MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
|
|
REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE
UNION -DISCIPLINE - TRAVAIL
|

-----------------------
|
|

-----------------------
|

|
|
Vie saines. Résultats
mesurables
|
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
L'AUDIT LOGISTIQUE DE LA DISTRIBUTION DE MASSE DES
MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES DE L'ONG PSI CI

UN CONTENEUR DE MILDA SUR UN CAMION PLATEAU
PRESENTE PAR :
KONATE DAHABA
en vue de l'obtention du
DIPLOME D'INGENIEUR EN TRANSPORT LOGISTIQUE
DIRECTEUR DE MEMOIRE :
|
|
ENCADREUR PROFESSIONNEL :
|
M. OKOBE CLAVER
|
|
Mme. BROGAART Elisabeth
|
Professeur de Transport Logistique
|
|
Directrice des Opérations
|
Année Académique 2010-2011
SOMMAIRE
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
SUGLES ET ABREVIATIONS
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
LISTE DES SCHEMAS
VII
LISTE DES FIGURES ET CARTES
VII
LISTE DES PHOTOS
VII
AVANT PROPOS
VIII
INTRODUCTION
9
PREMIERE PARTIE :
PRÉSENTATION GENERALE DE L'ONG
POPULATION SERVICES INTERNATIONAL
3
CHAPITRE I : PRESENTATION DE POPULATION
SERVICES INTERNATIONAL
14
CHAPITRE II : RELATIONS DE PSI-CI AVEC LES
PARTENAIRES DE MISES EN OEUVRE
21
DEUXIEME PARTIE:
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
26
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
39
TROIXIEME PARTIE :
EVALUATION DU CONTROLE INTERNE DES
PROCEDURES LOGISTIQUES DE DISTRIBUTION DE PSI CI
3
CHAPITRE I : PRISE DE CONNAISSANCE ET DESCRIPTION
DES PROCEDURES LOGISTIQUES
47
CHAPITRE II : EVALUATION DES PROCEDURESLOGISTIQUES
DE DISTRIBUTION
81
CHAPITRE III : ANALYSE DES FAIBLESSES ET
RECOMMANDATIONS
112
CONCLUSION
133
BIBLIOGRAPHIE
136
ANNEXES
138
DEDICACE
Nous dédions ce mémoire à:
Notre mère ZIAO BEGNON MARIAME qui a été
d'un apport remarquable pour la réussite de ces enfants. Dieu t'accorde
longue vie.
Notre père feu KONATE SOFOLO MORY pour tous les
sacrifices consentis de son vivant pour notre réussite scolaire. Que la
terre lui soit légère.
OUATTARA YEDJOUKPAN RAMATA notre épouse, qui a
accepté de vivre à nos côtés. Sa
détermination et son soutien moral, matériel et financier ont
été très bénéfiques pour nous pendant cette
période d'études. Nous lui exprimons notre gratitude.
TIELEGNERI MOUNIRA et NICELIMIN YAFIGUE AICHA nos deux filles,
qui par leur venue au monde n'a pas été un obstacle pour nos
études.
Nos FRERES et SOEURS ainsi que leur EPOUSES, qui nous ont
soutenu de loin comme de près pendant les moments difficiles.
Tous le CORPS PROFESSORAL et ADMINISTRATIF de la
filière ITL de HETEC.
Tous les collègues Ingénieurs de la promotion
ITL5 Année Scolaire 2010-2011.
QUE DIEU VOUS BENISSE !
REMERCIEMENTS
Mes sincères remerciements et ma profonde gratitude
s'adressent à :
Mon Directeur de mémoire Monsieur OKOBE Claver,
Ingénieur en Transport Logistique;
pour votre disponibilité et vos conseils
précieux qui nous ont guidés tout au long de la
réalisation de ce travail.
Tout le corps enseignant de HETEC et particulièrement
au Directeur des Cours pour travailleurs, Monsieur KONATE Djakaridia;
pour tous les efforts déployés, afin de nous
dispenser un enseignement de qualité.
Tout le personnel de HETEC ;
pour l'accueil et pour tous les services qu'il nous a rendus
durant cette formation de trois ans.
Monsieur RAMBELOSON Harintsoa Lalah, Représentant
Résident de PSI-CI (2010-2012) ;
pour m'avoir autorisé à effectuer mon stage
à PSI-CI.
A tout le personnel de PSI-CI;
pour leur franche collaboration à mon égard et
spécialement au personnel du département paludisme pour leur
apport à l'accomplissement de ce travail.
Nos camarades de promotion pour leur encouragement.
Tous ceux qui ont participé de loin et de près
à la réussite de ce mémoire.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AS : Aire Sanitaire ou Aire de Santé
CCC : Communication pour le Changement de Comportement
CDC : Center for Deseases Control and Prevention (en
français Centre de Contrôle et de Prévention des
Maladies)
DDS : Directeur Départemental de la
Santé
DS : District Sanitaire
FdD : Fiche de Dénombrement
FdS : Fiche de Synthèse
IEC : Information, Education, Communication
MILDA : Moustiquaire Imprégnées à
Longue Durée d'Action
MSHP : Ministère de la Santé et de
l'Hygiène Publique
OBC : Organisation à Base Communautaire
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PEPFAR : Presidential Emergency Plan For AIDS Relief
(Programme de Secours d'Urgence du Gouvernement Américain en
matière de VIH /SIDA)
PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme
PMO : Partenaires de Mise en OEuvre
PSI-CI : Population Services International en Côte
d'Ivoire
SD : Site de Distribution
SIDA : Syndrome d'Immuno- Déficience Acquise
STN : Superviseur Technique National
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1
|
:
|
Données prévisionnelles du micro plan des DS
d'Abobo Est et Ouest en 2010
|
40
|
Tableau 2
|
:
|
Données prévisionnelles du micro plan des DS de
Yopougon Est et Ouest en 2010
|
41
|
Tableau 3
|
:
|
Caractéristiques de l'échantillon des 10
factures
|
42
|
Tableau 4
|
:
|
Données estimatives du micro plan pour le
dénombrement en 2010
|
63
|
Tableau 5
|
:
|
Critères de notation pour la sélection des
prestataires de transport
|
69
|
Tableau 6
|
:
|
Test de conformité sur les outils de la micro
planification
|
81
|
Tableau 7
|
:
|
Test de conformité sur le dénombrement des
ménages
|
82
|
Tableau 8
|
:
|
Test de conformité sur les procédures d'appel
d'offres
|
83
|
Tableau 9
|
:
|
Test de conformité sur le suivi des opérations
d'acheminement des TC et de règlement des factures
|
84
|
Tableau 10
|
:
|
Test de conformité sur le pré positionnement des
MILDA
|
85
|
Tableau 11
|
:
|
Test de conformité sur la distribution des MILDA
|
87
|
Tableau 12
|
:
|
Test de permanence sur les activités de micro
planification
|
102
|
Tableau 13
|
:
|
Test de permanence sur le dénombrement
|
104
|
Tableau 14
|
:
|
Test de permanence sur l'acheminement des conteneurs et le
paiement des factures transporteur
|
106
|
Tableau 15
|
:
|
Test de permanence sur le pré positionnement des
MILDA
|
108
|
Tableau 16
|
:
|
Test de permanence sur la distribution des MILDA
|
110
|
LISTE DES SCHEMAS
Schéma 1
|
:
|
Typologie de réseau logistique d'une livraison directe
(Fournisseur/client)
|
49
|
Schéma 2
|
:
|
Typologie de réseau logistique d'une livraison avec
entrepôt central
|
49
|
Schéma 3
|
:
|
Typologie de réseau logistique d'une livraison avec
entrepôt spécialisé
|
50
|
Schéma 4
|
:
|
Typologie de réseau logistique d'une livraison avec
entrepôt régionaux
|
51
|
Schéma 5
|
:
|
Circuit logistique de la campagne de distribution des MILDA R
8
|
|
LISTE DES FIGURES ET CARTES
Carte 1
|
:
|
Cartographie du plan logistique d'approvisionnement des
conteneurs et de distribution des MILDA R8
|
|
LISTE DES PHOTOS
Annexe
Photo 1
|
:
|
Conteneurs stationnés sur le parc du transporteur
(2ème arrivage)
|
|
Photo 2
|
:
|
Chargement d'un conteneur sur camion plateau pour livraison
à un DS
|
|
Photo 3
|
:
|
Départ d'un convoi de camions chargés des
conteneurs pour les DS de Béoumi et Sakassou
|
|
Photo 4
|
:
|
Prise de vue de 3 conteneurs (2 conteneurs de 40 pieds et 1
conteneur de 40 pieds HC) déchargés par un camion auto-chargeur
dans la cour du DS de Bouaké
|
|
Photo 5
|
:
|
Séance de distribution des MILDA sur un site
|
|
Photo 6
|
:
|
Des enfants bénéficiaires des moustiquaires
|
|
AVANT PROPOS
En vue de palier à l'essoufflement des structures
publiques de l'Etat de Côte d'Ivoire, quant à la formation des
cadres d'entreprises, des promoteurs privés sont venus en aide à
l'Etat par la création de grandes écoles de formations aux divers
débouchés professionnels. C'est à l'un de ces objectifs
que répond l'Ecole Supérieure des Hautes Etudes Technologiques
et Commerciales (HETEC) à travers ces filières spéciales
comme celle de l'Institut Supérieur des Métiers du Tertiaire
(ISMT) qui s'occupe des filières tertiaires. L'ISMT a pour vocation de
former des Techniciens Supérieurs et des Ingénieurs de conception
en Transport et Logistique.
Après la formation pédagogique et
théorique réalisée sous forme modulaire, l'auditeur est
appelé à produire un mémoire de fin de cycle. C'est dans
cette logique que nous avons produit ce présent mémoire. Nous
nous sommes intéressés au secteur de l'audit de la logistique et
notre thème est intitulé : « L'Audit
Logistique de la distribution de masse des moustiquaires
imprégnées de l'ONG PSI Côte
d'Ivoire »
La logistique, aujourd'hui est l'une des disciplines les plus
convoitées dans les entreprises. En fait, grâce aux gains de
productivité qu'elle autorise aussi bien au niveau de l'entreprise qu'au
niveau des interfaces tout au long de la chaine d'approvisionnement
jusqu'à la distribution, la logistique a mérité amplement
la dimension stratégique qu'elle occupe désormais dans les
différentes organisations.
Par ailleurs, les organisations prennent de plus en plus
conscience que la mesure et l'évaluation des performances logistiques
dans les entreprises et dans les chaînes d'entreprises constituent un
moyen incontournable pour entretenir et développer leur capacité
à satisfaire les clients (logistique avale ou de distribution) et
assurer l'amélioration continue. Dans ce nouveau contexte, l'audit
logistique se présente comme un outil indispensable et l'auditeur
logistique un pion incontournable.
Ce présent mémoire est le résultat d'un
travail de recherche effectué au département du programme
paludisme de Population Services International Côte d'Ivoire.
INTRODUCTION
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) ont été adoptés par les
dirigeants de 189 pays à l'ONU en 2000. Les OMD ont pour objectifs
d'améliorer le niveau de vie des populations dans les pays en
développement et de mettre fin à la pauvreté d'ici
à 2015. Ces objectifs ambitieux sont au nombre de huit parmi lesquels
l'objectif 6 qui consiste à combattre le VIH/SIDA, le Paludisme et les
autres maladies.
Dans le monde, près de 1 million de personnes meurent
encore chaque année du paludisme. Le paludisme est une maladie
parasitaire due à la présence dans le sang d'un parasite
appelé plasmodium. Cette affection atteint ou menace plus de 54% de la
population du globe. Aussi, 3,3 milliards de personnes soit plus de la
moitié de la population mondiale sont exposés au paludisme et
quelques 225 millions de cas ont été enregistrés1(*).
Face à ces menaces, l'Organisation des Nations Unies a
créer depuis 2002, le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la
Tuberculose et le Paludisme. Depuis sa création, cette institution a
investi plus de 4,1 milliards de dollars2(*) dans la lutte contre le paludisme, ce qui a
contribué à sauver des millions de vies. Ces résultats ont
notamment pu être réalisés grâce à
l'utilisation de moustiquaires enduites d'insecticides et de médicaments
dans les pays où cette maladie est endémique. Les
résultats des programmes soutenus par le Fonds Mondial en 2011 montrent
que 190 millions de moustiquaires imprégnées ont
été distribuées, dont 70 millions entre juin 2010 et juin
20113(*).
Chaque année, le paludisme grève la croissance
économique de l'Afrique de 12 milliards de dollars, affectant le
quotidien de millions d'individus qui, privés de leur travail
s'enfoncent encore plus qu'avant dans la pauvreté4(*)
Située dans la zone intertropicale de l'Afrique de
l'ouest, la Côte d'Ivoire connaît une épidémiologie
dominée par les maladies infectieuses et parasitaires dont le paludisme.
Cette pathologie demeure un problème majeur de santé publique car
étant la première cause de morbidité et de
mortalité. Elle représente aussi le premier motif de consultation
dans les structures de santé. Selon une analyse situationnelle
réalisée en Janvier 2008 par le Ministère de la
Santé et de l'Hygiène Publique (MSHP), le paludisme
représentait 50,17% des états morbides enregistrés dans
les formations sanitaires. Les enfants âgés de 0 à 5 ans et
les femmes enceintes sont les plus touchés.
Pour lutter efficacement contre cette maladie, la Côte
d'Ivoire à travers le MSHP, a soumissionné et obtenu du Fonds
Mondial de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, un financement
de plus de 100 milliards de FCFA pour la mise en oeuvre du projet
intitulé « Projet de passage à échelle des
interventions de lutte contre le Paludisme en Côte d'Ivoire dans un
contexte de reconstruction nationale ».Dans le domaine de la
prévention, un des objectifs spécifiques du projet est d'amener
au moins 80% de la population à dormir sous des moustiquaires
imprégnées d'ici 2014. Pour atteindre cet objectif, la Côte
d'Ivoire a opté pour deux types de stratégies à savoir la
distribution en routine des MILDA (2008-2010) à travers la Consultation
Prénatale (CPN) et les activités de vaccination d'une part et
l'organisation d'une campagne de masse d'autre part (2010-2012). Pour la mise
en oeuvre de cette campagne de masse, une sélection au niveau national a
permis de sélectionner l'ONG Care International Côte d'Ivoire en
tant que Bénéficiaire Principal (BP) pour exécuter le
volet communautaire du programme Malaria Round 8.
Le BP du projet à son tour, a sélectionné
Population Services International Côte d'Ivoire (Sous
Bénéficiaire) pour la distribution gratuite des 8.903.800 MILDA
d'un coût global d'achat de 20.324.975.170 FCFA aux ménages
ivoiriens. Pour faciliter la mise en oeuvre de cette activité
d'envergure, le MSHP a mis en place un Comité National de Pilotage.
Créé par Arrêté n° 110 MSHP/CAB du 18 aout
2010, ce comité était chargé de veiller à
l'organisation de la campagne par la mise en place d'une commission technique.
La commission technique était composé de plusieurs sous
commissions dont la commission Logistique qui avait pour rôle
d'élaborer des stratégies logistiques en vue de faciliter d'abord
les procédures d'achat, d'importation et de dédouanement des
MILDA. Aussi, la commission Logistique devait suivre le processus
d'acheminement des conteneurs dans les 81 Districts Sanitaires. Par ailleurs,
elle devait veiller à la distribution des MILDA aux ménages
(activité dévolue à PSI-CI).
C'est dans le but d'évaluer les performances de cette
commission Logistique et par ricochet les activités logistiques de
PSI-CI, que nous nous sommes intéressés à l'examen des
procédures mises en place à travers le thème : «
l'Audit Logistique de la distribution de masse des moustiquaires de
l'ONG PSI Côte d'Ivoire »
Dans la première partie de notre étude, on
présentera le cadre de recherche, c'est-à-dire la
présentation de PSI dans le monde et son bureau implanté en
Côte d'Ivoire.
Dans la seconde partie, nous ferons une approche
théorique et méthodologique de notre étude.
Dans la troisième partie, on procédera d'abord
à une prise de connaissance et une description des procédures.
Ensuite, on mènera une évaluation du système logistique de
distribution afin de déceler les forces et faiblesses (de conception et
d'application) et enfin on fera des recommandations à la suite d'une
analyse des faiblesses.
PREMIERE PARTIE :
PRÉSENTATION GENERALE DE L'ONG POPULATION SERVICES
INTERNATIONAL
Dans cette première partie de notre travail, on
présentera d'une part l'Organisation Non Gouvernementale Population
Services International et son bureau de Côte d'Ivoire. D'autre part, on
parlera des Partenaires de Mise en OEuvre (PMO) dans le cadre de la lutte
contre le paludisme.
Chapitre I : PRESENTATION DE POPULATION SERVICES
INTERNATIONAL
I- PSI DANS LE MONDE
I.1- HISTORIQUE
Population Services International a été
fondée en 1970 pour améliorer la santé reproductive en
utilisant des stratégies de marketing commercial. PSI est une
Organisation Non Gouvernementale (ONG) à but non lucratif dont le
siège social mondial est situé à Washington DC aux
Etats-Unis. PSI a des programmes dans plus de 65 pays et son bureau
Européen est à Amsterdam. Durant les quinze années qui ont
suivi sa création, PSI a beaucoup travaillé dans la planification
familiale (d'où le nom de Population Services International).
Ensuite, en 1985, PSI a commencé à promouvoir la
thérapie par la réhydratation orale.
Aussi, s'est-elle lancée dans la prévention du
VIH par la promotion de l'abstinence, la fidélité et les
préservatifs depuis 1988. PSI a ajouté le paludisme et l'eau
potable à son portefeuille dans les années 1990 et la tuberculose
en 2004.
Avec un budget de 524 millions de dollars
Américain (subvention de l'année 2009), PSI emploie
pour l'ensemble de ses missions, plus de 200 Américains ; plus de
100 expatriés et environs 9 000 personnes dans les
différents bureaux locaux dont celui de la Côte d' Ivoire.
I.2- MISSIONS
La mission de PSI est d'améliorer de façon
mesurable la santé des populations pauvres et vulnérables dans
les pays en développement, principalement à travers le marketing
social des produits de la planification familiale, de la santé, des
services et de la communication. Le marketing social engage les ressources
du secteur privé et utilise des techniques du secteur privé pour
encourager un comportement sain afin que les marchés fonctionnent pour
les pauvres.
I.3- VALEURS
Les valeurs de PSI sont :
- Faire fonctionner les marchés pour les
pauvres ;
- Mesurer l'impact sanitaire ;
- Rapidité, efficacité, et les résultats
sur le processus ;
- La décentralisation et l'autonomisation ;
- Un engagement à long terme à la population
desservie.
I.4- PSI ET LES OMD
Les OMD, adoptés par les dirigeants de 189 pays
à l'Organisation des Nations Unies en 2000, sont des objectifs ambitieux
pour améliorer la vie dans les pays en développement d'ici
à 2015 et, finalement, pour mettre fin à la
pauvreté.
PSI et ses affiliés se sont engagés à
atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ses
programmes contribuent directement à la réalisation de trois
d'entre eux :
Objectif 4: Réduire la
mortalité infantile
?Situation mondiale:
Les décès d'enfants de moins de 5 ans ont
diminué de façon constante à travers le
monde. Environ 9 millions d'enfants meurent chaque année de causes
en grande partie évitables ou traitables.
?Objectif à
atteindre:
Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de
mortalité des enfants de moins de 5 ans.
?Contribution de PSI
(1990-2010):
PSI a permis d'éviter 27.755.249 cas de
diarrhée ; 6.088 cas de pneumonie (depuis 2008) et 75.638
décès (dus à la diarrhée, la malnutrition et la
pneumonie).
Objectif 5:
Améliorer la santé maternelle
?Situation mondiale:
Chaque année, 536.000 femmes et filles meurent des
suites de complications pendant la grossesse, l'accouchement ou les six
semaines suivant l'accouchement.
Une femme sur quatre qui est marié ou en union a un
besoin non satisfait en planification familiale, un chiffre qui est
resté pratiquement inchangé depuis 1995.
?Objectif à
atteindre:
Réaliser l'accès universel à la
santé reproductive.
?Contribution de PSI
(1990-2010):
PSI a permis d'éviter 123.522 décès
maternels et 24.476.349 cas de grossesses non désirées.
Objectif 6: Combattre le
VIH/SIDA, le Paludisme et les autres maladies
?Situation mondiale:
Dans le monde, le nombre de personnes nouvellement
infectées par le VIH a atteint un sommet en 1996 et a depuis
diminué, à 2,7 millions en 2007.
Près de 1 million de personnes meurent encore chaque
année du Paludisme.
En 2007, il y avait 13,7 millions de cas de Tuberculose (TB)
dans le monde.
?Objectif à
atteindre:
D'ici à 2010, assurer à tous ceux qui en ont
besoin l'accès aux traitements contre le VIH/sida.
D'ici à 2015, avoir enrayé la propagation du
VIH/sida et avoir commencé à inverser la tendance actuelle.
D'ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme
et d'autres maladies graves et commencer à inverser la tendance
actuelle
?Contribution de PSI
(1990-2010):
PSI a permis d'éviter 1.003.810 cas de VIH.
PSI a permis d'éviter 131.314.638 cas de paludisme et
1.009.053 décès dus au paludisme.
PSI a permis d'éviter 12.286 décès dus
à la tuberculose (depuis 2004).
I.5 - ORGANISATION
Population Services International dont le siège est
basé à Washington est constituée des organes
suivants :
- Un Conseil d'Administration constitué d'une dizaine
de personne dirigée par un Président qui est secondé dans
sa tâche par un Adjoint;
- De Directions Centrales et de Services;
- De Directions Régionales qui sont l'interface entre
les bureaux de représentation Pays et le siège ;
- De Représentants Résidents dans les bureaux
locaux.
L'organigramme de PSI à l'annexe I
nous montre la relation hiérarchique entre le siège
à Washington et le bureau local de la Côte d'Ivoire.
I.6- LES BAILLEURS DE FONDS
Les donateurs majeurs incluent les gouvernements des
États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas; le Fonds
Mondial ; l'Agence de Nations Unies; des fondations privées; des
sociétés et des particuliers. Ainsi, on peut citer entre
autre:
· L'Agence Américaine pour le
Développement International (USAID);
· Le PEPFAR par CDC (US Centers for Disease Control and
Prevention);
· L'Agence Canadienne de Développement
International (CIDA) ;
· Le Ministère des Affaires Etrangères du
gouvernement des Pays Bas ;
· La République Fédérale d'Allemagne
à travers la Banque de Développement Allemande
(KfWEntwicklungsbank) ;
· Le Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, la
Tuberculose et le Paludisme.
II- PSIEN CÔTE
D'IVOIRE
II.1- PRESENTATION DE
PSI-CI
II.1.1- Historique et
organisation
Implantée en Côte d'Ivoire depuis le 06
février 1991, PSI a concentré ses activités sur le
VIH/Sida et la Survie de l'Enfant (réduction des maladies
diarrhéiques à travers la vente des sels de réhydratation
orale). En 2008, elle a ajouté un programme de prévention
contre le paludisme, l'un des programmes antipaludiques de première
importance dans le pays.
PSI Côte d'Ivoire a son siège à Abidjan et
emploie pour ses missions, 47 personnes dont des expatriés, des cadres
nationaux, des agents de maîtrise et des employés répartis
selon l'organigramme détaillé de la structure
ci-dessous (annexe I, organigramme de PSI-CI incluant
celui du siège).
Par ailleurs, PSI-CI est composé des
départements suivants:
·La Direction:
Le Représentant Résident (RR)
La Directrice des Opérations (DO)
·Les Départements
Techniques:
Le département Marketing
Le département Recherche Suivi et Evaluation
· Les Départements
Programmatiques:
Le Département Eau et Survie de l'Enfant ;
Le Département VIH constitué du Programme
Dépistage et Conseil /Soins et Soutiens (DC/SS) et le Programme
Communication pour le Changement de Comportement (CCC);
Le Département Paludisme (notre structure d'accueil)
· Les Départements
supports:
Le Département des Finances
Le Département Administratif et RH
II.1.2-Activités
Les principales activités de PSI Côte d'Ivoire
sont :
- La lutte contre le VIH SIDA au sein des hommes en uniformes
et des transporteurs. Cette lutte se fait principalement par la sensibilisation
et le dépistage des personnes en uniformes et leurs familles. Par
ailleurs, PSI CI intervient dans le même domaine mais avec pour cibles
les routiers. Le financement de cette activité est assuré par le
PEPFAR à travers son représentant en Côte d'Ivoire qui est
CDC. Les activités de sensibilisation et de dépistage sont
gratuites.
- La lutte contre les maladies diarrhéiques par la
vente du produit ORASEL. Le produit ORASEL est un sel de réhydratation
qui permet aux personnes faisant la diarrhée de combler le manque d'eau
dans leur organisme. PSI CI utilise le réseau des grossistes
pharmaceutique et des pharmacies privées pour écouler son produit
sur le marché Ivoirien.
- La lutte contre le paludisme depuis 2008 grâce
à un financement du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la
Tuberculose et le Paludisme. Cette activité s'est
matérialisée par la distribution gratuite de plus de 8 millions
de moustiquaires depuis 2008 aux populations ivoiriennes. Elle s'est faite en
deux phases :
La première phase s'est déroulée entre
2008 et 2010dans 18 Districts Sanitaires. Il s'agissait d'une distribution de
routine dans le cadre du projet Round 6.La distribution de routine
consiste à remettre une moustiquaire imprégnée à
toutes les femmes enceintent qui se présentent dans un centre de
santé publique pour des consultations pré natales.
Quant à la deuxième phase, elle s'est
déroulée entre 2010 et 2012. Cette phase couvrait tous le
territoire national et par ricochet ciblait toute la population ivoirienne. Il
s'agissait de l'opération à chaque ménage sa
moustiquaire.
II.2- PRESENTATION DU
DEPARTEMENT PALUDISME
Le département du programme Paludisme est un
département stratégique et très important pour PSI-CI. Ce
département de par ses activités a généré un
budget énorme. Ainsi, le budget global du programme paludisme de PSI-CI
dans le cadre du Fonds Mondial Round 8 est estimé à plus de 5
milliards de FCFA sur deux ans (2010-2012).
