2-a- Analyse et interprétation des
résultats :
Quelques soit l'ordre de passage de l'épreuve de sprint
de 20m linéaire, en commençant par l'échauffement russe ou
par l'échauffement classique c'est toujours ce dernier qui donne des
meilleurs résultats sur des courtes distances de 20m à
intensité élevée. Nous n'avons constaté, durant
cette même période de test, aucune différence chez le
groupe contrôle qui n'a rien changé dans son mode
d'échauffement ce qui nous mène à dire que les
différences que nous avons enregistré chez les deux groupes GT1
et GT2 sont dues au changement du mode de s'échauffer. Cette
différence des résultats est surement due à des facteurs
physiologiques et non pas psychologiques. Nous savons d'après certains
auteurs que l'échauffement russe permet d'augmenter plus rapidement la
température musculaire qui est le facteur clés de
l'échauffement en général et pour exécuter un
sprint en particulier, malheureusement les performances réalisées
par les mêmes sujets après un échauffement qui vise
directement les muscles concernés sont moins bonnes, les sujets perdent
entre 4 et 5% de leur performance ce qui représente beaucoup pour un
sprinteur qui réalise 10'' sur 100m et qui risque de faire après
un échauffement russe 10''4/100. Nous savons aussi que cet
échauffement se compose d'une partie où les sujets
réalisent des contractions musculaire en concentriques suivie d'une
phase d'exercices excentriques juste avant d'exécuter l'épreuve
de sprint de 20m. Nous savons aussi que pour faire un course de vitesse avec un
rendement maximal le sujet doit être dans un état de fraicheur
alors que les exercices excentriques, d'après plusieurs chercheurs
(Cometti G. et coll., 2006 ; Dellal A., 2008 ; Weineck J.,
1990 ; etc), provoquent une fatigue accrue au niveau musculaire. Duchateau
J., et coll. (2002) ont trouvé une diminution de 4% de la force maximale
lors de la réalisation d'un exercice intermittent.
2-b- Conclusion 1 :
Nous pouvons conclure que notre première
hypothèse est vérifiée et que l'échauffement
classique de plus ou moins 20min composé d'une partie
générale et d'une autre spécifique est plus efficace pour
les courses de vitesse rectiligne de 20m et que l'échauffement russe
immédiatement avant une compétition risque de nuire à la
rentabilité du sportif et peut lui faire perdre 4 à 5% de sa
performance maximale.
3-
La deuxième épreuve expérimentale : Test de
détente (CMJ)
Le groupe 1
Sujets
|
Test1 Ec. Classique
Série 1 (en cm)
|
Test2 Ec. Russe
Série 2 (en cm)
|
Sujet 1
|
41
|
32
|
Sujet 2
|
39,5
|
36,5
|
Sujet 3
|
42,5
|
34,5
|
Sujet 4
|
35
|
34
|
Sujet 5
|
52
|
45
|
Sujet 6
|
51
|
46,5
|
Sujet 7
|
47,5
|
44
|
Sujet 8
|
41,5
|
37,5
|
Sujet 9
|
48,5
|
42,5
|
Sujet 10
|
41
|
34,5
|
Sujet 11
|
48
|
43,5
|
Sujet 12
|
44
|
39
|
Moyenne
|
44,291
|
39,125
|
Ecart-type
|
5,118
|
4,977
|
Nous constatons que le groupe GD1 qui a commencé la
troisième semaine avec l'échauffement classique (foncée)
succédé par l'épreuve du CMJ suivi la semaine après
par l'échauffement russe (claire) puis l'épreuve du CMJ
présente des meilleurs résultats la première semaine en
faisant l'échauffement classique et le CMJ et la différence est
hautement significatif entre les résultats des deux tests du CMJ
après un échauffement classique et russe (P = 0,0000023 <
0,01).
Nous constatons que le sujet perd à peu près
11% de sa performance lors d'un exercice explosif réalisé
immédiatement après un échauffement russe.
Le groupe 2
Sujets
|
Test1 Ech. Russe
Série 1 (en cm)
|
Test2 Ech. Classique
Série 2 (en cm)
|
Sujet 1
|
39
|
42,5
|
Sujet 2
|
30
|
31
|
Sujet 3
|
38
|
43,5
|
Sujet 4
|
38
|
42,5
|
Sujet 5
|
43
|
50,5
|
Sujet 6
|
40
|
47
|
Sujet 7
|
51
|
55,5
|
Sujet 8
|
42,5
|
50,5
|
Sujet 9
|
48,5
|
52,5
|
Sujet 10
|
38
|
41
|
Sujet 11
|
40
|
42
|
Sujet 12
|
41
|
44,5
|
Sujet 13
|
39,5
|
42
|
Sujet 14
|
30,5
|
35,5
|
Moyenne
|
39,928
|
44,321
|
Ecart-type
|
5,635
|
6,562
|
Nous constatons que le groupe GD2 qui a effectué
l'épreuve du CMJ ; la troisième semaine après un
échauffement russe (foncée) et la quatrième semaine
après un échauffement classique (claire) présente des
meilleurs résultats sur cette épreuve du CMJ la quatrième
semaine c'est-à-dire après un échauffement classique et la
différence entre les résultats des deux épreuves est
hautement significative et est en faveur de l'échauffement classique (P
= 0,0000068 < 0,01).
Nous constatons que les sujets ont perdu presque 10% de leur
performance maximale lors d'un saut vertical (CMJ) après un
échauffement russe.
Le groupe Control
Sujets
|
Test1 Ech. X
Série 1 (en cm)
|
Test2 Ech. X
Série 2 (en cm)
|
Sujet 1
|
40,5
|
40
|
Sujet 2
|
43
|
43
|
Sujet 3
|
34
|
35
|
Sujet 4
|
40
|
39
|
Sujet 5
|
30
|
30,5
|
Sujet 6
|
40,5
|
41
|
Sujet 7
|
30,5
|
30
|
Sujet 8
|
31,5
|
31
|
Sujet 9
|
28,5
|
29,5
|
Sujet 10
|
45
|
45
|
Sujet 11
|
36
|
37
|
Sujet 12
|
35
|
34,5
|
Sujet 13
|
30,5
|
31,5
|
Sujet 14
|
33
|
33
|
Moyenne
|
35,571
|
35,714
|
Ecart-type
|
5,341
|
5,157
|
Nous constatons que le groupe contrôle GDC qui a
effectué l'épreuve du CMJ la troisième et la
quatrième semaine sans changer son échauffement présente
presque les mêmes résultats dans les deux tests, même si
quelques élèves n'ont pas réalisé les mêmes
performances entre la 3ème et la 4ème
semaine nous avons trouvé que cette petite différence n'est pas
significative et nous remarquons que les deux courbes bleue et rouge sont
presque confondues (P = 0,45 > 0,05).
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