Chapitre IV :
COMMENTAIRE
Cette étude a été réalisée
à l'HPGRK durant la période de Janvier à Décembre
2012. Elle a consisté en une analyse retro respective de 108 dossiers de
malades ayant consulté à l'HPGRK pour des
céphalées.
Il en ressort que les céphalées
représente 2,95% d'admission. Elles sont plus fréquentes chez les
hommes, les sujets de 60-69 ans, 30-39 ans, les célibataires et les
chômeurs. La plupart de patients viennent de la commune de Barumbu.
L'asthénie physique, la fièvre, vertige, vomissement, anorexie,
douleurs abdominales, fléchissement de l'état de conscience sont
les principales plaintes associées aux céphalées à
l'admission. La chaleur diffuse est la caractéristique descriptive de
céphalée la plus fréquente. Le syndrome dépressif
est le diagnostic syndromique le plus fréquent et les
céphalées de causes psychogènes sont les plus
fréquentes. Les céphalées aigues sont fréquentes
dont 12 décès.
La fréquence observée dans cette étude
montre que les céphalées constituent un problème permanant
de santé. La prédominance des céphalées chronique
de tension (psychogène) constatée dans nos observations concorde
avec la littérature qui attribue une fréquence de 50% aux
céphalées chroniques de tension par rapport à toutes les
autres formes des céphalées bien qu'il ya des auteurs qui disent
que les céphalées chroniques sous forme migraineuse serait plus
fréquente. Quant à la description sous forme de chaleur diffuse
constatée dans notre étude, elle concorde avec les
résultats des observations d'une étude réalisée au
CNPP.
Cependant ce résultat contraste avec les descriptions
cliniques de l'IHS (24) qui définit la céphalée de tension
comme une céphalée exprimée sous de tension, de serrement
et qui n'est jamais pulsatile.
Lantri - Minet souligne que l'expression clinique de la
céphalée de tension peut être modulée par
différents facteurs, soit propre à la personne (état de
stress, période particulière de cycle hormonal) soit
environnementaux (rythme de vie ou habitude et facteur clinique) (28).
Le stresse, l'effort intellectuel et les conditions
socioéconomiques difficiles qui caractérisent la vie des
chômeurs et des fonctionnaires peuvent expliquer cette fréquence
élevée de céphalées dans cette catégorie de
la population.
Les céphalées s'accompagnent souvent de la
fièvre, asthénie physique dans notre étude.
La faible prédominance masculine observée dans
cette étude. Elle peut s'expliquer par la différence anatomique
et physiologique mais aussi par les différences dans les conditions de
vie entre les deux sexes. L'âge de 60-69 ans observé dans notre
étude est l'adulte où on a beaucoup des responsabilités et
des problèmes. Notre observation contraire à celle de la
littérature qui dit que les jeunes font des céphalées plus
que les adultes et que les céphalées diminue avec l'âge
(17).
La commune de Barumbu a fourni plus des patients, il serait
dû à la proximité de cette commune avec l'HPGRK, le
standing de vie des gens de Barumbu leur permet d'avoir de quoi payer la
consultation.
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