La grande majorité
des céphalées peuvent être guéries, mais ;
l'essentiel, dans la plupart des régions du monde, est
l'éducation, qui doit avant tout faire savoir que les
céphalées sont un problème médical qui
nécessite un traitement. La formation des personnels soignants doit
notamment inclure la reconnaissance, le diagnostic et le traitement des
céphalées courantes.
- Le patient doit demander à être
soigné ;
- La pathologie doit être diagnostiquée
correctement ;
- Le traitement proposé doit être adapté
au diagnostic ;
- Le traitement doit être suivi à la
lettre ;
- Un suivi doit être assuré pour évaluer
le résultat du traitement, qui sera modifié le cas
échéant.
MESURES A PRENDRE
La charge que font peser
les céphalées sur les personnes et sur la société
justifie amplement une révision stratégique de notre mode de
prise en charge des céphalées. Pour que les changements
apportés soient bénéfiques, mais devons nous fixer les
objectifs mondiaux suivants :
Ces mesures constituent le
cadre de la campagne mondiale de l'OMS pour réduire la charge mondiale
de morbidité liée aux céphalées, menée
conjointement par l'OMS, la World Headache Alliance, l'International Headache
Society et l'European Headache Federation.
· Il est important de connaître la
prévalence de toutes les céphalalgies dans chaque région
du monde, en procédant si besoin à de nouvelles recherches. La
charge d'incapacité associée à l'ensemble des
céphalées, par exclusivement à la migraine, doit
être quantifiée. On peut recourir à cet effet à la
méthodologie OMS des années de vie ajustées sur
l'incapacité (DALYS), dans laquelle on calcule les années de vie
de bonne santé perdues du fait du décès
prématuré ou d'une incapacité.
· Ces données, au fur et à mesure de leur
collecte, devront être utilisées pour convaincre le personnel de
santé de toutes les régions du monde de la capacité des
arguments humanitaires et socio-économiques à induire des
changements susceptibles d'améliorer le traitement des
céphalées. Elles serviront aussi à sensibiliser le public
à la réalité et à l'importance des
céphalées en tant que problème de santé, afin de
prévenir la stigmatisation des personnes atteintes.
· L'enseignement, dont dépend la bonne prise en
charge des céphalées, doit être amélioré
à tous les niveaux. En premier lieu, les programmes de formation de
futurs médecins doivent réserver aux céphalées la
place qui convient vu leur importance clinique comme l'un des motifs majeurs de
consultation.
· Des projets de démonstration régionaux
associant les décideurs nationaux et les principales parties prenantes
doivent être mis en place en collaboration avec les bureaux
régionaux de l'OMS en vue de la planification et de la création
de services de soins aux personnes souffrant de céphalées qui
soient adaptés aux systèmes et aux besoins locaux. Ces projets
évalueront les résultats obtenus, et notamment la
réduction mesurable du fardeau des céphalées pour la
population.
e.1.Traitement curatif des
céphalées
En plus des mesures d'ordre général, nous
distinguons le traitement médicamenteux de la crise, la prophylaxie
médicamenteuse et la prophylaxie non médicamenteuse.
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