Ce département est organisé et fonctionne comme
suit :
II.2.1- Organisation du
département
Le département paludisme est dirigé par un
Coordonnateur de programme. Il est assisté dans ces tâches
par :
Un Assistant Coordonnateur de Zone ;
Un Assistant Coordonnateur IEC/CCC;
Un Assistant Coordonnateur ONG/OBC et
Un Logisticien
II.2.2- Fonctionnement du
département
Le coordonnateur du programme paludisme a pour principales
attributions :
- La coordination de toutes les activités du Programme
- Le suivi et la gestion des dépenses du budget du
programme
- Le rapportage des données des activités au
bénéficiaire principal Care Côte d'Ivoire.
L'Assistant Coordonnateur de Zone a pour principales
tâches :
- De contribuer à la gestion globale du programme dont
la planification, l'organisation, le suivi et l'évaluation des
activités de campagne, de réunion technique, au niveau du bureau
régional et national ;
- D'Assurer en collaboration avec l'Assistant Coordonnateur
ONG/OBC, l'élaboration et la transmission des plans de travail
programmatiques périodiques au niveau central ;
- D'Apporter un appui technique aux partenaires (Direction
Départementale /Direction Régionale) de la zone, dans la
réalisation du programme ;
- De veiller au respect du budget alloué, des
procédures et des normes au niveau du bureau régional.
L'Assistant Coordonnateur IEC/CCC a pour principales
tâches:
- d'assurer le développement de tous les supports de
communication du bureau ;
- d'assister le Coordonnateur dans la gestion globale du
Programme dont la planification, le suivi et l'évaluation du programme
(élaboration, mise en oeuvre, suivi évaluation des
activités de communication et autres activités).
- D'élaborer des stratégies, des messages et
outils de communication du programme en collaboration avec les autres
assistants ;
- d'assurer la dissémination et la diffusion des
supports de communication aux cibles, aux partenaires (districts sanitaires,
ONG, OBC) ;
L'Assistant Coordonnateur ONG/OBC a pour principales
tâches :
- Elaborer des plans de travail, la mise en oeuvre, le suivi
et la supervision des activités des sous partenaires ou sous
bénéficiaires selon les accords avec le bailleur ;
- Evaluer des besoins de renforcement en capacités des
sous partenaires et mise en oeuvre de ce plan de renforcement des
capacités des ONG/OBC ;
- Veiller en collaboration avec le responsable suivi/
évaluation à la disponibilité régulière des
données essentielles sur les activités des ONG/OBC.
Le Logisticien joue un rôle primordial dans la
planification et l'exécution des activités logistiques du
programme. Il est en fait un membre du Service Administratif de PSI CI. Il a
été recruté dans le cadre du Round 8 et
détaché au programme paludisme pour la mise en oeuvre du plan
logistique élaboré par la commission logistique de distribution
des moustiquaires. Il est le relais entre PSI CI et le transporteur pour
l'acheminement des moustiquaires d'Abidjan vers les Districts Sanitaires.
Ainsi, il a pour tâches :
- D'assurer la réception des conteneurs de MILDA
prévus pour la campagne et leur livraison dans les districts sanitaires
;
- D`assurer la mise à disposition de tous les intrants
nécessaires à la réalisation de la campagne ;
- D'apporter un appui logistique aux différentes
équipes de supervision pendant le déroulement de
l'activité dans le transport des balles de MILDA, la gestion des sites
de distribution et des données de l'activité.
CHAPITRE II : RELATIONS DE PSI-CI AVEC LES PARTENAIRES DE
MISES EN OEUVRE
Dans le cadre des activités de distribution du Fonds
Mondial Round 8, PSI-CI a eu des relations avec des partenaires indispensables
à l'exécution de la campagne. Il s'agit dans ce chapitre
d'identifier ces partenaires qui ont permis la mise en oeuvre de la
distribution des moustiquaires imprégnées en Côte d'Ivoire.
Il s'agit aussi bien des partenaires publics que privés.
I- RELATIONS AVEC LES
PARTENAIRES PUBLICS
Le tout premier partenaire est le Ministère de la
Santé et de l'Hygiène Publique qui est le partenaire naturel. Ce
ministère est le premier responsable de toutes les questions en
matière de santé en Côte d'Ivoire et supervise
différentes directions et structures que sont :
La Direction Générale de la
Santé ;
La Direction de la Santé Communautaire ;
Le Programme National de lutte contre le Paludisme
(PNLP) ;
Les Districts Sanitaires (DS) ;
La Direction de l'Information de la Planification et de
l'Evaluation (DIPE);
L'Institut National de l'Hygiène Publique
(INHP) ;
Le Programme Elargi de vaccination ;
La Pharmacie de la Santé Publique (PSP) ;
Le Programme National de Nutrition ;
Le programme National de Santé Infantile.
Par ailleurs, nous avons des Ministères partenaires
dans la lutte contre le Paludisme tels que:
Le Ministère du Plan et du
Développement ;
Le Ministère des Transports ;
Le Ministère de la Communication ;
Le Ministère de l'Economie et des Finances ;
Le Ministère de la Défense ;
Le Ministère de l'Intérieur ;
Le Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires
Sociales.
II- RELATIONS AVEC LES
PARTENAIRES PRIVES
II.1- LES ORGANISMES
INTERNATIONNAUX
II.1.1- Care Côte
d'Ivoire
L'ONG Care Côte d'Ivoire est le partenaire
privilégié dans le cadre de cette campagne de distribution du
Fonds Mondial Paludisme Round 8. En effet, lorsque la Côte d'Ivoire a
obtenu le financement du Fonds Mondial, un appel d'offres a été
lancé le CCM (Country Coordination Mecanism) pour le choix d'un
Bénéficiaire Principal (BP).
Le CCM est l'instance de coordination nationale des
activités du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, le Paludisme et la
Tuberculose.
Ainsi, l'ONG Care Côte d'Ivoire a été
sélectionné comme BP à la suite de cet appel d'offres.
Pour la mise en oeuvre des activités de la campagne,
Care Côte d'Ivoire a, à son tour lancé un appel d'offres
pour le choix d'un Sous Bénéficiaire (SB) chargé de la
distribution des MILDA. C'est suite à cet appel d'offre que PSI-CI a
été retenu après évaluation de sa plate-forme par
Care Côte d'Ivoire. Dans le cadre du contrat liant Care Côte
d'Ivoire à PSI-CI, le BP doit mettre à la disposition du SB une
subvention pour mener les activités de distribution. Le montant total
cumulé de cette subvention s'évalue à plus de cinq
milliards de FCFA sur deux ans.
En contrepartie de ce financement, PSI Côte d'Ivoire
doit mener les activités de distribution et présenter à
Care Côte d'Ivoire les justificatifs des dépenses
effectuées.
II.1.2- UNICEF
L'UNICEF est le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance. Le
paludisme étant une maladie qui touche particulièrement les
enfants et les femmes enceintes, cette organisation des Nations Unies est donc
concernée par ce programme du Fonds Mondial. Elle a donc
été sollicitée pour apporter son expertise au projet dans
les domaines du dédouanement, du transport et autres activités de
distribution.
II.1.3- OMS
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne peut
rester en marge de ces activités de distribution des moustiquaires. Il
s'agit de sauver des vies humaines en les protégeant contre les piqures
de moustique et l'OMS qui est le gendarme de toutes les questions de
santé dans le monde est un partenaire indispensable dans
l'exécution de tout projet de santé.
II.2- LES ORGANISMES
NATIONAUX
Il s'agit des ONG existantes dans les régions du pays
et ayant pour vocation la lutte contre le paludisme. Le Réseau des ONG
de Lutte contre le Paludisme en Côte d'Ivoire (ROLPCI) est une
organisation qui regroupe des organisations locales de lutte contre le
paludisme.
Par ailleurs, dans le cadre du Round 8 du Fonds Mondial, PSI
CI a travaillé avec l'Agence Nationale de Développement Rurale
(ANADER) dans certaines régions et des ONG locales qui servaient de
relais sur le terrain auprès des communautés. Parmi ces ONG, on
peut citer entre autre : Vivre Informer Fraterniser de Daloa (VIF) ;
Renaissance Santé Bouaké (RSB) ; Voie des Sans Voix de
Daoukro (Vdsv) ; Association de Soutien à l'Autopromotion Sanitaire
Urbaine de Didievi (ASAPSU) ; UACOM (Un Amour de Commune) d'Issia.
Le Marketing sociale des produits de santé est
l'activité principale de PSI. De part cette activité, PSI permet
l'accès aux populations vulnérables des produits de santé
gratuitement ou à moindre coût. Dans cette première partie,
on a pû faire la présentation de Population Services
International. Il était nécessaire d'étudier le bureau de
la Côte d'Ivoire afin de mieux comprendre son mode de fonctionnement et
ses relations avec ses partenaires.
DEUXIEME PARTIE:
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Dans cette partie, nous présenterons dans le premier
chapitre le cadre théorique et dans le second le cadre
méthodologique.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
Le cadre théorique permet de faire un premier bilan
concernant les connaissances et les informations sur la recherche en
question.
Il répond à des soucis de pertinence du sujet,
aux travers d'une problématique, des objectifs bien précis et des
hypothèses de recherche ayant pour objectif de confirmer les assertions
de départ.
Ainsi, dans notre cadre de recherche nous avons
élaboré le cadre théorique dans lequel nous reprenons tour
à tour les éléments suivants:
- Une problématique ;
- Des objectifs de recherche ;
- Des hypothèses de travail ;
- La pertinence ou intérêts sujet.
I- LA PROBLEMATIQUE
La performance et la mesure de la performance, sont
actuellement au centre d'intérêt des spécialistes,
praticiens et académiciens. Aussi, en matière de logistique, les
entreprises se soucient de plus en plus de leurs performances. En fait, le
contenu de celles-ci est très divergent. Toutefois, retenons que la
performance logistique est responsable de bons résultats en entreprise
notamment la maximisation de la qualité des produits et services pour
satisfaire la clientèle de l'entreprise.
La recherche permanente de la performance dans les entreprises
est due au fait qu'elles veulent être compétitives sur le
marché. Cependant, cela ne peut se faire sans obstacles. Que ce soit en
amont, en interne ou en aval de la chaine logistique, les entreprises sont
confrontées à de nombreux problèmes. Ainsi, les
problèmes d'Achats et Approvisionnements, de Production, de Stockage et
de Distribution sont rencontrés quotidiennement aussi bien dans les
entreprises publiques que privées.
Les Organisations Non Gouvernementale (ONG) ne sont pas en
marge de ces problèmes de gestion de la chaine logistique. Dans le cadre
de la campagne de distribution de masse de moustiquaires
imprégnées d'insecticides en Côte d'Ivoire par exemple,
l'ONG PSI-CI a rencontré des difficultés logistiques de divers
ordres:
-La micro planification qui est une activité logistique
capitale pour identifier et évaluer les besoins de la campagne n'a pas
permis d'estimer les besoins en carburant des camions de location pour le
pré positionnement des MILDA;
-Le dénombrement qui devait permettre de recenser tous
les ménages a connus des insuffisances quant à la couverture
nationale;
-Les procédures d'appel d'offre pour le choix des
transporteurs connaissent des insuffisances quant aux réclamations des
soumissionnaires;
-Les écarts de MILDA constatées lors de la
distribution n'étaient pas tous justifier ;
- Il n'existait pas de statistique sur les clients
(ménages) non satisfaits et des irrégularités dans le
suivi du stock (traçabilité des mouvements de stock) et la
qualité des données de distribution ont été
relevées.
Tous ces problèmes ont eu pour incidence la mauvaise
exécution des activités de la campagne par moment. Ces
dysfonctionnements ayant attirés notre attention, nous avons
décidé de mener un audit logistique pour examiner les
procédures de la campagne. C'est ainsi que nous avons choisi le
thème sur l'audit logistique de la distribution de masse des
moustiquaires imprégnées de l'ONG PSI-CI.
La problématique soulevée est relative à
l'examen méthodique des procédures de distribution mises en
place par la commission logistique de distribution des moustiquaires ;
à l'identification des dysfonctionnements inhérents au
système afin de trouver des outils pour les améliorer.
L'audit de la logistique de distribution consiste à
évaluer une entreprise dans ses capacités à disposer et
à mettre sur un marché étranger des produits.
Par ailleurs, un audit se base sur un
référentiel (annexe II). Un
référentiel est un système d'évaluation
composé de normes auxquelles sont rapportés les indicateurs de
l'entreprise auditée. Il constitue une base de comparaison indispensable
à la formulation du jugement.
Assurer la distribution physique d'un produit comme la
moustiquaire à plusieurs millions de personnes sur différents
sites où les contraintes logistiques sont diverses, nécessite
la mise en place d'une procédure logistique de distribution en
adéquation avec le produit et l'environnement. Face à ces
contraintes et dans le but d'amener PSI-CI à être plus
compétitif, un certain nombre de question s'imposent :
- Quel référentiel a été
utilisé pour la campagne de distribution ?
- Comment maitriser l'environnement géographique des
activités de distribution ?
- Comment procéder pour une meilleure couverture lors
du recensement des ménages ?
- Quel procédure d'appel d'offres pour le choix du
meilleur prestataire de transport ?
- Comment organiser l'Acheminement ?
Comment organiser la Distribution ?
Voilà autant de questions auxquelles il faut tenter
d'apporter des réponses et c'est ce à quoi on s'attellera le long
de notre étude.
II- LES OBJECTIFS DE
RECHERCHE
Pour formaliser notre analyse, nous avons jugé
nécessaire de disposer d'un objectif de recherche et ensuite d'objectifs
spécifiques qui contribueront à la matérialisation
effective de l'objectif général.
Objectif général
Il s'agit pour nous d'examiner les procédures
logistiques de distribution mise en place par le Comité Logistique de
distribution des MILDA.
Objectifs spécifiques
Afin de mieux appréhender l'objectif
général de notre recherche, nous avons déterminé
des objectifs spécifiques qui sont :
- Identifier les insuffisances lors de la phase de
l'évaluation des procédures logistiques, lesquelles entacheraient
la fiabilité de l'information ou entraineraient des
détournements, des pertes d'actifs5(*) qui pourraient compromettre la confiance des bailleurs
de fonds vis-à-vis de PSI-CI.
- Déterminer des procédures clés à
mettre en place pour remédier à ces insuffisances et assurer
raisonnablement, de ce fait, la sécurité du système de
distribution, la fiabilité des états de stocks. Autrement dit, il
s'agira de démontrer la méthodologie à suivre et les
outils à utiliser pour réunir les conditions de succès
permettant d'atteindre les objectifs visés.
-Evaluer le contrôle interne de la logistique de
distribution tout en excluant le contrôle des comptes, afin de s'assurer
de sa cohérence, et de proposer éventuellement des
recommandations pour mieux sécuriser l'entreprise, la rendre plus
performante et plus compétitive.
III- LES HYPOTHESES DE
TRAVAIL
De ces objectifs, on dégagera des hypothèses
suivantes :
1- Les procédures logistiques de la campagne de
distribution mise en place connaissent des insuffisances.
2- Les activités logistiques de distribution
connaissent des difficultés
3- L'amélioration des procédures logistiques de
distribution contribue à la performance de l'entreprise.
IV. LA PERTINENCE OU INTERETS
DU SUJET
Notre thème sur l'audit logistique de la
distribution de masse des moustiquaires imprégnées
revêt plusieurs intérêts à savoir :
IV.1- Intérêt
socio humanitaire :
La distribution des moustiquaires à des populations
hautement vulnérables face au paludisme est un acte aussi bien social
qu'humanitaire. Il s'agit de sauver des millions de vies humaines aussi bien en
Côte d'Ivoire que partout dans le monde. La prise en compte des
résultats de cette recherche permettra d'inverser la tendance du taux
d'infection et/ ou de mortalité du paludisme.
IV.2- Intérêt
politique :
Ce sujet s'intéresse à la santé et au
bien-être des populations. La prise en compte des résultats de ce
travail peut permettre d'améliorer les conditions de vie des
populations.
IV.3- Intérêt
financier :
L'audit logistique permet aux entreprises de mieux maitriser
leurs coûts d'approvisionnements, de productions et de distributions. De
ce fait, il permet d'éviter les gaspillages soit des gains financiers
importants. Ainsi, ces gains sur les projets permettront d'acheter plus de
moustiquaires pour couvrir une plus grande partie de la population. Les
résultats de notre travail seront d'un intérêt financier
important pour les partenaires au développement.
IV.4- Intérêt
économique :
Le paludisme est une affection qui atteint ou menace plus de
54% de la population du globe et provoque plus d'un million de morts par an.
Aussi, trois milliards trois cent millions de personnes soit plus de la
moitié de la population mondiale sont exposés au paludisme et
quelques 225 millions de cas ont été enregistrés. Chaque
année, le paludisme est la cause de 400 à 900 millions de cas de
fièvre, et entre 1 et 3 millions de morts, soit en moyenne un mort
toutes les 30 secondes. En Côte d'Ivoire, environs 3,5 millions d'enfants
de moins de cinq ans et 1 million de femmes enceintes sont exposés au
paludisme. Il est l'une des premières causes de mortalité parmi
les enfants. Au vus de ces chiffres, nous pouvons affirmer que la distribution
des moustiquaires permet à la population d'être en bonne
santé ce qui permettra la dynamisation de l'activité
économique. La diminution des cas de paludisme et du taux de
mortalité dû au paludisme permettra aux Etats d'avoir une main
d'oeuvre en bonne santé pour une croissance économique forte.
IV.5- Intérêt
scientifique :
Ce travail pourrait être intéressant
scientifiquement s'il devait constituer un point de départ de recherche
que des chercheurs pourront approfondir et enrichir plus tard.
IV.6- Intérêt
professionnel :
Ce travail de recherche est d'un intérêt pour
tous les professionnels de la chaine logistique. Ainsi, tous les acteurs qui
interviennent dans la distribution des vivriers, des médicaments et
autres produits de grande consommation sont concernés par ce
mémoire. Il leur permettra de mettre en exergue les techniques pour une
distribution réussie et la maitrise des différents circuits
logistiques de distribution.
La compréhension du sujet nécessite d'abord la
définition de quelques concepts.
V. DEFINITION DES CONCEPTS
V.1- L'AUDIT:
La norme ISO 84026(*)(1994) le définit comme étant un examen
méthodique et indépendant en vue de déterminer si les
activités et résultats relatifs à la qualité
satisfont aux dispositions préétablies et si ces dispositions
sont mises en oeuvre de façon efficace et apte à atteindre les
objectifs. Il cherche aussi à évaluer l'adéquation et le
fonctionnement de tout ou une partie des actions menées dans une
organisation par référence à des normes.
Mener dans une fonction sa démarche consiste à
:
· Contrôler le respect des normes et des
instructions relatives à cette fonction ;
·Vérifier les données et les
informations qu'elle communique ;
· Analyser l'efficacité de la mise en oeuvre
des moyens par rapport aux objectifs.
Ainsi, on distingue :
?L'audit Interne : Il est mené par les membres de
l'organisation, qui évaluent la conformité des dispositions par
rapport à un référentiel ;
?L'audit externe : Ce sont des tiers,
éventuellement mandatés, qui évaluent la conformité
des dispositions par rapport à un référentiel ;
?L'audit partiel : il porte sur un service, une fonction,
une unité de travail... ;
?L'audit global : il porte sur tous les aspects de
l'entreprise ;
?L'audit opérationnel : il permet d'identifier les
points de blocage tant matériels que logiciels rendant certaines
tâches difficiles à réaliser par les utilisateurs ;
?L'audit fonctionnel : il permet d'identifier les
fonctions, tâches que les utilisateurs ne peuvent pas (ou mal) accomplir
avec le système et les trier par ordre d'importance.
Dans le cadre de notre sujet, nous procéderons à
un audit partiel. Cela consistera au contrôle des procédures mises
en place par la commission logistique afin de nous assurer de leur respect tout
au long du circuit de distribution des moustiquaires.
V.2- LA LOGISTIQUE
Selon l'Association Française de Normalisation (AFNOR,
norme X 50-600)7(*): La
logistique est une fonction dont la finalité est la satisfaction des
besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions
économiques pour l'entreprise et pour un niveau de service
déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement
de biens/services) ou externe (satisfaction des clients).
Présente aujourd'hui dans la quasi-totalité des
entreprises, le principe de la démarche logistique est de
répondre à la demande du client : il s'agit de rendre
auprès des clients les produits, voire les services, disponibles en
quantités, qualité, et délais, dans les meilleures
conditions économiques. La Logistique concerne tous les niveaux de
l'entreprise aussi bien opérationnel (pour la gestion des flux
physiques), tactique (pour définir les organisations et piloter ces flux
à moyen terme) que stratégique (pour définir les grandes
orientations à long terme).
Selon l'Association Française pour la Logistique
(ASLOG), « La logistique est l'ensemble des
activités ayant pour but la mise en place, au meilleur coût, d'une
quantité de produits, à l' endroit et au moment où une
demande existe. »
La logistique concerne toutes les opérations
déterminant le mouvement des produits, telles que la localisation des
usines et entrepôts, les approvisionnements, la gestion physique des
encours de fabrication, l'emballage, le stockage et la gestion de stocks, la
manutention et la préparation des commandes, le transport et les
tournées de livraison.
On distingue trois composantes de la logistique :
-La logistique amont : relation avec les fournisseurs,
transport amont, achats, gestion des approvisionnements, stockage des
matières premières ;
-La logistique interne ou médiane : gestion de la
production ;
-La logistique aval : stockage de produits finis,
transport aval, distribution.
Le champ de notre audit logistique sera axé sur la
composante logistique avale et plus précisément sur la
distribution de masse des moustiquaires à la population ivoirienne. On
appelle logistique avale, l'ensemble des activités qui ont pour objectif
d'assurer la mise à disposition dans les délais souhaités
pour les clients, des références et quantités voulus de
produits finis dans les meilleurs conditions de coûts.
V.3- L'AUDIT LOGISTIQUE:
L'audit logistique est définit selon la norme ISO
10011-18(*) comme un examen
méthodique et indépendant, en vue de déterminer si les
activités et résultats relatifs, à la logistique,
satisfont aux dispositions préétablies (cahier des charges,
normes..) et si ces dispositions sont mises en oeuvre de façon efficace
et aptes à atteindre les objectifs. Son but est de vérifier,
au-delà des performances mesurées :
- si le fonctionnement d'un site ou d'un système
logistique est tel qu'il garantit une performance déterminé pour
le coût le plus bas ;
- quels sont les points à améliorer, en termes
de performance de service et de coût;
- quels sont le plan et l'échéance des
améliorations nécessaires.
Il faut, toutefois, signaler que la pratique de l'audit des
activités logistiques n'est pas encore encrée dans les
moeurs9(*) et qu'elle se
développe essentiellement sous l'impulsion de l'industrie automobile.
Dans le domaine de la performance logistique, l'audit s'impose
comme outil de mesure incontournable.
Les objectifs et rôle de l'audit
logistique sont:
- Mesurer la performance de l'organisation logistique,
- Traiter les dysfonctionnements à travers une
démarche de progrès permanent,
- Mettre en oeuvre un plan d'actions et mesurer les
progrès accomplis.
V.4- LA DISTRIBUTION:
Selon le petit Larousse grand format, « la
Distribution, est l'action de distribuer, de repartir entres des
personnes ». Par exemple la distribution des moustiquaires à
des populations, de vivres ou de prix aux élèves.
Dans les situations de catastrophe humanitaire, un des
éléments critiques du processus de gestion des Approvisionnements
est la Distribution. Elle a pour objectif d'assurer la disponibilité des
Approvisionnements nécessaires de façon opportune aux personnes
affectées en leur garantissant la conservation de la qualité des
Approvisionnements et en évitant des pertes et une mauvaise utilisation
des ressources.
V.5-LA GESTION DE LA CHAINE
LOGISTIQUE (Supply Chain Management- SCM)
Nadine VENTURELLI et Patrick MIANI10(*), la définit comme la
gestion globale de la chaîne logistique allant du fournisseur au client
du client. Gestion qui cherche donc à anticiper l'ensemble des flux
physiques de l'entreprise en partant de la demande (élaboration de la
meilleure prévision possible), en essayant d'envisager tout ce qui va se
produire pour satisfaire cette demande.
Supply Chain Management System est l'ensemble de
procédures et de logiciels permettant de gérer de façon
optimale la totalité des flux d'information, des flux physiques et des
interfaces entre les différents acteurs, producteurs et fournisseurs
qu'implique la fabrication d'un produit ou l'offre d'un service. Ils se basent
sur les renseignements concernant la demande jusqu'aux données
nécessaires à la distribution, en passant par la conception et la
production proprement dite.
V.6-LA NORME :
Une norme désigne un ensemble de spécifications
décrivant un objet, un être ou une manière d'opérer.
Il en résulte un principe servant de règle et de
référence technique.
Une norme n'est pas obligatoire, son adhésion est un
acte volontaire. Certaines sont rendues obligatoires par un texte
réglementaire ou décret de loi.
Cependant il faut faire attention à la confusion entre
Standard et Norme. Le standard résulte d'un consensus plus restreint que
pour la norme. Il est élaboré entre des industriels au sein de
consortiums et non par des organismes nationaux. La différence est
cependant faible et les anglo-saxons utilisent le terme de « standard
» pour désigner une norme.
Les normes sont élaborées par des organismes
dont les plus connus sont :
V.6.1-Au niveau
International
- l'ISO (International Organization for Standardization);
- le CEI (Commission Électrotechnique Internationale)
;
- l'UIT (Union Internationale des
Télécommunications) ;
V.6.2-Au niveau
Européen
- le CEN (Comité Européen de Normalisation) -
1961 ;
- le CENELEC (Comité Européen de Normalisation
pour l'Électrotechnique) ;
- l'ETSI (European Telecommunications Standard Institut) ;
V.6.3-Au niveau
Français
- l'AFNOR (Association Française de Normalisation) ;
- l'UTE (Union Technique de l'Électricité).
V.6.4-Au niveau des pays
étrangers
- SCC (Standards Council of Canada);
- IBN (Institut Belge de Normalisation) ;
- ASTM (American Society for the Testing of Materials);
- SNV (Schweizerischen Normen Vereinigung);
- DIN (Deutsche Industrie Normen ;
- BSI (British Standard Institute);
- ANSI (American National Standard Institute).
Pour nos recherches nous avons eu recours à deux normes
à savoir :
-ISO : ISO vient du grec « isos »
signifiant égal et a son siège à Genève en
Suisse. C'est une organisation internationale créée en 1947 et
composée de représentants des organismes nationaux de plus de 150
pays.
-AFNOR : cette association est membre du CEN et d'ISO.
À ce titre, AFNOR est tenue de conférer à ces normes, le
statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit par
entérinement et de retirer les normes nationales en contradiction.
