Conclusion et suggestions
A travers la présente étude, il est
répertorié les Produits Forestiers Non Ligneux de la forêt
d'Igbodja. Elle a permis d'atteindre les objectifs fixés et de tester
les différentes hypothèses.
Les populations de cette zone ont recours aux PFNL à 48
espèces utilisées dans 4 catégories. Plusieurs organes de
ces espèces sont recherchés par les populations locales. Il
s'agit des fruits, des feuilles, des écorces, des racines, des
tubercules. Certaines espèces sont utilisées en entier. 87,50%
des espèces sont communément utilisées par les quatre
groupes socioculturels (Nago, Mahi, Ditamari et Peulh.
L'étude globale des connaissances endogènes sur
ces espèces a permis de faire une synthèse de leurs
différents modes d'utilisation. Le constat est que ces connaissances
varient en fonction des groupes socioculturels. Aussi, l'utilisation des PFNL
est liée à deux principaux facteurs : la distribution des
espèces concernées et leur disponibilité dans le temps. En
conséquence, l'exploitation fait d'un PFNL dépend de sa
disponibilité et de son accessibilité. Les espèces les
plus utilisées sont : Vitellaria paradoxa, Vitex doniana,
Blighia sapida, Borassus aethiopum et Parkia biglobosa.
Celles les moins utilisées sont Caesalpinia bonduc, Detarium
microcarpum, Ficus gnaphalocarpa, Dialium guineense, Psorospermum febrifugum.
En outre, à travers l'IPC, les Ressources Alimentaires
Végétales (RAV) n'ont pas une forte importance culturelle dans
l'alimentation des populations. Nombreux de PFNL sont utilisés pour
leurs vertus thérapeutiques, mais les modes de prélèvement
dégradent cette ressource naturelle. Pour une exploitation durable de
ces ressources, il faut :
- Aménager et protéger la forêt
d'Igbodja ;
- Enrichir le peuplement des PFNL recherchés par les
riverains et ceci à travers le reboisement des espaces
dégradées ;
- Développer le système de parc agro
forestier.
Etant donné que l'étude a été
effectuée sur une courte durée, de nombreuses données
indispensables à la détermination du niveau d'exploitation
biologique durable des PFNL restent inexistantes. Pour des études plus
approfondies, prendre en compte les quelques pistes de recherche
comme :
- L'identification de tous les impacts écologiques de
l'exploitation des PFNL et des diverses actions anthropiques à divers
niveau : individu, population, communauté et
écosystème,
- La détermination du taux limite de
prélèvement des organes sans compromission de l'avenir des
populations avec des modèles intégrant la production, les taux de
croissance, de production et de survie des espèces ;
- L'identification des conditions sociales,
économiques, techniques et politiques nécessaires pour une
exploitation durable des PFNL.
Par ailleurs, les populations disposent d'un grand savoir
endogène qu'il faille valoriser en les obtenant chez les
détenteurs avant leur mort, afin de les intégrer dans les
programmes de développement.
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