1.1.1.2. Morphologie des glossines
La glossine présente toujours un teint brun ou
gris-brun; quelquefois, on trouve une légère touche de rose ou de
rouge roussâtre. Le corps porte en général des tâches
claires et foncées, ce qui rend l'insecte difficile à distinguer
lorsqu'il est posé sur l'écorce d'un arbre, un rocher ou sur le
sol. Au repos, la glossine a normalement l'air assez mince car ses ailes sont
repliées l'une sur l'autre (figure 2) au lieu de s'écarter vers
l'extérieur en faisant un certain angle avec le corps comme c'est le cas
chez la mouche domestique et la plupart des calliphorines. Immédiatement
après un repas de sang, l'abdomen de la glossine est gonflé,
arrondi et rouge. Les mâles sont en général plus petits que
les femelles. L'abdomen possède généralement des
tâches sombres sur fond clair jaunâtre. Les tarses des pattes
postérieures ont seulement les deux derniers segments recouverts de
poils noirs (on parle de « chaussette »). Les génitalia
mâles ont des forficules supérieurs très renflés
à l'apex, réunis par une membrane connective réduite. On
observe une paire de plaques anales fusionnées et une plaque sternale
sur les génitalia femelles.
Figure 2 : Représentation
schématique d'une glossine face dorsale, ailes écartées et
vue latérale (Pollock, 1982).
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1.1.2. Biologie des glossines
1.1.2.1. Ecologie
La plupart des espèces de glossines ont une
activité diurne et leurs déplacements se limitent à la
recherche de nourriture, de lieux de repos et de femelles pour les mâles.
Ainsi une glossine ne vole environ que trente à cinquante minutes par
jour pour les mâles et seulement cinq minutes pour les femelles (Bouyer,
2009). Les glossines passent donc la plupart de leur temps sur leurs lieux de
repos qui sont les faces inférieures des branches ou brindilles, les
trous, les dessous des grosses racines d'arbres et donc de façon
générale les lieux assez proches du sol. Plusieurs facteurs
climatiques (température, humidité ou hygrométrie et
lumière) influencent la vie des glossines. A des températures
inférieures à 16-17°C, les glossines ne peuvent mener une
vie active normale. A plus de 38°C, il se produit de lésions
létales chez les adultes, les pupes ne peuvent supporter des
températures de 32°C. La température minimale pour que ces
dernières se développent normalement ne doit pas être
inférieur à 16°C (Pollock, 1982). L'optimum
hygrométrique varie de 50% à 60% pour les espèces de
savanes et de 65% à 85% pour les espèces de forêt et de
galeries forestières (Itard, 1986).
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