V.7-TRAÇABILITE, TRACING
ET TRACKING, GEOFENCING:
V.7.1-
Traçabilité
La traçabilité est, selon la norme ISO 8402,
"l'aptitude à retrouver l'historique, l'utilisation ou la localisation
d'un article ou d'une activité ou d'articles ou d'activités
semblables, au moyen d'une identification enregistrée."
La traçabilité se réfère au
recueil d'informations à chaque étape d'un processus afin d'en
tracer les événements tels que le suivi d'activité,
l'horodatage, la phase de production ...
La traçabilité donne donc une information sur
des événements passés.
V.7.2- Tracing et Tracking
Dans le domaine de la logistique, tracing & tracking est
le concept de traçabilité et de
localisation d'un bien, d'une marchandise ou d'un
équipement à chaque moment d'un processus de fabrication ou de
transport.
Cette association des deux termes tracing & tracking est
apparue au moment de l'utilisation des moyens informatiques utilisant Internet
dans le domaine du transport de colis (FedEx, DHL...). Le tracing est l'action
d'obtenir l'historique horodaté d'un colis. Le tracking est l'action de
recherche en temps réel de la localisation de ce colis.
V.7.3- Geofencing
On utilise pour certaines applications le terme de Geofencing.
On utilise le Geofencing dans le cadre de la géo localisation, par
exemple de colis ou de véhicules. Le Geofencing utilise un support
logiciel qui gère la traçabilité des biens, marchandises,
équipements ou véhicules, mais aussi d'individus, en utilisant
les méthodes d'identification courantes (codes-barres, RFID, GPS,...),
et qui transmet ces informations en temps réel.
VI- REVUE CRITIQUE DE
LITTERATURE
Livre
n°1 :Gestion Pratique de la Chaîne
Logistique, de Daniel Fromentin, Editeur Les Éditions
Démos, Parution : 21/10/2004, Nombre de pages : 206
Résumé du livre:
Les entreprises prennent de plus en plus conscience du fort
impact que l'optimisation de leur logistique peut avoir sur leur
rentabilité et la satisfaction de leurs clients. Des gisements de
progrès demeurent. Structuré de façon à progresser
efficacement et concrètement selon une démarche transversale, la
Gestion pratique de la chaîne logistique a pour objectifs
d'apporter :
- une vision globale et pragmatique de la logistique
permettant d'identifier les enjeux et de mettre en oeuvre les outils
nécessaires et appropriés ;
- des exemples et cas concrets, des grilles et des
méthodes applicables à chacune des étapes du processus
logistique ;
- des leviers de progrès permettant
l'amélioration des coûts (supply chain management, audit
logistique, externalisation), une meilleure satisfaction des clients
(prévision, relation client-fournisseur, partenariat) et un meilleur
pilotage (tableau de bord).
Livre
n°2 : Logistique et Gestion des
Approvisionnements Humanitaires dans le secteur
santé, du Dr Acosta (auteur). Manuel pour
les situations d'urgences. Genève : 2006.
Résumé du livre :
Les urgences et les catastrophes représentent des
épreuves très exigeantes pour la capacité logistique et
d'organisation des pays sinistrés. Le défi est ressenti avec une
intensité particulière dans le secteur santé, où
les faiblesses dans la gestion des Approvisionnements peuvent avoir des
conséquences fatales.
La gestion des Approvisionnements, que ce soit en provenance
du marché local ou du marché extérieure,
représente, dans la plupart des cas, un problème de logistique
complexe qui ne peut pas dépendre de l'improvisation ou des
décisions d'urgence. Leur acquisition, stockage, mobilisation et
distribution aux personnes affectées par une urgence ou une catastrophe
nécessitent une structure minime d'organisation afin de mener une
gestion efficace et une meilleure utilisation des ressources.
Ce nouveau livre offre des indications et des critères.
Pour ce faire, en tant que guide pratique, il établit clairement que la
logistique doit être intégrée comme une activité
permanente dans la planification et les préparatifs pour les
catastrophes dans les pays et les organisations qui travaillent dans ce
domaine. De même les différents moments du parcours des
Approvisionnements (dès leur origine jusqu'au destinataire finale)
constituent une chaîne dont les secteurs sont tous liés.
Publié conjointement par l'OPS et l'OMS, le livre
reprend une longue série d'années d'expérience. Quoique
les Approvisionnements médicaux et pharmaceutiques subissent une
attention spéciale, les techniques et procédures proposées
peuvent être appliquées avec un critère multisectoriel,
dans tout contexte d'opération d'urgence.
L'auteur : Dr. Acosta :
Directeur Exécutif de Fundesuma, organisme responsable de l'entretien,
formation et diffusion de la méthodologie SUMA pour la gestion des
Approvisionnements humanitaires. Il a également une grande
expérience internationale en ce qui concerne les préparatifs et
la gestion des catastrophes.
Observations :
Pour le premier auteur, la mise en oeuvre adéquate de
la chaîne logistique et son optimisation repose sur trois facteurs
clés de la performance à savoir : la coordination et la
synchronisation des moyens humains, des systèmes et des
équipements ; la réduction des coûts sur l'ensemble de
la chaîne et la satisfaction des acteurs (clients, fournisseurs,
environnement public et privé). Aussi, pour lui l'externalisation de la
fonction logistique s'avère une nécessité pour
l'entreprise si cette fonction n'est pas son domaine de compétence. Par
ailleurs, la recherche des bonnes pratiques logistiques passe par un audit
logistique qui mettra en place un tableau de bord pour piloter la
qualité des opérations logistiques.
Pour le second auteur (Dr. Acosta), la logistique de
l'aide humanitaire doit être intégrée comme une
activité permanente dans la planification et les préparatifs pour
les catastrophes dans les pays et les organisations qui travaillent dans ce
domaine. De même les différents moments du parcours des
Approvisionnements (dès leur origine jusqu'au destinataire finale)
constituent une chaîne dont les secteurs sont tous liés. Donc il
faut continuer à la rendre plus performante pour pouvoir répondre
plus efficacement aux problèmes de la logistique aide humanitaire. C'est
pourquoi il a mis en place une nouvelle méthodologie appelé
Système de Gestion des Approvisionnements Humanitaires (SUMA), pour la
bonne gestion des catastrophes.
Dans le chapitre suivant, nous parlerons du cadre
méthodologique
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
Si le cadre théorique répond au pourquoi de
l'étude, le cadre méthodologique quant à lui répond
au comment. Il s'agit de démontrer comment nous sommes parvenus à
conclure ce travail. Ainsi, pour mener à bien notre étude, nous
avons jugé nécessaire de déterminer au
préalable :
-Le cadre de l'étude;
-La délimitation du champ d'application de
l'étude ;
-L'échantillonnage et enfin;
-Les techniques d'investigations et les difficultés
rencontrées.
I- CADRE DE L'ETUDE
Nous avons jugé nécessaire de cadrer notre
étude au niveau de la Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est
une ancienne colonie française, qui a acquis son indépendance en
1960. Sa superficie totale est de 322 462 km2 (terres et
eaux intérieures. Elle compte environ 22 millions d'habitants
(source : micro plan validé en 2010). Sa densité est de
l'ordre de 56 habitants / km2.
La Côte d'Ivoire présente dans l'ensemble un
relief peu accidenté, constitué de plaines et de plateaux,
à l'exception de l'ouest du pays, plus montagneuse.
La Côte d'Ivoire est un pays relativement plat, avec
quelques reliefs dans l'ouest. Elle est la zone de transition entre le climat
équatorial humide et le climat tropical sec. Ainsi, le pays peut
être divisé en deux zones principales : le sud et le nord.
La
partie sud du pays est couverte de forêt en raison du climat
équatorial, chaud et humide. La partie nord est constituée de
savanes, plus ou moins arborée, due au climat tropical plus sec. Ce
climat étant favorable au paludisme, la Côte d'Ivoire fait partir
des pays de l'Afrique de l'ouest les plus touché par cette maladie. Sur
le plan sanitaire, elle est divisée en 83 Districts Sanitaires. Sa
capitale économique est Abidjan.
Abidjan comprend 11 Districts Sanitaires que sont
Abobo Est et Ouest ; Adjamé ; Attécoubé ;
Cocody-Bingerville ; Koumassi ; Marcory ; Port
Bouet-Vridi ; Treichville ; Yopougon Est et Ouest.
Nous avons jugé nécessaire de cadrer notre
étude au niveau d'Abidjan et plus précisément dans les
communes d'Abobo et de Yopougon car il s'agit des deux communes les plus
peuplés de la Cote d'Ivoire:
Abobo est la deuxième
commune la plus peuplée d'Abidjan. Elle joue depuis longtemps le
rôle de refuge pour les migrants disposant de faibles moyens financiers.
Cette commune s'est spontanément développée autour de la
gare. Elle compte environs un million d'habitants (source micro planification
validé en 2010). Abobo est subdivisé en deux Districts Sanitaires
à savoir Abobo Est et Abobo Ouest. Ainsi les données
établis lors du micro plan pour les Districts Sanitaires d'Abobo se
présentent comme suit :
Tableau 1: Données
prévisionnelles du micro plan des DS d'Abobo

Source : micro plan
validé des DS d'Abobo Est et Ouest en 2010
Yopougon est la commune la
plus étendue et la plus peuplée d'Abidjan. Elle abrite des zones
industrielles et résidentielles. Un
Centre
Hospitalier et Universitaire (CHU) y est installé. Elle compte plus
d'un million d'habitants (source micro planification fait en 2010). La commune
de Yopougon est subdivisée en deux Districts Sanitaires à savoir
Yopougon Est et Yopougon Ouest. Ainsi les données établis lors du
micro plan par ces deux Districts Sanitaires se présentent dans le
tableau suivant :
Tableau 2: Données
prévisionnelles du micro plan des DS de Yopougon

Source : micro plan validé des DS de
Yopougon Est et Ouest en 2010
II- LA DELIMITATION DU CHAMP
D'APPLICATION DE L'ETUDE
Le thème soumis à notre étude porte sur
l'audit logistique de la distribution de masse des moustiquaires de l'ONG
PSI-CI.
Si ce thème englobe en général les
aspects liés à la logistique de distribution, et du fait qu'il
existent plusieurs audits, nous avons jugé nécessaire de limiter
notre étude à l'audit logistique de la distribution et notre
choix s'est porté sur l'ONG PSI CI.
La présente étude est réalisée sur
la base des données qui concerne l'ONG PSI-CI. Cette étude ainsi
délimitée, et compte tenu des ressemblances des environnements
des ONG, certaines recommandations apportées pourraient être
appliquées dans des ONG évoluant dans la même branche
d'activité.
Cette recherche s'est surtout focalisée sur l'examen
des procédures logistiques de distribution afin de déceler les
dysfonctionnements et de mener des actions correctives.
En effet, pour mener à bien notre recherche qui sera en
rapport avec notre thème et nos objectifs de recherche, nous avons
choisi l'ONG PSI-CI qui est une organisation internationale qui gère des
Fonds colossaux en provenance de divers bailleurs. Elle fait partir des plus
anciennes et des plus grandes ONG installée en Côte d'Ivoire.
III- L'ECHANTILLONNAGE
Lors d'une mission d'audit, l'auditeur utilise des techniques
et des outils qui vont lui permettre d'apprécier le système de
contrôle interne afin de pouvoir détecter les anomalies et de
proposer des recommandations.
Ces outils et techniques sont relatifs à la description
et à l'évaluation des procédures logistiques de
distribution. Ainsi, la technique d'échantillonnage fait partir des
outils d'évaluation des procédures logistique.
Notre échantillon a porté sur un total de 10
factures transporteur (des MILDA d'Abidjan vers les DS) choisies au hasard sur
un lot de près de 30.
Tableau 3: Caractéristiques de
l'échantillon des 10 factures
Source : nos
enquêtes dans les archives logistiques et comptables en juillet
2012
IV- LES TECHNIQUES
D'INVESTIGATIONS ET LES DIFFICULTES RENCONTREES
IV.1- LES TECHNIQUES
D'INVESTIGATIONS
IV.1.1- Méthodes et
outils de collecte des données
Elle a été réalisée par la
recherche documentaire et les entretiens guidés.
La recherche documentaire a été faite
essentiellement sur Internet et sur la base d'une prise de connaissance des
documents sur l'audit logistique ; des différents rapports de
missions des Superviseurs Techniques Nationaux et des documents Administratifs,
Financiers et Logistiques de l'ONG PSI-CI. Elle a permis de trouver des
informations concernant l'introduction, les objectifs de recherche ainsi que
les actions correctives.
Quant aux entretiens guidés, ils nous ont permis
d'avoir une meilleure connaissance du cycle logistique de distribution,
d'orienter nos recherches, d'avoir une vision générale de la
réalité du terrain et des risques encourus par PSI-CI.
La visite des sites comme les Districts Sanitaires d'Abobo, de
Yopougon et d'une vingtaine de Districts Sanitaires à l'intérieur
du pays nous a permis de mieux nous imprégnés des
réalités du terrain lors de la distribution.
IV.1.2- Méthodes et
outils d'analyse des données
La démarche consiste à examiner les
procédures logistiques de la distribution de l'ONG PSI Côte
d'Ivoire, à travers des constats, des questions, des propos, des
écrits, des revues, des reportages et analyses.
Par rapport aux réponses obtenues de nos
questionnaires, on a réalisé des tableaux qui ont permis de faire
des rapprochements entre les avis recueillis sur les dysfonctionnements de la
logistique de distribution et les constats, interviews et rapportages qui
témoignent de la réalité du terrain. Ces réponses
permettront de faire des suggestions de nature à améliorer les
prestations logistiques de PSI-CI.
Aussi pour atteindre les objectifs, on adoptera la
démarche suivante :
Décrire et analyser les informations
recueillies ;
Rapprocher ces informations, des problèmes d'ordre
logistique observés sur le terrain ;
Analyser les problèmes de la logistique de distribution
et proposer des solutions pour renforcer les capacités des structures et
organisations qui interviennent sur le volet Humanitaire de la logistique de
distribution.
IV.2- LES DIFFICULTES
RENCONTREES
Tout travail de recherche ne peut être exempt de
certaines difficultés. Toutefois, la plus grande difficulté
à laquelle on a été confronté, c'est notre
indisponibilité à aller chercher les informations étant
donné que nous travaillons le jour et n'avons quasiment pas le temps. Ce
n'est que les week-ends que nous avions le temps pour mener nos recherches.
Aussi, l'existence limitée d'oeuvres concrets sur
l'audit logistique de la fonction distribution et le coût
élevé des oeuvres dans ce domaine ont constitués un
handicap pour nous.
Par ailleurs, l'indisponibilité des Directeurs de
Districts Sanitaires d'Abidjan ne nous a pas permis de les rencontrer afin
d'avoir leur points de vue sur certains éléments de nos
questionnaires. Nous nous sommes juste contentés des réponses de
leurs collaborateurs.
TROIXIEME PARTIE :
EVALUATION DU CONTROLE INTERNE DES PROCEDURES
LOGISTIQUES DE DISTRIBUTION DE PSI CI
Cette troisième partie de notre recherche comprend
trois chapitres à savoir :
-La prise de connaissance et la description des
procédures qui nous permettra de mieux faire connaissance avec les
procédures écrites de l'entreprise;
-L'évaluation des procédures logistiques nous
permettra de procéder à des tests de conformité. Ensuite,
à travers des questionnaires de contrôle interne, nous ferons une
évaluation préliminaire qui permettra de déceler les
forces théoriques et les faiblesses de conception. Enfin, à
travers les forces théoriques, nous ferons des tests de permanence pour
vérifier l'applicabilité des procédures ;
-L'analyse des faiblesses décelées lors des
évaluations et la mise en place de recommandations pour améliorer
les futures activités de la campagne de distribution.
CHAPITRE I : PRISE DE CONNAISSANCE ET DESCRIPTION DES
PROCEDURES LOGISTIQUES
Dans ce chapitre, nous allons montrer l'importance de la prise
de connaissance ainsi que la méthode de prise de connaissance. Ensuite,
nous décrirons les procédures logistiques de distribution.
I- PRISE DE CONNAISSANCE DES
PROCEDURES LOGISTIQUES
I.1- IMPORTANCE DE LA PRISE DE
CONNAISSANCE
La prise de connaissance est l'étape la plus importante
pour un auditeur. Elle va lui permettre d'avoir une vision plus claire sur
l'ensemble du fonctionnement, de la succession des faits et des
phénomènes propres au cycle. (RENARD, Jacques 1998). Il s'agit
donc de faire le résumé des procédures logistiques des
diverses activités de la distribution.
Selon BATUDE 1997 ; CNCC 199211(*), cette prise de connaissance
va permettre à l'auditeur :
· de définir une démarche
spécifique adaptée au cycle ;
· de comprendre l'activité du cycle et son
langage ;
· d'identifier les risques pouvant causer une
incidence significative sur les comptes ;
· de déterminer la nature et l'étendue
des contrôles et donc déterminer l'organisation de la mission.
En effet, pour atteindre ces objectifs, l'auditeur doit avoir
des informations concernant :
? le secteur d'activité de l'entreprise ;
? la clientèle ou la cible de l'organisation ;
? la concurrence ;
? son organisation, sa structure, sa politique
générale, etc.
Le but est de pouvoir apprécier les
éléments suivants :
ü le plan d'organisation et son organigramme ;
ü le système de pouvoir et d'autorisation des
transactions ;
ü le système d'information (COMBES & Al
1997).
L'intérêt de l'étude de la structure de
l'entreprise, est de permettre à l'auditeur :
- D'avoir une définition claire sur les tâches
qu'occupe chaque personne dans l'entreprise;
- De vérifier que les dépenses
hiérarchiques sont clairement précisées ;
- De voir si la séparation des pouvoirs est mise en
évidence par la répartition des
responsabilités » (COLLINS & VALIN : 1992 ;
100)
Au vue de ces conditions, l'entreprise sera tenue de
gérer son personnel avec transparence au travers de son organigramme.
La prise de connaissance permet à l'auditeur de
comprendre l'entreprise afin d'analyser son fonctionnement. L'auditeur a besoin
d'analyser les processus logistiques et aussi comprendre le contexte
général de fonctionnement de l'entreprise. Durant la phase
d'analyse, il veille à avoir une bonne compréhension des enjeux
logistiques de l'entreprise.
Dans le cadre de notre étude, la prise de connaissance
nous à permis de connaitre le choix de la méthode logistique de
PSI-CI avant la campagne de distribution.
I.1.1- Le choix de la
méthode logistique
La méthode logistique se caractérise autour des
quatre typologies de réseaux de distribution :
I.1.1.1-Livraison
directe
Dans la livraison directe, on a :
· Un système logistique réduit au
maximum ;
· Pas de rupture de charge12(*) :
· Des flux suffisamment importants pour saturer un
véhicule.
Schéma 1 : Typologie de réseau
logistique d'une livraison directe (Fournisseur/client)

Fournisseurs
Clients
Source : cours Audit Logistique de Aicha
AGUEZZOUL, ISIAM, Mai 2009, page 10
I.1.1.2 Livraison avec
entrepôt central
Dans ce type de livraison, on a :
· Le nombre de trajets qui est réduit par
rapport à la livraison directe ;
· Une rupture de charge au niveau de l'entrepôt
(stockage et préparation des commandes) ;
· L'entrepôt réuni plusieurs types de
produits et livrant des clients de taille variables (inter-marché)
Schéma 2 : Typologie de réseau
logistique d'une livraison avec entrepôt central

Fournisseurs
Entrepôt central
Clients
Source : cours Audit Logistique de Aicha
AGUEZZOUL, ISIAM, Mai 2009, page 10
I.1.1.3- Livraison avec
entrepôts spécialisés
La spécialisation des entrepôts répond le
plus souvent :
· A la nature des marchandises (cas des produits
frais) ;
· Au type de client (cas de
carrefour-Promodès) ;
· Aux produits importés.
Schéma 3 : Typologie de réseau
logistique d'une livraison avec entrepôt spécialisé

Fournisseurs
Entrepôts spécialisés
Clients
Source : cours Audit Logistique de Aicha
AGUEZZOUL, ISIAM, Mai 2009, page 11
I.1.1.4- Livraison avec
entrepôts régionaux/plates-formes régionales
Les entrepôts régionaux ravitaillent les clients
qui sont dans une même région. Dans ce cas, on minimise les
coûts de transport entrepôts/clients avec une seule rupture de
charge. Dans les plates-formes régionales, ce sont les fournisseurs qui
préparent les commandes des clients. Cette structure permet d'optimiser
les coûts de stockage et de transport.
Schéma 4 : typologie de réseau
logistique d'une livraison avec entrepôt régionaux

Fournisseurs
Entrepôts régionaux/
Plates-formes régionales
Clients
Source : cours Audit Logistique de Aicha
AGUEZZOUL, ISIAM, Mai 2009, page 11
La différence entre un entrepôt et une
plate-forme se situe à plusieurs niveaux :
· Un entrepôt sert à stocker pendant un
certain temps, les produits et préparer les commandes. La
capacité d'un entrepôt est en mètre carré, en
mètre cube ou en emplacements-palettes.
· Une plate-forme (en Anglais Hub) est un site
logistique spécialisé par lequel les produits ne font que
transiter pour être triés (groupage, dégroupage),
déconditionnés ou reconditionnés, etc. Il s'y exerce donc
un simple passage à quai de brève durée sans phase de
stockage. La capacité d'une plate-forme est en mètre carré
ou en hectare.
La logistique consiste essentiellement à faire circuler
les produits à travers la chaine d'approvisionnement, du fournisseur
(sommet de la chaine) jusqu'à l'utilisateur final (bas de la chaine
d'approvisionnement). Le choix de la méthode logistique à
l'intérieur d'un pays dépend de plusieurs facteurs, tels
que :
- l'infrastructure routière ;
- l'accessibilité du site ;
- ainsi que le genre et la qualité du transport
disponible.
Il n'y a pas de formules qui s'appliquent à la
campagne de distribution de masse ; toutefois la plupart des pays
sous-développés choisissent cependant une approche soit
centralisée (livraison avec entrepôt central), soit
décentralisée (livraison avec entrepôts
régionaux/plates-formes régionales) à cause du manque
d'infrastructures routières.
I.1.2- La Logistique
centralisée
La logistique centralisée consiste dans un premier
temps à acheminer les conteneurs dans un/des entrepôt (s) central
(aux) dans le pays, puis à diviser les ravitaillements et les envoyer
aux régions ou Districts Sanitaires. Cette option est
schématisée comme suit :
Schématisation de la logistique
centralisée
1. Fournisseurs
Etrangers
2. Port d'entrée
(terre-pleins)
3. Entrepôt (s) Central (aux)
4. Districts Sanitaires
Source : nos enquêtes
auprès du comité chargé de la logistique, juillet
2012
Explication du schéma de la logistique
centralisée :
1. Les MILDA sont fabriqués par les fournisseurs
retenus suite à l'appel d'offres et acheminées dans le pays
d'importation.
2. Les conteneurs de MILDA arrivent à la
frontière du pays importateur et les formalités douanières
sont effectuées pour leur sorties. Les conteneurs sont ensuite
acheminés dans les/l'entrepôt (s) centraux (al).
3. Les conteneurs sont dépotés et les
moustiquaires sont déchargées des conteneurs puis rangées
dans l'entrepôt/les entrepôts central (aux). Le jour de
l'acheminement, les MILDA sont chargées dans les camions et
transportées vers les Districts Sanitaires.
4. Les Districts Sanitaires réceptionnent les MILDA
après vérification de la conformité des mentions
(numéro de conteneur et de plomb) sur le bordereau. D'éventuelles
réserves sont émises s'il en existe et les documents
afférents sont signés par les parties en présence.
I.1.3- La Logistique
décentralisée
La logistique décentralisée consiste à
envoyer les conteneurs des moustiquaires directement dans les régions ou
les districts sanitaires sans passer par l'entrepôt central. Dans le
cadre de la distribution des moustiquaires en Côte d'Ivoire, cette option
a été retenue.
1. Fournisseurs
Etrangers
2. Port d'entrée
(terre-pleins)
3*. Plate forme du transporteur
4. Districts Sanitaires
Schématisation de la logistique
décentralisée
Source : nos enquêtes auprès du
comité chargé de la logistique, juillet 2012
Explication du schéma de la logistique
décentralisée :
1. Les MILDA sont fabriqués par les fournisseurs
retenus suite à un appel d'offres et acheminées dans le pays
d'importation (idem à l'option centralisée).
2. Les conteneurs de MILDA arrivent à la
frontière du pays importateur et les formalités douanières
sont effectuées pour leur sorties. Les conteneurs sont ensuite
acheminés dans l'entrepôt central (idem à l'option
centralisée).
3*. Les conteneurs de MILDA sont
acheminés sur la/les plate(s) forme (s) du/des transporteur(s) retenu(s)
après appel d'offres. Selon le planning de livraison établis, les
conteneurs sont acheminés en l'état vers les Districts
Sanitaires. Il n'y a donc pas d'opération de dépotage au niveau
central.
4. Les Districts Sanitaires réceptionnent les MILDA
après vérification des quantités et de la qualité.
D'éventuelles réserves sont émises s'il en existe. Les
documents afférents sont signés par les parties en
présence.
Toutefois, l'étape première dans le choix de
méthode logistique est d'analyser toutes les options possibles (comparer
les unes aux autres sur un tableau des pour et des contre) et de retenir la
méthode la plus pratique et efficace en vue des conditions et
contraintes locales.
Dans le cadre de la distribution de masse en Côte
d'Ivoire, compte tenu de l'insuffisance en capacité de stockage des
Districts Sanitaires, le pays a décidé de l'achat de conteneurs
dernier voyage ou fin d'usage. Ces conteneurs devraient servir à terme
de magasins de stockage dans les Districts Sanitaires d'où le choix
d'une approche décentralisée.
Cependant, voici quelques points dont il faut tenir compte
lorsqu'on veut savoir s'il sied d'utiliser l'approche
décentralisée :
· L'infrastructure routière doit permette aux
semi-remorqueurs d'arriver jusque dans les Districts Sanitaires (ceci est
possible en Côte d'Ivoire).
· Soit acheter des conteneurs fin d'usage ce qui a un
coût, soit négocier une période de rétention plus
longue que normale et payer un acompte pour chaque conteneur enlevé du
port ou de l'entrepôt de douane (la Côte d'Ivoire a choisi l'achat
des conteneurs).
· Un équipement lourd (remorque
auto-chargeuse, grue ou chariot élévateur à fourche) est
nécessaire pour décharger un conteneur de 40 pieds d'un
camion ; il est souvent difficile d'en trouver dans les Districts
Sanitaires et si l'on en trouve ; cela engendre des frais.
