Chapitre 2: Résultats
Malgré les
difficultés nous avons pu avoir les entretiens avec :
Ø le conseiller technique
n° 1 du Ministre ;
Ø le directeur de la direction des services
vétérinaires ;
Ø le directeur de la direction des pêches ;
Ø le directeur de la direction du développement
des productions et des industries animales ;
Ø le sous directeur des ressources humaines ;
Ø le directeur de la direction des études,
statistiques et coopération ;
Ø les délègues provinciaux ;
Ø les responsables d'ONGs.
Le conseiller du Ministre de l'Elevage, des pêches et
industries animales nous a reçu en lieu et place du ministre car le
dossier lui a été transmis. Néanmoins, nous avons pu
rencontrer le Ministre lors de la présentation des voeux de nouvel an
par le personnel du MINEPIA à Yaoundé ; mais aussi à
Ngaoundéré lors de l'inauguration des nouveaux locaux de la
délégation provinciale de l'Adamaoua.
Durant l'étude nous avons pu rencontrer un certain
nombre de docteurs du public (MINEPIA) (54), du privé (16), de
l'enseignement (5) et des ONGs(2).
Le tableau V ci-dessous présente le reste des
entretiens réalisés.
Tableau VI : Les éléments
enquêtés sur le terrain autres que les
personnalités
|
Dr
vétérinaires
|
Para vétérinaires
|
ONG
|
Enseignement
|
Eleveurs
|
Publiques
|
Privés
|
Publiques
|
Privés
|
|
EISMV
|
AUTRES
|
|
EISMV
|
Autres
|
EISMV
|
Autres
|
Adamaoua
|
1
|
1
|
0
|
2
|
1
|
3
|
0
|
3
|
1
|
12
|
Centre
|
11
|
9
|
1
|
6
|
6
|
7
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Extrême-Nord
|
4
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
1
|
0
|
0
|
12
|
Nord
|
2
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Nord-Ouest
|
1
|
4
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Ouest
|
3
|
2
|
0
|
2
|
0
|
5
|
0
|
0
|
1
|
15
|
Littoral
|
6
|
8
|
1
|
2
|
0
|
3
|
1
|
0
|
0
|
8
|
Total I
|
28
|
26
|
2
|
14
|
7
|
20
|
2
|
3
|
2
|
71
|
TOTALII
|
54
|
16
|
27
|
2
|
5
|
71
|
2.1-Situation actuelle de la
profession vétérinaire au Cameroun
La profession vétérinaire au Cameroun est
très peu connue du commun des mortels ; elle souffre de plusieurs
maux à savoir le manque d'application des textes, la concurrence
déloyale, la non représentativité significative des
vétérinaires au niveau des instances de prise de
décision et du manque d'organisation de la profession. En effet, au
Cameroun, la signification du processus de privatisation de la profession
vétérinaire a fait l'objet d'une interprétation
erronée. La privatisation reste perçue comme un simple transfert
de certaines fonctions autrefois remplies par l'Etat. Nous avons noté
de ce fait, l'absence du mandat sanitaire. Au Cameroun, la gestion
prévisionnelle qualitative et quantitative des ressources humaines
professionnelles (publiques et privées) dont a besoin le secteur n'est
pas réalisé. Les politiques d'incitation à l'installation
de jeunes vétérinaires dans le secteur privé sont
insuffisantes pour donner un caractère attractif à ce type
d'activité. D'un point de vue financier, une inadéquation est
relevée entre la volonté politique affichée et les moyens
effectivement rendus disponibles. Les moyens de fonctionnement et les salaires
octroyés aux services vétérinaires
déconcentrés ne permettent pas à ces derniers de remplir
leurs fonctions. Cet état des choses génère en particulier
des interrogations sur la qualité de la surveillance des maladies ainsi
que des contrôles qui sont réalisés et peut créer
des doutes sur leur caractère impartial, intègre et objectif qui
sont pourtant les composantes de l'éthique professionnelle citées
dans le code de l'OIE.
Au Cameroun la réglementation, bien qu'existante, reste
trop souvent peu ou mal appliquée. L'ouverture d'un cabinet
vétérinaire ou d'une pharmacie vétérinaire est
strictement réservée aux docteures vétérinaires
exerçant en clientèle privée. Elle est cependant
confrontée à de graves problèmes, notamment la concurrence
déloyale avec l'Etat qui continue à faire des prestations
cliniques aux prix hors normes.
Concernant les modalités d'exercice, la concentration
des activités des vétérinaires privés dans les
zones urbaines à forte densité est à déplorer.
Leurs services sont, de ce fait, inaccessibles aux éleveurs
situés en zones reculées, ce qui est le cas de la majorité
d'entre eux. Leurs activités se concentrent sur la distribution de
médicaments vétérinaires, les traitements et soins aux
animaux les plus accessibles. Les médecins vétérinaires
sont quasi absents dans le secteur des industries agroalimentaires, de
l'environnement et la faune sauvage.
Les éleveurs ne semblent pas toujours prêts, ni
psychologiquement (gratuité du service étatique antérieur)
ni économiquement (faible pouvoir d'achat, faible valorisation
économique des productions, organisation insuffisante des
filières, faible capacité d'investissement), à payer pour
la santé animale dans le cadre du recouvrement intégral des
coûts. Ils restent finalement toujours aussi démunis face aux
problèmes de santé animale alors que des solutions techniques
simples, efficaces et peu coûteuses existent. Certains éleveurs
pensent qu'ils sont devenus eux aussi vétérinaires et
distributeurs de médicaments. Aujourd'hui quand ils entrent dans une
pharmacie vétérinaire c'est pour montrer du doigt le produit
qu'il recherche et s'en vont l'administrer eux-mêmes. Les organisations
professionnelles agricoles conduisant des activités dans le domaine de
l'élevage sont insuffisamment structurées pour pouvoir contribuer
à la définition et à la mise en oeuvre des politiques
sectorielles.
|