs sources d'eau à
proximité (24 sources) ;
Æ La fertilité du sol, propice à
l'agriculture et à l'élevage ;
Æ Sa position stratégique (centrale) entre les
différentes cités du Nord-Idiofa (Dibaya-Lubwe, Mangai et
Panu).
La concrétisation de l'effort sur l'émergence de
Kalo remonte à l'année 1962 avec les décisions
provinciales du Kwilu qui partagent le Territoire d'Idiofa en deux
préfectures : la préfecture d'Idiofa et celle de
Kamtsha-Loange ayant pour chef-lieu Kalo.
L'Ordonnance-Loi n°66/205 du 06 avril témoigne que
la préfecture de Kamtsha-Loange était opérationnelle
jusqu'à 1967 ; et d'ailleurs les procès-verbaux de
l'Ordonnance susmentionnée laissaient dans le District du Kwilu, le
Territoire de Kamtsha-Loange (Kalo) et celui de Panzi dans le Kwango.
Des écrits de LIBATA et KAMINAR, N., il se
révèle toutefois que l'Arrêté n° 93/09/76/0064
du 13 juillet 1967 supprimait la préfecture de Kamtsha-Loange pour
l'annexer à celle d'Idiofa en exécution de la Décision
n° 058/DK/67 du 15 juillet 1967 du Commissaire du District. Depuis lors,
Kalo reste un simple Bureau Auxiliaire dépendant du Secteur Sedzo.
[14(*)]
Grâce à la promulgation (validation) de la Loi
sur la décentralisation, le Décret N° 13/025 du 13 Juin 2013
conférant le statut de ville et de commune à certaines
agglomérations de la Province de Bandundu ; Kalo fonctionne sous
statut d'une commune.
Depuis l'avènement de plusieurs institutions
publiques : Sous-division de l'Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel (EPSP), la sous coordination provinciale des écoles
conventionnées catholiques, la sous coordination provinciale des
écoles de l'Eglise Libre Baptiste au Congo (ELBCO), l'antenne du SECOPE,
le bureau du Sernie (Service National d'Identification des Elèves), les
pools Primaire et Secondaire de l'EPSP, le Commissariat de la Police Nationale
Congolaise (PNC), Vodacom Congo et Orange RD Congo ; Kalo est l'une des
agglomérations aux grandes enjambées ayant des hautes aspirations
tant sur le plan politique qu'économique.
I.2.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2.1.
Localisation et relief
Kalo est un espace géographique se trouvant au
carrefour des secteurs Kapia, Bulwem, Mateko et Sedzo,
précisément dans le groupement Tshitshiri, Secteur Sedzo,
Territoire d'Idiofa, District du Kwilu, Province de Bandundu en R.D.Congo.
Il partage ses bornes :
ü Au Nord par le village Mana-Mana ;
ü Au Sud par le village Ndung ;
ü A l'Est par le village Maboko
ü A l'Ouest par le village Mpum.
Par rapport aux différents ports fluviaux qui relient
ce centre aux différentes villes (Bandundu, Kikwit, Kinshasa), Kalo est
située à 30 km du Port de Pio-Pio, à 65 km du Port de
Mangai.
En ce qu'il y a de la communication par voie routière,
Kalo est situé à près de 125 km d'Idiofa, le chef-lieu du
territoire portant le même nom ; à 145 km de Bulungu, le
chef-lieu du district du Kwilu ; à 180 km de Kikwit et à 800
km de Kinshasa, la capitale de la RD Congo.
De par sa localisation, la commune de Kalo se trouve au Sud de
l'Equateur entre 3° et 4° de latitude et à l'Est du
méridien de l'origine entre 19° et 20° de longitude Est. Il
est loti sur une plaine quand bien même l'on peut y trouver quelques
vallées et petits plateux. [15(*)]
I.2.2.
Lotissement
La commune de Kalo compte six quartiers lotis : Kapia,
Sedzo, Mateko, Bulwem, Talangai et Dungu. Les quatre premiers cités
n'appellent pas un effort cognitif pour justifier leur dénomination. Il
s'agit de quatre secteurs ayant constitué la préfecture en 1962.
Le quartier Dungu pourrait s'expliquer par l'ouverture du cimetière
destiné à recevoir les dépouilles mortelles des
étrangers du milieu.
Le quartier Talangai signifie
« Regardez-moi », c'est-à-dire, s'il y a des projets
pour le développement, qu'on pense aussi à lui. [16(*)]
I.2.3.
Climat et sol
Selon la classification de KOPPEN, la cité de Kalo se
localise dans le climat tropical humide de l'hémisphère sud
où il y a alternance entre la saison des pluies et la saison
sèche. Si la première saison va de mi-août à mi-mai
et dure environ neuf mois ; la seconde commence vers mi-mai et
s'achève théoriquement vers mi-août, soit trois mois.
La saison des pluies est intercalée par une petite
saison sèche qui va théoriquement de fin janvier jusqu'à
la première quinzaine du mois de février. Toutefois, cette
agglomération n'échappe pas aux perturbations climatiques
observées actuellement dans le monde.
Le sol de la région appartient à l'ordre
kaolisol, sous-ordre hydrokaolisol avec repère sur karro. Dans
l'ensemble, le sol est du type sablo-argileux.
I.2.4.
Végétation
A chaque type de sol correspond un type de
végétation. La végétation est constituée en
grande partie de la savane et des brousses formées des arbustes et au
milieu desquelles on trouve des petites savanes boisées.
Vu l'exploitation irrationnelle due à l'extension de
la cité et à la pression démographique mal
maitrisée, ces écosystèmes sont en perpétuelle
dégradation, la forêt primaire ayant complètement disparue.
I.3
SITUATION DEMOGRAPHIQUE
La population constitue la plus grande richesse qui soit
donnée à une nation. Elle est la force motrice de toute
communauté.
Dès lors, il importe que l'homme première
source de créativité soit réellement placé au
centre de toute action comme auteur et bénéficiaire. Il n'est
pas à démontrer son importance dans la croissance
économique. [17(*)]
Or, en R.D Congo, il se pose un épineux
problème de repère pouvant permettre une bonne connaissance
démographique. Car les opérations du dénombrement
scientifique de la population ne sont pas organisées de façon
continue et le service de l'Etat-Civil souffre des lacunes pour saisir avec
exactitude la population du milieu.
D'où la limite du rôle interventionniste de
l'Etat dans la vie de la population ; car dans les prévisions
budgétaires, l'Etat ne sait pas sur combien d'individus il va intervenir
et combien doit il recevoir de ces individus en contrepartie. [18(*)]
C'est ainsi que dans le langage ordinaire, on parle souvent de
« l'Etat Démissionnaire » et non de
« citoyen démissionnaire ».
Néanmoins, pour la population de Kalo, 31.015 habitants
ont été enregistrés en 2012 répartis comme
suit : 10.703 hommes et femmes adultes et 20.312 jeunes garçons et
filles.
Par ailleurs, il y a des difficultés énormes en
ce qui concerne la fiabilité des statistiques établies par les
services administratifs publics. D'où, on est assez
réservé quant aux conclusions à tirer ou des
extrapolations à faire.
Kalo est à l'origine un village des Lori ; mais
actuellement une osmose y est rencontrée et la fusion avec le peuple
d'autres cieux fait jaillir le changement tant sur le plan social,
économique, que culturel.
I.4.
SITUATION ECONOMIQUE
L'économie de Kalo repose sur l'agriculture,
l'élevage, la pisciculture, l'artisanat et le commerce dominé par
l'activité informelle. La cueillette de Mfumbwa (Gnetum
africanum), autrefois ayant une grande ampleur économique, a
aujourd'hui disparue suite à la volonté des chefs locaux de
sauvegarder l'extinction de produits forestiers non ligneux.
Kalo est aussi un important débouché des
produits manufacturés, les commerçants de Kinshasa et les
marchands d'Idiofa, Bulungu, Kikwit réalisent de bonnes affaires le jour
où se tient son grand marché hebdomadaire. [19(*)]
I.4.1.
L'agriculture
Nous appuyons MAFWA, M., lorsqu'il écrit :
« il n'y a certes pas de développement sans industrialisation
mais le rôle de l'agriculture est décisif dans la bataille contre
le sous-développement ». [20(*)]
Il n'est plus un secret que l'agriculture reste le secteur
prioritaire qui résorbe la pauvreté. L'agriculture est la
principale activité qui procure des revenus à la
quasi-totalité des habitants de Kalo. Elle est traditionnelle et vise
avant tout l'autoconsommation. Les excédents sont vendus pour couvrir
les différents besoins de l'agriculteur. Les principales cultures sont
le maïs, l'arachide et la courge.
L'obstacle majeur dans le développement de
l'agriculture à Kalo réside dans la difficulté
d'accès aux fournitures et autres produits phytosanitaires ainsi que
l'éloignement des sites d'exploitation. A cause des longues distances
à parcourir, certaines forêts sont baptisées
d'oleli-oleli », « kanzir »...
I.4.2.
Elevage et pisciculture
La population de Kalo élève le gros et le petit
bétail et la volaille. Mais cet élevage paysan est souvent
emporté par la peste et se caractérise par la divagation et
l'absence des soins vétérinaires.
Quant à la pisciculture, étant donné que
la nature ne ravitaille plus à suffisance, l'homme doit s'investir
davantage. La population pratique une pisciculture extensive et souvent la
vidange se fait par rupture de la digue. On élève
généralement le Tilapia nilotica, le Clarias
spp, l'Heterotis niloticus et Hemicromis faciatus (Dia
Mpangi).
I.4.3. L'artisanat
L'artisanat joue aussi un rôle important dans la
création de revenus en milieu rural. La population fabrique des chaises,
des grabats, des lits, des nattes, des paniers en matériaux locaux...
Nous classons également les tireurs de vin et les fabricants d'alcool
qui sont nombreux à travers la cité.
Les réparateurs des appareils électroniques, des
motos et vélos sont disséminés à travers la
cité et ont une ampleur particulière vu la densité de la
population et le nombre croissant des motos et bicyclettes.
I.4.4.
Chasse
Jadis, la chasse collective était une grande
activité surtout le jour du repos hebdomadaire appelé
« Mpie ». Cette chasse se faisait à filet et
demandait une forte mobilisation de gens qui en arc, qui avec des filets et les
porteurs des chiens. Les animaux les plus généralement abattus
étaient la gazelle, l'antilope, le singe et le sanglier.
Mais aujourd'hui, la densité de la population ayant
fait pression sur tous ces gibiers et leur habitat, on ne se contente que des
pièges pour attraper le gros rat, le porc-épic, les
écureuils et la chasse aux chats domestiques par les jeunes ....
I.4.5.
Le commerce
Les activités informelles et le commerce à Kalo
consistent d'abord à la vente des produits agricoles. Les petits
trafiquants achètent les produits agricoles et les revendent à
Kikwit ou à Kinshasa. L'argent qu'ils reçoivent sert à
ravitailler la cité des petits articles de consommation courante (sel,
savon, habit,...).
Sur le plan économique, nous appuyons l'avis de
NDONGALA, T. qui estime qu'au Congo : `'l'industrie étant
asphyxiée par l'hyperinflation avec son cortège de
désordre économique et d'anarchie monétaire, les besoins
économiques des populations tant rurales qu'urbaines sont satisfaits
grâce aux activités de PME formelles et informelles. [21(*)]
Il faut lier à toutes ces activités, la
commercialisation des grumes. Quelques détenteurs de
tronçonneuses peuvent être comptés à travers la
cité qui font louer leurs machines pour l'exploitation des grumes dans
les forêts primaires dePio-pio, Mpom-ntshien et ailleurs. C'est une
affaire en pleine expansion et qui paye mieux au marché de Kinshasa.
I.5.
SITUATION SOCIO-CULTURELLE
I.5.1.
Santé
La santé est un état de complet bien-être
physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de
maladie ou d'infirmité.