· Retourner les conteneurs vides nécessite une
grande opération de ramassage vu que les conteneurs seront
éparpillés à travers tout le pays.
· Le contrôle et le suivi des stocks se
révèlent plus problématique lorsque les points de
déchargement servent à livrer plus d'un District.
I.2- LES METHODES DE PRISES DE
CONNAISSANCE
La prise de connaissance se fait à travers des
entretiens, des analyses des documents et par des visites.
Les entretiens avec les personnes qui ont participé au
déroulement des opérations de distribution.
L'analyse documentaire consiste à prendre connaissance
des rapports émis par d'autres auditeurs s'il en existe, pour
vérifier s'il n'y a aucun problème de confidentialité qui
se pose (DAYAN, volume 1, 1999).
L'auditeur va aussi prendre connaissance des manuels de
procédures concernant les opérations du cycle.
La visite des postes de travail est nécessaire pour se
rendre compte de l'exécution des tâches.
II- DESCRIPTION DES PROCEDURES
LOGISTIQUES DE DISTRIBUTION
Selon l'ouvrage de l'Ordre des Experts Comptables et des
Comptables Agréés intitulé Le contrôle
interne, on entend par procédure principalement les consignes
d'exécution des tâches, les documents utilisés, leur
contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations et
approbations, la saisie et le traitement des informations nécessaires
à la vie de l'entreprise et de son contrôle.
Les procédures de la campagne de distribution de masse
des moustiquaires sont essentiellement la micro planification et le
dénombrement ; l'appel d'offres et l'exécution du contrat de
transport ; le pré-positionnement, la distribution et la collecte
des MILDA restantes sur les sites après la distribution.
II.1- LA MICRO
PLANIFICATION
II.1.1-
Définition
Elle consiste à collecter des informations
quantitatives et qualitatives détaillées au niveau des Districts
Sanitaires concernant les moyens de transport, le personnel de santé, la
répartition des ménages par aire de santé, les
infrastructures existantes, les mécanismes de collecte de
données et les formulaires de rapport, les matériaux de
mobilisation sociales et tout autre détail utile pour mieux maitriser le
contexte dudit district. La micro planification est essentielle pour estimer
les besoins, la progression de l'activité et, en fin de compte le plus
important, le budget global de la campagne.
Elle se réalise au niveau des Districts en s'appuyant
sur les directives prises au niveau national. Un micro plan devrait être
complété au moins six mois avant le lancement de la campagne de
distribution. Ceci permettra aux responsables des niveaux régionaux et
de District de travailler en équipe pour identifier les activités
clés et les points focaux d'une part et d'autre part, de
développer des chronogrammes et des activités sur la base de
données à jour.
II.1.2-
Déroulement
L'activité de micro planification s'est
déroulée en trois étapes qui sont :
- la préparation de l'activité ;
- la collecte des données au niveau District ;
- la transmission des données au niveau central.
II.1.2.1- La
préparation de l'activité
La première étape dans la micro planification a
consisté à développer ou à adapter les outils, les
modèles et les instructions pour les Régions et/ou les Districts.
La commission chargée de la logistique, s'est servi d'outils de
campagnes précédentes pour développer des modèles
et des directives qui ont été alors approuvés par le
comité de coordination.
Les équipes de gestion des Districts Sanitaires
chargent des personnes ressources pour conduire le développement des
micro-plans dans leurs Districts.
La coordination nationale dispense la formation (des
facilitateurs) au niveau central traitant de la manière d'aider à
la réalisation de la micro planification au niveau des Régions et
des Districts. Ainsi, les facilitateurs se rendent dans les Régions afin
de former et superviser les personnes ressources. Les directives et les
modèles sont souvent envoyés au niveau des Districts avant les
visites de terrain pour permettre aux autorités sanitaires de commencer
à collecter les informations nécessaires dans chaque district.
Par ailleurs, un des éléments clés de la
micro planification consiste à déterminer le nombre de sites ou
de points de distribution pour atteindre 100% de la population. Une base de
travail pour déterminer le nombre de sites requis et la localisation
des sites de distribution des MILDA serait les micros plans des campagnes
passées même effectuées dans le cadre de d'autres projets
(vaccination par exemple). La liste des lieux utilisés dans le
passé peut aider à déterminer comment atteindre 100% de la
population.
Le recueil des données du micro plan a
été confié aux facilitateurs centraux. Ils étaient
au nombre de deux par région. Les facilitateurs sont des personnes
proposées par les organisations partenaires de lutte contre le paludisme
telles que la Coalition des Entreprises de Côte d'Ivoire contre le SIDA,
la Tuberculose et le Paludisme (CECI), la Direction des Etablissements, de
l'Equipement et de la Maintenance (DIEM), la Direction de l'Information et de
la Planification et de l'Evaluation (DIPE), la Pharmacie de la Santé
Publique (PSP). Ils ont été formés en une
demi-journée à la maitrise de treize outils appelés
outils de planification du recensement et de la distribution des MILDA de
la campagne 2010. Avec ces outils, ils se sont rendus dans les
Régions afin de collecter un certain nombre de données
spécifiques à l'activité.
II.1.2.2- La collecte des
données par Région
La collecte des données du micro plan s'est faite dans
les mois d'août à septembre 2010.
L'objectif principal de la micro planification est d'obtenir
le soutien et l'implication des Autorités Administratives, Politiques et
des Leaders communautaires dans la mise en oeuvre des activités de lutte
contre le paludisme.
Ainsi, treize outils de travail ont été
élaborés et remis aux facilitateurs pour la collecte des
informations et des données dans Régions. Ces outils ont servis
de supports de base de travail pour l'exécution du micro plan.
Ils se résument comme suit :
Outil 1 : Analyse de la situation:
Caractéristiques sociodémographiques et cibles à atteindre
dans l'Aire de Santé et le District
Cet outil donne des informations sur le nom de la
région, du DS et des deux facilitateurs par Région. Il permet
aussi de connaitre le nombre d'Aire de Santé par région, la
population estimative par Aire de Santé et par ricochet le nombre de
ménages cibles et de MILDA nécessaires. Il permet afin de
connaitre la distance entre le DS et chaque centre de santé.
Outil 2 : Cartographie des Aires de
Santé, des Sites de Distribution, des circuits logistiques, des circuits
des équipes
Cet outil permet de collecter les informations sur l'endroit
exact de positionnement des conteneurs dans les chefs-lieux de Districts ainsi
que les noms des personnes chargées de la réception des
conteneurs.
Outil 3. Besoins en tickets, craies, stylos,
fiches et autres intrants pour le recensement (dénombrement)
En fonction du nombre de ménages attendus, du nombre de
volontaires recenseurs, du nombre de superviseurs par Aire de Santé, cet
outil génère des informations sur les besoins en tickets, en
craie, en fiche de dénombrement, en fiche de synthèse
(superviseur), en stylos, en intercalaire et en fiche de supervision par
Superviseur par Aire Sanitaire.
Outil 4. Besoins en MILDA, paires de ciseaux,
encreurs et encriers, stylos, fiches et intrants pour la distribution.
Il permet de connaitre le nombre et les noms de chaque SD par
Aire de Santé.
Il permet aussi de collecter les informations sur les intrants
de la distribution. Ainsi, en fonction du nombre de ménage et des
besoins en MILDA par Site de Distribution, l'outil permet d'avoir les besoins
en paire de ciseaux (1/site), en encre: (2/site), en Stylos (5/équipe),
en chemise plastique(1/équipe),Besoin en Fiches de Stock
(7/équipe), en Fiches Pointage (10/équipe), en Fiches
Synthèse(10/équipe), en Fiches Supervision
(6/Superviseur/Jour).
Outil 5 : Besoins en personnel Selon le
nombre de site urbain (sites de distribution dans le chef-lieu du District) et
ruraux (les autres sites en dehors des chefs lieus de Districts), l'outil 5
permet de déterminer le nombre d'équipes pour le
dénombrement et la distribution, de volontaire pour le
dénombrement et la distribution, de superviseurs pour le
dénombrement et la distribution, de mobilisateurs pour
dénombrement et la distribution par Aire de Santé.
Outil 6:Stockage et volume MILDA
En fonction des aires de santé, des sites de
distribution et du nombre de MILDA, cet outil génère le volume
nécessaire pour le stockage.
Outil 7:Identification des sites de distribution des
MILDA
L'outil permet selon le nombre de sites (fixes et
avancés), de connaitre la distance entre l'aire de santé et les
sites.
Outil 8: Besoins en moyen de transport
Sur cet outil sont mentionnés le type de moyen de
transport disponible et les besoins en nombre par District et par Aire de
Santé.
Outil 9: Circuit de supervision des équipes
pour la distribution Il met en exergue le planning de supervision ainsi
que les distances entre les DS et les centres de santé.
Outil 10: Circuit de transport et pré
positionnement des MILDA En fonction du DS et de l'aire de
santé, l'outil détermine le circuit de transport, la distance
totale par circuit, le nombre de balles de MILDA à transporter, le type
de camion nécessaire, le nombre de voyage à effectuer, les
besoins en litre de carburant, le coût du carburant et le budget
carburant.
Outil 11: Budget transport et pré
positionnement
Il s'agit d'un tableau qui permet de déterminer les
budgets en transport et pré positionnement. Il découle de l'outil
10. Ainsi, selon le type et le nombre de véhicules, le coût de
location par jour et le nombre de jour, on calcule le budget de pré
positionnement.
Outil 12: Plaidoyer, mobilisation sociale et
Communication pour le Changement de Comportement
Cet outil n'est pas directement lié aux
activités logistiques. Il permet d'avoir les noms des chefs de village
par quartier, les noms des leaders d'opinion, des écoles, des
institutions religieuses, des ONG ou OBC, des COGES (Comité de Gestion).
Outil 13: Analyse des problèmes et
solutions
Cet outil permet selon les domaines suivants (Personnel,
Logistique, qualité de service, planification et gestion, gestion des
données, monitorage / supervision, communication sociale,...)
d'identifier les problèmes et de trouver des solutions.
Les facilitateurs centraux se sont rendus dans les
Régions pour collecter les informations et données avec ces
treize outils. Il est à préciser que les DS disposaient
déjà de la majorité des données à injecter
dans les outils.
II.1.2.3- La transmission
des données au niveau central
Une fois les informations et les données
collectées dans les Régions, les facilitateurs retournaient au
niveau central pour transmission. Ainsi, toutes les données des 81 DS
ont été remises au comité de pilotage pour consolidation.
Lors d'un atelier, les membres du comité de pilotage ont
procédé à la compilation des données des
différentes Régions. Les informations et données
recueillies sur différents ordinateurs non liés en réseau,
a rendu la tâche fastidieuse. Les données devaient être
récupérées districts après district et
transférées dans une base de données unique. Au vus de la
mauvaise qualité des données du micro plan et de la
difficulté à compiler les résultats, le comité de
pilotage a harmonisé les données de tous les Districts en
fonction de leur superficie, du nombre d'aires de santé et de la
population.
En somme, la micro planification est essentielle pour la
maitrise de l'environnement géographique dans les Districts Sanitaires
afin de déterminer les besoins de distribution. Elle permet d'identifier
les besoins en matériels roulants, en carburant, d'estimer le budget
global de la campagne.
Les activités de micro planification ont
été suivies par le dénombrement.
II.2- LE DENOMBREMENT DES
MENAGES
II.2.1-
Définition
Le dénombrement est un comptage de personnes, un
recensement. Il consiste à recenser les ménages, à
identifier les bénéficiaires en vue de connaitre leur nombre pour
la mise en place d'une bonne stratégie de distribution. Aussi, l'un des
objectifs du dénombrement est de pouvoir estimer le nombre de
moustiquaires à acheter pour la couverture nationale.
Le dénombrement est l'activité clé pour
la réussite d'une campagne. Le dernier recensement de la population
Ivoirienne datant de 1998, il importait de faire un dénombrement qui
allait permettre d'avoir un meilleur comptage de tous les ménages pour
s'assurer que chaque ménage est pris en compte. L'exploitation des
données du dénombrement permet de connaitre le nombre de MILDA
à positionner dans chaque District, Aire de Santé et Site de
Distribution.
II.2.2-
Déroulement
L'activité du dénombrement comprend trois phases
que sont :
- la préparation du dénombrement ;
- l'exécution du recensement ;
- la collecte des données du dénombrement.
II.2.2.1- La
préparation du dénombrement
Les activités essentielles pour la préparation
du dénombrement sont :
? L'identification et la sélection des volontaires (le
critère de sélection est de savoir lire et écrire),
basées sur les prévisions de population dans chaque aire de
santé ;
? La confirmation des dates du dénombrement et la
communication de ces dates à tous les intervenants (DDS, Superviseurs
des AS, Volontaires leaders, volontaires, d'autres leaders influents) ;
? La confirmation des dates de distribution des MILDA afin que
les volontaires puissent les communiquer aux ménages cibles ;
? La formation à tous les niveaux (Central et District)
des intervenants dans l'activité du dénombrement sur le processus
de recensement et les messages clés sur le paludisme ;
? La sensibilisation et la mobilisation des leaders des
différentes communautés ;
? La communication (média) des messages clés aux
communautés sur le paludisme, l'importance des MILDA, le calendrier et
les lieux du dénombrement, l'importance du dénombrement ;
? La distribution des outils du dénombrement aux
personnes ressources (fiches de dénombrement, fiche de synthèse,
tricots, stylos, tickets, manuels, craie) ;
? La répartition des Sites cible par volontaire (s)
pour assurer une activité efficace.
Les personnes clés responsables du dénombrement
sont dans l'ordre hiérarchique : le Directeur de District
Sanitaire, le Superviseur de l'Aire de Santé, le Volontaire leader et
l'Agent de santé ou volontaire.
Les outils utilisés pour le dénombrement
sont :
-la Fiche de Dénombrement des ménages
(annexe III):
Cette fiche est utilisée pour la collecte des
données pour chaque ménage dans un site défini. Elle
permet d'avoir en détail le nombre de personnes ciblées dans un
site spécifique afin de calculer avec précision les besoins
nécessaires pour ce site. Cette fiche est réutilisée lors
de la distribution des MILDA
-la Fiche de Synthèse journalière du
dénombrement ménages (annexe
IV) :
C'est un document de synthèse de la fiche de
dénombrement qui permet de résumer la quantification des
ménages ciblés à chaque niveau (Aires de Santé,
Districts). Les informations contenues sur cette fiche aident le responsable de
l'analyse des données à déterminer efficacement les
quantités totales de MILDA à envoyer dans chaque point de
distribution.
- La Fiche de Synthèse District du
dénombrement des ménages (annexe
V) : elle récapitule les données de la
fiche de synthèse journalière du dénombrement par Aire de
Santé.
II.2.2.2-
L'exécution du recensement
Le dénombrement s'est déroulé dans les
mois d'octobre et novembre 2010 et a duré sept (7) jours. Chaque
volontaire était chargé de recenser environs 175 ménages
(soit 25 ménages par jour).13(*)
L'exécution du dénombrement dans les sites est
fait par les agents recenseurs (volontaires) qui passent de porte en porte
pour :
- Enregistrer le nom du chef de ménage et/ou son
représentant chargé de récupérer les moustiquaires
sur le Site de Distribution en cas d'empêchement (seule ces deux
personnes peuvent récupérer les MILDA le jour de la
distribution) ;
- Enregistrer le nombre et l'état de MILDA existantes
dans le ménage ;
- Enregistrer le nombre de MILDA à recevoir (maximum 2
par ménage).
Ensuite, les agents recenseurs remettent aux chefs de
ménages un ticket numéroté pour faciliter la
récupération des MILDA le jour de la distribution. Ce
numéro de ticket est recopié dans le carnet de
dénombrement. Le volontaire, après avoir enregistré le
ménage, marque à la craie (signe visible à l'entrée
du lieu de résidence du ménage) la lettre
« D » pour éviter le risque de doublon.
II.2.2.3- La collecte des
données du dénombrement
Elle comprend les activités suivantes :
-Le récapitulatif des Fiches de Dénombrement
en provenance des volontaires, par les volontaires leaders pour s'assurer
de l'exactitude des chiffres ;
-La transmission des fiches de Dénombrement
aux superviseurs Aire de Santé. Sur la base des données de la
fiche de dénombrement, les superviseurs Aire de Santé remplissent
la fiche de synthèse journalière dénombrement par Aire de
Santé. Une copie de la fiche de dénombrement (jaune) est
envoyée au Directeur Départemental de la Santé
accompagnée de la fiche de synthèse journalière
dénombrement. Le superviseur garde la copie originale et la copie rose
jusqu'au jour de la distribution.
Ces copies sont utilisées par les volontaires de la
distribution pour le suivi du nombre de MILDA effectivement données aux
ménages les jours de distribution ;
-La transmission par les superviseurs des Aires de
Santé, des fiches de dénombrement et des fiches de
synthèse journalière dénombrement aux Districts. Les
DDS procèdent à leur tour sur la base des deux documents au
remplissage de la fiche de synthèse district du dénombrement
des ménages ;
-La transmission par les DDS, de tous les documents du
dénombrement du district au niveau central à PSI-CI. Après
analyse et consolidation des données des documents du
dénombrement, PSI-CI détermine les quantités de MILDA
nécessaires à envoyer dans chaque Site de Distribution.
Le dénombrement présente une opportunité
pour la mobilisation de proximité étant donné qu'il permet
aux agents recenseurs de visité chaque ménage.
« Le ménage est une unité statistique
regroupant un ensemble de personnes apparentées ou non, qui
reconnaissent l'autorité d'un même individu appelé `chef de
ménage'; vivant sous le même toit ou dans la même
concession et dont les ressources sont mises en commun ou en
partie.»14(*)
La définition opératoire du ménage
utilisée lors du dénombrement est :
- Pour les ménages monogames confère
définition INS
- Pour les ménages polygames, chaque épouse et
ses enfants constituent un ménage
Par ailleurs, les lieux publics n'ont pas été
inclus dans le dénombrement (hôpitaux, prisons, internats,
etc.).
Cependant, le succès des campagnes de masse
dépend pour une grande part de l'existence d'un nombre suffisant de
personnel pouvant se consacrer à l'activité. Les coûts
opérationnels sont surtout dépendants du nombre de recenseurs et
de celui des agents de distribution. Ainsi, l'estimation des besoins pour le
dénombrement en 2010 se présente comme suit selon le micro
plan:
Tableau 4:Données estimatives du micro
plan pour le dénombrement en 2010
Population
|
Nombre de Ménages cibles
|
Nombre d'Agents Recenseurs
|
Nombre de Superviseurs Dénombrement
|
Nombre de Superviseurs Région
|
Nombre de Superviseurs Nationaux
|
21 991 150
|
3 926 991
|
22 440
|
2 244
|
19
|
83
|
Source : micro plan validé de
distribution des MILDA, Fonds Mondial R8, 2010»
En fonction des données théoriques du tableau
ci-dessus, le comité logistique a élaboré les budgets
estimatifs pour le dénombrement.
Parallèlement aux activités du
dénombrement, PSI-CI, en collaboration avec les autres membres de la
commission logistique, a lancé un appel d'offres pour le choix de
transporteurs en vue d'acheminer les conteneurs de MILDA d'Abidjan vers les
DS.
II.3- LES PROCEDURES D'APPEL
D'OFFRES ET D'EXECUTION DU CONTRAT DE TRANSPORT
Nous décrirons d'une part les procédures d'appel
d'offres et d'autre part, les procédures d'exécution du contrat
de transport.
II.3.1- LES PROCEDURES
D'APPEL D'OFFRES
Selon l'encyclopédie Wikipédia, un appel
d'offres est une procédure qui permet à un
commanditaire (le
maître
d'ouvrage), de faire le choix de l'
entreprise (le
soumissionnaire qui
sera le
fournisseur) la plus
à même de réaliser une prestation de travaux, fournitures
ou
services.
Un transport réussi est essentiel pour assurer une
distribution efficace. Ainsi, le choix de transporteur (s) est très
crucial pour assurer une livraison à temps des produits. Cela passe
obligatoirement par un bon processus d'appel d'offres.Le processus d'appel
d'offres doit être clair et transparent étant donné que les
opérations logistiques à grande échelle impliquent des
grandes considérations financières.
Les différentes étapes des procédures
d'appel d'offres sont:
- La rédaction du cahier des charges et création
des lots;
- La publication de l'appel d'offres;
- La réception, l'ouverture et l'analyse des offres;
- La rédaction du procès-verbal, l'information
de l'adjudicataire et signature du contrat.
II.3.1.1- La
rédaction du cahier des charges et création des lots
II.3.1.1.1- La
rédaction du cahier des charges
Le cahier des charges exprime de façon parfaitement
explicite les besoins et les exigences de qualité de PSI-CI. La
préparation de l'appel d'offres a donné lieu à
l'élaboration d'un cahier des charges qui décrit les enjeux de
PSI-CI, les grandes fonctionnalités et les usages attendus pour le
service de transport, les exigences et les contraintes propres à
PSI-CI.
Le cahier des charges de PSI-CI donne des informations
sur :
?Les politiques et les directives
imposées par les donateurs (il s'agit des conditions
d'éligibilité de participer aux appels d'offre ou de contrat.
Ainsi, la participation à des activités terroriste, criminelles
telles que le blanchiment d'argent, la fraude fiscale, la corruption sont des
facteurs d'inéligibilité);
? La présentation (format et contenu),
la réception, l'ouverture, l'évaluation, les conditions de rejet
ou d'acceptation des offres. Les délais de soumissions des offres ont
été spécifiés dans l'appel d'offres ;
? Les spécifications techniques (la description de base
des moustiquaires, le type et la forme, les dimensions, le poids et le
conditionnement des produits à transporter) ;
? Les quantités par lot et les calendriers de
réception des MILDA à Abidjan;
? Les lieux de destination finale des conteneurs que sont les
83 Districts Sanitaires repartis sur l'ensemble du territoire ivoirien.
Par ailleurs, le cahier des charges donne les informations sur
les activités à mener a savoir :
- Le chargement des conteneurs au port d'Abidjan sur des
camions fournis par le fournisseur potentiel. Les grues de chargement au port
et les camions de transport doivent être fournis par le fournisseur
potentiel ;
- Le transport intérieur à partir du port
d'Abidjan (Côte d'Ivoire) jusqu'aux sites de livraison situés dans
les Districts Sanitaires spécifiés ;
- L'assurance complète des MILDA à partir du
port d'Abidjan jusqu'aux sites de livraison dans les districts sanitaires. Les
assurances doivent comprendre une clause protégeant PSI-CI contre le
risque de guerre, de vol, d'incendie et protéger les MILDA contre la
détérioration ;
- Le déchargement des conteneurs aux différents
sites de livraison identifiés dans l'appel d'offres. Les grues de
déchargement aux sites de livraison doivent être fournies par le
fournisseur potentiel.
II.3.1.1.2- La
création des lots
PSI-CI a défini des lots de mise en oeuvre,
conformément à ses priorités. Pour le choix du prestataire
de transport des moustiquaires, PSI-CI a mis sur le marché quatre lots
distincts qui ont fait l'objet d'appel d'offres séparé. Les lots
ont été créés selon les vagues d'arrivage des
conteneurs de moustiquaires au port d'Abidjan et les sites de destination
finales que sont les Districts Sanitaires (carte
1).
Tandis que le premier lot était constitué de 47
conteneurs de 40 pieds soit un total de 1.000.000 de moustiquaires, le second
lot comprenait 77 conteneurs de 40 pieds soit 1.800.000 MILDA. Quant au
troisième, il comprenait 159 conteneurs de 40 pieds soit 3.881.675
MILDA et enfin le dernier lot, 95 conteneurs de 40 pieds soit 2.222.125 MILDA.
Au total, l'ensemble des quatre lots comprenait 378 conteneurs de 40pieds soit
8.903.800 moustiquaires.
II.3.1.2- La publication
de l'appel d'offres
Cette étape est relative à la publicité
obligatoire qui doit être faite afin que l'appel d'offres soit
porté à la connaissance des entreprises potentielles. Le recours
à la publicité à toutes les étapes du processus de
passation des marchés permet de garantir la transparence et la
concurrence entre tous les soumissionnaires. L'appel d'offres lancé par
PSI-CI s'est faite par voie de presse écrite et était ouvert
à toutes entreprises répondant aux conditions fixées par
PSI-CI et le bailleur de fonds et préciser dans le cahier des charges.
Cet appel d'offres a été lancé le 10 juin 2010. La date
limite de réception des demandes de renseignements était
fixée au 09 juillet 2010 pendant que la date limite de réception
des offres fixée au 22 juillet 2010.
II.3.1.3- La
réception et l'analyse des offres
II.3.1.3.1- La
réception des offres
La réception des offres est une étape importante
car elle permet à travers une décharge établit à
cet effet, d'identifier les entreprises qui ont effectivement
déposé leurs dossiers de soumission à PSI-CI. Les
soumissionnaires potentiels envoient leur offre par courrier, en mains propres
et (ou) la faire tenir par un porteur. Aucune offre remise par courrier
électronique ou par télécopieur (fax) n'est
acceptée. Les offres envoyées par la poste, remises en mains
propres ou livrées par messager doivent être
expédiées à l'adresse mentionnée dans le
cahier des charges.
Pour être examinées, les offres originales
doivent être reçues à l'adresse mentionnée au plus
tard à la date limite de réception des offres. Ainsi, les
soumissionnaires sont entièrement tenus de veiller à ce que leur
offre parvienne à PSI-CI en temps opportun. En général,
les offres reçues après la date limite ne sont pas
examinées, à moins qu'aucune autre offre n'ait été
reçue.
Une fois reçues, les offres sont conservées en
sécurité et gardées intactes. Les offres ne peuvent
être altérées, corrigées ou retirées
après la date limite de réception, sauf si PSI-CI, à sa
discrétion, autorise la correction d'erreurs de calcul et de
transposition ou autres erreurs d'écriture ou fautes mineures. Cela dans
les cas où PSI-CI juge de prime abord que ces erreurs peuvent être
corrigées de façon concluante. Mis à part les erreurs
précisées ci-avant, aucune erreur alléguée par un
soumissionnaire ne pourra être corrigée après la date
limite de réception des offres.
