Conclusion partielle
Apres avoir clarifié les
généralités relatives à la définition de
quelques concepts de base, mis un accent sur l'importance de l'énergie
-bois et présenté la revue de la littérature, dans le
chapitre suivant, nous présentons, décrivons l'aire
d'étude, mais aussi les méthodes ainsi que les techniques
utilisées.
Chapitre IV :
APPROCHEMETHODOLOGIQUE
IV.1. LOCALISATION ET SITUATION
GEOGRAPHIQUE
IV.1.1. PRESENTATION DU
KATANGA
Notre secteur d'étude est la province du Katanga.
Entièrement localisée dans l'hémisphère austral, la
Province du Katanga est située entre 5° et 13° de latitude
Sud, soit près de 880 km du Nord au Sud et entre 22° et
31° de longitude Est, soit près de 1000km de l'Est à
l'Ouest. Sa superficie est de 496.877 km², soit juste un peu plus du
cinquième du territoire de la RDC, ce qui la place en deuxième
position du point de vue étendue, après la Province Orientale. La
Province est limitée au Nord par le Maniema, au Nord-Ouest par les deux
Kasaï, au Nord-est par le Sud-Kivu. Le lac Tanganyika sépare
à l'Est la Province du Katanga de la Tanzanie et fait aussi
frontière au Sud et au Sud-ouest respectivement avec la Zambie et
l'Angola.
Le Katanga, avec ses mines et son industrie, son art et son
histoire, est le pôle économique du pays. Son chef-lieu,
Lubumbashi est la capitale du cuivre. Cette province renferme deux parcs
nationaux : - le Parc National de l'Upemba, créé en 1939, couvre
1.200.000 hectares. Considéré comme l'un des plus giboyeux
d'Afrique, il est réputé pour ses immenses troupeaux de
zèbres, ses antilopes noires et ses nombreux oiseaux
aquatiques. -le Parc National des Kundelungu,
créé en 1970, s'étend sur 210.000 hectares et contient de
nombreux singes, lions, léopards, guépards, antilopes et
zèbres dans une végétation de steppes herbeuses.
Les chutes abondent dans cette province, notamment celles de
la Lofoï (384 m), les plus hautes de tout le continent africain et celles
de la Lufira à Kiubo. Le Lualaba prend sa source à 1 550 m
d'altitude à une centaine de kilomètres à l'ouest de
Lubumbashi, tout près de la frontière zambienne. Après
avoir poursuivi un cours torrentueux sur 400 km, il devient navigable à
partir de Bukama jusqu'à Kongolo. Sur ce parcours de 600 km il
reçoit à droite plusieurs affluents importants, dont la Luvua et
le Luapula qui lui amène les eaux des lacs Bangweolo (Zambie) et Moero
(frontière Congo-Zambie), et la Lukuga qui lui apporte les eaux des lacs
Tanganyika et Kivu.
La population du Katanga est de 8 167 240 en
2003, avec 49,7 % d'hommes et 50,3 % de femmes, et un taux de
croissance de 3,9 % par an. 61,5 % des habitants ont moins de 20 ans, et 52 %
moins de 15 ans. Les différentes ethnies de la province sont le plus
souvent mélangées, à cause des différentes
migrations au cours des derniers siècles (conquêtes,
industrialisation).
Les groupes dominants sont les Lubas, les Arunds (regroupant
les Lundas, Tchokwés, les Luenas, les Ndembas, les Minungus), les Sangas
et les Lambas. Les minorités ethniques sont les Bambote, les Bayazi, les
Ndembos et les Kalwenas. Cette pluralité s'accompagne d'une
diversité de langue dont le swahili émerge comme langue
provinciale.
Certaines zones de la Province, suite à une forte
pression démographique et exploitation minière connaissent de
sérieux problèmes de dégradation des terres, de violences
des vents, de réduction de la pluviométrie, des crues, etc. Les
zones principalement affectées sont celles situées au Nord - Est,
dans les territoires de Kalemie, Pweto et Mitwaba ; au Nord - Ouest, dans toute
la région longitudinale allant de l'extrême Sud - Ouest de la
Province du Katanga ; au Sud, dans le District du Haut Katanga. A ces
manifestations régionales de la dégradation des terres s'ajoutent
également celles des hinterlands de tous les grands centres urbains,
notamment Kolwezi, Kamina, Kipushi, Likasi, Kalemie et Lubumbashi. Ces
différents problèmes qui résultent principalement d'une
polarisation inappropriée de l'occupation humaine et des
activités qui en résultent ont motivé cette
étude.
La croissance démographique a un impact important sur
la fragmentation des forêts au Katanga. L'exploitation minière,
l'exploitation intempestive des bois pour besoin de combustible et de
construction ainsi que la culture sur brûlis, restent les causes
principales de la déforestation dans cette province. Augmentation des
écarts de températures et la violence des vents ;
réduction de la pluviométrie ; augmentation des ruissellements ;
érosion ; risques des crues ; réduction des infiltrations et
baisse de niveau des nappes phréatiques ; destruction de la
réserve d'eau contenue dans la biomasse forestière et
réduction de l'évapotranspiration. Il a été
également constaté dans cette même région tropicale,
que l'eau souterraine qui n'est plus aspirée par les racines des arbres,
remonte par capillarité, entraînant avec elle les oxydes de fer
qui s'accumulent et précipitent en surface, provoquant ainsi la
formation permanente des croûtes latéritiques infertiles autour
des grandes villes (Petit, 1990). L'espace rural du Katanga constitue donc un
système complexe dont l'étude peut s'envisager à
différents niveaux d'organisation, et selon différents points de
vue. La maîtrise de la complexité des systèmes
nécessitent une approche renouvelée des dynamiques spatiale.
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