Cette définition est celle du préambule1 de 1946
à la Constitution de l'organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette définition de l'OMS n'a pas été modifiée
depuis 1946. Elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne
soient satisfaits, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux
ou culturels et du stade de l'embryon, voire des gamètes à celui
de la personne âgée. [22(*)]
Elle se présente donc plutôt comme un objectif,
que certains jugeront utopique puisqu'elle classe, selon le pays
étudié, de 70 à 99 % des gens comme n'étant pas en
bonne santé ou malade. Selon René Dubos, l'« État
physique et mental relativement exempt de gênes et de souffrances qui
permet à l'individu de fonctionner aussi longtemps que possible dans le
milieu où le hasard ou le choix l'ont placé », qui
présente la santé comme la convergence des notions d'autonomie et
de bien-être. [23(*)]
Par souci d'être soigné à temps
réel sur diverses maladies rencontrées à Kalo et ses
environs ; quelques infrastructures sanitaires ont été mises
en place dont : 15 pharmacies, 3 centres de santé, un hôpital
secondaire et un service d'hygiène. Selon les cas dont il s'agit,
suivant le niveau de revenu des habitants, certaines personnes
n'hésitent pas de recourir à la médecine
traditionnelle.
Les cas les plus graves, sont rapidement
transférés dans les hôpitaux de référence
à Kimputu (50Km) et Mokala (70Km).
I.5.1.
Education
Toute nation, tout
territoire, tout groupement humain qui veut se développer, doit ipso
facto se débarrasser de l'illettrisme. C'est à travers
l'éducation que l'homme se découvre ; découvre les
autres et développe un sentiment de dépassement de soi.
Se dépasser de soi,
en vivant mieux qu'autrui ; essayer de faire ce qui est hors du
commun ; dans le but de se distinguer de son environnement.
La déclaration universelle des droits de l'homme du 10
décembre 1948 en son article 26 stipule que « toute personne a
droit à l'éducation ». L'éducation doit
être gratuite au moins en ce qui concerne l'enseignement
élémentaire obligatoire. L'enseignement technique et
professionnel doit être généralisé, l'accès
aux études supérieures doit être ouvert en pleine
égalité à tous en fonction de leur
maturité ». [24(*)]
A Kalo, le réseau d'enseignement comprend les
écoles catholiques, protestantes, Kimbanguistes et officielles.
Tableau 1 : Les écoles de la commune de
Kalo
N°
|
NOM DE L'ECOLE
|
REGIME DE GESTION
|
NOMBRE D'ELEVES
|
|
1. Inst.1. Kalo
|
Catholique
|
524
|
|
2. Lycée Yalula
|
Catholique
|
353
|
|
3. I.T.P.K.
|
Catholique
|
85
|
|
4. Inst. 2 Kalo
|
Protestant
|
496
|
|
5. Inst. Ngunga
|
Protestant
|
23
|
|
6. Inst. Pilato 1
|
Officiel
|
118
|
|
7. Inst. Pilato 2
|
Officiel
|
75
|
|
8. I.T.M.
|
Officiel
|
6
|
|
9. Inst. Mukwaro
|
Kimbanguiste
|
80
|
|
10. EP. 1 Kalo (1ère direction)
|
Catholique
|
370
|
|
11. EP Kalo 2 (2è direction)
|
Catholique
|
307
|
|
12. EP Yalula
|
Catholique
|
154
|
|
13. EP 2 Kalo
|
Protestant
|
192
|
|
14. EP Obanenkos
|
Protestant
|
125
|
|
15. EP Judith
|
Protestant
|
114
|
|
16. EP CBCO
|
Protestant
|
112
|
|
17. EP Aling
|
Kimbanguiste
|
226
|
|
18. EP Etera
|
Officiel
|
181
|
|
19. EP Kikala
|
Officiel
|
225
|
Source : (MATALA, K., 2013 : 13)
[25(*)]
Légende :
Æ Inst : Institut ;
Æ ITM : Institut Technique Médical ;
Æ EP : Ecole primaire ;
Æ ITPK : Institut Technique Professionnel de
Kalo.
Commentaire :
Le tableau ci-haut illustre que la cité de Kalo, compte
au total 20 écoles (dont 1 Institut supérieur) 10 écoles
primaires et 9 écoles secondaires. L'effectif total est de 4.151
élèves et 51 étudiants tous de l'extension de l'Institut
Supérieur Pédagogique (ISP) de Milundu pour deux promotions (G1
et G2) car n'étant qu'à sa seconde année d'existence.
Quant au régime de gestion, le réseau catholique
est l'école modale avec 7 écoles ; suivi du réseau
protestant qui compte quant à lui 6 écoles ; 5 écoles
publiques l'ISP de Kalo également. Le réseau Kimbanguiste ferme
la marche avec une école seulement.
Sur le plan des statistiques, l'institut 1 Kalo tient la
tête avec 524 élèves suivi de l'Institut 2 Kalo qui compte
496 élèves et l'ITM bascule à la dernière place
avec 6 élèves. La population scolaire est jeune au niveau tant
primaire que secondaire.
Il sied de signaler qu'à Kalo, il existe quelques
écoles maternelles au nombre de quatre que nous n'avons pas repris dans
le tableau ci-dessus, pour des rasons de conviction propre.
Quant à la qualification des enseignants, toutes les
écoles de Kalo peuvent bien souffler de la présence de quelques
universitaires (Tdr de Mbeo et d'ailleurs) en chômage
déguisé (oeuvrant dans l'enseignement sans salaire) pour assurer
les enseignements aux élèves. La moyenne est de 4 universitaires
par école.
I.5.2. Habitat
« D'une façon simpliste, l'habitat c'est la
maison, le logis. L'habitat désigne le lieu de vie des hommes. Cela
correspond à la maison, mais aussi à l'espace autour, où
les hommes circulent, travaillent, se divertissent ». [26(*)]
L'habitat de Kalo est en grande partie constitué des
maisons en matériaux périssables (bois et pisés) et des
efforts considérables sont alloués pour l'érection des
maisons en matériaux durables et d'autres en semi-durables.
Les effets de l'assainissement se font sentir dans certains
quartiers, alors que dans d'autres, surtout ceux périphériques,
il n'y a pas un grand consentement à cet effet.
I.4.3. Religion
`' Aucune institution n'existe (en Afrique
noire), que ce soit dans le domaine social ou dans le domaine politique, voire
en matière économique qui ne repose sur un principe religieux ou
qui n'ait la religion pour pierre angulaire. Ces peuples dont on a parfois
nié qu'ils aient une religion ; sont en réalité parmi
les plus religieux de la planète''. [27(*)]
Actuellement, Kalo compte un bon nombre de confessions
religieuses : le Catholicisme, le Protestantisme, le
Néo-Apostolique, le Kimbanguisme, le Saint-Esprit, l'Eglise des Noirs en
Afrique (ENAF) et l'Islam.
On est affecté de voir que
la vie sociale menée par tous ces chrétiens et croyants
s'écarte radicalement de l'idéal religieux prêché.
Ils vivent pires que les païens. Aucune incidence positive de la
religion dans leur vécu quotidien. La religion sert d'apparat.
[28(*)]
I.4.4. Sports et Loisirs
Le loisir découle de la gestion du temps après
une occupation professionnelle ou manuelle. Les paysans de Kalo, après
leurs travaux champêtres se livrent au football et à la musique.
La projection des vidéos et la présence des antennes paraboliques
ont une influence sur le loisir à Kalo, surtout des jeunes.
Les paresseux n'hésitent pas de se cacher
derrière le loisir pour ne jouer qu'au jeu de dame, discuter sur les
salaires des grandes stars et faire de débats oisifs sur l'Europe
(Mikili) à longueur de journée ; suivre la musique et autres
distractions qui ne font que développer en eux une dépendance
extrême.
I.4.5. Culture
`' Le colonialiste, le belge a fait tout pour que les
congolais haïssent tout ce qui les distinguaient des autres. Et de ce fait
il a réussi. Heureusement que le congolais a pris conscience de cette
situation. Nous en subissons les séquelles. C'est entre autre dans le
domaine éducatif, on éduquait ou plutôt on disait à
ceux qui allaient à l'école qu'au terme de leurs études,
ils seraient de grands « BUANA » des agents de
l'administration qui s'asseyent dans des bureaux pour commander. Or ce temps
nous semble déjà révolu. Il faut encourager
désormais les sociétés privées car l'état
n'est plus à mesure de prendre en charge ses diplômes. C'est cette
mentalité qu'on devait inculquer aux jeunes, la cultiver chez eux enfin
qu'ils concrétisent ce qu'ils apprennent à l'école si non
eux aussi seront des intellectualistes sans pertinence. [29(*)]
La culture comme telle est un concept très vaste. En
sciences humaines, elle est l'ensemble des traditions, des valeurs, des acquis
intellectuels et des savoir-faire propres à une
société humaine. Synonyme: civilisation. [30(*)]
De ce qui a trait à la culture classique, Kalo peut
compter plus de 70% de détenteurs de certificat de fin d'études
primaires. Les diplômés d'Etat et les universitaires y sont
à plus de 30% et les autres préfèrent vivre les grands
centres pour se dépasser du chômage déguisé en
milieu rural.
Pour la culture de masse, la commune de Kalo est
arrosée des antennes paraboliques qui leurs permettent de suivre les
informations nationales et internationales ; et surtout lors de grands
événements sportifs (Coupe du Monde, Champions League, CAN,
...).
Dans d'autres cas, les gens quittent Kalo pour consulter
l'internet au cyberespace universitaire de l'ISDR MBEO situé à 6
Km de la cité de Kalo.
Quant à la culture sociale, la culture Lori a connu un
grand métissage avec les autres tribus ; cela est dû souvent aux
mariages intertribaux. Le métissage culturel se lie également
à la culture occidentale vécue à la
télévision et celle vécue dans les villes et autres
centres du pays. (Exemple : se vêtir en collant, se coiffer comme
des stars, s'habiller en dos nu...) [31(*)]
I.4.6. Communication et
télécommunication
Æ Sur le plan routier la cité se situe sur l'axe
allant d'Idiofa à B.A Nsiengwon, en passant par la mission
catholique Mokala jusqu'à Panu-cité ;
Æ Sur le plan fluvial, le port de Pio-Pio situé
à une trentaine de kilomètres aide tant soit peu les
commerçants de Kalo pour le transport de produits agricoles et des bois
sciés vers Kinshasa et Bandundu-ville.
Bien que tous ces moyens de communication restent de
déboires, les gens prennent les risques d'y aller car il n'y a parfois
pas de solution de substitution.
TIARINA, M. a ainsi soutenu qu'il ne suffisait pas pour l'Etat
Congolais de réhabiliter les routes uniquement ; il fallait
débuter par réhabiliter les commerçants, qui à leur
tour, pourraient se charger de l'entretien de routes. Car en
réhabilitant les routes, on a remarqué après que les
véhicules n'entraient pas dans les villages pour acheter les produits
agricoles. [32(*)]
Les quelques commerçants locaux ayant existé
ont été ruinés de problèmes financiers et ne sont
plus à mesure d'assurer le relais pour l'achat de produits agricoles
afin de les acheminer vers les centres de consommation.
Les motos et bicyclettes (dénominateur commun de tous
les ménages actuellement), soulagent tant soit peu la population pour le
transport de cadavres ; l'acheminement des malades vers les formations
hospitalières et autres interventions.
Quant à la télécommunication, la
présence de deux grands opérateurs de
télécommunication (Vodacom CD et Orange CD) suffit pour ouvrir
l'agglomération au monde extérieur.
Section 2 : DESCRIPTION DE LA
DEMARCHE DES VENDEURS AMBULANTS A KALO
II.1. BREF HISTORIQUE DU
COLPORTAGE A KALO
Depuis le déclenchement du processus de
démocratisation le 24 Avril 1994, la plupart des activités
économiques tournent au ralenti, les émeutes et les pillages de
Septembre et Octobre 1991 d'abord et de février 1992 ensuite dans les
centres urbains ont renforcé la destruction du tissu économique
de notre pays qui se trouve dans un bourbier sans issue. [33(*)]
Cette situation a affecté directement les milieux
ruraux Congolais en général et le territoire d'Idiofa en
particulier.