II.3.1.3.2- L'analyse des
offres
L'évaluation des offres soumises en réponse
à l'appel d'offres a été effectuée par PSI-CI en
consultation avec ses partenaires de lutte contre le paludisme. Les offres
reçues sont ouvertes en séance publique à la date
indiquée dans le dossier d'appel d'offres. PSI Côte d'Ivoire peut
rejeter toute offre qui n'est pas nettement conforme aux modalités de
l'appel d'offres ; n'est pas correctement signée ; est
incomplète ou qui, sans toutefois s'y limiter, n'est pas
accompagnée des documents à l'appui exigés ou est non
conforme d'une manière ou d'une autre.
L'évaluation des offres se fait en deux étapes
à savoir l'analyse technique et l'analyse financière :
Etape 1: l'analyse des propositions techniques
des soumissionnaires
L'analyse technique des offres permet d'examiner la
capacité juridique, la compétence technique et la capacité
financière des soumissionnaires:
-la capacité
juridique :l'évaluation de la capacité juridique permet
de savoir si le prestataire a les enregistrements requis, les approbations et
les permis de fonctionner comme une entreprise, c'est-à-dire le statut
juridique du fournisseur. Le prestataire doit fournir une preuve de son statut
juridique, comme l'inscription au registre du commerce, les protocoles et
articles d'associations ou d'autres licences pertinentes ou approbations.
-la compétence technique : Concernant la
capacité technique, il s'agit de s`assurer que le prestataire est
techniquement compétent pour la fourniture de prestation de transport.
Cette capacité se mesure par le nombre de camions poids lourds, de grues
et autres moyens de transports et de manutention des conteneurs.
Par ailleurs, elle comprend les compétences en moyens
humains et le service à la clientèle.
Concernant les compétences en moyens humains, il s'agit
pour les soumissionnaires de montrer qu'ils ont un personnel suffisamment
expérimenté. Dans ce cas, ils doivent fournir un bref
résumé du curriculum vitae de leur personnel clé.
Pour le service à la clientèle, le
soumissionnaire doit fournir le nom d'au moins cinq références
(ses clients), leur adresse et les coordonnées des personnes ressources.
L'évaluation se fera à partir des commentaires ou feed-back de
ces personnes ressources.
-la capacité financière : PSI-CI
doit faire des affaires avec des fournisseurs qui sont stables
financièrement. Ceci est très important lorsque la conduite des
affaires peut exiger des paiements anticipés. Il serait
préjudiciable pour PSI-CI, si un paiement a été
effectué et, peu après, le fournisseur est en faillite. Le
paiement effectué serait une perte financière que PSI-CI aurait
à couvrir car elles ne peuvent pas être transmises aux bailleurs.
Les fournisseurs sont donc tenus de montrer les états financiers
vérifiés des trois dernières années ou fournir la
référence d'un banquier.
La fiche de pointage des critères de l'analyse
technique se trouve dans le tableau 5 (tableau de pointage des
propositions techniques et financières).
Aussi, seules les soumissionnaires ayant obtenus un pointage
minimum de 90 pour cent à l'étape 1, ont leur offre
financière analysée à l'étape 2.
Au terme de l'analyse technique des offres, le comité
de sélection procède à l'étape suivante qui est
l'analyse financière.
Etape 2: l'analyse des propositions
financières des soumissionnaires
Cette étape examine le prix des seules offres qui ont
franchi avec succès la première étape. Elle consiste
à examiner :
* Le prix proposé par les prestataires :
ce prix doit tenir compte des frais de chargement des conteneurs au niveau
central, d'acheminement (transport) du niveau central aux Districts Sanitaires,
de déchargement au niveau des Districts Sanitaires et du coût
d'assurance local. Ce prix doit être proposé par conteneur, par
District Sanitaire et par lot.
* Le délai de livraison : il a
été demandé aux soumissionnaires de proposer
obligatoirement des délais de livraison en semaine. Les délais
permettent à PSI-CI de savoir lesquels des prestataires
exécuteront le transport avec plus de célérité.
Les critères de sélection des prestataires de
transport ont fait l'objet d'un pointage pour permettre au comité de
sélection de noter chaque soumissionnaire. Le tableau ci-dessous nous
montre les points attribués à chacun de ces critères.
Tableau 5 : Critères de notation
pour la sélection des prestataires de transport.
Première étape
|
Proposition technique (100 %)
|
Pointage (%)
|
1
|
Capacité juridique
|
10
|
2
|
Capacité financière
|
10
|
3
|
Personnel
|
10
|
4
|
Expérience pertinente dans la manipulation des
conteneurs et le transport intérieur de produits de Santé
(ex. possessions de grues nécessaires pour la manipulation des
conteneurs au port et aux sites de livraison en province, possession des
camions de type « poids lourd », etc.)
|
40
|
5
|
Service à la clientèle (évalué
à partir des commentaires fournis par les personnes citées en
référence)
|
30
|
|
Total (première étape)
|
/100
|
|
Deuxième étape
|
Proposition financière (100 %)
|
|
6
|
Prix
|
70
|
7
|
Délai de Livraison (en semaine)
|
30
|
|
Total (deuxième étape)
|
/100
|
|
|
|
|
TOTAL
|
/100
|
Source : cahier des charges PSI-CI appel
d'offres numéro 2010-FMR8-3540-014)
Les soumissionnaires doivent avoir obtenu un pointage minimal
de 90 % à la
première étape pour que leur offre financière soit
évaluée à la deuxième étape. Les
soumissionnaires ayant obtenu un pointage inférieur à 90%
à la première étape verront leurs offres
rejetées.
Ainsi, PSI-CI a procédé de la façon
suivante pour effectuer les différents calculs :
-Pointage total lié au prix =Prix le
plus bas x 100 / prix en considération (montant
prévu dans le budget).
-Pointage total lié au délai de livraison =
Délai le plus court en semaines x 100 / le délai en
considération (délai prévu par les experts
du comité).
-Pointage total d'une soumission à la deuxième
étape = Pointage total lié au prix + pointage
total lié au délai de livraison.
II.3.1.4- La
rédaction du procès-verbal et la signature du contrat
II.3.1.4.1- La
rédaction du procès-verbal
La fin du processus de dépouillement est marquée
par la rédaction d'un procès verbal (PV). Le PV de
dépouillement fait un résumé de tout le processus
d'analyse des offres. Il prend en compte entre autre les informations suivantes
: le nom de(s) soumissionnaire(s) retenu(s) ; les principales dispositions
permettant l'établissement du ou des marchés, en particulier les
prix, les délais et, le cas échéant, les variantes prises
en compte. Le PV dressé arrête la décision du comité
et est signé séance tenante par tous les membres du comité
de sélection. Ce procès-verbal est un procès-verbal
d'attribution provisoire jusqu'à la signature définitive du
contrat avec l'adjudicataire.
II.3.1.4.2- La signature
du contrat
A la fin du processus d'analyse des offres, un seul
transporteur a été retenu par le comité pour
exécuter les quatre lots qui avaient fait objet d'appel d'offres.
Aussi, les soumissionnaires non retenus ont été
informé par courrier.
Par ailleurs, la décision d'attribution
définitive s'est faite par une notification par courrier à
l'adjudicataire de la décision du comité de sélection. La
signature du contrat s'est fait entre PSI-CI et l'adjudicataire en vue
d'exécuter le contrat de transport.
II.3.2- LES PROCEDURES
D'EXECUTION DU CONTRAT DE TRANSPORT
Le contrat de transport est une convention liant un client
à un professionnel (le voiturier) qui s'engage à déplacer
une certaine quantité de marchandises confiées par le client,
dans un certain délai, moyennant un prix donné. Ce contrat donne
les obligations de chacune des parties.
Ainsi, le transporteur retenu a pour obligation principale
d'acheminer les conteneurs de MILDA d'Abidjan vers les 81 Districts Sanitaires
comme indiqué dans le cahier des charges et cela dans des conditions de
sécurité et de délais. Quant à PSI-CI, l'obligation
principale est le paiement des prestations exécutées.
II.3.2.1- Gestion des
opérations d'acheminement des conteneurs d'Abidjan vers les Districts
Sanitaires
L'acheminement des conteneurs de moustiquaires d'Abidjan vers
les Districts Sanitaires s'est fait par convois avec les véhicules du
transporteur en collaboration avec le Logisticien de PSI-CI. Le planning de
livraison est remis à l'avance au transporteur sur une fiche
appelée Ordre de Transfert. Les étapes successives de l'envoi
sont :
° Le Logisticien de PSI-CI remplis de façon
manuscrite les Lettres de Voiture (annexe VI) par conteneur et
par site de livraison selon l'OT. Il saisit le Ministère de la
défense en vue de l'obtention d'un laissez-passer pour l'envoi (la
saisie du Ministère de la Défense pour le laissez-passer
était due à la situation socio politique du pays en 2010).
Précisons que le laissez-passer est payant. Muni de ces documents, le
Logisticien se rend dans les locaux du transporteur pour les lui remettre.
Chez le transporteur, le commis chargé de l'envoi des
conteneurs rempli à son tour le Bordereau d'Expédition
sur la base des lettres de voiture de PSI-CI.
° Les conteneurs sont chargés sur des
camions-plateaux ou des auto-chargeuses. Il importe de rappeler que les
conteneurs de moustiquaires ont été stationnés dans le
parc du transporteur sis à Vridi et à la base coton à
Treichville. Ces opérations de chargement ne se font pas toujours en
présence du Logisticien de PSI-CI car une fois les LV émises et
transmises au transporteur, la présence du Logisticien n'est plus
nécessaire pour les envois.
° L'autorisation de départ est donné par
les responsables de la société de transport dès
réception des documents en provenance de PSI CI. L'absence d'escorte
lors des envois a été souvent préjudiciable pour PSI CI.
° Les conteneurs sont déchargés des camions
et déposés sur les sites indiqués dans la Lettre de
Voiture. Les vérifications d'usage se font par une confrontation entre
la Lettre de Voiture de PSI-CI et le Bordereau d'Expédition du
transporteur et l'existant physique. Le réceptionnaire des conteneurs
dans les Districts vérifie que les numéros de plomb et de
conteneur sont conformes à ceux mentionnés sur les documents de
livraison. Si c'est le cas, le responsable du District Sanitaire
décharge la Lettre de Voiture et le Bordereau
d'Expédition. Au cas contraire, il mentionne les observations
nécessaires.
La Lettre de Voiture de PSI-CI contient 4 feuillets ou souche
par liasse. Il s'agit d'un document imprimé et
pré-numéroté de 50 liasses par carnet. Chaque liasse
comprend quatre feuillets/souches répartis comme suit :
_ la souche blanche pour le destinataire final (le District
Sanitaire)
_ la souche verte pour le transporteur
_ la souche rose retourne à PSI-CI après la
signature du District Sanitaire
_ la souche jaune reste dans le carnet
° Une fois les documents signés, le conducteur
retourne à Abidjan avec les doubles des souches. La
société de transport informe alors le Logisticien de PSI-CI par
mail de la livraison des conteneurs au fur et mesure que celles-ci ont lieu. La
durée moyenne entre le chargement des conteneurs et leur livraison sur
les sites varie en fonction des distances entre Abidjan et le District
Sanitaire. Le nombre moyen de jour varie entre 1 et 4 jours.
II.3.2.2- Les
procédures de règlement des factures transporteur
Elles se résument comme suit :
? Lorsque la livraison d'un lot de conteneurs mentionné
sur l'Ordre de Transfert (OT) est achevée, le transporteur
rédige la facture correspondante et la transmet à PSI-CI avec les
souches des Lettres de Voiture (les souches roses) et les Bordereaux
d'Expédition annexées.
Le nombre total de conteneurs à transporté
était de 378. Chaque lot correspondait soit à un numéro
d'Ordre de Transfert soit était subdivisé en plusieurs OT.
Selon le contrat de transport, un acompte de 50% est
payé au transporteur pour l'expédition de chaque lot sur la base
des documents suivants :
*un original et une copie de la facture commerciale
normalisée en vigueur ;
*un original et une copie du plan d'expédition
validé;
*un original et une copie de la preuve d'assurance ;
* une copie de la garantie de soumission.
Les 50% restants seront payé après la livraison
des conteneurs dans les sites désignés et sur présentation
des documents de livraison signés afférents.
° Dès réception des factures, la
secrétaire de PSI-CI les transmet au Logisticien. Ce dernier
procède à un rapprochement entre les factures (pro forma et
définitives), les Lettres de Voitures et Bordereaux d'Expédition,
les OT et le contrat. Lorsque la conformité desdits documents est
établie, le Logisticien rédige une demande de paiement qu'il
transmet aux Finances après validation par la Direction. Le Service
Financier procède à des contrôles qui leur sont propres
avant de procéder au virement bancaire sur le compte du client ou
à l'émission du chèque.
Le délai de paiement des factures à PSI-CI est
de 10 jours ouvrables maximum dès réception de la facture.
Après les livraisons de tous les conteneurs de MILDA
dans les Districts Sanitaires, l'étape suivante fut les activités
de pré positionnement et de distribution.
II.4- LE PRE-POSITIONNEMENT ET
LA DISTRIBUTION DES MILDA
II.4.1- Le
pré-positionnement des MILDA dans les Aires Sanitaires et Sites de
Distribution
Cette étape du processus consiste à rapprocher
davantage les moustiquaires des populations bénéficiaires en les
acheminant des Districts Sanitaires vers les Aires Sanitaires et /ou Sites de
Distribution par petits lots. Elle est différente de l'étape
précédente décrite ci-dessus en plusieurs points :
·Le pré positionnement s'est fait dans les DS
(du DS vers les AS/SD) alors que l'acheminement des conteneurs s'est fait
d'Abidjan vers les DS ;
·Il s'agit d'un autre contrat de transport avec des
transporteurs sélectionnés dans les DS pour pré
positionner les moustiquaires dans les AS / SD ;
·Les documents utilisés pour le pré
positionnement (Bon de Livraison et Fiche de mouvement des conteneurs)sont
différents des ceux utilisés pour l'acheminement des conteneurs
(LV, BE) ;
·Les moyens de transport utilisés pour le
pré positionnement sont les camions de 25 tonnes, 10 tonnes et 5 tonnes,
les motos, les vélos, les animaux et les pirogues.
Pour rappel, PSI-CI a envoyé deux Superviseurs
Techniques Nationaux (STN) dans chaque District Sanitaire afin de leur apporter
un appui dans la réalisation des activités. Les STN sont des
personnes qui ont été formés par PSI-CI pour superviser
toutes les activités de distribution dans les DS, les AS et / ou SD. La
formation comprend plusieurs modules dont la Logistique, les Finances, le
Suivi-Evaluation, la Communication pour le Changement de Comportement (CCC) et
a été dispensée par des employés de PSI CI
spécialisés dans ces domaines.
En ce qui concerne le volet logistique, les STN ont
été formé par le Logisticien de PSI-CI. Pour les volets
Finance, Suivi / Evaluation et CCC, ils ont été formés par
l'auditeur des ONG et le responsable Suivi / Evaluation et le Responsable
IEC/CCC du programme Paludisme.
Les principales activités des STN sont :
?la gestion du budget des activités (pré
positionnement et distribution),
?la sélection des transporteurs dans les DS en
collaboration avec l'Equipe Cadre du District,
?le pré-positionnement des moustiquaires dans les AS et
les SD,
?la gestion des stocks des moustiquaires,
?la collecte des MILDA en vue de leur rapatriement dans les DS
après la distribution.
Les STN à leur tour étaient chargés de
former l'Equipe Cadre des Districts Sanitaires composée du Directeur
Départemental (DD), du Chargé de Suivi Epidémiologique
(CSE), du Pharmacien.
Le pré-positionnement des MILDA dans les Aires
Sanitaires et/ou les Sites de Distribution s'est fait de la manière
suivante :
- le choix du transporteur dans les Districts
Sanitaires : Les STN en collaboration avec le DD adresse une demande de
cotation aux transporteurs implantés dans le District sur la fiche
de conclusion de négociation de contrat de prestation de service.
Cette fiche a été conçue pour pallier au manque de facture
pro forma des transporteurs dans les Districts. Cette fiche
pré-imprimé sur une feuille A4 est remplie immédiatement
par les transporteurs et remise au STN. Pour une question de transparence, les
STN doivent contacter au moins trois transporteurs pour un demande de cotation.
Les mentions essentielles sur cette fiche sont : les noms
et les contacts des transporteurs, le nombre de balles à transporter, le
coût des prestations, les modalités de paiement et le délai
de livraison. La fiche de conclusion est signée par les
représentants de PSI CI, du transporteur et du District Sanitaire.
Tous les paiements des transporteurs pour le
pré-positionnement se faisaient au comptant.
- Une fois les trois cotations obtenues, le STN rempli le
tableau d'analyse qui récapitule les offres des prestataires.
Un comité de sélection composé des deux STN, du DD ou son
représentant est mis en place. La sélection est faite sur la base
du moins disant.
Une fois la sélection faite, le transporteur retenu
est informé et un contrat est signé entre lui et PSI-CI sur un
formulaire appelé contrat de prestation ponctuelle.
Ce formulaire de contrat est un document d'une page dans
lequel on a les informations suivantes : le nom du transporteur, ses
contacts, le numéro de sa carte nationale d'identité, le
numéro de la carte grise du camion, la nature de la prestation
effectuée, le montant de la prestation et les signatures des deux
parties au contrat (PSI CI et le transporteur).
Le pré-positionnement des moustiquaires était
prévu pour cinq jours maximum. La durée du pré
positionnement varie en fonction de l'étendu du District Sanitaire.
Ainsi, plus le District Sanitaire est grand (superficie), plus on
dénombre d'Aires Sanitaires et de Sites de Distribution.
Le pré positionnement des MILDA s'est fait avec les
documents suivants :
* La fiche de mouvements des MILDA du
conteneur (annexe VII): Cette fiche a
été placée dans chaque conteneur depuis le lieu d'empotage
et doit être renseignée par le District à chaque sortie de
stocks vers les Aires de Santé ou sites de distribution selon le circuit
de pré-positionnement défini. A défaut, une fiche de stock
est adaptée. Ainsi toutes sorties de moustiquaires dans le conteneur
doivent être automatiquement mentionné par le gestionnaire de
stocks du conteneur sur cette fiche. Il s'agit de mentionner les dates de
sortie, les numéros de Bon de Livraison, les quantités sorties en
balles et en unités et le stock restant après chaque
mouvement.
* Le Bon de Livraison (annexe
VIII) : C'est le document qui accompagne les véhicules
de pré-positionnement du District aux Aires Sanitaires et/ou sites de
distribution. C'est un carnet pré numéroté de 50
liasses comprenant chacune quatre feuillets. Après le remplissage d'un
feuillet, les souches blanche, verte et grise sont coupées et remises au
conducteur pour livraison. Une fois les MILDA livrées, la souche blanche
reste chez le destinataire sur le site de livraison pendant que la verte
retourne chez l'expéditeur au District Sanitaire. La grise revient au
transporteur.
Aux termes des activités de pré positionnement
des MILDA, débute alors la distribution proprement dite.
II.4.2- La distribution
des MILDA sur les sites
Lors de la campagne de distribution Round 8 Fonds Mondial, la
Côte d'Ivoire a opté pour deux sortes de sites de
distribution :
· les sites fixes : ce sont les installations
sanitaires ou structures du Ministère de la Santé que les
communautés consultent pour les services sanitaires de routine. Des
équipes de distribution sont présentes sur ces sites pendant la
campagne.
· les sites avancés : il s'agit des sites
installés dans des écoles ou dans d'autres structures pour les
populations qui vivent entre cinq à dix kilomètres d'une
structure sanitaire.
Aussi, les activités de distribution des MILDA tournent
essentiellement autour de la gestion des stocks des MILDA; de la collecte des
données de distribution et de la collecte des stocks de MILDA en fin de
distribution.
II.4.2.1- La gestion des
stocks des moustiquaires lors de la distribution
La logistique est importante pour une meilleure mise en oeuvre
des campagnes de distribution. Elle implique la responsabilité d'amener
les ravitaillements ou ils doivent être, quand ils doivent y être,
en quantités suffisantes, et un système adéquat de
stockage, de surveillance et de contrôle de stock, y compris un
système sûr d'élimination des déchets. Ainsi, pour
le stockage et le suivi du stock des moustiquaires, un système de
traçabilité a été mis en place par la commission
logistique. L'objectif étant d'assurer la documentation des stocks pour
ressortir l'inventaire théorique des MILDA et d'identifier l'origine
d'une MILDA depuis le bénéficiaire.
Pour le suivi du stock des MILDA les jours de distribution,
PSI Côte d'Ivoire a utilisé les documents de
traçabilité suivants:
La Fiche de mouvements des MILDA (Fiche de
Stock) : Elle sert de fiche de stocks et retrace tous les mouvements des
moustiquaires (entrées, sorties, retour sur stocks) effectuées
lors de la distribution. Elle est utilisée pour gérer le stock
des MILDA dans les Aires Sanitaires et sur les Sites de Distribution.
Le Carnet de dénombrement: C'est le carnet qui
a servi au recensement des ménages et qui permettra d'identifier le
bénéficiaire et le nombre de moustiquaires qu'ils doivent
recevoir. Le jour de la distribution des moustiquaires, chaque chef de
ménage ou son représentant se présente sur le site avec
son ticket et sa pièce d'identité. L'agent distributeur recherche
le numéro de ticket et/ ou le nom de la personne concernée.
Après avoir retrouvé le numéro de ticket, l'agent
distributeur garde le ticket et le chef de ménage ou son
représentant signe dans le cahier de dénombrement. Le nombre de
moustiquaire auquel il a droit lui est remis. L'agent distributeur remplit
alors la fiche de pointage.
La Fiche de Pointage (annexe IX) :
C'est une table de chiffres de 1 à 400 et qui donne automatiquement
après la dernière personne servie, le stock de moustiquaire
distribuée. Il s'agit d'une fiche qui permet d'avoir un décompte
au fur et à mesure que la distribution a lieu.
A la fin de la distribution, la reconstitution des soldes se
fait en vue de déceler d'éventuels écarts.
Elle se fait en trois points:
-Inventaire des stocks retournés des Aires de
Santé
-Inventaire du stock restant dans le dernier conteneur
- Reconstitution de la formule : Stock Final =
Quantité positionnée* - Quantité
distribuée**
*Quantité positionnée : elle est
obtenue par le cumul des quantités livrées par conteneur dans
chaque District Sanitaire.
**Quantité distribuée : elle est
obtenue par le cumul des quantités distribuées sur les cinq jours
de distribution
Si le stock final théorique (formule de
reconstitution) est différent du stock final physique (total des
inventaires), rechercher avec le District les explications et les documenter.
Bien que plusieurs facteurs soient à la base des pertes
sur les moustiquaires, ces pertes sont généralement les
conséquences d'une logistique pas bien suivie et / ou de la corruption.
Les pertes peuvent se produire pendant le transport des moustiquaires, leur
entreposage ou leur dépôt en certains lieux avant la campagne.
Elles peuvent aussi survenir pendant la campagne de distribution.
En Côte d'Ivoire, la situation sécuritaire
instable qui a prévalue avant la campagne de distribution des MILDA
(situation liée aux élections présidentielles d'octobre
2010) a provoqué des pillages de conteneurs de moustiquaires dans
certains Districts Sanitaires. Selon les données recueillies, le nombre
total de moustiquaires pillées est de 750 000. Cela équivaut
à la valeur de 1 875 000 000 FCFA (le coût de
revient moyen d'une MILDA étant de 2500 FCFA)
Quant aux pertes et aux vols lors de la distribution, elles
s'élèvent à 81 129 MILDA évaluée
approximativement à la somme de 202 822 500 FCFA.
Par ailleurs, aucune perte n'a été
enregistrée lors du transport des MILDA d'Abidjan vers les Districts
Sanitaires. Cela est essentiellement dû au système logistique
choisit (logistique décentralisé). Dans ce système, les
conteneurs restent plombés jusqu'au Districts Sanitaires et cela
réduits les risques de vols.
Aussi, lors de nos enquêtes, nous avons constaté
que les écarts constatés suite à la distribution n'ont pas
fait l'objet de rapport de justification.
Il nous a été difficile d'évaluer la
performance en matière de perte car aucun taux de pertinence
(indicateur) n'a été déterminé par la Commission
Logistique (par exemple signifié que si le total des pertes est
inférieur à 10 pour cent du total des MILDA distribuées,
alors performant. Si non, alors pas performant).
En résumé partiel, on peut dire que le suivi de
stock commence par une planification détaillée ainsi que des
outils efficaces de soutien. Lorsque les ravitaillements de campagnes sont
transportés d'un niveau à un autre, ils doivent être suivis
à la trace et enregistrés à chaque point.
II.4.2.2- La collecte des
données de la distribution
Le système de collecte des données des MILDA
distribuées s'est fait sur certains supports. Ainsi, au terme des
journées de distribution, un retour d'informations sur les
quantités distribuées se fait sur chaque site à travers
les deux éléments suivants :
Le carnet de synthèse journalière
distribution MILDA: (annexe X) : Il sert de
synthèse des stocks soumis à distribution au quotidien et par
site. Ce document est renseigné par un agent du District Sanitaire
chaque jour après la distribution. C'est un document
récapitulatif des MILDA distribuées et mentionnées sur
les fiches de pointage.
Pour des données de qualité, un rapprochement
est fait entre les fiches de dénombrement et les fiche de
pointage et reporté dans le carnet de synthèse
journalière distribution.
Le carnet de synthèse District distribution MILDA
(annexe XI) : Il est destiné à
récapituler le nombre de ménages et la population reçus
avec la quantité de MILDA distribuées par Aire de Santé.
C'est un document récapitulatif du carnet de synthèse
journalière distribution.
Le masque de saisie de la distribution: C'est un
fichier informatique que le Chargé de Surveillance
Epidémiologique renseigne chaque jour de distribution et qui sert
à faire une synthèse automatique. C'est une base de
données sur Excel dans laquelle les données de distribution des
MILDA sont renseignées.
II.4.2.3- La collecte des
stocks en fin de distribution
Il s'agit de la mise en oeuvre de la logistique
inversée. Cela consiste à récupérer tous les stocks
de MILDA restés sur les Sites de Distribution et de les acheminer dans
les Districts Sanitaires.
En principe, lorsque le micro plan et le dénombrement
sont bien faits, il ne doit pas rester un stock important à gérer
sur les SD. Par contre, à la fin de la campagne de distribution,
l'équipe logistique s'est retrouvée avec des grandes
quantités de MILDA à collecter. Ainsi, cette collecte s'est
déroulée en deux étapes :
II.4.2.3.1- Du Site de
Distribution vers l'Aire de Santé
Le superviseur de l'Aire de Santé collecte les stocks
restants sur tous ses Sites de Distribution à partir de sa moto pour
une dotation de 25km de carburant. Sur le terrain, ce montant forfaitaire s'est
avéré insuffisant car ne prenant pas en compte la taille de
certains Districts. Les Districts n'ayant pas les mêmes superficies, le
budget alloué à la collecte devait se faire selon le nombre
d'Aire Sanitaire et de Site de Distribution par District.
