2.1.3.2-Aspects qualitatifs
La formation des ingénieurs agronomes zootechniciens
se déroule principalement à la faculté agronomique et
science agricole de l'université de Dschang. Cependant certains cadres
sont formés à l'étranger (Nigeria, Sénégal,
Maroc...). La formation dure 5 ans.
La formation des ingénieurs et techniciens des
industries animales a lieu essentiellement à l'université de
Ngaoundéré et dans certaines écoles
étrangères. La formation des ingénieurs dure 5 ans et
celle des techniciens 2 ans.
La formation des infirmiers vétérinaires et des
adjoints, des agents techniques d'élevage et des adjoints et les
techniciens de pêche a eu lieu au Cameroun au niveau des CNFZVH. La
formation dure 2 ans pour toutes les catégories. Le Cameroun compte
trois centres de formation. Cependant l'absence d'enseignants qualifiés
est un problème crucial au niveau de ces centres. Les
diplômés de ces centres constituent, 80% du personnel du MINEPIA.
2.1.4-Orientation actuelle de
la politique sectorielle du MINEPIA et rôle joué par la profession
vétérinaire
2.1.4.1-Les objectifs généraux
Le développement du secteur vise l'atteinte des
objectifs généraux suivants :
Ø augmenter les productions animales et
halieutiques ;
Ø augmenter les revenus des producteurs ;
Ø désengager l'Etat ;
Ø améliorer la gestion concertée de
l'espace rural d'une manière durable ;
Ø organiser et renforcer les techniques des producteurs
et des professionnels de l'élevage et pêches ;
Ø assurer l'aménagement et le
développement durables des pêches.
2.1.4.2-Les objectifs spécifiques
L'atteinte des objectifs généraux permettra
également d'aboutir à la réalisation de certains objectifs
spécifiques et permettra :
Ø de lutter contre la pauvreté chez les femmes
et les jeunes ;
Ø d'apporter en quantité et en qualité
des protéines d'origine animale à la population camerounaise dans
le cadre du programme spécial de sécurité
alimentaire ;
Ø d'apporté des devises par exportation vers les
pays voisins d'un surplus des productions.
Pour atteindre tous ces objectifs, le MINEPIA
développera des stratégies générales et des
stratégies spécifiques par filière de production et
d'appui.
2.1.4.2.1-Stratégies
générales
Il s'agit pour le MINEPIA de favoriser :
Ø le
renforcement du cadre juridique et réglementaire ;
Ø le développement institutionnel et la mise en
place de la collaboration avec d'autres partenaires intervenant en milieu
rural ;
Ø le renforcement des capacités techniques des
formateurs et des producteurs ;
Ø la mise en place d'un mécanisme de
financement ;
Ø la gestion rationnelle et durable des ressources
naturelles.
2.1.4.2.2-Stratégies spécifiques de
développement de l'élevage, des productions et des industries
animales
Ces stratégies devraient répondre aux objectifs
de développement du secteur, en tenant compte des différentes
filières (bovine, ovine et caprine, porcine, aviaire et autres...).
L'action du gouvernement s'oriente vers l'accroissement de la production et
l'amélioration de la productivité dans le domaine pastorale
par :
Ø l'amélioration du secteur
traditionnel ;
Ø la promotion du secteur privé ;
Ø le renforcement des capacités des femmes pour
accroître la productivité dans les domaines de production
animale ;
Ø le développement des industries animales
adaptées par des mesures initiatives de transfert de technologie
appropriée au niveau de production actuelle ;
Ø le développement progressif d'un secteur
intensif en ce qui concerne la production laitière, les espèces
à cycle court (avicole et porcine).
2.1.4.2.2.1-Les filières de l'élevage
et des productions animales
v la filière bovine
L'élevage bovin au Cameroun est un maillon essentiel de
la sécurité alimentaire. La stratégie de
développement de cette filière a pour objectif :
Ø augmenter la production bovine de manière
quantitative et qualitative ;
Ø satisfaire la demande intérieure camerounaise
et permettre une consommation supérieure à 36.3
kg/an/habitant ;
Ø dégager des surplus exportable vers les pays
voisins ;
Ø améliorer les rêves nus des
paysans ; maintenir la biodiversité.
Pour atteindre cela il faut sans doute sur le plan
sanitaire :
Ø assurer aux animaux une couverture sanitaire
satisfaisante ;
Ø favoriser l'installation des
vétérinaires en clientèle privée ;
Ø élaborer le mandat sanitaire ; maintenir
et développer la coopération avec les organisations
internationales chargées de la santé animale telle que l'OIE.
v la filière des petits ruminants
Au Cameroun l'élevage des petits ruminants constitue
une épargne pour les populations des terroirs pauvres [10].