Dans toutes les grandes agglomérations du Nord-Idiofa
et principalement à Kalo, après le départ des
opérateurs économiques expatriés oeuvrant dans la
commercialisation des produits manufacturés, les autochtones dont
principalement les Mbun (Ba Bunda) ont pris l'initiative de faire l'errance
dans les grandes cités et les villages, transportant des marchandises
sur de bicyclettes pour vendre dans le cadre de Marchés-Foire
organisés dans les villages.
Ce phénomène fut d'une ampleur
socio-économique réelle, dans la mesure où ; ces
jours furent de grand rendez-vous entre les paysans qui venaient avec des
produits agricoles à la rencontre des ambulants ayant eux, les produits
manufacturés.
A cette époque, on comptait peu de boutiques dans
plusieurs villages et cités ; ou encore si elles existaient, le
prix était trop exorbitant ; personne ne pouvait manquer à
ces foires.
Les autres tribus (Lori, Ding, Ngoli, Yansi, etc.) restaient
encore timides dans ces transactions, ils ont subi la pression Mbun. C'est
après avoir compris que cette activité rapportait de l'argent
qu'ils ont commencé à s'y investir.
Aujourd'hui, dans plusieurs foires, l'on ne peut compter que
quelques Mbun qui persistent dans cette affaire, bien que l'ampleur a
diminué. Nombreux sont les petits commerçants Ding, Yansi, Lori,
....
Cela aussi, suite peut être à l'installation de
quelques semi-grossistes dans plusieurs grandes agglomérations,
(Mangaï, Pio-pio, Kalo, Dibaya-Lubwe, B.A Nsiengwon,
...)
II.2. DES ACQUIS CULTURELS EN
MATIERE DE COMMERCE
Dans l'histoire, les Mbun d'Idiofa restent un peuple
très économique ; ayant une culture entrepreneuriale
extrême. Ceci a été à l'origine de l'ampleur qu'ils
ont dans le territoire de façon générale en matière
d'entrepreneuriat.
A Idiofa-cité et à l'intérieur du
territoire beaucoup des magasins et boutiques qui ont vu le jour furent des
initiatives Mbun. Les tribus voisines se sont servies de cette culture pour
développer leur propre compétitivité en la matière,
à l'instar de Ding, Lori et autres.
II.3.
ORGANISATION DU TRAFIC
De façon classique, il nous est difficile de
décrire le trafic des vendeurs ambulants au marché de Kalo dans
la mesure où il ne s'agit pas d'une organisation formelle.
Mais de manière pratique et simpliste, nous pouvons
avoir la structure suivante :
Tableau 3 : Structure du trafic des vendeurs
ambulants du marché de Kalo
VILLAGES
|
JOUR
|
M.C KIMPUTU
|
MARDI
|
B.A NSIENGWON
|
MERCREDI
|
BULWEM
|
JEUDI
|
KALO
|
VENDREDI
|
PIO-PIO
|
DIMANCHE
|
Voyons cette structure dans le schéma ci-dessous
Schéma 1 : Structure du trafic des
colporteurs
KIMPUTU (Mardi)
B.A NSIENGWON (mercredi)
Kalo (Vendredi)
BULWEM (jeudi)
PIOPIO (Dimanche)
Source : Nos enquêtes, 2015
Commentaire :
De l'analyse des données du tableau
précédent, on peut remarquer que les colporteurs sont en
mouvement 5/7 jours de la semaine. Présents dans au moins 5 grandes
agglomérations du Nord-Idiofa, ils vendent à : KIMPUTU
(mardi) ; repartent à B.A NSIENGWON pour vendre mercredi ; ils
prolongent le trajet vers BULWEM (jeudi) et viennent à Kalo vendredi
pour chuter à PIO-PIO le dimanche.
Il faut noter que le marché-foire a lieu samedi
à Mangaï 1 et là, les ambulants n'ont pas du tout une grande
ampleur du fait de la panoplie des commerçants existant dans la
ville.
Comprenez que le marché comme celui de B.A NSIENGWON a
un autre visage, car, même les programmes de véhicules en
destination de B.A NSIEGWON au parking de Kikwit sont fixés en fonction
du jour du marché. Donc, rien ne se fait au hasard, tout est
planifié et l'impact socio-économique est réel dans cette
affaire.
II.4. PRELUDE SOMMAIRE DU
MARCHE DE KALO
II.4.1. Présentation
Le marché de Kalo est situé au grand centre de
la cité ; au croisement du Boulevard Lumumba et de la direction qui
traverse la cure, chemine vers le Lycée Yalula ; il occupe une
superficie d'au moins 200 ares.
Dedans, il y a de boutiques et les étalages de produits
agricoles ; les viandes et les poissons ainsi que la boucherie. Les
pharmacies sont situées à la première porte du
marché en venant de Mbeo, au même bloc que les restaurants.
II.4.2. Organisation
Les conditions d'obtention de droit de vente au marché
de Kalo sont les suivantes :
T Le paiement du ticket journalier de 200 FC pour les
colporteurs, les vendeurs de poissons, chenilles et autres denrées
rares ;
T Ticket journalier de 100 FC pour les vendeurs de produits
vivriers ;
T La boucherie est sous l'autorité du service
vétérinaire et environnement de la cité et échappe
au contrôle des responsables du marché et ;
T Les boutiques sont sous tutelle d'autres services publics
(IPEMEA, BRB, ...)
Les étalages sont publics dans le but d'attirer les
gens à venir vendre et le responsable du marché ne perçoit
qu'une somme d'argent de façon périodique à cette fin.
Sur demande des commerçants, le marché de
vendredi se tient sur le Boulevard pour éviter les embouteillages dans
le marché dont l'espace ne saurait pas contenir un nombre aussi
important d'hommes.
Le constat malheureux est que ces frais (tickets) sont
perçus quelques fois en nature (part de poissons, bottes de
légumes) et font l'objet du partage entre les membres du comité
qui dirige le marché.
II.4.3. Fonctionnement
Le marché fonctionne avec les quatre structures
suivantes :
1. Le chef du marché :
Il est l'autorité première dudit marché
et se charge de maintenir l'ordre et l'harmonie au sein du marché. Il
coordonne les activités de ses subalternes fournit les rapports au
service de la comptabilité du secteur.
2. La perceptrice :
Elle se charge de percevoir tous les frais nécessaires
liés à l'usage de services marchands. Elle joue également
le rôle de caissière du marché tout en veillant sur
l'adresse de rapports journaliers au chef du marché.
3. Le chargé de sécurité :
Il veille sur la sécurité de ladite
institution ; des personnes et de leurs biens. Il joue donc le rôle
de la police au marché sans pour autant se contenter de se faire OPJ
pour juger les gens.
4. Le Huissier :
Il veille sur la propreté du marché, entretien
les étalages ; bref, il est le tenant de l'assainissement du
marché.
II.4.4. Organigramme
CHEF DU MARCHE
Schéma 2 : organigramme du marché de
Kalo
CHARGE DE SECURITE
PERCEPTRICE
HUISSIER
Source : Archives du marché de
Kalo
II.5. APPROCHE MARKETING DES
COLPORTEURS OBSERVEE SUR TERRAIN
II.5.1. L'exposition des
produits
Sur terrain, les produits sont exposés en plein air sur
le Boulevard Lumumba et étalés selon leur nature et
spécialité des vendeurs.
Suite à la défaillance des
infrastructures, certains produits sont étalés à
même le sol sur des capots et d'autres sur des cordes pour les habits
afin d'assurer leur visibilité aux clients potentiels.
L'accessibilité des clients constitue un facteur sur lequel tablent les
vendeurs ambulants.
II.5.2. L'interpellation des
clients
Les vendeurs sont chacun sur son stand. A chaque fois qu'un
client approche, il l'interpelle pour découvrir son fond ou ses
intentions. Si le produit désiré par le client ne se trouve pas
dans son lot, il peut alors le recommander chez un autre. Il s'agit d'une
incitation à l'achat.
Mais, il arrive souvent que le vendeur détourne les
intentions de consommateurs sur certains sujets. Ceci est également une
réponse à la concurrence car chacun cherche à valoriser
son offre. (Ex : Un client qui désire un flash disk peut être
amené à acheter une carte mémoire). Dans ce cas, le
vendeur joue sur la psychologie de son client en essayant même de
modifier son intention d'achat.
II.5.3. Le matraquage
publicitaire et le slogan publicitaire
Le matraquage publicitaire est une action consistant à
baser la communication sur une répétition fréquente du
même message et/ou de ses déclinaisons (matraquage semi-direct).
Un slogan publicitaire utilisé comme outil commercial
entre dans le processus de promotion d'un produit quelconque.
Il s'agit d'une phrase, souvent assez courte, qui a comme but
d'être retenue facilement par celui qui l'entend et parfois d'associer un
produit (objet du slogan) à des images positives qui inciteront le
consommateur à acheter le produit. Les slogans sont souvent
associés à une musique qui, en rythmant la phrase publicitaire,
aide le consommateur à s'en souvenir dans le commerce moderne.
[34(*)]
Ainsi, le commerçant ambulant de Kalo utilise souvent
des petites radios et mégaphones où ils ont enregistré de
courts messages répétitifs plébiscitant leurs produits.
II.5.4. L'humour
Pour CHARLES COHEN, oser l'humour serait donc une recette
efficace pour créer du lien avec ses collaborateurs, et instaurer des
échanges plus fluides et productifs entre eux. " Au-delà de ses
bénéfices primaires (faire sourire, libérer des tensions
corporelles et du stress...), l'humour remplit des objectifs pragmatiques :
développer l'imaginaire, la créativité, la
productivité et apporter des solutions aux problèmes jalonnant la
vie d'une société " [35(*)]
L'humour est une arme managériale car elle permet au
colporteur de déclencher un vrai processus de communication avec son
collaborateur, l'aider à se libérer de ses intentions et du coup
poser l'acte d'achat (tu achètes une pile, tu gagnes une lampe torche,
acheter une carte mémoire et gagner un téléphone gratuit).
Le vendeur humoriste ne veut pas amener l'acheteur à
croire à ses promesses mais plutôt l'amener à adopter une
humeur conviviale. Ce n'est pas la moindre stratégie à la
disposition du vendeur ambulant au marché de Kalo.
II.5.5. La vente face à
face
Représentant l'un des modes de vente le plus ancien et
tendant à disparaitre avec la professionnalisation de certaines
fonctions commerciales et le développement de nouveaux réseaux de
vente ; elle reste l'un des modes de distribution le plus efficace car
elle permet aux entreprises de se mesurer sur terrain et faire un prospect sur
le lieu de vente surtout lors du lancement de nouveaux produits.
Ce processus d'échange bilatéral a lieu lorsque
vendeur et acheteur se situent tous devant le produit et échangent sur
les spécificités du produit offert. Il est porteur de beaucoup
d'informations en retour qui peut permettre aux vendeurs d'améliorer la
qualité de leurs offres; car ce sont les acheteurs qui sont soumis aux
produits et en apprécient la qualité.
Aucune communication
numérique ne saurait remplacer le contact personnalisé. Ce
dernier est irremplaçable lorsqu'il s'agit de créer un climat de
confiance et d'établir des relations durables avec la clientèle.
Occupant une fonction qui devient hautement
professionnalisée, les vendeurs travaillant en contact avec leurs
clients devraient encore avoir de beaux jours devant eux! [36(*)]
II.5.6. L'animation et le chant
Les acheteurs sont très
sensibles à ce genre de message rythmé. Ce n'est pas du bruit,
c'est une communication importante.
Les colporteurs recourent à
plusieurs chants qui remplissent chacune des fonctions spécifiques et
apportent des informations aux acheteurs sur le produit offert. Les autres
chansons folkloriques peuvent être animées seulement dans le but
de capter l'attention des clients distraits et booster leur choix à
poser l'acte d'achat.