II.4.2.3.2- De l'Aire de
Santé vers le District Sanitaire
Le superviseur Aire de Santé retourne le stock au
District Sanitaire. L'évaluation a été faite pour 6
ballots à 1000FCFA l'unité et le convoyage (transport du
superviseur) à 4000 FCFA aller/retour. `Le document utiliser pour ce
mouvement de retour de stock est le Bon de Livraison. Ce formulaire de document
est le même que celui utilisé pour les livraisons de MILDA des DS
vers les AS / SD. Les risques de confusion sont possibles entre une
entrée en stock et un retour sur stock lorsqu'on
utilise le même document (Bon de Livraison) pour ces deux
activités différentes.
La prise de connaissance d'avec les procédures de
distribution des MILDA et la description de celles-ci nous ont permis de mieux
cerner l'environnement de travail de PSI-CI. Dans ce chapitre, nous avons
décris en premier, les procédures de micro planification et de
dénombrement. Après, ce fut la description des procédures
d'appel d'offres et d'exécution du contrat de transport. Nous avons
terminé par la description des procédures de distribution
proprement dite.
CHAPITRE II : EVALUATION DES PROCEDURESLOGISTIQUES DE
DISTRIBUTION
Dans ce chapitre nous allons procéder d'abord à
des tests de conformité pour vérifier l'existence du
système. Ensuite, à travers des questionnaires que nous avons
établis, nous ferons une évaluation préliminaire pour
dégager les forces et les faiblesses théoriques. Enfin, nous
procéderons à des tests de permanence.
I- VERIFICATION DE L'EXISTENCE
DU SYSTEME LOGISTIQUE (TEST DE CONFORMITE)
Après avoir décrit les procédures
logistiques de distribution, nous allons effectuer des tests de
conformité pour vérifier l'existence effective du système.
Ces tests seront effectués sur les activités de micro
planification, du dénombrement, les procédures d'appel d'offres
et d'exécution du contrat de transport et les procédures de
distribution.
I.1- Test sur la micro
planification
Nous avons choisi au hasard cinq DS sur lesquels nous allons
faire des tests pour vérifier l'existence de l'activité de micro
planification. Il s'agit juste de vérifier si les treize outils servant
de base de travail des facilitateurs centraux ont été
convenablement renseignés dans ces DS.
Tableau 6 : Test de conformité sur
les outils de la micro planification
Outils
DS
|
Outil
1
|
Outil
2
|
Outil
3
|
Outil
4
|
Outil
5
|
Outil
6
|
Outil
7
|
Outil
8
|
Outil
9
|
Outil
10
|
Outil 11
|
Outil
12
|
Outil
13
|
Abobo Est
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Abobo Ouest
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
N
|
N
|
O
|
O
|
Yopougon Est
|
O
|
O
|
N
|
N
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
N
|
N
|
O
|
O
|
Danané
|
O
|
O
|
N
|
N
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
N
|
N
|
O
|
O
|
Man
|
O
|
O
|
O
|
N
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
N
|
N
|
O
|
O
|
Source : Nos enquêtes de décembre
2012
Légende
O : signifie que l'information recherchée a
été retrouvée
N :signifie que l'information recherchée n'a pas
été retrouvée
Commentaire du tableau :
Outil 3 : les besoins en intrants de
dénombrement dans le DS de Yopougon Est et Danané ont
été sous-estimés car les volontaires ont eu à faire
des reprographies des supports sur le terrain lors du dénombrement.
Outil 4 : les besoins en MILDA ont
été sous-estimés car les MILDA pré
positionnées dans les AS n'ont pas pu couvrir les ménages
recensés dans les DS de Yopougon Est, Danané et Man.
Outil 10 : Sur les cinq DS testés, les
besoins en consommation de carburant des camions de location ont
été sous-estimés dans 4 DS.
Outil 11 : Cet outil est étroitement
lié à l'outil 10. Ainsi une mauvaise estimation des consommations
en carburant des camions de location agit sur le budget en carburant.
En résumé, sur les treize outils testés
dans cinq DS, il ressort que :
- L'estimation des besoins en intrants de dénombrement
par l'activité du micro plan n'a pas été évidente
dans tous les DS ;
- La quantification des consommations en carburant des camions
de location et par ricochet, l'élaboration du budget estimatif du
carburant pour le pré positionnement des MILDA n'est pas
systématique dans les DS.
I.2- Test sur le
dénombrement des ménages
Nous avons suivi les activités du dénombrement
afin de vérifier la qualité des données des fiches de
dénombrement. Ainsi, nous avons choisis au hasard un carnet de
dénombrement composé de vingt fiches que nous avons suivi du site
de distribution jusqu'au niveau central.
Tableau 7 : Test de conformité sur
le dénombrement ménages
Numéros fiches dénombrement
|
Information sur le nom de la Région, du DS, de l'AS et de
la localité
|
Existence des noms des chefs de ménages ou leurs
représentants
|
Information sur le nombre de personnes dans le ménage
|
Existence d'un numéro de ticket par ménage
mentionné sur les fiches
|
Signature de l'agent recenseur sur les fiches
|
Rapprochement fiche de dénombrement / fiche de
synthèse journalière / fiche de synthèse District
|
180 466à
180486
|
O
|
O
|
O
|
O
|
N
|
N
|
Source : Nos
enquêtes de décembre 2012
Légende
O: signifie que l'élément recherché a
été retrouvé
N: signifie que l'élément recherché n'a
pas été retrouvé
Commentaire :
Ce test nous montre que la fiche de dénombrement
contient des informations pertinentes pour le recensement des ménages.
Par contre, le rapprochement entre les trois documents du dénombrement
n'est pas systématique pour vérifier la concordance des
données. Aussi, les fiches de dénombrement que nous avons
testé ne comportent pas de signature des agents recenseurs.
I.3- Test sur les
procédures d'appel d'offres
Pour ce test, nous allons vérifier si les membres du
comité de sélection ont respectés certains points de la
procédure en vigueur mentionnés dans le tableau ci-dessous:
Tableau 8 : Test de conformité sur
les procédures d'appel d'offres
POINTS DE CONTRÔLE
|
ELEMENTS DE RECHERCHE
|
STATUT
|
vérification du respect de la date limite de
dépôt des offres
|
Fiche de décharge signée lors du
dépôt
|
O
|
existence d'une fiche d'évaluation des prestataires
|
Fiche d'évaluation des membres du comité
|
O
|
vérification des documents tels le registre du commerce,
l'attestation de régularité fiscale des impôts,
l'attestation de mise à jour CNPS, l'existence des états
financiers des trois dernières années ou d'une caution
bancaire
|
Tableau de synthèse des documents à fournir
|
O
|
Existence d'une liste de présence émargée
par les membres du comité mentionnant la date du
dépouillement,
|
Liste de présence signée
|
O
|
existence d'un Procès-verbal de dépouillement
signé par tous les membres du comité.
|
PV signé
|
O
|
Source : Nos enquêtes de décembre
2012
Légende :
O : signifie que l'information recherchée a
été retrouvée
N : signifie que l'information recherchée n'a pas
été retrouvée
A travers ce test, il ressort que le comité de
sélection a respecter les procédures d'appel d'offres mises en
place par PSI CI.
I.4- Test sur
l'exécution du contrat de transport
Nous avons choisi au hasard trois opérations du
transporteur que nous avons suivi à partir de l'émission de
l'Ordre de Transfert (OT) des conteneurs jusqu'au règlement de la
facture transporteur.
Tableau 9 : Test de conformité sur
le suivi des opérations d'acheminement des TC et de règlement des
factures
Opéra-tions
|
Ordre de Transfert (OT)
|
LV
|
Rapprochement
|
Factures
|
N° OT
|
Existence facture pro forma transporteur
|
Signature logisticien
|
Autorisation RA/RR
|
Nombre TC sur OT
|
Existence LV pour chaque TC transféré
|
Existence Signature Logisticien PSI CI / transporteur / District
Sanitaire
|
OT/LV
|
Contrat /facture /OT/ LV
|
N°
|
Signature autorisée sur facture transporteur
|
1
|
OTC10
|
O
|
O
|
N
|
55
|
O
|
O
|
O
|
O
|
BAL01
|
O
|
2
|
OTC13
|
O
|
O
|
O
|
135
|
O
|
N
|
O
|
N
|
BAL02
|
O
|
3
|
OTC15
|
O
|
O
|
O
|
50
|
O
|
O
|
O
|
O
|
BAL05
|
O
|
Source : Nos
enquêtes en décembre 2012
Légende
N°: Numéro
N° OT : Numéro Ordre de Transfert
RA/RR: Signature Responsable Administratif et/ ou
Représentant Résident
TC : conteneur
O : signifie que l'élément recherché
a été retrouvé
N : signifie que l'élément recherché
n'a pas été retrouvé
Commentaires du tableau :
Pour l'opération N°1, le transfert des conteneurs
n'est pas déclencher sur ordre de la Direction de PSI-CI (signature
Responsable Administratif ou du Représentant Résident). Seule la
signature du Logisticien a autorisée l'Ordre de Transfert.
Pour l'opération N°2, la signature du District
Sanitaire n'est pas présente sur la Lettre de Voiture pour attester que
le conteneur a été réceptionné.
Aussi, le rapprochement entre Contrat /facture /OT/
LV n'est pas systématique.
En définitive, sur les trois opérations
testées, il apparait que :
La signature de la Direction n'est pas systématique
pour déclencher un OT,
La preuve de la recevabilité des conteneurs n'est pas
matérialisée sur la Lettre de Voiture dans tous les DS,
Le rapprochement entre contrat de transport, factures
transporteur, Ordre de Transfert et Lettre de Voiture n'est pas
systématique avant les paiements.
Cependant, les éléments retrouvés en plus
grands nombre confirment la description de la procédure.
I.5- Test sur les
procédures de distribution des MILDA
Nous ferons ces tests aussi bien pour les activités de
pré positionnement que pour les activités de distribution.
I.5.1- Test sur le
pré positionnement des MILDA
Nous avons choisi au hasard trois opérations de
pré positionnement des moustiquaires d'un District Sanitaire vers des
AS / SD.
Tableau 10: Test de conformité sur le
pré positionnement des MILDA dans les AS / SD
Source : nos
enquêtes dans les archives de la logistique en décembre
2012
Légende :
O: signifie que l'élément recherché a
été retrouvé
N: signifie que l'élément recherché n'a
pas été retrouvé.
Commentons point par point le
tableau :
Pour l'opération 1, il n'y a pas de rapprochement entre
le Bon de Livraison et le fiche de mouvement du conteneur
Pour l'opération N°2, la fiche de mouvement du
conteneur n'a pas été renseignée suite à la sortie
des MILDA du conteneur.
Pour l'opération N°3, il n'existe aucune trace de
sortie dans le carnet Bon de Livraison alors que la quantité sortie est
mentionnée sur la fiche de mouvement du conteneur
En somme, sur les trois opérations traitées, on
constate que :
Le rapprochement entre Bon de Livraison et fiche de mouvement
du conteneur n'est pas systématique,
La fiche de mouvement du conteneur n'est pas renseignée
systématiquement après les sorties.
Les sorties de MILDA du conteneur ne sont pas
matérialisé sur un Bon de Livraison (sortie non
autorisée).
I.5.2- Test sur les
activités de distribution des MILDA
Nous avons choisi au hasard une liasse de fiches de
dénombrement ménages que nous avons suivi lors d'une
journée de distribution.
Tableau 11: Test de conformité sur la
distribution des MILDA
Source: nos enquêtes dans
les archives de la logistique à PSI-CI en décembre 2012
Légende
N° : Numéro
O: signifie que l'élément recherché a
été retrouvé
N: signifie que l'élément recherché n'a
pas été retrouvé.
Commentons point par point le
tableau:
·Sur la première fiche de dénombrement,
le rapprochement entre MILDA reçu/ fiche pointage / cahier
synthèse distribution / cahier synthèse district n'est pas
systématique. Aussi, il n'existe aucun document de justification des
écarts constatés à la fin de la journée de
distribution.
·Sur la seconde fiche, aucun rapprochement et aucune
reconstitution de solde à la fin de la distribution n'ont
été fait.
·Sur la quatrième fiche, il n'y a pas de
signature des chefs de ménage alors que les MILDA ont été
comptabilisées comme distribuées.
II.- EVALUATION PRELIMINAIRE
DES PROCEDURES DE DISTRIBUTION
L'évaluation préliminaire est l'étape
capitale de l'analyse des procédures. Elle permet de dégager les
points forts (sécurité du contrôle interne) ; de
déceler les points faibles (défaillances du contrôle
interne) et de porter une appréciation sur les procédures. Elle
permet aussi de s'assurer que la conception de la procédure
réduit ou élimine les risques d'erreurs de fraude et de pertes
dans le traitement et la vérification de l'information, mais ne
présume pas de sa bonne application par les exécutants.
Nous allons procéder à cette évaluation
en utilisant principalement les Questionnaires du Contrôle Interne (QCI).
Les QCI sont des questionnaires utilisés pour évaluer le
contrôle interne. Il en existe plusieurs sortes, néanmoins nous
avons choisi les questionnaires « fermés »
c'est-à-dire qu'ils sont conçus de telles sorte que les
réponses aux différentes questions se font par
« OUI » ou par « NON ». L'utilisation
de ces QCI fermés aboutis à une classification des points de
contrôle en deux catégories:
- Les points forts qui correspondent aux réponses
positives (OUI) obtenues et indiquent que l'entreprise dispose
théoriquement de mesures appropriés propres à atteindre
les objectifs du contrôle interne.
- Les points faibles résultent des réponses
négatives (NON) aux questionnaires et concernent les failles des
procédures.
Nous allons, à travers ces QCI donc, ressortir les
forces théoriques et les faiblesses de conception du système
depuis les activités de micro planification jusqu'à la
distribution des MILDA.
II.1- Questionnaires sur la
micro planification
Il s'agit à travers des questionnaires (annexe XI), de
vérifier si les activités de la micro planification ont
été réalisées avec succès. Ces
questionnaires sont basés sur les activités clés à
mener pour la réussite du micro plan. A chacune des réponses du
QCI, nous avons identifiés soit une force (OUI) soit une faiblesse
(NON).
II.1.1- Les forces
théoriques
1- L'estimation du nombre
de Sites de Distribution
Un site de distribution est un espace aménagé
sur lequel les volontaires procèdent à la sensibilisation et
à la remise des MILDA aux ménages les jours de distribution. Le
site de distribution peut être soit une école, une
maternité ou tout autre lieu utilisé à cet effet.
L'identification des sites de distribution est une activité capitale
lors de la micro planification. Le micro plan a permis d'identifier et
d'estimer le nombre de SD et cela a facilité la quantification des
besoins en intrants et en personnel.
2- La détermination
des besoins en transport
Le transport est une activité essentielle pour le bon
déroulement des activités de distribution dans les DS. Le choix
des moyens de transport en fonction des réalités du terrain est
primordial compte tenu des spécificités de chaque région.
Ainsi, dans certaines régions, le moyen de transport choisi était
le camion, la moto, le vélo, la pirogue, les animaux. La
détermination des besoins de transport dans chaque localité a
permis l'acheminement des MILDA dans tous les lieux de Distribution
malgré la difficulté d'accès de certains Sites.
3- L'estimation des
distances entre les DS et les SD
En réalité, les DS détiennent
déjà ces données grâces aux cartes sanitaires dont
elles disposent. Les facilitateurs centraux déployés sur le
terrain étaient chargé de recueillir ces données et de les
saisir dans le masque. Dans la plupart des régions, ces données
ont été recueillies et envoyer au niveau central à
Abidjan. Les données sur les distances ont permis d'estimer le nombre
total de kilométrage à parcourir dans chaque DS.
4- L'estimation du nombre
de volontaires pour le dénombrement et la distribution
L'une des missions de la micro planification était
d'estimation le nombre de volontaires aussi bien pour les activités du
dénombrement que de la distribution. Cette estimation fut
déterminante pour l'élaboration des budgets du
dénombrement et de la distribution.
5- L'identification des
zones de stockage des conteneurs
L'option d'achat des conteneurs dernier voyage ou fin de vie
à amener la commission logistique à identifier des endroits de
stockage des conteneurs de MILDA. Ces conteneurs devaient servir de magasin de
stockage pour les DS au-delà de la campagne de distribution. De concert
avec les DS, il fallait donc choisir des endroits sécurisés et
facile d'accès aux camions auto-chargeurs pour leurs manoeuvres.
Aussi, les DS devaient identifier des lieux où les
MILDA seront stockés les jours de distribution. Ces lieux pouvaient
être des salles de classe, des bureaux, des domiciles où tout
autre espace pouvant servir de lieux de stockage de petite quantité de
MILDA. L'identification de ces espaces lors du micro plan dans les DS a
facilité le stockage des conteneurs et des MILDA.
Les zones de stockage ont été certes
identifiées, mais les DS ne disposaient pas de budget pour
aménager des terre-pleins en vue de déposer les conteneurs. Ainsi
tous les conteneurs que nous avons pu visiter dans une vingtaine de DS
étaient posés à même le sol dans la boue et sur les
herbes. Cette situation va accélérer la
détérioration des conteneurs.
6- L'estimation du budget
logistique dans les Districts Sanitaires
Le micro plan a permis d'avoir une idée des
réalités du terrain et d'estimer approximativement le budget
logistique de la campagne même si l'exécution a été
difficile dans certains DS à cause de la mauvaise évaluation des
besoins en carburant
II.1.2- Les faiblesses de
conception
1.- Le problème
d'estimation des besoins réel en carburant
L'estimation des besoins en carburant fut une tâche
très fastidieuse aussi bien pour les facilitateurs que pour les DS. Les
personnes en chargent du micro plan n'ont pas pu avoir des informations
réelles sur les consommations aux 100 km des camions à louer
pour les activités de pré positionnement des MILDA.
2- Le problème de
quantification des intrants du dénombrement et de la distribution
Le micro plan n'a pas permis une quantification réelle
des intrants du dénombrement et de distribution à confectionner.
Ainsi, lors des activités du dénombrement, les fiches
confectionnées n'étaient pas suffisantes dans certains Districts.
Afin d'éviter le blocage des activités sur le terrain, les STN,
en accord avec le niveau central, ont fait des reprographies en utilisant le
budget des imprévus.
3- Le déficit de
formation des facilitateurs centraux
Les facilitateurs centraux sont des personnes proposées
par les partenaires de lutte contre le paludisme en Côte d' Ivoire pour
aller recueillir un certain nombre de donnés clés dans les DS.
Ces données étaient répertoriées dans un fichier
informatique appelé masque de saisie. Le masque de saisie est
composé de treize outils de travail indispensable pour la collecte des
données. Il n'ya pas eu de sélection rigoureuse des facilitateurs
pour savoir s'ils maitrisaient l'outil informatique. Aussi, ils ont
été formés en une demi-journée lors d'un cours
magistral sur l'utilisation et la maitrise de ces outils de travail. La
durée de la formation fut brève et n'a pas permis à bon
nombre de facilitateurs de bien cerner l'usage de ces outils. Ces insuffisances
ont été préjudiciables pour la suite des activités
de la campagne à savoir les activités du dénombrement et
de la distribution.
4- L'absence un logiciel
sécurisé et en réseau pour gérer les données
du micro plan
Dans le cadre des activités de distribution des
moustiquaires, les données du micro plan sont essentielles pour
l'estimation de tous les besoins de la distribution. Les treize outils du micro
plan ont été conçus sur le tableur Excel qui certes est
adapté pour ce genre de données, mais ne permet pas d'avoir des
données sécurisés et un traitement automatique
(compilation) des données des 81 DS. Aussi, une fausse manipulation du
tableur peut entrainer un écrasement des chiffres.
Commentaires du QCI sur la micro
planification :
Sur les onze questionnaires, il ressort des forces et des
faiblesses. L'activité de micro planification a connu beaucoup de
succès. Cependant, les faiblesses relevées ont eu un impact
négatif dans la mise en oeuvre de la campagne.
Ainsi, nos enquêtes nous ont permis de savoir que la non
maitrise du masque de saisie (déficit de formation sur la
compréhension du fichier informatique) du micro plan par la
majorité des facilitateurs centraux n'a pas permis de recueillir des
données fiables dans les DS. Par conséquent, la partie centrale
à procéder à une harmonisation des données des 83
Districts Sanitaires lors de l'atelier de validation du micro plan à
Agboville en 2010. Cette option choisie était le moindre mal car
n'étant pas basée sur la réalité du terrain. Elle a
défavorisé certains Districts en faveur de d'autres d'où
une répercussion sur le budget de la campagne par District et sur les
activités de distribution.
II.2- Question sur le
dénombrement
A travers ce questionnaire à l'annexe XI, nous avons
identifiés les forces et les faiblesses du dénombrement.
II.2.1- Les forces
théoriques
1- Une bonne estimation du
nombre de volontaire pour le dénombrement
Lors de l'activité du dénombrement, le nombre de
volontaire n'a pas fait défaut car le personnel recruté
était en nombre suffisant pour bien mener l'activité. Le timing
arrêté par la commission logistique mentionne que chaque
volontaire était responsable de 175 ménages soit 25
ménages par jour sur les sept jours de dénombrement. Ce timing a
permis de recruté le nombre réel d'agents recenseur pour
l'activité. Ainsi, le dénombrement a pu être fait dans les
délais impartis. Cependant, plusieurs zones sont restées non
couvertes car les ménages de base ont été
sous-estimés dans plusieurs districts.
2- La formation du
personnel impliqué dans l'activité du dénombrement
La formation des personnes en charge du dénombrement
leur a permis de mieux connaitre leur rôle dans cette activité.
Cette formation s'est faite à tous les niveaux et par groupe restreint.
Cela a permis aussi bien aux STN, aux équipes cadres des DS qu'aux
volontaires de bien comprendre l'enjeu de l'activité.
3- La communication autour
de l'activité de dénombrement
Les medias ont joués un grand rôle dans la
communication autour du dénombrement. Ainsi, les spots
télés et radios était diffusés a longueur de
journée sur les chaines nationales et les radios de proximité
pour informer la population sur le passage des agents recenseurs dans leurs
domiciles.
4- La pertinence des
données recueillies sur les fiches de dénombrement
Les fiches de dénombrement comportent des informations
utiles pour un bon recensement et facilité une bonne activité de
distribution. Ces fiches contiennent des informations comme les noms des chefs
de ménage et leurs représentants ; le nombre de personnes
dans le ménage ; les numéros de bracelet ; le nombre de
MILDA à donner par ménage et la signature ou l'empreinte digitale
des bénéficiaires des moustiquaires. Ces informations fut utiles
pour les activités de distribution et la traçabilité des
MILDA.
II.2.2- Les faiblesses de
conception
1- Une mauvaise estimation
des quantités des intrants du dénombrement
La mauvaise estimation des intrants du dénombrement a
amené les STN à faire des photocopies sur le terrain. De
façon générale, c'est le carnet de dénombrement qui
manquait. Pour palier donc à cela, le budget des imprévus
était utilisé pour faire des photocopies avec l'accord du niveau
central.
2- Le choix d'une
période inappropriée pour l'activité du
dénombrement
Le dénombrement s'est déroulé entre les
mois d'octobre et novembre 2010 c'est-à-dire juste avant et entre les
deux tours des élections présidentielles en Côte d'Ivoire.
En fait, suite à plusieurs reports de dates de la campagne de
distribution dus aux incessants reports de la date des élections
présidentielles, le Fonds Mondial a mis la pression sur les partenaires
de lutte contre le paludisme afin de débuter le plus rapidement possible
le processus de dénombrement des ménages. C'est ainsi que les
périodes d'octobre et novembre 2010 furent arrêter comme dates
d'activités et n'ont pas été changé malgré
l'incertitude qui planait.
La coïncidence entre les dates des activités de
dénombrement et les élections présidentielles fut
catastrophique pour le dénombrement. Les agents recenseurs se voyaient
taxés de LMP (La Majorité Présidentielle, parti au
pouvoir) ou de RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie
et la Paix, opposition) selon les quartiers dans lesquels ils se trouvaient.
Ainsi, chaque camp les désignait comme des espions de
l'autre camp venus les identifier afin de les exterminer le moment opportun. La
lettre D (signifie Dénombrement) choisie au niveau national pour
identifier le passage des agents dans un ménage a été
interprété comme Dioula (une ethnie taxée à tort ou
à raison d'appartenir majoritairement au RDR (Rassemblement Des
Républicains, un des principaux membres du groupement politique
RHDP).
3- Une défaillance
dans la confection des carnets de dénombrement.
Les carnets de dénombrement ont été
confectionnés sans inscription préalable des numéros de
tickets par ordre chronologique. Cette faille a provoqué beaucoup de
désagréments aussi bien aux agents recenseurs qu'aux
ménages les jours de distribution. Ce manque de chronologie dans les
numéros de tickets inscrits dans les carnets n'a pas facilité les
recherches les jours de distribution. Cela a causé des pertes de temps
avec pour incidence des bousculades due à l'impatience des populations
sur certains SD.
4- Un déficit de
couverture totale de la population
Lors du dénombrement, tous les ménages non pu
être recensé. Cette faiblesse du taux de couverture des
ménages est l'une des conséquences du choix de la période
de dénombrement.
Un autre aspect de ce mauvais résultat est le
critère de choix des agents recenseur par les DS. En fait les DS
choisissent toujours les mêmes volontaires pour leurs activités de
terrain. Nos enquêtes nous ont prouvés que ces jeunes volontaires
étant choisi sur la base du favoritisme et n'étant pas
évaluer à la fin des activités, ne font pas bien le
travail qui leur est demandé étant donné qu'ils sont
sûrs d'être reconduits pour les activités à venir.
Ces deux aspects font partir des causes principales de
l'échec de l'objectif qui consistait à atteindre cent pour cent
de couverture nationale.
5- L'absence de
sécurisation des carnets de dénombrement dans les DS
Le dénombrement ayant été fait pendant la
période pré-électorale et vu la tension qui régnait
déjà à l'époque, aucune mesure n'a
été prise pour sécuriser des documents aussi importants
pour le bon déroulement de la distribution.
