2.3-Adéquation formation
emplois
En créant les universités et grandes
écoles en Afrique il y a plus de 20 ans, les gouvernements avaient la
volonté de doter leurs pays de cadres dont ils avaient besoin pour
essayer de résoudre un certain nombre de problèmes. De nos jours
il est capital d'asseoir dans nos universités et écoles de
formation, une formation au service du développement et qu'elle
réponde aux besoins sur le terrain [1].
L'enseignement vétérinaire dans le monde a
reçu de la société un mandat qui dépasse ses
propres priorités et qui a aussi pour effet d'en générer
de nouvelles. L'enseignement doit satisfaire aux attentes de la
société et, à ce titre, il doit cerner les attentes qui
dépassent le champ strict de la profession pour englober l'utilisateur
final, à savoir l'homme dans une société globalisée
[5]. Ces attentes évoluent pour satisfaire non
seulement les plaisirs des personnes (ce qui serait facile), mais surtout leur
demande de protection dans des conditions de vie changeantes qui
génèrent de plus en plus d'exigences. La profession
vétérinaire doit rester informée et les institutions
d'enseignement doivent être capables de réagir rapidement aux
mutations et aux nouvelles exigences [16].
On est souvent surpris d'entendre dire que tel pays n'a pas
besoin de vétérinaires car il n'est pas de tradition pastorale.
Au même moment, le dit pays engloutit de l'argent pour importer à
presque 100% des produits carnés pour sa population. Il y a donc
beaucoup à faire dans l'enseignement agricole. Il faut, comme le pensent
de plus en plus de nombreux responsables, que les programmes permettent de
former désormais des exploitants agricoles ayant la maîtrise de
production, de conservation et de commercialisation ; ceci permettra aux
diplômés de s'insérer facilement et participer au
développement du monde rural. En effet le vétérinaire de
demain doit être plus qualifié que celui d'aujourd'hui. Il devra
avoir un profil de base polyvalent ou pluridisciplinaire, avoir
consolidé en même temps qu'un savoir faire et un savoir
être. C'est l'option résolument prise par l'EISMV en demandant au
Conseil d'Administration, l'élargissement de son mandat initial. Ainsi,
en plus de son mandat premier, c'est-à-dire la formation initiale,
d'autres axes de développement ont été retenus. Ce sont
entre autres : la formation continue, la formation post-universitaire,
l'expertise/ingénierie, la recherche/développement, la
coopération inter-universitaire, la réflexion sur le projet
d'établissement avec le basculement dans le système LMD.
Avec les ressources humaines dont elle dispose, l'EISMV peut
avec l'appui de tous, devenir un centre d'excellence dans le domaine de la
santé et de la production animale en Afrique subsaharienne.
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