Key words: PFNL, utilization, local population, negative
impacts, forest of Igbodja.
Introduction
Dans de nombreuses régions, les autochtones vivent
selon une tradition à leurs propres terroirs. Ils protègent des
parts importantes d'écosystèmes essentiellement naturels et
récoltent les ressources renouvelables de leur environnement de
manière durable (De Beer et McDermott, 1996). Ces populations et les
administrateurs des forêts classées et aires
protégées peuvent devenir alliés et la
nécessité est de plus en plus urgente. Les ressources
alimentaires végétales sont disponibles dans les forêts et
on ne peut empêcher les populations d'en prélever pour leur
survie. Plus de 80% de la population des pays en développement utilisent
ces ressources pour se nourrir et pour se soigner (Spore, 1999); c'est le cas
des populations lacustres d'Amazonie qui dépendent des forêts
riveraines pour leur alimentation et le maintien de leur environnement. De
même, au Sud du Bénin, les feuilles sauvages accompagnent dans
plus de 90% des cas les repas principaux durant les saisons pluvieuses dans la
Lama (Assogbadjo, 2000), tandis que 78% des ménages préparent des
sauces à base de ces légumes dans la forêt de Pobè
(Vihotogbé, 2001). Selon FAO (1996), les PFNL alimentaires procurent aux
habitants de la forêt et aux populations des villes et campagnes des
protéines, des glucides, des vitamines et des minéraux essentiels
surtout dans des périodes où les approvisionnements en produits
vivriers font défaut. Ainsi, les quantités de vitamines C et A
ingérées à partir des produits de cueillette couvrent
à elles seules les apports recommandés pour ces deux nutriments
(Herzog, 1992). La commercialisation des PFNL est très florissante
(Ros-tonen, 1999) et permet de compléter le revenu des
ménages.
Au Bénin, les études de Vihotogbé (2001)
dans la forêt de Pobè rapportent que la vente du crincrin sauvage
(Celosia argentea) et celle du prunier noir (Vitex
doniana) a généré une masse monétaire
globale de près de 10 000 000 FCFA sur sept marchés
locaux en 2001. De même, Lokohoundé (2002) a
révélé que sur sept marchés riverains de la
forêt classée des trois rivières, le commerce de PFNL
génère une masse monétaire de 7 072 020 FCFA par
an. Aussi, d'autres produits autres que le bois peuvent être obtenus des
forêts. Nous avons par exemple les parfums et cosmétiques, les
teintures, les exsudats...Il urge donc d'étudier la potentialité
de toutes les forêts à fournir aux populations et de façon
durable, des Produits Forestiers Non Ligneux.
Le présent travail sur les Produits Forestiers Non
Ligneux (PFNL) végétaux de la forêt communautaire d'Igbodja
s'appui sur l'inventaire des PFNL et leurs différentes utilisations, le
calcul des valeurs d'usage et d'Indice de Pertinence culturelle ; les
conséquences que peuvent engendrer leur exploitation. Il est
Structuré en Cinq chapitres que sont:
- Chapitre 1 : Introduction générale
- Chapitre 2 : Présentation du milieu
d'étude
- Chapitre 3 : Méthodologie de travail
- Chapitre 4 : Résultat des travaux
- Chapitre 5 : Discussion des résultats et
conclusion
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