6- L'inexploitation des
données du dénombrement avant l'acheminement des conteneurs dans
les DS
Avant de positionner les conteneurs dans les DS, il faut
connaitre les besoins de chacun de ces Districts. Cela ne fut pas le cas lors
de la campagne. Ainsi, les conteneurs des MILDA ont été
positionné avant même que la partie centrale n'est les
résultats du dénombrement. Cette situation a entrainé des
gaps de MILDA dans les DS. D'où la quantité importante de MILDA
à collecté à la fin de la distribution dans certains DS
car l'offre ne répondant pas à la réalité du
terrain.
Commentaires du QCI sur le
Dénombrement :
Les résultats du questionnaire nous montrent que le
dénombrement n'a pas été bien fait de façon
général dans tous les DS car il n'a pas permis de recenser tous
les ménages Ivoiriens. L'une des principales causes
évoquées est la période pré-électorale
pendant laquelle s'est déroulée cette activité.
II.3- Questionnaire sur les
procédures d'appel d'offres et d'exécution du contrat de
transport
L'appel d'offres et l'exécution du contrat de transport
sont deux activités cumulatives et successives. Toutefois, nous ferons
un questionnaire pour l'appel d'offre et un autre pour l'exécution du
contrat de transport (annexe XII).
II.3.1- Questionnaire sur
les procédures d'appel d'offres
La consultation des dossiers d'appel d'offres nous a permis
d'établir un QCI qui a permis de déterminer les forces et les
faiblesses suivantes:
II.3.1.1- Les forces
théoriques :
1- La publication de
l'annonce par voie de presse
Cela montre la transparence et la mise en concurrence des
fournisseurs. Cette technique permet à PSI-CI d'éviter de signer
des contrats de gré à gré.
2- L'existence d'un cahier
de charges explicite
Le cahier des charges de PSI-CI permet aux soumissionnaires
d'avoir toutes les informations sur les activités à
réaliser. Le cahier de charge est primordial pour tout appel d'offres
car il permet de donner des informations sur les attentes du maitre
d'ouvrage.
3- L'existence d'une
décharge pour le dépôt des offres.
Cette technique permet de savoir si une entreprise a
effectivement déposer son dossier dans les délais.
4- L'existence d'une
grille d'évaluation des fournisseurs
La grille d'évaluation met en exergue les
critères définis avec les notations afférentes. Elle
permet d'effectuer le meilleur choix en se basant sur des critères
établit d`avance. Ainsi, les jugements personnels ou subjectifs sont
écartés.
5- Information des
soumissionnaires sur les résultats du dépouillement
Cette technique renforce la transparence et permet de situer
le soumissionnaire sur la suite du dossier d'appel d'offres.
6- L'existence d'un
Procès- Verbal de dépouillement signé
Le PV de dépouillement donne des informations sur la
méthode de travail du comité. Il permet de mieux cerner les
méthodes et le choix du comité.
II.3.1.2- Les faiblesses
de conception
1- Absence de voie de
recours aux soumissionnaires non retenus
La voie de recours permet aux soumissionnaires non retenus
d'exprimer leur grief sur les choix du comité. Ce déficit pause
un problème de transparence.
2- Absence de visite des
fournisseurs par le comité
La sélection du prestataire de transport doit prend en
compte sa capacité à disposer d'un parc à conteneurs
sécurisé pour accueillir de façon temporaire les
conteneurs. Ainsi, seule une visite terrain des locaux et des installations des
transporteurs permet d'apprécier cela. Le choix de fournisseurs
basé uniquement sur la consultation des documents fournis est un gros
risque de la part du comité. L'absence de visite des locaux des
fournisseurs ne permet pas d'apprécier leurs existences physiques et
leurs capacités techniques.
3- Mauvaise estimation du
budget d'acheminement des TC dans les Districts Sanitaires
Une bonne estimation de toutes les lignes budgétaires
permet l'exécution facile des activités. Ainsi, s'il est vrai
qu'une surestimation d'une ligne budgétaire n'agit pas directement sur
l'activité elle-même, elle a cependant pour conséquence
l'immobilisation de sommes importantes qu'on ne peut utiliser pour mener les
activités des autres lignes budgétaires sous peine d'accusation
de détournement de fonds.
Par ailleurs, une sous-estimation d'une ligne
budgétaire provoque des risques de blocage de l'activité
concernée pour insuffisance de ressources.
Commentaire du QCI sur les procédures d'appel
d'offres.
Sur un total de 14 questionnaires, nous relevons 10 forces et
4 faiblesses. Dans l'ensemble, on peut dire que PSI-CI dispose de bonnes
procédures d'appel d'offres.
II.3.2- QCI sur les
procédures d'exécution du contrat de transport
Il s'agit à travers ces questionnaires de faire
ressortir les forces et les faiblesses de conception lors de l'exécution
du contrat de transport. A travers treize questions, nous avons fait ressortir
les forces et les faiblesses ci-dessous:
II.3.2.1- Les
forces théoriques
1- Autorisation
préalable de la direction de PSI-CI avant exécution de tout
OT
Chaque Ordre de Transfert est signé par le Logisticien
et autorisé par la Direction avant toutes expéditions de
conteneurs dans les Districts Sanitaires. Cela permet au transporteur de
n'exécuter que les ordres donnés par la Direction de PSI-CI.
2- Existence d'une Lettre
de Voiture et d'un Bordereau d'Expédition pour tout envoi de TC
Cette technique favorise la traçabilité de
chaque envoi de conteneur vers une destination déterminée. Elle a
permis un bon suivi par conteneur et par District.
3- Pré
numérotation des documents de transport
Lorsque les documents sont pré numérotés,
cela permet un bon suivi de ceux-ci et une clarté dans la chronologie de
l'exécution des envois.
4- Existence de facture
pro forma pour tous envois de conteneurs
Avant toutes expéditions d'un lot de conteneurs
figurant sur un OT, une facture pro forma est adressée à PSI-CI
pour s'assurer que les montants sont conformes à ceux mentionné
dans le contrat.
5- Existence d'une
cohérence des facturations avec les flux transports
Le rapprochement entre contrat de transport, Lettre de
Voiture, Ordre de transfert et facture transporteur est systématique
avant tout paiement pour ces opérations. Ce rapprochement permet de ne
payer que les prestations exécutées.
II.3.2.2- Les faiblesses
de conception
1- L'absence de
sécurisation des conteneurs lors des envois vers les DS
L'absence de sécurisation des convois des conteneurs
qui sont partis d'Abidjan vers les Districts Sanitaires a souvent provoque des
blocages de convois et des fouilles de conteneurs avec tous les
dégagements que cela comporte en pertes de temps et d'argent.
II.4- Questionnaire sur la
distribution des MILDA
Les activités de distribution se sont
déroulées en trois étapes : le pré
positionnement, la distribution proprement dite et la collecte des MILDA
restantes sur les sites. Nous avons établi des questionnaires sur le
pré positionnement et les activités de distribution.
II.4.1- Questionnaire sur
le pré positionnement des MILDA dans les AS/SD
De ce questionnaire, nous avons identifiés les forces
et les faiblesses ci-dessous :
II.4.1.1- Les forces
théoriques
1- Existence d'un BL
pré numéroté pour toutes sorties de MILDA dans les TC
Toutes les sorties de moustiquaires des conteneurs dans les DS
ont fait l'objet d'un Bon de Livraison. L'avantage de cette technique est une
bonne traçabilité de toutes les sorties de MILDA du conteneur.
Aussi, cette technique permet de se rassurer que le gestionnaire des MILDA des
conteneurs a autorisé toutes les sorties.
2- Le renseignement des
fiches de mouvement des conteneurs
Pour chaque sortie de MILDA matérialisée sur un
BL, les fiches de mouvement de conteneur sont renseignées. Cela montre
qu'il y a un bon suivi des mouvements de stocks des moustiquaires du
conteneur.
3- La signature des
documents de livraison
Tous les Bons de Livraison sont signés par les
expéditeurs, les transporteurs et les destinataires des MILDA.
4- Les MILDA
pré-positionné couvraient les besoins des ménages
Les moustiquaires pré-positionnées dans les AS
et/ou SD ont permis de couvrir les besoins des ménages et
d'éviter des ruptures de stocks par endroits.
II.4.1.2- Les faiblesses
de conception
1- Les motifs des
écarts constatés à la livraison ne sont pas
mentionnés sur les BL
L'absence de PV de réception ne permet pas de
déterminer les circonstances réelles des manquants et de situer
les responsabilités.
2- Défaillance dans
le contrat de pré positionnement des MILDA
Les responsabilités entre PSI-CI et le transporteur ne
sont pas clairement définies dans le contrat en cas de manquant à
la livraison.
Commentaire du QCI
Le questionnaire sur le pré positionnement des MILDA
révèle 12 forces contre 2 faiblesses. Ce qui veut dire que les
procédures de pré positionnement des MILDA ont été
exécutées comme convenue dans l'ensemble.
II.4.2- Questionnaires sur
la distribution des MILDA
Il s'agit de faire ressortir les forces théoriques et
les difficultés rencontrées les jours de distribution des
moustiquaires.
II.4.2.1- Les forces
théoriques
1- Existence de documents
pour le suivi des MILDA distribué
Le carnet de dénombrement a été
conçu aussi bien pour les activités de dénombrement que
pour la distribution. Ce document permet la traçabilité des MILDA
remises aux chefs de ménages les jours de distribution. Aussi, il permet
de se rassurer que les MILDA ont été
récupérées par les chefs de ménages lorsque ces
derniers apposent leurs signatures dans le carnet. Enfin, le nombre de MILDA
reçu par ménage est mentionné dans ce carnet ce qui
facilite le calcul des totaux de MILDA distribuées sur chaque fiche de
dénombrement.
2- Existence d'inventaire
physique à la fin de la période de distribution
Cette procédure permet de contrôler la
conformité entre le stock physique restant et le stock
théorique.
3- Le suivi des
réclamations
Lors des activités de distribution, compte tenu des
difficultés rencontrées sur le terrain, une fiche a
été créée pour gérer les réclamations
des populations. Ces réclamations concernaient
généralement les ménages qui avaient égarés
leurs tickets ou qui n'avaient pas été recensé.
II.4.2.2- Les faiblesses
de conception
1- L'intervalle de temps
entre le dénombrement et la distribution a eu une influence sur la
qualité de la distribution
Le dénombrement s'est fait en octobre et novembre 2010
alors que les premières distributions ont débuté en juin
2011 soit sept mois d'intervalle. Les déplacements de populations
liés à la crise postélectorale et les pillages ont eu pour
conséquences une désorganisation du système de
distribution.
2- Lenteur
constatée pour retrouver les noms dans le carnet de
dénombrement
Cette lenteur est due à l'absence de chronologie des
numéros de tickets dans le carnet de dénombrement. Les
numéros de tickets étant inscrits de façon
désorganisée sur les fiches de dénombrement, les
volontaires mettaient donc du temps à les retrouver.
3- Inexistence
d'inventaires inopinés dans les DS par PSI-CI
Lorsque la distribution était terminée dans un
DS, PSI-CI ne s'y rendait pas de temps en temps pour effectuer des inventaires
inopinés. Cela a posé un problème sur la
véracité des quantités de MILDA communiquée par les
DS chaque mois pour l'établissement du rapport mensuel de PSI CI. Ainsi,
les DS communiquaient des chiffres erronés à PSI-CI. Ainsi, lors
d'une mission de collecte de MILDA dans les DS de Bouaké, nous avons
constaté un écart de plus de 4 balles de 50 MILDA en moins entre
la quantité communiqué préalablement par le DS et
l'inventaire physique.
4- Absence de
procédure de justification des écarts constatés
Aucune procédure n'est prévue pour justifier les
écarts. C'est ainsi qu'à la fin des journées de
distribution, les écarts constatés ne sont pas justifiés
et considérés comme volé/disparu.
5- Absence de
consolidation des données de MILDA distribuées au niveau
central
Au niveau central (Abidjan), aucun rapprochement entre les
documents de distribution n'existe pour consolider les chiffres
communiqués par les Districts Sanitaires. Le Logisticien étant
trop occupé, ne pouvait faire seul ce travail. Absence de rapprochement
entre le cahier de dénombrement, la fiche de pointage, le cahier
synthèse journalière et le cahier synthèse district.
6- Absence de
sécurité sur les Sites de Distribution lors de la campagne
Quand bien même que les Ministères de la
sécurité et de la Défense soit des partenaires de la
campagne, aucune mesure de sécurité n'a été
prévu pour déployer les forces de défenses et de
sécurité sur les sites de distribution. Cette absence a
été préjudiciable sur certains SD entrainant des vols de
MILDA soit par des voyous soit par des éléments
incontrôlés des Forces Républicaines de Cote d'Ivoire
(FRCI).
7- Absence de statistiques
sur les clients insatisfaits
Une opération d'envergure de ce genre ne peut se faire
sans frustrations de la cible (les ménages). Ainsi, le comité
logistique ne dispose d'aucunes données sur le degré de
satisfaction des populations. Par ailleurs, aucune donnée n'existe sur
les ménages ayant reçu des tickets et n'ayant pas reçu de
moustiquaires.
Commentaire du QCI
Ces questionnaires nous montrent que les résultats de
la distribution sont très mitigés car il y a eu autant de forces
que de faiblesses. Il est vrai que plus de huit millions de moustiquaires ont
été distribué mais ces chiffres sont contestables quant
à la qualité des données communiquées. Nos
enquêtes nous ont montré que certains ménages disposaient
de plus d'un ticket quand d'autres recevaient plus de MILDA que les
quantités mentionnées dans le carnet de dénombrement. Par
ailleurs, une quantité importante des MILDA s'est retrouvée sur
le marché alors qu'il s'agissait d'une campagne gratuite de
distribution.
III.- CONTROLE DE
L'APPLICATION PERMANENTE DES PROCEDURES (TEST DE PERMANENCE)
Ce test ne concerne que les points forts théoriques
décelés lors des évaluations préliminaires. Son
objectif est de vérifier si ces points forts théoriques sont
réellement appliqués de façon permanente dans
l'organisation.
La vérification de ces points forts doit porter des
éléments de preuve sur l'application des procédures en
vigueur. Les résultats de ces tests détermineront les points
forts appliqués et les points forts non appliqués (les faiblesses
d'application).
Nous allons effectuer ces tests sur la micro planification, le
dénombrement, les procédures d'appel d'offres, d'exécution
du contrat de transport et de distribution.
III.1- Test sur les
activités de micro planification
Nous allons effectuer des tests sur les points forts
décelés lors de l'évaluation préliminaire de
l'activité de micro planification. Nous devons nous assurer que les
données concernant ces points forts ont été
réellement collectées dans les DS puis transférées
par les facilitateurs au niveau central.
Pour ce faire, nous avons choisi au hasard dix DS dans
lesquels nous avons recherchés les points forts théoriques que
sont :
?L'identification du nombre de Sites de Distribution ;
?L'estimation des besoins en transport ;
?L'estimation des distances entre les DS et les SD ;
?La quantification du nombre de volontaires à recruter
pour le dénombrement et la distribution ;
?L'identification des zones de stockage des
conteneurs ;
?L'évaluation estimative du budget logistique dans le
DS.
Tableau 12: Test de permanence sur les
activités de micro planification
Forces théoriques
|
Districts Sanitaires
|
Abobo Est
|
Abobo Ouest
|
Yopougon Est
|
Yopougon Ouest
|
Cocody Bingerville
|
Soubré
|
Abengourou
|
Yamoussoukro
|
Man
|
Korhogo
|
Identification du nombre de Sites de Distribution
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Estimation des besoins en transport
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Estimation des distances entre les DS et les SD
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Quantification du nombre de volontaires à recruter pour le
dénombrement et la distribution
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Identification des zones de stockage des conteneurs
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Evaluation estimative du budget logistique dans le DS
|
O
|
O
|
N
|
O
|
O
|
N
|
O
|
O
|
O
|
N
|
Source : nos enquêtes en décembre
2012
Légende
O : signifie que l'information recherchée a
été retrouvée
N : signifie que l'information recherchée n'a pas
été retrouvée
Les points forts appliqués
Ce sont :
L'identification du nombre de Sites de Distribution par
DS ;
L'identification des besoins en transport ;
L'estimation des distances entre les DS et les SD ;
La détermination du nombre de volontaires à
recruter pour le dénombrement et la distribution ;
L'identification des zones de stockage des conteneurs.
Les faiblesses d'application (point forts non
appliqués)
Le problème d'élaboration du budget logistique
par District Sanitaire.
Conclusion partielle
Les résultats de ce test relèvent des points
forts concernant les activités clés que le micro-plan a pu
réaliser avec succès. Cependant, l'élaboration du budget
logistique par District Sanitaire n'a pas été menée avec
une totale satisfaction. Par conséquent, des DS se retrouvaient avec des
budgets suffisant alors que d'autres avaient des difficultés à
mener leur activités
On peut toutefois confirmer que les points forts
décelés lors de l'évaluation préliminaire des
activités de micro planification se confirment presque tous.
III.2- Test sur le
dénombrement
L'évaluation de l'activité de
dénombrement dans les DS doit donner l'assurance que :
?Le dénombrement a été fait dans les
délais (nombre de jours et de volontaires suffisants)
?Le personnel en charge du dénombrement a reçu
une formation
?Une campagne de communication a été faite pour
sensibiliser les populations sur le passage des agents recenseurs
?Les fiches de dénombrement contiennent des
informations pour une bonne distribution
Tableau 13 : Test de permanence sur le
dénombrement
Forces théoriques
|
Districts Sanitaires
|
Abobo Est
|
Abobo Ouest
|
Yopougon Est
|
Yopougon Ouest
|
Cocody Bingerville
|
Soubré
|
Abengourou
|
Yamoussoukro
|
Man
|
Korhogo
|
Le dénombrement a été fait dans les
délais (nombre de volontaire suffisant)
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Le personnel en charge du dénombrement a reçu
une formation (agenda formation, liste de présence des personnes
formées, ...)
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Il y a eu des communiqués sur le passage des agents
recenseurs (spots publicitaire Télé et radio de
proximité)
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
les fiches de dénombrement contiennent des informations
pour une bonne distribution
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
Source : nos enquêtes de décembre
2012
Légende :
O : signifie que l'information recherchée a
été retrouvé
N : signifie que l'information recherchée n'a pas
été retrouvé
Les résultats de ce test confirment les points forts
décelés lors de l'évaluation préliminaire.
III.3- Test sur les
procédures d'appel d'offres et d'exécution du contrat de
transport
III.3.1- Test sur les
procédures d'appel d'offres
Il s'agit de vérifier que les critères de
sélection des transporteurs ont été respectés par
PSI CI. Pour cela, nous allons vérifier les points forts
théoriques suivants :
·La publication de l'annonce par voie de presse
(point de contrôle : copie du journal de publication
retrouvée dans la liasse de dossier)
·L'existence d'un cahier de charges explicite (le
cahier de charges existe)
·L'existence d'une décharge pour le
dépôt des offres (la fiche de décharge existe).
·L'existence d'une grille d'évaluation des
fournisseurs (nous avons pu consulter cette grille)
·Information des soumissionnaires sur les
résultats du dépouillement (nous avons consultés les
courriers adressés aux soumissionnaires)
·L'existence d'un Procès-verbal de
dépouillement signé (PV existe dans la liasse du dossier)
Commentaire
Ce test nous a permis de qu'il n'y a eu que des points forts
lors de l'exécution des procédures d'appel d'offres.
Les points forts appliqués
La publication de l'annonce par voie de presse
L'existence d'un cahier de charges explicite
L'existence d'une décharge pour le dépôt
des offres.
L'existence d'une grille d'évaluation des
fournisseurs
Information des soumissionnaires sur les résultats du
dépouillement
L'existence d'un Procès-verbal de dépouillement
signé
Les faiblesses d'application (point forts non
appliqués)
Tous les points forts théoriques relevés lors de
l'évaluation préliminaires sont réellement
appliqués. Il n'y a donc pas de faiblesses d'application dans
l'exécution des procédures d'appel d'offres.
III.3.2- Test de
permanence sur l'exécution du contrat de transport
Il s'agit de vérifier l'existence du système
depuis la signature du contrat de transport jusqu'au paiement des factures
transporteur.
Pour cela, nous devons nous assurer que :
- Chaque OT a fait l'objet d'une autorisation préalable
avant l'envoi des conteneurs;
- Une LV et un BE existe pour chaque conteneur
expédié dans un DS ;
- L'expéditeur, le transporteur et le destinataire ont
tous signés sur les LV et BE ;
- Il existe une facture pro forma pour chaque (OT) ;
- Il existe une cohérence des facturations avec les
flux transport par un rapprochement avant tout paiement de facture.
Ainsi, nous avons choisi au hasard quatre OT comportant chacun
cinq conteneurs à transporter.
Tableau 14: Test sur l'acheminement des
conteneurs et le paiement des factures transporteur
FLUX TRANSPORTS
|
FACTURATIONS
|
N° OT
|
Existence signature Logisticien et autorisation PSI CI sur
l'OT
|
Numéros TC
|
Existence LV et BE par conteneur
|
Signature logisticien PSI CI/ transporteur/ District Sanitaire
sur LV et BE
|
Montants facture
|
Existence facture pro forma
|
Rapprochement entre OT/LV/BE/factures pro forma /
définitive / contrat
|
OTC05
|
NON
|
PONU2345660
|
OUI
|
OUI
|
250 000
|
OUI
|
OUI
|
PONU2340065
|
OUI
|
OUI
|
250 000
|
OUI
|
PONU2345654
|
OUI
|
OUI
|
250000
|
OUI
|
PONU2345098
|
OUI
|
OUI
|
250000
|
OUI
|
PONU2346754
|
OUI
|
OUI
|
425 000
|
OUI
|
OTC10
|
OUI
|
PONU2345660
|
OUI
|
OUI
|
310 000
|
OUI
|
OUI
|
MIGU8756504
|
OUI
|
OUI
|
310000
|
OUI
|
MIGU6933895
|
OUI
|
OUI
|
310000
|
OUI
|
CBHU9628690
|
OUI
|
OUI
|
310000
|
OUI
|
GSTU8812639
|
OUI
|
OUI
|
310000
|
OUI
|
OTC 13
|
NON
|
TTLU5073040
|
OUI
|
OUI
|
455 000
|
NON
|
OUI
|
TTLU5756512
|
OUI
|
OUI
|
455 000
|
OUI
|
TTLU5774938
|
OUI
|
OUI
|
455 000
|
OUI
|
TTLU9658320
|
OUI
|
OUI
|
455 000
|
OUI
|
TTLU4941467
|
OUI
|
OUI
|
720 000
|
NON
|
OT0
|
OUI
|
CBHU9803155
|
OUI
|
OUI
|
417 000
|
OUI
|
OUI
|
GMTU9981890
|
OUI
|
OUI
|
435 000
|
OUI
|
TRIU9847391
|
OUI
|
OUI
|
435 000
|
OUI
|
GMTU9012769
|
OUI
|
OUI
|
435 000
|
OUI
|
GMTU9007269
|
OUI
|
OUI
|
435 000
|
OUI
|
Source : nos enquêtes de décembre
2012
Légende :
N° : Numéro
O: l'élément recherché a
été retrouvé, il s'agit d'une force d'application
N: l'élément recherché n'a pas
été retrouvé, il s'agit d'une faiblesse d'application
Les résultats de ce test relèvent plusieurs
points forts et des points faibles.
Les points forts appliqués
-Tous les conteneurs expédiés dans les DS ont
fait l'objet d'une LV et d'un BE.
-Les documents de transport des conteneurs sont tous
signés par les intervenants
-Il existe un rapprochement entre les documents avant tout
paiement de facture transporteur
-Il existe une facture pro forma pour tout envoi de
conteneur
Ainsi, les points forts théoriques relevés lors
de l'évaluation préliminaire se confirment en
générale.
Les points forts non appliqués (les faiblesses
d'application)
Les OT ne font pas tous l'objet d'une autorisation de la
Direction. Il arrive souvent que seule la signature du Logisticien suffit pour
donner l'ordre.
III.4- Test sur les
activités de distribution
III.4.1- Test sur le
pré positionnement des MILDA
Il s'agit de s'assurer que :
-Toute sortie de MILDA dans un conteneur est autorisée,
matérialisée sur un Bon de Livraison (BL) et livrée au
lieu indiqué ;
-Pour toute sortie, la fiche de mouvement du conteneur est
renseignée.
Notre test a porté sur 20 opérations de sortie
dans 4 conteneurs différents à raison de 5 sorties par TC.
Tableau 15: Test sur le pré
positionnement des MILDA
Source : Nos
enquêtes de décembre 2012
Légende
O: l'élément recherché a
été retrouvé, il s'agit d'une force d'application
N: l'élément recherché n'a pas
été retrouvé, il s'agit d'une faiblesse d'application
Conclusion
La majorité des points forts se confirment. Toutefois
quelques faiblesses d'application existent.
Les points forts appliqués :
?Les expéditeurs et les destinataires ont signés
sur les 20 sorties de MILDA. Cela atteste que toutes les moustiquaires
expédiées ont été reçu par les destinataires
désignés.
?Toutes les sorties sont autorisés par
l'expéditeur et matérialisées par sa signature sur le
BL
Les faiblesses d'application (les points forts non
appliqués)
Sur les 20 sorties, seules les opérations 4 et 16 n'ont
pas été enregistrées sur la fiche de mouvement du
conteneur.
Pour l'opération 17, il n'existe pas de BL alors que la
fiche de mouvement du conteneur est remplie
La souche du BL de l'opération n°19 n'est pas
retournée à l'expéditeur (District Sanitaire).
III.4.2- Test sur la
distribution
L'évaluation de procédures du contrôle
interne des moustiquaires distribuées doit donner l'assurance
que :
- Chaque ménage détenteur d'un ticket a
reçu ses moustiquaires et a signé dans le carnet de
dénombrement le jour de la distribution;
- Au niveau des DS : il y a eu un rapprochement entre
carnet de dénombrement/fiche de pointage/cahier synthèse
journalière/cahier synthèse district /masque de saisie et les
éventuels écarts constatés ont été
justifiés;
- Au niveau central: il y a eu une consolidation des chiffres
rapprochés au niveau District.
Nous avons donc choisis au hasard un carnet de
dénombrement comprenant 20 fiches pour des tests. Sur chaque
numéro de fiche dénombrement, sont recensés 15
ménages. Ce test porte donc sur 300 ménages.