II.5.7. La vente conjointe
La vente liée, également appelée vente
subordonnée ou vente conjointe, consiste à proposer ou vendre
plusieurs
produits
dans un même lot sans proposer ces produits séparément au
même prix. Selon les législations, elle est
généralement autorisée sous réserve qu'elle
n'entrave pas la concurrence en créant des monopoles, ni ne
représente une pratique commerciale agressive ou visant à tromper
le client. [37(*)]
La vente liée donne au vendeur un avantage
compétitif sur ses concurrents qui ne serviraient pas l'ensemble des
produits. Il permet au vendeur de tout offrir au même moment et
équilibrer l'offre.
Cette stratégie s'accompagne toujours d'une politique
de diminution de coûts pour les consommateurs (acheteurs) et aide le
vendeur quant à lui à écouler rapidement les produits
assortis.
Les colporteurs proposent plusieurs produits sous cette forme
tels que : radio et cartes mémoires+adaptateur+panneau
solaire ; téléphone portable+chargeur
électrique+chargeur solaire ; pièces de rechange motos ou
vélos+clés, ...
II.5.8. Service après
vente (SVA)
Le service après vente désigne l'ensemble des
services fournis aux clients après la vente. Les composantes d'un
service après vente sont généralement :
- Service de livraison ;
- Service d'installation (gratuit ou payant) ;
- Service de réparation / dépannage ;
- Assistance à domicile ;
- Service d'entretien et de révision ;
- Contrat d'entretien.
L'importance du service après ventes dans la
décision d'achat est particulièrement importante pour les
produits techniques. [38(*)]
Les commerçants ambulants faisant objet de cette
étude recourent aussi à ce genre de service dans le but
d'encourager les acheteurs et leur inspirer plus de confiance et de
crédibilité dans les produits offerts d'autant plus qu'en
dépit de l'achat, d'autres services complémentaires sont offerts
aux clients.
II.5.9. La promotion des
ventes
La promotion des ventes ou techniques promotionnelles regroupe
l'ensemble des techniques de stimulation des ventes organisées autour
d'une offre temporaire à destination du consommateur final ou de la
distribution.
C'est une technique de communication dont l'objectif est
de stimuler les ventes à court terme, en poussant " le
produit vers le consommateur."
Les principales techniques de la promotion des ventes
sont : les jeux- concours, les loteries, les réductions de prix,
les primes, le couponing, etc.
La pratique de la promotion des ventes répond à
différents types d'objectifs : lancement produit,
déstockage, animation réseau, référencement, etc.
[39(*)]
Dans notre contexte, la promotion des ventes intervient
souvent en cas de déstockage et de lancement de nouveaux produits.
II.5.10. Les 3 R (rabais,
remise, ristourne)
Trois mots de même compréhension mais
différents quand à leur extension et sont traités de la
même manière en comptabilité bien qu'il ne s'agisse pas
exactement de la même chose Le rabais consiste à accorder une
diminution sur le prix d'une marchandise ou sur le montant d'une facture. La
remise consiste à réduire le prix consenti à un acheteur.
Et la ristourne, elle, est une réduction du prix qu'un commerçant
accorde à son client. [40(*)]
Cette politique encourage les acheteurs dans la mesure
où, leurs factures sont négociées à la baisse suite
à l'achat d'un lot important de marchandises. Le commerçant lui
aussi en est ravi du fait de la vente du coup d'une part importante de sa
marchandise.
Il arrive souvent aux colporteurs d'appliquer cette
stratégie car, les jeunes garçons et filles de notre milieu
d'étude désirent souvent s'habiller en uniforme selon les
groupes. Ce qui implique souvent qu'ils achètent en groupe de lots
importants de marchandises. Aussi les jeunes équipes de football
s'approvisionnent en vareuse et autres équipements sportifs sur place
à Kalo grâce aux commerçants ambulants
II.5.11. La vente à
crédit
Stratégie affiliée à la confiance que
maintiennent les colporteurs vis-à-vis leurs clients fidèles. Ils
leur accordent des biens à crédit pour des périodes aussi
courtes dans le but de gagner un plus dans leur psychologie et leur rassurer
d'un service amical et de liens affermis.
II.5.11. La force de vente
Selon BRASSART ET PANAZOL[] la force de vente est,
avec les services de l'administration commerciale, l'une des composantes
majeures de l'équipe commerciale d'une organisation. [41(*)]
Elle est chargée de l'action commerciale auprès
des prospects et des clients avec lesquels elle se trouve en contact direct.
Ainsi, ses rôles et tâches sont :
* Détection de la clientèle potentielle et sa
prospection
* Vente et négociation
* Suivi et fidélisation de la base clientèle
(clientèle acquise)
* Assistance (rôle de conseil auprès des
distributeurs et ou des utilisateurs des produits/services)
* Information (circulation descendante et ascendante de
l'information nécessaire et suffisante)
* Rentabilité (contrôle et le cas
échéant intervention pour la préservation et si possible
l'amélioration des marges commerciales).
Le recours à d'autres approches intervient
également dans les échanges commerciaux des colporteurs tels
que :
- La vente sur commande pour certaines personnes qui en
dépit de leur rang social, ne peuvent pas effectuer des achats
ordinaires ;
- Le prospect, ....
CONCLUSION DU CHAPITRE
Kalo est l'une des grandes agglomérations du territoire
d'Idiofa et présente beaucoup d'opportunité de
développement (position stratégique quant à toutes les
cités du territoire). La commune compte une population travailleuse et
studieuse à 34,4% ; la cité constitue également un
véritable débouché de produits agricoles et
manufacturés pour la contrée.
La commune compte plusieurs services administratifs publics et
des PME informelles qui peuvent constituer de bases pour l'expansion de la
cité. Les aspirations sont grandes aux fils et filles de cette commune.
Le colportage a perduré dans la contrée et
constitue un vrai business pour ceux qui l'exercent bien que son impact tend
à diminuer suite à l'installation de certains semi-grossistes
dans le milieu.
Les colporteurs vendent en toute quiétude et ne sont
pas sous une grande pression, ni financière ni administrative de la part
des autorités de la place.
L'accès au marché n'est pas subordonné
à l'exercice de plusieurs formalités bien que les conditions de
travail restent assez rudimentaires. Osons croire que la situation pourra bien
évoluer avec le temps, quand il y aura le déclenchement de
structures de financement de microréalisations, car leur capital ne leur
permet pas d'investir dans les secteurs de luxe.
CHAPITRE TROISIEME :
EFFICACITE DE LA DEMARCHE DES VENDEURS AMBULANTS A KALO : RESULTATS
D'ENQUETE
Section 1 : METHODOLOGIE
I.1. POPULATION D'ENQUETE ET
ECHANTILLONNAGE
Pour KINKELA, S., l'échantillon représente le
groupe de personnes interrogées et censées représenter
l'univers auquel s'adresse l'enquête. [42(*)]
Notre travail porte sur la démarche marketing des
vendeurs ambulants au marché de Kalo, nous n'avons pas choisi tous les
vendeurs ambulants audit marché mais avons retenu seulement un
échantillon de 20 vendeurs pris au hasard, sur lesquels s'est
attelée notre enquête. Ce, sur les 30 colporteurs qui forment
l'univers ou la population parente de notre étude et qui
fréquentent régulièrement le marché de Kalo.
L'échantillon très représentatif été
formé sur une base de 20/30 soit 66,6% (70%).
Dans la mesure du possible, des extrapolations pourront
être faites pour tous les colporteurs qui compétissent au
marché de Kalo; comme cet échantillon représente
déjà une grande marge de ces colporteurs qui vendent non
seulement à Kalo mais aussi dans d'autres agglomérations du
Nord-idiofa.
I.2. PREPARATION DE
L'ENQUÊTE
La préparation de l'enquête a consisté en
la rédaction du questionnaire d'enquête et le choix des
colporteurs à interroger.
Par la méthode probabiliste, nous sommes arrivé
à constituer notre échantillon. Vu le degré
d'homogénéité de la population concernée, ceci n'a
pas été une grande tâche de notre part.
I.3. PROTOCOLE D'ENQUETE
I.3.1. Le questionnaire
Un questionnaire est ou devrait être une forme
standardisée d'une série des questions pour répondre aux
objectifs assignés à une recherche donnée. [43(*)]
Ce questionnaire, nous l'avons conçu dans le but
de :
T Produire les données requises ;
T Faciliter la réponse de
l'enquêté ;
T Faciliter l'interview ou l'entretien et ;
T Faciliter le traitement et l'analyse des données.
En faisant une fusion de questions fermées et ouvertes,
nous avons soumis ce questionnaire aux 20 colporteurs qui faisaient partie de
notre échantillon et nous leur avons garanti de jouir de toute
liberté dans l'expression sans aucune méfiance ni frustration.
Nous présentons en annexes de ce mémoire, le
questionnaire d'enquête ayant servi à la réalisation de
cette étude.
I.3.2. Analyse des
données
La statistique est un processus de collecte, d'organisation,
d'analyse, de présentation et interprétation des données
numériques dans le but d'une meilleure prise de décision devant
l'incertitude. [44(*)]
Après avoir réalisé notre enquête,
nous avons ainsi été appelé à procéder au
dépouillement et à l'interprétation des
résultats.
Section 2 : DEPOUILLEMENT ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Le dépouillement a été manuel
après collecte des résultats par le comptage des données
correspondant aux informations requises.
Dans le but de mettre à l'aise nos lecteurs, lors de
l'interprétation, nous allons recourir au calcul en pourcentage et la
présentation sera sous forme de tableaux et graphiques comprenant les
données de chaque composante.
II.1. IDENTIFICATION DES
ENQUETES
Le travail préparatoire a consisté notamment
à retenir certains caractères tels que le sexe, l'âge,
l'état civil, le lieu d'habitation, le niveau d'instruction, la
spécialité, l'origine du capital, ....
II.1.1. Du sexe des
enquêtés
Tableau 3 : répartition des enquêtés
par sexe
CATEGORIE
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE (%)
|
Masculin
|
19
|
95%
|
Féminin
|
01
|
5 %
|
TOTAL
|
20
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain,
2015
Interprétation
Des données du tableau 4, il ressort que parmi nos
enquêtés le sexe féminin est représenté par
une seule femme soit 5% de l'univers qui exerce cette activité avec
l'accompagnement de son mari et dont son lieu d'habitation est tout près
des lieux où se tiennent les foires (B.A NSIENGWON) ; le sexe
masculin représente 19 personnes soit 95% de l'échantillon.
La rareté de femmes se justifie simplement par le fait
que les femmes voyages difficilement que les hommes et ont tout le temps pour
s'occuper du ménage ; et n'auront pas la vigueur d'effectuer tous
ces mouvements auxquels sont soumis les colporteurs.
II.1.2. De l'âge des
enquêtés
L'âge est aussi un facteur d'influence dans l'exercice du
commerce. Pour ce, un petit regard sur cette question est importante de notre
part. Les âges de nos enquêtés par tranche sont repris au
tableau N°4.
Tableau 4: Répartition des enquêtés par
tranche d'âge
TRANCHE D'AGE (en année)
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE (%)
|
18-25
|
03
|
15 %
|
26-36
|
09
|
45 %
|
Plus de 36
|
08
|
40 %
|
TOTAL
|
20
|
100 %
|
Source : nos enquêtes, 2015
Interprétation
De l'analyse des données du tableau
précédent, il s'illustre un afflux de la tranche d'âge de
26-36 ans, ce qui représente la classe modale, suivi de celle de 36 ans
et plus et la dernière est celle de 18-25 ans.
La justification que nous pouvons faire est celle qui stipule
que les adultes ont plus la maitrise et de la maturité pour entreprendre
les business avec succès. Et pour la plupart, ce sont des colporteurs
qui ont débuté cette activité il y a plus d'une
décennie.
II.1.3. De l'Etat civil des
colporteurs
Ici, il est juste question d'étudier les
paramètres liés à l'état civil de nos
enquêtés étant donné la multitude de personnes qui
investissent dans le commerce et la difficulté d'élucider toutes
ces particularités au même instant.