La politique sectorielle du MINEPIA vise à
relever les immenses défis du développement rural notamment la
réduction de la pauvreté. Pour atteindre cet objectif, le MINEPIA
compte au niveau de la filière des petits ruminants :
Ø augmenter la production des petits ruminants sur
l'étendue du territoire national ;
Ø augmenter les revenus des producteurs.
v la filière porcine
Au niveau de la filière porcine, les objectifs sont les
suivants :
Ø augmenter et relancer la production porcine
camerounaise;
Ø augmenter les revenus des producteurs et créer
de l'emploi.
v la filière avicole
Au niveau de la filière avicole le gouvernement s'est
fixé des objectifs :
Ø augmenter la production avicole au Cameroun (chair et
oeufs);
Ø augmenter les revenus des producteurs et créer
des emplois ;
Ø développer l'élevage avicole villageois
et périurbain.
v l'élevage du cheval
L'objectif principal est de mettre en place une industrie
intégrée du cheval ; le cheval constitue actuellement un
secteur pouvant fournir aux camerounais des revenus et de l'emploi.
v la filière des élevages non
conventionnels
Au niveau des élevages non conventionnels les objectifs
sont les suivants :
Ø meilleure connaissance de ces
élevages ;
Ø meilleure connaissance des espèces ;
Ø développer la production de ces
espèces ;
Ø promouvoir ces élevages dans le cadre de la
sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté.
2.1.4.2.2.2-Rôle joué par la profession
vétérinaire dans les élevages
Notre enquête nous a permis de récolter quelques
informations auprès d'éleveurs et groupement d'éleveurs.
Ø Eleveurs de bovins : 08
Ø Eleveurs de petits ruminants : 35
Ø Eleveurs de volailles : 20
Ø Eleveur de porcs : 08
Les éleveurs camerounais sont très
réticents à donner des informations sur leur exploitation car les
contacts qu'ils ont avec les vétérinaires surtout ceux du secteur
public sont d'ordre financière. Néanmoins quelques uns nous ont
donnés leurs opinions. Soixante deux virgule cinq (62.5%) des
éleveurs enquêtés, sont suivi par les infirmiers
vétérinaires. Le tableau XXVI donne des informations sur le
suivi des éleveurs par espèce ; et le tableau XXVII donne la
répartition des cadres par catégorie suivant les
éleveurs.
Tableau XXVI : Information sur le suivi
des éleveurs
Espèces
|
Oui
|
Non
|
Nombres
|
pourcentages
|
Nombres
|
pourcentages
|
Bovins
|
4
|
50%
|
4
|
50%
|
Petits ruminants
|
10
|
28.6%
|
25
|
71.4%
|
Volailles
|
11
|
55%
|
9
|
45%
|
Porcs
|
5
|
62.5%
|
3
|
37.4%
|
Le tableau XXVI nous montre que le porc (62.5%)
est suivi ; de même que les volailles (55%) et les bovins (50%). Les
éleveurs de petits ruminants à 71.4% par contre n'ont pas de
suivi.
Tableau XXVII : Répartition des
cadres par catégorie suivant les éleveurs
Catégorie
|
Nombres de citation
|
pourcentages
|
Docteurs vétérinaires
|
Public ou privé
|
11
|
36.7%
|
Para vétérinaires
|
Infirmiers vétérinaires
|
15
|
50%
|
Agents techniques d'élevage
|
4
|
13.3%
|
Auxiliaires
|
/
|
/
|
Ingénieurs
|
/
|
/
|
En outre les éleveurs estiment que les prestations
cliniques sont trop chères ; car pour eu les prestations ne
constituent pas un investissement mais plutôt un coût. Cependant
les éleveurs qui jusque là n'ont pas eu de suivi, aimeraient en
avoir. Les éleveurs rencontrent d'énormes problèmes allant
du vol, à la pauvreté en passant par le manque de
pâturage.
Ø Vols : 36 citations soit 50.7% ;
Ø Pâturages : 43 citations soit
60.6% ;
Ø Coût : 34 citations soit 47.9%.
2.1.4.2.2.3-Les sous-secteurs d'appui
2.1.4.2.2.3.1-Le sous-secteur de l'alimentation
animale et avicole
Pour développer le sous-secteur de l'alimentation
animale et avicole, le MINEPIA s'est fixé des objectifs
suivants :
Ø assurer aux animaux une alimentation suffisante
notamment pendant la saison sèche afin de diminuer les mortalités
et les pertes de poids que les déficits alimentaires causent chaque
année ;
Ø diminuer les coûts élevés des
aliments du bétail afin d'assurer un développement harmonieux des
productions animales et avicoles ;
Ø augmenter les productions animales.
2.1.4.2.2.3.2-Le sous-secteur des industries
animales
Pour développer le sous-secteur des industries
animales, le MINEPIA s'est fixé des objectifs suivants :
Ø doter le Cameroun d'un tissu industriel en
matière de productions animales (abattoirs industriels, chaîne de
froid, matière de transformation des viandes, laiteries...) ;
Ø donner une plus value supplémentaire aux
productions animales.
2.1.4.2.2.3.3-Le sous-secteur protection sanitaire et
santé publique vétérinaire
Pour développer le sous-secteur de la protection
sanitaire et santé publique vétérinaire, le MINEPIA
envisage :
Ø de maîtriser les grandes
épizooties ;
Ø d'assurer une bonne couverture sanitaire ;
Ø de développer le secteur
vétérinaire privé ;
Ø d'assurer une bonne analyse des médicaments
vétérinaire et des denrées alimentaires.
2.1.4.2.2.3.4-Le sous-secteur formation
Pour développer le sous-secteur de formation, le
MINEPIA compte :
Ø développer les infrastructures de
formations ;
Ø moderniser les équipements de
formation ;
Ø mettre au point un plan de formation, de stage et de
recyclage du personnel technique et des opérateurs
économiques ;
Ø créer un centre de formation des
aviculteurs.
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