2.1 Proportion de
groupe alimentaire consommé par les ménages
Il ressort de l'étude que les personnes
interrogées ont une alimentation peu diversifiée. En effet, la
moyenne est de 4, 919 de groupes d'aliments consommés sur les 13 groupes
d'aliments.Cela dénote d'une monotonie dans alimentation des
ménages.
Il en ressort que, près d'un tiers des ménages
ont consommé moins de 5 groupes d'aliments sur les 13 à la date
de référence. Aussi, il en résulte que moins des 2/3 des
ménages ont consommé moins de 8 groupes d'aliments à la
veille de la collecte des données. De plus, seule une très faible
proportion des ménages ont consommé plus de 10 groupes
alimentaires sur les 13. Il importe de noter que le score de diversité
alimentaire maximum recueilli au cours de cette étude est de 10 contre
13 recherchées. Il n'y a par conséquent aucun ménage qui
atteint le score de 13 groupes alimentaires souhaité comme maximum.
2.2 Le profil de
diversité alimentaire
Il faut d' abord noter que le profil de diversité
ci-dessous a été construit à partir des données
recueillies avec la plus jeune mère du ménage sur sa
consommation alimentaire dans les 24h qui précèdent
l'enquête. Ces données indiquent que 100% des ménages
interrogés ont consommée du céréale la veille de
l'enquête comme l'atteste la (Figure 3.2). Ce score maximum fait de
cette denrée, l'aliment de base des citadins du 5eme arrondissement de
Niamey. Parmi les céréales concernées par cette
consommation ; notons d' abord, le maïs dont la farine est
utilisée pour préparer la pâte communément
appelé kourba kourba pour le diner et le petit déjeuner.
Figure 3.2: Le profil de
diversité alimentaire des personnes interrogées
Cette farine est aussi transformée en couscous
traditionnel appelé dambou pour le déjeuner et le petit
déjeuner. Puis, le mil dont la farine est aussi consommé sous
forme de pate, boule ou bouillie très appréciées par les
populations. Ensuite, le riz, un aliment très présent dans les
assiettes des citadins du 5eme arrondissement, car cultivé par certains
d' entre eux. Ces trois céréales représentent les aliments
de bases pour la grande majorité des ménages interrogés.
Comme l'affirme une des personnes interrogées« pour les
repas c'est toujours la même chose, au déjeuner c'est le riz et au
diner la pâte du mil ou du maïs ». Enfin, le
blé est consommé sous forme de couscous, pain ou pate
alimentaire.
Les résultats montrent par ailleurs que l'huile et
les graisses est le deuxième aliment consommés par la très
grande majorité des répondants, soit 94%. Cela s'explique par le
fait qu'elle est l'élément de base pour la préparation de
la sauce pour des nombreux ménages. Elle rentre également dans la
préparation de nombreux mets sans sauce ou autres galettes. C'est
pourquoi rares sont les citadins qui peuvent échapper facilement
à la consommation de cette denrée.
Photo 4.1 : séchage de
farine de maïs dans un ménage interrogé
Après l'huile, l'élément qui vient en
termes de consommation est le groupe de tomate concentrée, piment et
soumbala. Ils représentent la consommation de 85,7% des
répondants. Ce sont des aliments qui rentrent très couramment
dans la préparation de la sauce.
Les légumes fraiches se positionnent respectivement
pour 79, 8% contre 75,% pour les légumes feuilles. Ces résultats
traduisent une forte consommation de ces catégories de légumes
par ces ménages. Par contre, l'étude montre que seul 46,4% des
répondants ont consommé de légumes riches en vitamine A
à la date de référence.
S'agissant du sucre il est consommé par 78,6% des
enquêtés, le lait et produits laitiers quant à eux sont
consommés par 60,9% des répondants. Cela montre que le lait est
très présent dans l'alimentation des citadins interrogés.
Il en de même pour la viande qui est consommée par 61,9% des
ménages ciblés. Quant au poisson du fleuve ou de mer il est
consommé par 21,4% personnes ayant fait l'objet de l'enquête. Pour
ce qui est des fruits 36,9% des répondants affirment l'avoir
consommé contre 25 pour les protéagineux.
En plus, des aliments comme les oeufs et les foies sont
très faiblement consommés par les ménages. Ils
représentent moins de 20% de la consommation des ménages avec
respectivement 15,5% pour les oeufs, 8,3% pour les foies.
|