Question de nous rendre compte de combien de
célibataires, mariés veufs, divorcés, ... travaillent dans
le colportage.
Il serait d'une importance moindre de faire d'estimations
à cette question, ainsi le tableau suivant fait le point sur
l'état civil de nos enquêtés et leur portion dans le
colportage.
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon l'Etat civil
CATEGORIE
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE (%)
|
Marié
|
11
|
55 %
|
Célibataire
|
05
|
25 %
|
Divorcé
|
04
|
20 %
|
Veuf
|
-
|
-
|
TOTAL
|
20
|
100 %
|
Source : notre enquête, 2015
Interprétation
Le tableau 5 fait état d'une panoplie des mariés
qui exercent le colportage, suivi des célibataires, ainsi que des
divorcés.
Cela peut s'expliquer par le fait que les mariés ont
une charge sociale qui pèse sur eux, ils ne peuvent pas se laisser
conduire par le chômage ; les célibataires quant à
eux, aspirent au mariage, ils ont besoin de constituer un capital pour leur
survie et projets. Les divorcés à leur tour, peuvent avoir besoin
de reconstituer un nouveau foyer ; d'où la nécessité
de fouiller çà et là.
II.1.4. Du lieu d'habitation des
enquêtés
Etant donné que les colporteurs viennent de milieux
différents, il nous a paru nécessaire de mesurer cette osmose qui
découlerait de ce métissage entre colporteurs de plusieurs
milieux et compétissant presque dans la même zone.
Ce qui nous amènerait à comprendre les facteurs
d'influence autour desquelles reposent le colportage. C'est pour des raisons
culturelles, entrepreneuriales ou sociales que les colporteurs s'y
investissent ?
Car, sur terrain, il s'est avéré que le lieu
d'habitation était d'une grande influence dans le colportage.
La réponse c'est justement après exposition et
analyse des données du tableau 6.
Tableau 6 : Répartition selon le lieu
d'habitation des colporteurs
VILLES, VILLAGES, CITES D'ORIGINE
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE
|
KINSHASA
|
01
|
05 %
|
KIKWIT
|
07
|
35 %
|
IDIOFA
|
03
|
15 %
|
B.A NSIENGWON
|
06
|
30 %
|
ELANGA-NENE
|
01
|
05 %
|
MBEL ELUL
|
01
|
05 %
|
PIO-PIO
|
01
|
05 %
|
TOTAL
|
20
|
100
|
Source : nos enquêtes, 2015
Commentaire
Les données du tableau précédent nous
renseignent que beaucoup de colporteurs habitent Kikwit et viennent vendre dans
la région du Nord-Idiofa, ils sont suivis par ceux de B.A NSIENGWON, la
cité d'Idiofa ; Elanga-nene ; Kinshasa, Mbel-Elulet Pio-pio
ne comptent qu'un seul représentant.
Il faut noter qu'au départ, il y avait plus de Mbun (Ba
bunda) en provenance d'Idiofa mais aujourd'hui on compte une multitude de
tribus qui s'y penchent après s'être ressaisis.
La distance et les moyens de transport limitent un tout petit
peu l'afflux des habitants d'autres cieux dans cette affaire, d'où le
peu de commerçants de Kinshasa et Kikwit qui, en dépit de leur
faible capital ne peuvent pas investir dans plusieurs frais alloués aux
transports.
C'est comme pour dire que les colporteurs ne sont pas
influencés culturellement ou socialement mais choisissent de
compétir dans ce milieu justement pour raison d'affaires bien qu'il peut
y avoir des implications sociales, culturelles ou économiques qui s'en
suivent.
II.1.5. Du niveau d'étude
des enquêtés
Le niveau d'étude est d'une capacité de
domination très déterminante dans la conduite des business. Pour
une pareille étude, ne pas y porter un regard biaiserait la
crédibilité scientifique de cette étude.
Celui qui sait lire et écrire est un peu plus souple
dans la façon de tenir ses affaires par rapport à celui qui n'a
pas était à l'école. Quoi qu'il en soit, le tableau 7 nous
en donne l`éclaircissement
Tableau 7 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude
N°
|
NIVEAU D'ETUDE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
01
|
Primaire
|
03
|
15 %
|
02
|
Secondaire
|
16
|
80 %
|
03
|
Universitaire
|
01
|
05 %
|
Total
|
20
|
100 %
|
Source : nos enquêtes, 2015
Interprétation
Des valeurs relatives au tableau précédent, il
se dégage que 80 % des colporteurs ont un diplôme d'Etat ou ont
abandonné au niveau secondaire ; le degré primaire ensuite
(15%) et enfin le niveau universitaire (05%).
Cela peut nous amener à dire que, les D6 et
ceux n'ayant pas un diplôme d'Etat sont peu sollicités sur le
marché d'emplois où l'on enregistre actuellement une forte
demande des cadres universitaires, d'où la nécessité de se
créer une activité lucrative pour répondre aux questions
de la vie.
Il s'est même fait remarquer, lors de nos investigations
que quelques colporteurs ont oeuvré dans l'enseignement et ont
abandonné pour de raisons diverses. Les universitaires quant à
eux, peuvent facilement trouver un emploi pour garantir leur
sécurité sociale et n'ont pas à errer ça et
là à la quête de l'argent.
II.2. LE COLPORTEUR (Vendeur
ambulant)
II.2.1. Ancienneté dans le
colportage
Tableau 8 : Répartition selon
l'ancienneté dans le colportage
N°
|
ANCIENNETE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
01
|
De 1 à 5 ans
|
05
|
25 %
|
02
|
De 6 à 10 ans
|
07
|
35 %
|
03
|
Plus de 10 ans
|
08
|
40 %
|
TOTAL
|
20
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
2015.
Interprétation
Eu égard aux données du tableau 8, il se
révèle que les enquêtés ayant une grande proportion
sont ceux qui ont débuté cette activité, il y a plus d'une
décennie (40%) suivis de ceux ayant entre 6-10 ans, soit 35% et enfin
(15%) pour ceux qui ne sont qu'à leur début, 1-5 ans.
Selon l'ordre d'importance, la grande marge ci-haut
détaillée est constituée de vendeurs de friperies
(habits, sacs, draps de lits, ....); ceux des habits légers ensuite
(Kato), et les divers enfin (produits cosmétiques, gilettes,
épices de cuisine, fantaisie, accessoires cellulaires, ...)
Les novices sont sans doute ceux qui vendent les accessoires
cellulaires, les pièces de rechange (moto et bicyclette) et les autres
produits de la chinoiserie.
II.2.2. Des autres activités ou professions
Sous cet intitulé, nous voulons justement
vérifier les activités complémentaires au colportage chez
les vendeurs ambulants de notre milieu d'étude.
En dépit du caractère risqueux du commerce, il
nous serait difficile de croire qu'un colporteur ne puisse compter que sur son
capital commercial. Il est toujours prudent d'adjoindre d'autres
activités au commerce pour se mettre à l'abri des aléas de
la vie commerciale.
En voici les résultats au tableau 9 :
Tableau 9 : Des autre activités ou
professions exercées par les colporteurs.
ACTIVITES OU PROFESSIONS
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
Elevage
|
12
|
60
|
Agriculture
|
05
|
25
|
Autres
|
03
|
15
|
Total
|
20
|
100
|
Pour plus de visibilité et de compréhension,
nous avons préféré présenter sous forme
d'histogramme les données consignées dans le tableau ci-haut.
Histogramme N°1 : autres
activités ou profession exercées par les colporteurs

Source : nos enquêtes, 2015
Interprétation
Les aléas du commerce limitent les colporteurs à
ne compter que sur le capital commercial.
Donc, il est toujours nécessaire d'investir dans un
domaine aussi rentable que le commerce comme une activité de secours ou
d'appoint.
Dans l'ensemble, l'élevage le plus ciblé est
celui de porcs pour tous les colporteurs qui s'investissent dans
l'élevage ainsi que l'agriculture vivrière. Les autres sources ne
sont pas du reste.
II.2.3. De la
spécialité dans le commerce ambulant
Dans la conduite des affaires, soutient MAZINGA, M., il est
toujours souhaitable que le vendeur choisisse un créneau du
marché dans lequel il se spécialise. Il y développe des
activités tendant à prolonger la durée de son avantage
concurrentiel et y reste pour longtemps. C'est la stratégie de la
spécialisation. [45(*)]
L'opposé de la spécialisation est la
stratégie de la diversification qui selon NDABA, M., n'est pas la
moindre stratégie managériale car elle permet de palier aux
risques de la dépendance à un créneau du marché et
au vieillissement du produit mais permet de bénéficier des effets
d'expérience et de complémentarité entre plusieurs
produits. [46(*)]
Tableau 10 : répartition des
enquêtés selon leur spécialité
SPECIALITE
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE
|
Tombola
|
05
|
25%
|
Habits légers (Kato)
|
07
|
35%
|
Divers
|
03
|
15%
|
Accessoires cellulaires et téléphones
|
03
|
15%
|
Autres
|
02
|
10%
|
Total
|
20
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire
De ce tableau, nous pouvons lire que les habits légers
ordinairement appelés Kato (Ba tetela à Kikwit) tiennent la
tête (35%), suivis du Tombola (25%), les divers et accessoires
cellulaires (15%) et les autres produits (10%).
Il faut noter que dans les Tombolas nous rangeons tout ce qui
est ici de la friperie (pantalons, polos, chaussette, sous-vêtements,
draps de lits, ....)
L'engouement pour les habits légers est
influencé par l'imprimerie qu'ils portent en dehors de pagne et blouse
féminines. Les jeunes garçons et filles préfèrent
les habits sur lesquels on a imprimé les noms de grandes stars
(musiciens et joueurs) ou autres firmes bien réputées. Cela fait
même que lors de fêtes, des villages sont décorés
aux mêmes couleurs et marques d'habits. Les gens s'habillent à la
mode.
Dans les divers, nous rencontrons ceux qui font la fusion de
plusieurs articles (diversification), ce sont de commerçants qui n'ont
pas un créneau du marché sur lequel ils se spécialisent
(radio, montres, gilettes, piles, habits).
Les revendeurs des accessoires cellulaires et
téléphones dont l'ampleur est récente du fait de
l'installation des antennes de télécommunication dans la
contrée sont aussi sollicités.
Dans la catégorie `'autres'', nous avons les vendeurs
des pièces de rechange (motos et bicyclettes), les épices de
cuisine, les assiettes et marmites ; les fantaisies (bijoux, chainettes,
...).
II.2.4. De l'estimation du
revenu
II.2.4.1. Source principale de
revenu des colporteurs
Sous ce titre, nous allons analyser l'origine du capital
commercial de colporteurs, car il peut arriver qu'ils soient détenteurs
de plusieurs unités de production qui viennent s'adjoindre au commerce
et qui soutiennent le colportage.
Tableau 11 : Source du revenu des vendeurs
ambulants
N°
|
SOURCE DU REVENU
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
01
|
Elevage
|
02
|
10 %
|
02
|
Agriculture
|
03
|
15 %
|
03
|
Commerce
|
13
|
65 %
|
04
|
Autres
|
02
|
10 %
|
TOTAL
|
20
|
100 %
|
Source : Nos enquêtes, 2015
Interprétation
De la question liée à la source du revenu, il se
dégage que 65% de l'échantillon tire son revenu du commerce
même (intérêts cumulés) ; 15% des
activités agricoles ; 20% de l'élevage et d'autres
sources.
Il est ainsi réjouissant de constater que 65% de nos
enquêtés tirent leurs revenus des intérêts
cumulés de leurs business tandis que d'autres s'appuient sur
l'agriculture, l'élevage et les autres sources ; ce qui n'est pas
aussi mauvais car le commerce c'est un métier à haut risque.
II.4.2.2. La détention du capital
Lors de nos investigations, il s'est dégagé que
certains colporteurs travaillent pour leur propre compte. D'autres par contre,
sont des employés ou travaillent pour le compte des firmes ou
établissements commerciaux moyennant une clause.
C'est ainsi qu'au tableau 12, nous exposons les
résultats y afférents.
Tableau 12 : De l'origine du capital du capital de
colporteurs
N°
|
Origine du capital
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
01
|
Propriétaire
|
12
|
60
|
02
|
Firmes ou établissements commerciaux
|
08
|
40
|
TOTAL
|
20
|
100
|
Source : Nos enquêtes, 2015
Pour une meilleure lecture et une bonne compréhension
de ce point, il est juste question de lire le Camembert 1 où nous avons
présenté les données du tableau sous forme graphique.

Camembert 1 : Origine du capital commercial
Source : Nos enquêtes, 2015
Interprétation
Lors de l'analyse des données du tableau 8 portant sur
l'ancienneté dans le colportage, il s'est dégagé que 40%
des concernés avaient plus d'une décennie dans ce
métier.
Cela corrèle avec les 60% d'enquêtés qui
sont détenteurs de leur capital commercial ; tandis que les 40%
autres, travaillent pour le compte de firmes ou d'établissements
commerciaux.
Le regard scientifique que nous avons porté sur cet
état de choses, fait voir qu'un établissement peut employer
plusieurs colporteurs à la fois. Mais à les entendre parler,
être autonome, vaut mieux qu'être lié en exerçant
pour le compte d'établissements ou firmes commerciaux ; car le
risque est grand face à un traitement dérisoire.
En l'absence du crédit formel, le recours à
l'emprunt est inévitable pour ces vendeurs ambulants.
II.2.4.3. Du chiffre
d'affaires
Ici, nous présentons seulement les volumes de vente par
rapport aux périodes ; période de pointe ou lenteur
d'écoulement (les jours de festivité de noël et nouvel an,
dissertation, EXETAT, ...) et le nombre moyen des voyages par an.
Les données s'y rapportant sont reprises au tableau
13.
Tableau 13 : Chiffre d'affaires journaliers en
(FC)
PERIODE (JOUR)
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE
|
AVANT LES FETES (DECEMBRE ET JANVIER)
|
10.000-20.000
|
01
|
05 %
|
20.000-50.000
|
02
|
10 %
|
30.000-70.000
|
01
|
05 %
|
40.000-80.000
|
02
|
10 %
|
50.000-100.000
|
04
|
20 %
|
100.000-250.000
|
10
|
50 %
|
|
20
|
100 %
|
APRES LES FETES
|
5.000-9.000
|
11
|
55%
|
10.000-30.000
|
07
|
35%
|
31.000-50.000
|
02
|
10%
|
|
20
|
100%
|
DURANT L'ANNEE
|
5.000-10.000
|
02
|
10 %
|
11.000-25.000
|
02
|
10 %
|
26.000-50.000
|
04
|
20 %
|
51.000-100.000
|
08
|
40 %
|
Plus de 100.000
|
04
|
20 %
|
|
20
|
100 %
|
Tableau 13 (suite) : bénéfice annuel
et nombre des voyages par An (en FC)
CATEGORIE
|
MONTANT
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE
|
Bénéfice annuel
|
100.000 -500.000
|
05
|
25 %
|
500.000-1.000.000
|
08
|
40 %
|
Plus de 1.000.000
|
07
|
35 %
|
|
20
|
100 %
|
Nombre de voyages par An
|
De 1-5 voyages
|
07
|
35 %
|
De 6-10 voyages
|
13
|
65 %
|
|
20
|
100 %
|
Source : nos enquêtes sur terrain,
2015
Commentaire
Du tableau précédant il se dégage les
appréciations suivantes :
v Les montants pris en compte pour les chiffres d'affaires
journaliers, sont les seules données du marché de Kalo ;
espace économico-géographique de notre étude, sans tenir
compte des autres agglomérations, (B.A Nsiengwon, Kimputu, Pio-pio,
Bulwem).
v Des meilleures périodes de vente sont celles
précédant les festivités (Janvier et Décembre),
pendant lesquelles les marchés sont inondés et les produits
coûtent plus chers. C'est la période pendant laquelle les
colporteurs maximisent leur profit avec les chiffres d'affaires les plus
grands (100.000 FC- 250.000 FC) réalisés par 50%
d'enquêtés et les plus faibles (10.000-20.000 FC)
réalisés par 5%.
v Après les fêtes (de décembre et
janvier), c'est le chaos. Les gens ayant tout investi dans les
festivités, n'ont plus rien pour acheter mais ; ont quand
même quelque chose pour s'acquitter de dettes et constituer de
provisions.
v Durant l'année, les chiffres d'affaires sont aussi
bien dans l'ensemble car, certains jours de grande ampleur restent
également à couvrir (épreuve de dissertation,
journée de la femme, fête de l'indépendance, ...).
Les montants de chiffres d'affaires dépendent aussi
bien du volume d'investissements et de la nature de marchandises. Ils
s'approvisionnent de manière à ne pas connaitre de rupture de
stock pendant les périodes de pointe. Donc, il n'y a rien d'imagination,
tout est fonction du temps et du capital disponible.
Cela réduit également le nombre de voyages qui
se situe entre 6-10 pour la plupart d'enquêtés (65%). Pendant
qu'ils voyagent, le reste de produits sont stockés au dépôt
communautaire de B.A Nsiengwon.
II.3. DE LA FIDELISATION DES
CLIENTS
Dans ce trafic, nous avons déniché une marge des
commerçants ambulants ayant plus d'une décennie dans le
colportage. Cette pérennité pourrait miser sur une
stratégie Marketing particulière dont la fidélisation des
clients.
Le tableau suivant présente les résultats sur la
fidélisation des clients par les commerçants ambulants.
Tableau 14 : Fidélisation des clients par
les commerçants ambulants
N°
|
FIDELISATION DES CLIENTS
|
NOMBRE
|
POURCENTAGE (%)
|
01
|
OUI
|
15
|
75
|
02
|
NON
|
03
|
15
|
03
|
INDECIS
|
02
|
10
|
TOTAL
|
20
|
100
|
Source : Nos enquêtes, Avril
2015
Visualisons cela dans un camembert afin de mieux saisir les
disparités autour de la fidélisation des clients.
Camembert 2 : La fidélisation des clients par
les colporteurs

Source : nos enquêtes, 2015
Interprétation
Le graphique ci-haut illustre que 15/20 soit 75%
d'enquêtés misent sur la fidélisation de leurs
clients ; ce qui justifie également que l'échantillon est
aussi vieux. Tandis que les autres (3) ne pensent pas du tout à
cela ; peut être qu'ils sont novices ou soit ne maitrisent pas
encore la conduite des affaires ; et deux personnes sont restées
sans position quant à cette question.
Mais, il faut reconnaitre aujourd'hui qu'avoir un client
fidèle est l'un des enjeux majeurs du marketing moderne, car cela
garanti. L'acquisition d'un client devient très délicate, alors,
si on en a deux qui peuvent acheter chez soi ; il faut les garder le plus
longtemps possible.
II.4. DES FORMALITES
ADMINISTRATIVES ET TAXES
En RD Congo en général et au Bandundu en
particulier, l'exercice du petit commerce est subordonné à
l'exécution de certaines formalités administrative et au payement
des taxes s'y rapportant. Il s'agit principalement de la patente et d'autres
taxes (Brigade de Recettes du Bandundu, taxe vélos et motos, ...)
Aux colporteurs ayant fait objet de cette étude, il est
adjuré les taxes et formalités administratives suivantes :
Tableau 15 : des formalités
administratives et taxes
N°
|
Formalités administratives et taxes
|
Nombre
|
Pourcentage (%)
|
01
|
Patente
|
20
|
100
|
02
|
Fiche de recensement
|
08
|
04
|
03
|
Taxe vélo et motos
|
17
|
85
|
04
|
Brigade des recettes du Bandundu
|
20
|
100
|
Source : nos enquêtes, Mars
2015
Les données se rapportant au tableau
précédent sont présentées, exposées et
visualisées dans le graphique ci-dessous :
Camembert 3 : Les formalités administratives
et les taxes auxquelles sont soumis les colporteurs

Source : Nos enquêtes, 2015
Commentaire
Du camembert N°3, il se dégage que tous les
colporteurs sont presque soumis aux mêmes taxes et aux mêmes
formalités administratives en dehors de ceux de la ville de Kikwit qui
achètent également la fiche de recensement.
La taxe pour vélos et motos, la Brigade de Recettes du
Bandundu et la Patente sont presqu'exigées pour tout le monde. Le fait
amer est que toutes ces taxes perçues échappent au trésor
public et se dilapident dans les poches des individus.
Enfin, dans la foulée, il nous est arrivé de
poser certaines questions aux colporteurs par extension notamment :
A. Quelles sont vos attentes de la part de l'Etat
Congolais ?
* La réhabilitation des infrastructures
économiques communautaires de commercialisation et de stockage de
produits (marchés publics, dépôts communautaires, routes,
...) ;
* Supprimer certaines taxes car, le capital primitif limite
les colporteurs à répondre à toutes ces exigences
légales ;
* Installer des institutions financières d'appui aux
microprojets.
B. Quels sont les avantages de ce
métier ?
* Financement de la scolarité des enfants ;
* Répondre aux besoins essentiels de
ménages ;
* Eviter le chômage ;
* Bref, ils cherchent à améliorer leur standing
de vie grâce aux intérêts générés par
cette activité.
C. Quels en sont les
inconvénients ?
* Le caractère primitif du capital face à une
pression fiscale légale ;
* Le manque d'infrastructures communautaires
appropriées pour l'exposition de marchandises, d'où, les produits
sont exposés au grand soleil et dans la rue ;
* L'absence d'institutions d'octroi de crédit.
Section 3 : SUGGESTIONS
III.1. DE LA CULTURE
ENTREPRENEURIALE
III.1.1. Des vertus propres aux
commerçants
Dans son livre intitulé :
`'Abécédaires du Marketing', BERNARD ADRIAENSENS formule toute
une série de recommandations aux entrepreneurs et entreprises pour
améliorer leur position sur terrain dont principalement l'excellence, la
pérennité, la proximité, la
sincérité, ... [47(*)]
III.1.2. Les valeurs
entrepreneuriales
III.1.2.1. La pérennité
Les commerçants et les entreprises se battent pour
exister aujourd'hui, demain et après-demain pour son personnel et ses
clients. C'est même la règle d'or des affaires à notre
avis ; car aucun entrepreneur n'accepterait investir de l'argent pour
s'éteindre demain ou après-demain.
III.1.2.2. La compétitivité
La capacité de prendre des parts de marché (et
pas nécessairement la capacité de produire et vendre bon
marché, car à quoi bon produire bon marché, si ce n'est
pas pour conquérir avec profit des marchés). C'est ce qui lie
durablement un commerçant d'un produit marché ; lorsqu'on
n'est pas compétitif les affaires ne prospèrent pas.
III.1.2.3. La rapidité
C'est le secret du stratège. Il faut être
prêt de changer avant d'y être obligé. Le vendeur doit avoir
une vision anticipée de l'avenir, sentir les besoins à venir de
consommateurs pour ne pas subir la concurrence.
III.1.3. Les valeurs externes
A. La recherche de l'excellence : chacun dans ses
affaires essayent de montrer une image de soi excellente par rapport à
ses concurrents.
B. La disponibilité : un produit disponible
met les consommateurs à l'aise. Un bon vendeur prévoit et
évite de connaitre de ruptures de stocks car cela peut pousser le
consommateur à consommer le produit concurrent, ce qui est une un manque
à gagner en marketing ;
C. La proximité : un produit accessible
sans trop d'acrobaties crée un enthousiasme aux yeux de
consommateurs ; ils ne perdent pas trop de frais pour accéder aux
produits et services offerts par l'entreprise ;
D. La convivialité : tous
les acheteurs se sentent vraiment satisfait du fait qu'à temps
réel, au moindre coût, au meilleur service, ils ont les produits
désirés.
III.1.4. Les clients
achètent
Æ Ils achètent des bénéfices
et non des caractéristiques techniques : il ne suffit pas d'offrir
un produit présentant de meilleures caractéristiques techniques,
mais il doit apporter satisfaction aux besoins des utilisateurs ;
Æ Ils achètent de promesses que vous avez
faites : il ne suffit pas d'être un bon prometteur ; au
contraire il faut être un bon réalisateur. De mauvaises promesses
créent un sentiment de méfiance aux clients ;
Æ Ils achètent votre
crédibilité et n'achètent pas lors qu'on n'est pas
crédibles ;
Æ Ils achètent des solutions à
leurs problèmes : par exemple, ils n'achètent pas le savon
brillant par ce que c'est ce qu'on trouve sur le marché ; mais
plutôt par c'est ce qui convient au mieux pour les besoins
domestiques ;
Æ Ils achètent l'opinion que les gens ont
de vos services et produits ;
Æ Ils achètent votre réputation,
votre nom, votre garantie. Ex, en RD Congo, il y a plusieurs
réseaux de télécommunication : les gens
préfèrent Vodacom, pourtant présentant peut
être les tarifs les plus chers ; mais en raison de sa couverture, il
reste le leader ;
Æ Ils achètent les promesses
crédibles que vous faites, pas uniquement les promesses
honnêtes ;
Æ Ils achètent les marques connues, que
les marques avec un nom étrange. Les vélos : Kinga au
Bandundu, Toleka en Equateur par exemple ;
Æ Ils achètent du confort d'acheter, la
facilité de paiement : telles sont les
caractéristiques de la cantine universitaire de l'ISDR MBEO pour son
personnel ;
Æ Ils achètent le respect que vous montrez
envers leurs idées et leur personnalité ;
Æ Ils achètent du style, le style qui
convient à leur personnalité. Les grandes personnes portent de
grandes marques ; non pas pour raison d'utilité mais pour raison de
prestige social ;
Æ Ils achètent de l'honnêteté
dans la façon de conduire votre business.
III.2. DE LA CULTURE COOPERATIVE
ET DE L'EPARGNE
Pour KIMPIANGA, M., coopérer veut dire, travailler
conjointement avec une personne ; oeuvrer en commun. De là, la
coopérative peut se définir comme étant : une
méthode d'action économique par laquelle des personnes physiques
ou morales ayant des intérêts communs, créent une
entreprise où les droits de chacun à la gestion sont reconnus et
où le profit est réparti entre les seuls associés au
prorata de leur mise. Ces associés sont égaux entre eux, quel
que soit le nombre des parts sociales souscrites, ils sont à la fois
clients, fournisseurs et/ou travailleurs. [48(*)]
Dans la théorie classique de l'économie,
François PERROUX soutient ce qui suit :
« l'épargne représente, la somme des biens ou des
services et en particulier tout ce qui n'est pas dépensé en achat
des biens de consommation. » [49(*)]
Nous avons ainsi pensé à cette notion dans le
but d'aider les colporteurs à accélérer le rythme de leurs
investissements et travailler conjointement par un effort de commun.
Cela, sous forme d'association villageoise d'épargne et
de crédit (AVEC) que nous allons prendre le temps de présenter
à long et en large.
III.2.1. L'ASSOCIATION
VILLAGEOISE D'EPARGNE ET DE CREDIT (AVEC)
Une AVEC est un groupe de 15 à 25 personnes qui
épargnent ensemble et font de petits emprunts à partir de ces
épargnes. Les activités fonctionnent en
« cycle » d'une durée d'environ une année, au
bout desquels les épargnes accumulées et les
bénéfices tirés de prêts sont répartis entre
les membres proportionnellement au montant qu'ils ont épargné.
Comme pour notre cas, il s'agit des colporteurs qui font tous
partie d'une même profession, nous ne voulons pas qu'ils sortent de leur
secteur d'activités. Ils restent colporteurs et travaillent sous forme
d'une coopérative de commercialisation de produits
manufacturés.
Le capital est constitué des parts sociales de membres,
les intérêts qui en découleront seront répartis
entre les membres à proportion égale à la fin du cycle
(année) ; et delà, si ça roule bien, ils pourront
bien recommencer un nouveau cycle.
Les membres épargnent en achetant 1 à 5 parts
à chaque réunion. La valeur d'une part est décidée
par les membres au début de chaque cycle. Le prix d'une part est
fixé au début de chaque cycle annuel et ne pourra être
modifié en cours de cycle. Les membres peuvent se décider d'avoir
une caisse de solidarité qui sert à accorder de petites
subventions quand un membre est en situation de détresse. Cette caisse
est obligatoire pendant le premier cycle mais optionnelle dans les cycles
suivants.
Les prêts sont obtenus et remboursés une fois
toutes les 4 semaines. Tous les prêts doivent être
remboursés dans un délai maximal de 8 semaines pendant le
premier cycle. L'emprunteur est libre de payer quelle que soit la
quantité qu'il souhaite à chaque réunion de prêt,
mais il doit rembourser le montant total au délai convenu.
Toutes les transactions de l'association sont
réalisées devant les membres au cours de réunions. En vue
de garantir que les transactions n'ont pas lieu en dehors de réunions de
l'association ; l'argent et les carnets de compte sont gardés dans
une caisse fermée par trois cadenas. Les 3 clés sont
détenues par trois membres qui ne font pas partie du comité de
gestion.
L'association comporte un comité de gestion
composé de 5 personnes élues pour un cycle. L'association
élabore également un règlement d'ordre intérieur
qui contient les règles de l'association. Chaque membre
représente une voix dans l'élection du comité de gestion
et l'élaboration du règlement intérieur.
A la fin de chaque cycle annuel, tous les crédits en
cours sont recouverts et le fonds de crédit est réparti. Le fond
de crédit qui inclut les bénéfices tirés de la
commercialisation de produits est divisé par le nombre total de parts
achetées par les membres. Chaque membre reçoit ensuite sa
portion de fonds selon le nombre de parts qu'il a achetées. [50(*)]
Nous présentons en annexe de ce mémoire des
amples informations autour du Règlement Intérieur, des Services
Offerts par l'Association ainsi que le leadership des membres du comité
de gestion.
III.2.2. DES OPPORTUNITES DU
MILIEU
Ce qu'il faut se dire en termes d'opportunités est,
que notre milieu d'étude et son rayon d'action ; ainsi que toute la
partie Nordique dans laquelle sillonnent les colporteurs est un milieu qui
présente trop d'opportunités mais, qui ne sont pas encore
intensivement exploitées.
Bien que certaines conditions d'ordre infrastructurel peuvent
se heurter à la conduite des affaires, nous disons que le milieu est
propice aux affaires. Surtout en ce domaine de la commercialisation de produits
manufacturés.
III.3. DES STRUCTURES DE
FINANCEMENT DE MICRO-PROJETS
Sous cette section, nous disons que le crédit formel a
largement joué dans l'ascension vers le développement de
plusieurs pays du monde.
En ce sens que, le débiteur ayant reçu de la
charge d'une banque ou d'une autre institution financière, se trouve
comme une chèvre attachée d'un fil au cou ; il faut à
tout prix se débarrasser de cette charge pour continuer à vivre.
Ceci est un élément motivateur qui pousse
quelqu'un à un sentiment d'émulation pour gagner plus au temps
record pour honorer les engagements convenus.
L'origine de ces ressources financières est
diversifiée, mais il n'en demeure pas moins que les épargnes
internes peuvent construire une part importante en faveur des institutions
financières. Puisque ces dernières octroient des crédits
à travers ces épargnes mobilisées. [51(*)]
Bien que ces institutions sont pratiquement inexistantes dans
notre pays ; nous souhaiterons que l'Etat repense cette idéologie
car ; non seulement elles aident les entrepreneurs, mais aussi toutes ces
masses d'argent ; une fois accumulées par l'Etat font accroitre les
recettes de l'Etat et du coup améliorer la balance salariale.
Sans cette stratégie, l'inflation du secteur informel
ne se ralentira pas, de plus l'argent continuera à échapper aux
pouvoirs publics. Car les gens se développent individuellement, sans
aucun soutien étatique et développe une hostilité faxe aux
taxes qui leurs sont imposées.
CONCLUSION GENERALE
Les initiatives des colporteurs dans la partie nordique du
territoire d'Idiofa, depuis les temps les plus anciens ont porté de
fruits dans l'offre de produits manufacturés et autres denrées
aux autochtones de cette partie du territoire qui n'a pas connu jusque
là d'investisseurs grossistes en cette matière. Et cela a
amélioré le niveau de vie tant des autochtones que des
colporteurs eux-mêmes.
Mais avant d'aller vers les résultats ; d'abord
le rappel du canevas de ce travail :
Æ Le premier chapitre a traité du cadre
conceptuel et théorique afférent à notre thème de
recherche ;
Æ Le second chapitre quant à lui a porté
sur la démarche marketing des vendeurs ambulants au marché de
Kalo ;
Æ Le troisième s'est appesanti sur les
résultats de l'enquête en rapport avec l'efficacité de la
démarche marketing des colporteurs à Kalo ;
Æ Le quatrième chapitre, le dernier, a
traité des suggestions du chercheur dont nous sommes.
L'objectif de ces colporteurs est de vendre au meilleur prix,
conquérir des marchés, les dominer s'il le faut au moindre
instant et tirer le plus d'intérêt possible. Ce qu'il faut
rappeler dans leur métier de commerçant ambulant ce que, les
secteurs d'activités dans lesquels ils travaillent tous restent
similaires ; ce qui limite un peu leur portée mais au moins chacun
se spécialise dans un créneau du marché.
Comprenez que, les stratégies et tactiques qu'ils
usent leur place en meilleure position stratégique dans la mesure
où, ils vendent mieux et psychologiquement maintiennent une bonne place
dans l'esprit des acheteurs. Bien qu'ils se heurtent à un capital
primitif face à une panoplie de taxes et autres formalités
administratives sans accès au crédit.
A l'issue de cette étude, il nous revient ainsi de
vérifier l'hypothèse de notre travail. De cette étude,
nous avons réussi à dénicher les faits suivants :
Æ 75 % des colporteurs comptent sur la
fidélisation de clients à qui ils vendent leurs produits ;
ce qui est un avantage considérable ;
Æ 60 % d'enquêtés, sont
propriétaires de leur capital ;
Æ 40 % d'enquêtés réalisent entre
500.000-1.000.000 FC de bénéfice annuel ;
Æ 65 % d'enquêtés tire leur devenu du
commerce.
Considérant que la plupart d'entrepreneurs ont
déclaré un fonds de roulement positif qui peut leur permettre
d'investir dans le colportage, comme nous l'avons suggéré, une
fois qu'il y ait des institutions d'octroi de crédit qui financent ces
micro-projets et ; les colporteurs regroupés en association ;
intégrant la culture entrepreneuriale, coopérative et de
l'épargne, leurs activités pourront produire de grands
résultats que ce qu'ils ont aujourd'hui.
Prises en considérations, toutes ces opinions des
enquêtés, nous pouvons affirmer, sans peur d'être
répercuté que l'hypothèse de notre travail est
vérifiée.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET
SITOGRAPHIQUES
I.1. BIBLIOGRAPHIE
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6. NSWETE, M.A., (2014) : Créativité et
inventivité du « Chailleur ». Etude d'un
langage ésotérique, Mémoire, FLSH, UNIKIN, 61p
II. SITOGRAPHIE
1. (http//fr.Wikipédia.org.wiki/Marketing)
2. (Http//: Marketing.thus.ch/loader. PHP)
3. (Www Portail de commerce.fr.com)
4.(http//:www.cairn.info.zen.php ?)
5.
http://.frwikipédia.org.wiki/slogan
publicitaire.
TABLE DES
MATIERES
EPIGRAPHE........................................................................................................i
DEDICACE.........................................................................................................ii
AVANT
PROPOS..................................................................................................iii
INTRODUCTION
1
01.
Problématique
1
02. Hypothèse
2
03. Choix et Intérêt du travail
2
04. Méthodes et techniques
3
05. Difficultés rencontrées
4
06
Délimitation spatio-temporelle
4
07. Canevas du travail
4
CHAPITRE PREMIER:CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
5
INTRODUCTION
5
Section 1: CADRE CONCEPTUEL
5
I.1. LE VENDEUR AMBULANT (SYNONYME :
COLPOTEUR)
5
I.2. POURQUOI LE VENDEUR AMBULANT
8
I.3. COMMENT INTERVIENT LE VENDEUR AMBULANT
8
Section 2 : CADRE THEORIQUE
9
II.1. LA THEORIE DE LA PERSUASION []
9
II.1.1. Quelques méthodes de persuasion
11
II.1.1.1. Par l'appel à la raison
(convaincre)
11
II.1.1.2. Par l'appel à l'émotion
11
II.1.1.3. Par l'appel à la conformation
11
II.1.1.4. Méthodes raccourcies de
persuasion
11
CONCLUSION DU CHAPITRE
12
CHAPITRE DEUXIEME : LES PROCEDES MARKETING DES
VENDEURS AMBULANTS A KALO
14
INTRODUCTION
14
Section 1 : PRESENTATION DE KALO
14
I.1. BREF HISTORIQUE
14
I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
16
I.2.1. Localisation et relief
16
I.2.2. Lotissement
16
I.2.3. Climat et sol
17
I.2.4. Végétation
17
I.3 SITUATION DEMOGRAPHIQUE
17
I.4. SITUATION ECONOMIQUE
19
I.4.1. L'agriculture
19
I.4.2. Elevage et pisciculture
19
I.4.3. L'artisanat
20
I.4.4. Chasse
20
I.4.5. Le commerce
20
I.5. SITUATION SOCIO-CULTURELLE
21
I.5.1. Santé
21
I.5.1. Education
22
I.5.2. Habitat
25
I.4.3. Religion
25
I.4.4. Sports et Loisirs
26
I.4.5. Culture
26
I.4.6. Communication et
télécommunication
27
Section 2 : DESCRIPTION DE LA DEMARCHE DES
VENDEURS AMBULANTS A KALO
28
II.1. BREF HISTORIQUE DU COLPORTAGE A
KALO
28
II.2. DES ACQUIS CULTURELS EN MATIERE DE
COMMERCE
29
II.3. ORGANISATION DU TRAFIC
29
II.4. PRELUDE SOMMAIRE DU MARCHE DE KALO
31
II.4.1. Présentation
31
II.4.2. Organisation
31
II.4.3. Fonctionnement
32
II.4.4. Organigramme
33
II.5. APPROCHE MARKETING DES COLPORTEURS OBSERVEE
SUR TERRAIN
33
II.5.1. L'exposition des produits
33
II.5.2. L'interpellation des clients
33
II.5.3. Le matraquage publicitaire et le slogan
publicitaire
34
II.5.4. L'humour
34
II.5.5. La vente face à face
35
II.5.6. L'animation et le chant
36
II.5.7. La vente conjointe
36
II.5.8. Service après vente (SVA)
37
II.5.9. La promotion des ventes
37
II.5.10. Les 3 R (rabais, remise, ristourne)
38
II.5.11. La vente à crédit
38
II.5.11. La force de vente
39
CONCLUSION DU CHAPITRE
40
CHAPITRE TROISIEME : EFFICACITE DE LA DEMARCHE
DES VENDEURS AMBULANTS A KALO : RESULTATS D'ENQUETE
41
Section 1 : METHODOLOGIE
41
I.1. POPULATION D'ENQUETE ET ECHANTILLONNAGE
41
I.2. PREPARATION DE L'ENQUÊTE
41
I.3. PROTOCOLE D'ENQUETE
42
I.3.1. Le questionnaire
42
I.3.2. Analyse des données
42
Section 2 : DEPOUILLEMENT ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
42
II.1. IDENTIFICATION DES ENQUETES
43
II.1.1. Du sexe des enquêtés
43
II.1.2. De l'âge des
enquêtés
44
II.1.3. De l'Etat civil des colporteurs
44
II.1.4. Du lieu d'habitation des
enquêtés
45
II.1.5. Du niveau d'étude des
enquêtés
47
II.2. LE COLPORTEUR (Vendeur ambulant)
48
II.2.1. Ancienneté dans le colportage
48
II.2.2. Des autres activités ou
professions
48
II.2.3. De la spécialité dans le
commerce ambulant
50
II.2.4. De l'estimation du revenu
51
II.2.4.1. Source principale de revenu des
colporteurs
51
II.2.4.3. Du chiffre d'affaires
54
II.3. DE LA FIDELISATION DES CLIENTS
56
II.4. DES FORMALITES ADMINISTRATIVES ET TAXES
57
Section 3 : SUGGESTIONS
60
III.1. DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALE
60
III.1.1. Des vertus propres aux
commerçants
60
III.1.2. Les valeurs entrepreneuriales
60
III.1.3. Les valeurs externes
61
III.1.4. Les clients achètent
61
III.2. DE LA CULTURE COOPERATIVE ET DE
L'EPARGNE
62
III.2.1. L'ASSOCIATION VILLAGEOISE D'EPARGNE ET DE
CREDIT (AVEC)
63
III.2.2. DES OPPORTUNITES DU MILIEU
64
III.3. DES STRUCTURES DE FINANCEMENT DE
MICRO-PROJETS
64
CONCLUSION GENERALE
66
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET SITOGRAPHIQUES
68
TABLE DES MATIERES
72
ANNEXES
* 1 DAVID, NOMANYATH, (2014),
Cours d'Anthropologie et Développement, L1OS, TR, GEDR et EDD,
ISDR MBEO
* 2 FONTAINE, L. (1993):
histoire du colportage, XVè-XIX siècles, Edition Albin
Michel, Paris, 59p
* 3 CODES LARCIERS (1934),
Loi N° 73/A.E du 11 septembre 1934, portant surveillance des
marchands ambulants Tome III, Vol IX
* 4 Dicos Encarta, (2009)
Microsoft® Encarta® 2009
* 5 PIERRE JACQUEMONT, (2013),
Economie politique de l'Afrique contemporaine, concepts, analyse politique,
l'invention de la ville, Armand colin, Paris, p69
* 6 LABAZEE,
P. (2007), « Acteurs politiques et enjeux politiques dans le canter
historique de Mexico, entrepreneurs et ambulants dans la controverse
post-électorale », In problèmes d'Amérique
Latine, N°64, Pp 33-49
*
7(http//:www.cairn.info.zen.php ?)
* 8BERGADA, M., Bello, J.
(1994) : «Vente et marketing : dualité et
complémentarité», In Décisions Marketing,
n° 1, janvier-avril, p. 55-67.
* 9 MAZINGA, M., (2014) :
Cours de Marketing, L1 GEDR, ISDR-MBEO, p 11
* 10 DAVID NOMANYATH, (2014)
Cours d'Andragogie ou Education des adultes, L1 OS, GERD, TR et EDD,
ISDR MBEO, 73p
* 11JEAN-NOËL KAPFERER,
(2006) : Les chemins de la persuasion, le mode d'influence des médias
et de la publicité sur le comportement, Gauthier-Villars, Paris, p
352
* 12JEAN-NOËL KAPFERER,
op.cit p358
* 13 MAZONO, A.A. (2015),
Cours de Communication et Développement, L2 OS et GEDR, ISDR
MBEO
* 14 LIBATA M.B et KAMINAR
N., (1998), « Essai d'évaluation des activités de PME
informelles à Kalo », In Pistes et Recherches,
N°3, Vol 13, Pp 237-263
* 15 Données de
Localisation prélevées sur GPS, 2015
* 16 BETA, M. (2009):
Financer autrement le développement : les tontines, une approche
solidaire d'autofinancement du développement rural, une analyse des
tontines de KALO Territoire d'Idiofa, Mémoire, OS, ISDR MBEO, p17
* 17
BATAMBULA, M., (2013), Les effets d'encadrement des enfants de rue et
orphelins par les Soeurs de Saint Joseph de Turin à Mokali, Commune de
Kimbanseke à Kinshasa, TFC, ISDR MBEO, p 9
* 18 BATAMBULA, M., Op.cit, p
11
* 19 LIBATA, M et KAMINAR,
N.K, op.cit. : p242
* 20 MAFWA, M., Cours
d'Economie de Développement, G2 GEDR, ISDR MBEO, p 17
* 21 NDONGALA, T. (1991),
« La PME, réponse aux besoins de la population »,
In CADICE INFORMATION, N°64, Kinshasa, p37
* 22 Http : //.www
Wikipédia.wiki.org/santé php
* 23 "Dubos, René."
Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008.
* 24Déclaration
universelle de droits de l'homme, ONU, 1948
* 25 MATALA, K., (2013),
Avis et considérations sur les activités du secteur informel
à Kalo, TFC, GEDR, ISDR MBEO, p13
* 26 KIARA YOYO, F. (2014),
Cours de l'Organisation de l'Habitat en Milieu Rural, L1 OS et TR, ISDR
MBEO, p23
* 27DE LA FOSSE, H.
(1998) : les religions en Afrique noire et leur incidence sur la vie
des populations, Ed. P.U.F, Paris, p13
* 28 MAZONO, A. (2015),
Cours de Communication et Développement, L2 OS et GERD, ISDR
MBEO
* 29 GHENI MOLO, (1998),
« Où allons-nous ? Se demandent les jeunes
Zaïrois », In Zaïre-Afrique, N°194, Pp
225-228
* 30(Dicos Encarta, op.cit)
* 31BALUBA W. (2012), La
gestion du patrimoine familial chez les Ngoli du groupement Bangoli/Oveke,
Mémoire, OS, ISDR MBEO, p11
* 32 TIARINA, M.J (2014),
Cours de Séminaire sur la conception, gestion et évaluation
des projets de développement, L2 OS et GERD, ISDR MBEO
* 33 KAMINAR, L., et KITUBA,
N., (1998), « le traffic des produits agricoles de Mbeo et ses environs,
In Pistes et Recherches, N°13, p 331
* 34
http://.frwikipédia.org.wiki/slogan
publicitaire.
* 35
CHARLES
COHEN (2014), Petit traité de l'humour en entreprise et au
travail, Editions Eyrolles, Montréal, p27
* 36BERGADAA, M., BELLO, J.
(1994), «Vente et marketing : dualité et
complémentarité», In Décisions Marketing,
n° 1, janvier-avril, p. 55-67.
* 37 https:// fr.www
wikipédia.org/wiki//vente liée
* 38 http:// www.
définition-marketing.com.définition. Nouveaux instruments
promotionnels.
* 39
http://www.e-marketing.fr/Definitions-Glossaire/Early-bird-238147.htm
* 40 Dictionnaire Encarta,
Edition 2009
* 41 U. BRASSART ET JM.
PANAZOL, (2001), Mercatique et action commerciale, Hachette Technique,
Paris, p 27
* 42 KINKELA, S., (2010),
Cours de techniques et méthodes de collecte de données,
L2 E.A, FASEG, UNIKIN, p33
* 43 KINKELA S., op.cit.:
p36
* 44 KINKELA, S., idem :
p39
* 45 MAZINGA, M., Idem.
* 46 NDABA M.N., (2015),
Cours d'entrepreneuriat et Développement, L2 GEDR, ISDR MBEO
* 47 ADRIENSENS B., (2005),
Les abécédaires du Marketing, Slovay School Business,
DES en Gestion, BAA, p239
* 48 KIMPIANGA, M., (1998),
Le développement matériel en Afrique à travers les
siècles. Lukuni Lwa Yuma, Vol.I , p 128
* 49 PERROUX F., (1964),
Economie et société, contrainte, Echange, Don,
Ed. PNF, Paris, p 293
* 50 CADIM ASBL (2014),
Les Associations Villageoise d'Epargne et de Crédit, Module de
Formation des Animateurs de terrain, FAO, 123p
* 51 KIBANDA, U.M.N, (2005),
L'Epargne interne dans la mobilisation des ressources financières et
la lutte contre la pauvreté, « Cas de
LUYMAS : Critique et perspective de sa réhabilitation »
De 1983 - 1994, Mémoire, FAASE, UPC, p 68
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