Tableau16 : Test sur la
distribution des MILDA
Numéros fiches dénombrement (15 ménages
figures sur chaque fiche)
|
Existence signatures ménages sur la fiche du
dénombrement après réception MILDA
|
Au niveau District
|
Au niveau central
|
rapprochement entre carnet de dénombrement/fiche de
pointage/cahier synthèse journalière/cahier synthèse
district/ masque de saisie
|
Existence rapports de justification des écarts
|
consolidation des chiffres par un rapprochement entre carnet de
dénombrement/ cahier synthèse journalière/cahier
synthèse district et masque de saisie.
|
0101234
|
O
|
O
|
N
|
O
|
0101235
|
O
|
O
|
O
|
O
|
0101236
|
O
|
O
|
O
|
O
|
0101237
|
O
|
O
|
O
|
O
|
0101238
|
N
(5 ménages n'ont pas signés)
|
O
|
O
|
O
|
0101239
|
O
|
O
|
N
|
N
|
0101240
|
O
|
O
|
N
|
N
|
0101241
|
O
|
O
|
O
|
N
|
0101242
|
O
|
O
|
N
|
N
|
0101243
|
O
|
N
|
N
|
O
|
0101244
|
O
|
O
|
O
|
O
|
0101245
|
O
|
O
|
N
|
O
|
0101246
|
O
|
O
|
O
|
N
|
0101247
|
N
(absence de signature de 3 ménages)
|
O
|
N
|
N
|
0101248
|
O
|
O
|
O
|
N
|
0101249
|
O
|
O
|
N
|
O
|
0101250
|
O
|
O
|
N
|
O
|
0101251
|
N
(absence de signature de 6 ménages)
|
O
|
N
|
N
|
0101252
|
O
|
O
|
N
|
N
|
0101253
|
N
(absence de signature de 4 ménages)
|
N
|
O
|
N
|
Source : nos enquêtes de décembre
2012
Légende :
O : signifie que l'information recherchée a
été retrouvé
N : signifie que l'information recherchée n'a pas
été retrouvé
Conclusion :
Les résultats de ce test ont confirmés un point
fort et ont relevés trois points faibles.
Les points forts appliqués
-Au niveau des DS, A la fin de chaque journée de
distribution, sur la base des fiches de dénombrement et de pointage, le
carnet de synthèse journalière distribution est rempli par le
superviseur Aire de Santé.
Au terme des cinq jours de distribution, les données
du carnet de synthèse journalière distribution sont
reportées dans le carnet de synthèse district distribution. Les
données sont injectées dans le masque de saisie. Cependant, le
rapprochement n'est pas systématique dans tous les DS.
Les points forts non appliqués (les faiblesses
d'application)
-Sur les 300 ménages testés, il ressort que 18
n'ont pas signés dans le carnet de dénombrement alors que le
nombre de MILDA figurant devant leurs noms (voir fiche dénombrement,
nombre de MILDA à donner) a été comptabilisé lors
du décompte final comme distribué.
Il est vrai que la proportion de 18 ménages sur 300 est
faible (6 pour cent) pour considérer ce point comme une faiblesse, mais
nous avons tenu compte du nombre de MILDA à donner à ces
ménages. Au début du projet, il était prévu 2 MILDA
par ménage. Le nombre de ménage cible étant de 3.926.991
(source micro plan validé en 2010).
Si nous appliquons les données de notre
échantillon au nombre total de ménages cible, on a 6 pour
cent de 3.926.991 qui font 235.619 ménages (n'ayant pas signé
pour confirmer qu'ils ont récupérés leur MILDA).
Sur une moyenne de 2 MILDA par ménage on a 471.238
MILDA qui ont été comptabilisées comme distribué
alors que les ménages n'ont pas signés pour attester qu'ils les
ont reçus.
-Au niveau DS : les écarts constatés
à la fin de la distribution ne sont pas toujours justifiés. Dans
la majorité des DS testés, il n'existe pas de rapport pour
justifier les écarts.
-Au niveau central: il n'y a pas eu de consolidation des
chiffres transmis par les DS pour s'assurer de leur qualité. Les
chiffres communiqués sont ceux transmis par les DS de façon
générale.
CHAPITRE III : ANALYSE DES FAIBLESSES ET
RECOMMANDATIONS
Avant de procéder à l'analyse des points faibles
et d'apporter des recommandations, nous allons faire la synthèse de
toutes les faiblesses :
- de conceptions décelées lors de
l'évaluation préliminaire ;
- d'applications, relevées à l'issue des tests
de permanence.
III.1- Synthèse des
faiblesses
III.1.1- Les faiblesses de
conception
Au niveau du micro plan
Problème d'estimation des besoins réel en
carburant ;
Mauvaise quantification des intrants de dénombrement et
de la distribution ;
L'absence de maîtrise du masque de saisie des
données du micro plan par des facilitateurs centraux ;
L'absence un logiciel intégré et
sécurisé pour la gestion des données de la campagne (micro
plan, dénombrement et distribution).
Au niveau du dénombrement
Une mauvaise estimation des quantités des intrants du
dénombrement ;
Le choix d'une période inappropriée pour
l'activité du dénombrement ;
Une défaillance dans la confection des carnets de
dénombrement ;
Un déficit de couverture totale de la
population ;
L'inexploitation des données du dénombrement
avant le positionnement des conteneurs dans les Districts Sanitaires.
L'absence de sécurisation des carnets de
dénombrement dans les Districts Sanitaires
Au niveau des procédures d'appel
d'offres
Absence de voie de recours aux soumissionnaires non
retenus ;
Mauvaise estimation du budget d'acheminement des TC dans les
Districts Sanitaires ;
Absence de visite des fournisseurs par le comité de
sélection.
Au niveau des procédures d'exécution du
contrat de transport
L'absence de sécurisation des conteneurs lors de leurs
envois vers les DS.
Au niveau du pré positionnement des
MILDA
Les motifs des écarts constatés à la
livraison ne sont pas mentionnés sur les BL ;
Insuffisance du nombre de jour pour le pré
positionnement des MILDA ;
Défaillance dans le contrat de pré
positionnement des MILDA.
Au niveau de la distribution
L'intervalle de temps entre le dénombrement et la
distribution a eu une influence sur la qualité de la
distribution ;
Lenteur constatée pour retrouver les noms dans le
carnet de dénombrement ;
Inexistence d'inventaires inopinés dans les DS par
PSI-CI;
Absence de procédure de justification des écarts
constatés ;
Absence de consolidation des données de MILDA
distribuées au niveau central ;
Absence de sécurité sur les Sites de
Distribution lors de la campagne ;
Absence de statistiques sur les clients insatisfaits.
III.1.2- Les faiblesses
d'application
Au niveau du micro plan
Difficultés dans la quantification des outils pour le
dénombrement et la distribution.
Au niveau de l'exécution du contrat de
transport
Les LV et BE ne sont pas signés par les destinataires
(DS).
Au niveau du pré positionnement des
MILDA
L'enregistrement des sorties (BL) sur la fiche de mouvement du
conteneur n'est pas systématique ;
Le remplissage du BL pour les sorties n'est pas
systématique ;
Le retour d'une copie des documents de livraison à
l'expéditeur n'est pas automatique.
Au niveau de la distribution
Absence de signature des ménages sur les fiches de
dénombrement ;
Absence d'analyse des écarts ;
Absence de consolidation des données de la distribution
au niveau central.
III.2- RECOMMANDATIONS
Il s'agit de faire des recommandations par rapport aux
faiblesses de conceptions et d'applications.
III.2.1- Recommandations
par rapport aux faiblesses de conceptions
Au niveau du micro plan
- Problème d'estimation des besoins réel
en carburant
L'activité du micro plan n'a pas permis d'estimer les
besoins réels en carburant. En fait l'un des objectifs du micro plan
(outil 10) était de déterminer le budget à allouer pour le
carburant des camions de location lors du pré positionnement des MILDA.
Pour cela, il fallait, en plus de la distance inter-sites et du prix du litre
qui sont des données connues d'avance, connaitre la consommation aux 100
km de chaque camion à louer. Cela n'était pas évident
puisque les transporteurs eux même n'ont pas ces statistiques. Par
ailleurs, les budgets pour la location des camions et ceux affecter au
carburant étaient distinctes. Par conséquent, il fallait les
justifier séparément.
Risque :
Le blocage des activités de pré positionnement
des MILDA car les budgets de consommation en carburant proposés par les
transporteurs étaient supérieur à ceux prévus par
PSI CI dans la majorité des DS.
Recommandations :
Les coûts de location des camions étant plus ou
moins connus dans les DS, nous proposons que pour des opérations de ce
genre, PSI CI regroupe certaines dépenses dans une même ligne
budgétaire pour les rendent consistantes. Ainsi, on pourra fusionner les
budgets de location des camions, du carburant et de la main d'oeuvre pour la
manutention des balles de MILDA. Cela rendra plus consistant le montant et
faciliter la négociation avec les transporteurs.
- La quantification des intrants de
dénombrement et de la distribution
La quantification des intrants de dénombrement et de la
distribution est généralement liée a l'estimation de la
population, voir des ménages cibles. Lorsque le nombre de ménages
est mal estimé, cela agit directement sur les intrants prévus les
recenser.
Risque :
Une mauvaise quantification des intrants a pour
conséquence la sous-estimation des budgets alloués à la
confection et production de ces intrants. Aussi, l'insuffisance des intrants de
dénombrement n'a pas permis de recenser tous les ménages dans
certaines localités. Au niveau de la distribution, l'insuffisance
d'outils de collecte des données de la distribution a retardé
l'activité dans des DS.
Recommandations :
Le comité de pilotage de la campagne doit prendre des
contacts avec toutes les structures nationales en chargent de la gestion des
données sur la population. Ainsi, il pourra contacter en plus de l'INS
(Institut Nationale de la Statistique), l'ENSEA (Ecole Nationale
Supérieur des Etudes Appliquées), la CEI (Commission Electorale
Indépendante) pour avoir des données plus au moins fiables.
- L'absence de maîtrise du masque de saisie des
données du micro plan par des facilitateurs centraux
Lors des campagnes de distribution, la formation des acteurs
est très importante pour cerner les enjeux des activités à
mener. La première grande activité d'une campagne est la micro
planification. Lorsque le micro plan est mal fait, cela impacte sur les deux
autres activités capitales de la campagne que sont le
dénombrement et la distribution. Ainsi, une bonne formation des acteurs
du micro plan s'impose pour la réussite de la campagne. Dans le cadre de
la campagne en Côte d'Ivoire, le déficit de formation des
facilitateurs centraux ne leurs a pas permis de maitriser les outils de la
micro planification. Par ailleurs, l'absence de critère de
sélection des facilitateurs a eu des conséquences
négatives sur l'activité.
Risque :
Selon un adage, un homme mal formé est un danger pour
la population. Nous en déduisons qu'un facilitateur ignorant et mal
formé, est une menace pour une bonne campagne de distribution. La
conséquence d'un facilitateur mal formé est une mauvaise collecte
de données de micro planification d'où une mauvaise organisation
de la campagne.
Recommandations :
Nous recommandons pour les campagnes à venir, la mise
en place de critères de sélection des facilitateurs au sein des
partenaires de la campagne. L'accent sera mis sur la maitrise de l'outil
informatique. Des entretiens et des tests seront organisés. Les plus
méritants seront retenus pour une formation d'une journée sur les
outils de la micro planification. A l'issue de cette formation, un post-test
d'évaluation des candidats aura lieu.
- L'absence un logiciel sécurisé pour
gérer les données du micro plan
Les données collectées lors du micro plan sont
capitales pour une bonne campagne de distribution. Ces données
permettent de faire une analyse situationnelle, d'avoir une idée globale
des réalités du terrain (maitrise des besoins et
élaboration du budget)et par conséquent une maitrise totale de
l'environnement de travail. La sécurisation de ces données est
nécessaire.
Lors de la campagne de 2010, les données du micro plan
ont été saisies dans le tableur Excel.
Risque :
L'absence de sécurisation des données entraine
des risques de manipulation et d'écrasement de celles-ci sur le tableur
Excel. Aussi, les ordinateurs n'étant pas en réseau, cela ne
facilite pas la compilation des données d'où des pertes de temps
inutiles à faire ce travail.
Recommandations :
Le comité de pilotage doit prévoir l'acquisition
d'un logiciel intégré, sécurisé et en réseau
lors de l'élaboration des budgets. Aussi, il faudra prévoir
l'acquisition d'ordinateurs portable en fonction du nombre de facilitateurs. La
mise en réseau des ordinateurs utilisés pour la collecte et le
traitement des données du micro plan permettra une fluidité, une
centralisation de celles-ci pour une gestion efficace. Le logiciel sera
installé sur les ordinateurs portables de chaque Facilitateur au niveau
central. Après la collecte des données dans chaque Région,
une équipe sera mise en place pour le traitement informatique. Ce
logiciel acquis prendra en compte les treize outils actuels du micro plan. La
conception du logiciel intégré prendra en compte les
activités de micro planification, du dénombrement et de la
distribution. Le logiciel intégré permettra de gérer tous
les aspects de la campagne de distribution (Ressources Humaines, Finances,
Logistique, Suivi et Evaluation, Communication)
Au niveau du dénombrement
Insuffisance des intrants confectionnés pour le
dénombrement
Il est vrai, le micro plan n'a pas permis d'estimer
réellement les besoins en intrants de dénombrement. Cependant, le
sous-comité chargé de la Logistique, consciente de cette
situation n'a pas pris de dispositions utiles pour éviter les ruptures
de stocks des intrants sur le terrain.
Risque :
Les ruptures de stocks des intrants du dénombrement ont
pour conséquences le blocage des activités dans des DS. Ainsi,
l'utilisation abusive du budget des imprévus a permis de
débloquer ces cas vécus dans certains DS on procédant
à des reprographies sur le terrain. Les imprévus dans un budget
n'étant pas faits pour des activités prévus sur le
terrain, leur utilisation a souvent attiré l'attention du bailleur de
Fonds.
Recommandations :
Prévoir une marge de sécurité lors de la
production ou de la confection des intrants de dénombrement. Dans le cas
des supports à reprographier, prévoir une ligne budgétaire
dans ce sens. Ainsi, les dépenses budgétisées ne poseront
pas de problème lors de leur utilisation.
- Le choix d'une période inappropriée
pour l'activité du dénombrement
La paix et la stabilité sont des préalables pour
toute action de développement. La période de dénombrement
en Côte d'Ivoire ayant coïncidé avec les élections
présidentielles, il était difficile pour les acteurs de produire
un travail de qualité même si la volonté y était.
Risque :
L'agression des volontaires chargés du
dénombrement dans des quartiers hostiles.
Recommandations :
Choisir des périodes d'accalmie pour mener les
activités du dénombrement. Dans les cas où le bailleur de
Fonds met la pression pour l'exécution de l'activité quel que
soit la situation sécuritaire, le comité de pilotage doit
intensifier les campagnes de sensibilisation et de communication à
l'endroit des populations autour de cette activité. Aussi, il faudra
impliquer davantage les leaders communautaires (chefs religieux, chefs de
quartier, de village), les associations de jeunesse, les préfets de
région, les sous-préfets, les Maires à l'activité.
Le Ministère de la Santé par le biais des responsables des DS
doit prendre contact avec toutes ces personnes en vue de leur expliquer le bien
fondé des MILDA sur la santé des populations. Il faudra expliquer
aux jeunes que la distribution des MILDA n'est pas une action politique mais
plutôt humanitaire, faite par des organisations apolitiques.
- La défaillance dans la confection des carnets
de dénombrement.
Le principe de l'activité du dénombrement
était de recenser les ménages par ordre chronologique selon les
numéros de ticket. Ainsi, lors de leur passage dans les ménages,
les tickets distribués par les volontaires devaient suivre l'ordre
chronologique et être inscris selon ce même ordre sur les fiches de
dénombrement. Cela n'a pas été le cas lors de cette
activité et causé des préjudices lors de la
distribution.
Risque :
Les volontaires de la distribution passaient beaucoup de temps
à retrouver les noms des chefs de ménages sur les fiches. La
distribution étant prévue pour 5 jours, ces lenteurs ont
créé des insatisfactions de certains ménages qui ont
été agressif envers les volontaires. Il y a des risques de vols
de MILDA dû au désordre et aux bousculades sur les sites de
Distribution. Des agents de distribution ont souvent été victimes
d'agression pour n'avoir pas trouvé des noms dans le cahier de
dénombrement.
Recommandations :
Le cahier des charges pour la confection des carnets de
dénombrement devra mentionner que le prestataire doit inscrire d'avance
les numéros de tickets sur chacune des lignes des fiches de
dénombrement.
Aussi, le prestataire retenu pour la confection des carnets
doit être le même pour la confection des tickets afin
d'éviter une désorganisation dans le classement des
numéros de tickets. Ainsi, les numéros seront inscrits par ordre
chronologique dans les carnets et correspondront aux tickets produits et
classés, eux aussi par ordre par le même operateur. Le choix d'une
même entreprise pour la confection des carnets et des tickets permettra
à PSI-CI de situer les responsabilités en cas de
défaillance dans l'exécution du contrat.
- Un déficit de couverture totale de la
population
L'objectif principal du dénombrement était de
recenser tous les ménages vivant en Côte d'Ivoire. Cependant cela
n'a pas été le cas pour plusieurs raisons à savoir la
période pré-électorale, l'insuffisance d'intrants de
dénombrement sur certains sites, la réticence de certaines
populations à se faire dénombrer.
Risque :
Tous les ménages ne pourront avoir des moustiquaires et
le paludisme ne pourra pas être éradiqué. Les populations
seront toujours exposées à cette maladie qui menace beaucoup les
enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. En conséquence,
l'objectif de réduction du paludisme de 50% ne pourra être
atteint.
Recommandations :
Les gouvernants doivent s'approprié la lutte contre le
paludisme en s'impliquant davantage dans les campagnes de sensibilisation et de
communication. Ils doivent créer un environnement sécurisé
et stable pour le bien être de leur population. Les activités de
lutte contre cette maladie ne doivent pas être laissées aux seules
ONG sur le terrain. Ainsi, lorsqu'un financement est acquis pour le pays afin
de combattre ce fléau, toutes les couches sociales et tous les acteurs
(Ministère de la Santé, de l'Intérieur, de la
Défense, de la Communication, ...) doivent s'impliquer pour la
réussite de la campagne qui passe nécessairement par la
couverture de toute la population.
- L'inexploitation des données du
dénombrement avant le positionnement des conteneurs dans les
DS
Le dénombrement devait permettre d'avoir des
données exactes sur le nombre de ménage par Site, par Aire
Sanitaire, par District et par Région. Malheureusement, le
sous-comité chargé de la Logistique n'a pas exploité ces
données avant l'envoi des conteneurs de MILDA dans les DS. Les
conteneurs ont été positionnés dans les DS sur la base
théorique des données du micro plan. Ces données du micro
plan étant basées sur des estimations datant de 1998 (dernier
recensement de la population en Côte d'Ivoire).
Risque :
Une inadéquation entre l'offre et la demande
c'est-à-dire une disproportion entre les besoins réels (nombre de
ménages recenser) et les MILDA positionnées. Cette situation a
créer des gaps (positif / négatif) de MILDA dans des DS
d'où la mise en place de budget additionnel important pour la
collecte.
Recommandations :
Tenir compte des données du dénombrement par
Région avant l'acheminement des conteneurs de MILDA dans les DS. Comme
nous l'avons mentionné plus haut, la gestion informatique des
données du dénombrement est primordiale pour la
célérité du traitement des données. Ainsi, une fois
les besoins en MILDA des Régions connues, l'activité de
transfère des MILDA dans les DS devient plus aisée. Pour combler
donc les gaps négatifs, des conteneurs seront dépotés au
niveau central et les MILDA seront chargés dans des camions pour
compléter les quantités manquantes. Cette technique minimisera
les quantités des MILDA restantes sur les Sites de Distribution à
la fin de l'activité.
L'absence de sécurisation des carnets de
dénombrement dans des DS
Après les activités du dénombrement, les
fiches ayant servis de recenser les ménages ont été
stockés dans l'enceinte des DS. Vu l'importance de ces données
pour l'activité de distribution qui était censée se
dérouler plus tard, l'identification d'un site sécurisé
pour garder ces fiches n'a pas été une priorité pour les
DS.
Risque :
Les fiches étaient exposées aux
intempéries dans certains DS. Dans d'autres, les pillages souvenus lors
de la crise post-électorale, les ont emportés.
Recommandations :
Vus l'importance des données de ces documents, nous
proposons un archivage électronique des fiches par site, par Aire
Sanitaire et par District.
Au niveau des procédures d'appel
d'offres
- Absence de voie de recours aux soumissionnaires non
retenus
Les procédures d'appel d'offre à PSI-CI ne
prévoient pas de voies de recours aux soumissionnaires non retenus et
qui s'estiment lésés par le choix du comité. Vu le budget
de plus d'un milliard estimé pour l'exécution de
l'activité à la suite de l'appel d'offres, l'absence de voie de
recours aux soumissionnaires recalés peut crées une suspicion de
ces derniers envers PSI-CI qui est une organisation noble et prestigieuse.
Risque :
Le comité de sélection peut abuser de son
autorité pour exclure des soumissionnaires sans avoir à rendre
compte à qui que ce soit. Les soumissionnaires peuvent ternir l'image de
PSI-CI suite à ce déficit de transparence.
Recommandations :
La mise en place d'une cellule de régulation des appels
d'offres. Cette cellule sera composée de membres autres que ceux
figurant dans le comité de sélection. Elle sera chargée de
recueillir les plaintes, de les traités et de rendre un verdict selon
les procédures de passation des marchés à PSI-CI. Ainsi,
le cahier des charges donnera des instructions aux soumissionnaires sur les
procédures à suivre pour leurs éventuelles
réclamations.
- Mauvaise estimation du budget d'acheminement des TC
dans les Districts Sanitaires
Pendant que le budget prévu pour l'acheminement des
conteneurs était de plus d'un milliard, le montant proposé par le
soumissionnaire le mieux disant (l'adjudicataire) avoisinait cinq cent mille
franc CFA. L'estimation des budgets est très délicate pour une
bonne campagne. En principe, un budget élaboré doit avoisiner
plus ou moins la réalité du terrain. Un budget
surévalué immobilisera des fonds qui ne pourront être
utilisé à d'autre fin.
Risque :
Les sommes restantes sur la ligne budgétaire ne
pourront pas être utilisées et retourneront dans les caisses du
bailleur de Fonds.
Recommandations :
Pour l'élaboration des budgets en
générale et particulièrement les budgets Logistiques, les
personnes en chargent de cette activité doivent se renseigner
auprès des prestataires qui interviennent dans ces domaines
spécifiques. A défaut, des visites terrains seront
nécessaires pour se rendre compte des réalités de la
situation.
- Absence de visite des fournisseurs par le
comité
La visite des installations et équipements des
soumissionnaires est importante pour les membres du comité de
sélection. Elle leur permet de se faire une idée des
capacités techniques réelles des prestataires. En plus, elle
permet de faire un rapprochement entre les aspects théoriques
consultés dans le dossier de soumission et la réalité du
terrain. Cette visite est essentielle surtout dans le cadre d'un appel d'offres
pour retenir un prestataire de transport car elle permet de visité le
matériel roulant qui va servir à l'acheminement des conteneurs de
MILDA. L'absence de visite des prestataires peut avoir des conséquences
préjudiciables pour PSI-CI.
Risque :
Le choix d'un prestataire n'ayant pas les capacités
technique pouvant entrainer un retard dans la livraison des conteneurs
(non-respect des délais de livraison).
Il y a aussi le risque de contracter avec une entreprise qui
n'existe pas physiquement.
Recommandations :
Les visites des entreprises à la suite des appels
d'offres doivent être inscrite dans le manuel de procédure
Logistique afin de les formaliser et de les imposer aux membres du
comité. Ainsi, les entreprises retenues suite aux appels d'offres seront
visités avant tout contrat entre elles et PSI-CI.
Au niveau des procédures d'exécution du
contrat de transport
- L'absence de sécurisation des conteneurs lors
des envois vers les DS
L'instabilité politique dans un pays est source
d'insécurité. Ainsi, en Côte d'Ivoire, la division du pays
en deux parties suite au coup d'Etat manqué qui s'est transformé
en rébellion depuis 2002 n'a pas épargné le pays d'une
telle situation. Aussi, l'acheminement des conteneurs de MILDA dans les DS en
2010 était délicate car cela a coïncidé avec la
période pré-électorale. La
sécurisation des convois de conteneurs s'imposait dans cette situation
trouble. Cependant, aucune mesure n'a été prise a cet effet
malgré tous les risques que l'opération comprenait.
Risque :
Il y avait des risques de pillage des conteneurs, de
détournement des MILDA, d'agression des chauffeurs des camions de
transport des conteneurs.
Recommandations :
Le Ministère de la Santé et de la Lutte contre
le SIDA est le premier concerné dans cette activité de lutte
contre le Paludisme. Nous recommandons que les responsables de ce
ministère s'approchent de leurs collègues de la Défense et
de la Sécurité Intérieure afin de les impliquer davantage
dans la sécurisation des convois pour les prochaines campagnes. Il
faudra aussi prévoir un budget forfaitaire pour l'escorte des
conteneurs. Ce budget permettra de payer les perdiems des agents de
sécurité et le carburant pour leurs déplacements.
Au niveau du pré positionnement des
MILDA
- Les motifs des écarts constatés
à la livraison ne sont pas mentionnés sur les BL
Le pré positionnement consiste en la livraison des
MILDA du Chef-lieu de Districts aux Aires Sanitaires et Sites de Distribution.
Le document principal ayant servi lors des activités de pré
positionnements est le Bon de Livraison. Ainsi, lorsque des manquants
étaient constatés aux déchargements des MILDA, les
circonstances exactes de ces pertes n'était pas expliqués en vue
de situer les responsabilités entre les transporteurs et les DS.
Risque:
Difficulté à rétablir les circonstances
des opérations de chargement / déchargement
Recommandations:
Mettre en place un canevas de rédaction de PV lors des
livraisons des MILDA en balles ou en vrac. Ce canevas devra contenir sur une
page d'une feuille A4 et sera remis à tous les DS pour le pré
positionnement des MILDA. Ainsi, chaque livraison fera l'objet d'un PV
détaillé mentionnant les quantités chargées /
déchargées, les noms des personnes ayant assistées aux
chargements / déchargements, le numéro du camion, les
éventuels écarts constatés.
- Défaillance dans le contrat de pré
positionnement des MILDA
Le contrat de transport entre PSI-CI et les transporteurs pour
le pré positionnement des MILDA n'est pas explicite quant aux
responsabilités des deux parties.
Risque :
Difficulté à situer les responsabilités
entre PSI-CI et les transporteurs en cas de manquant des MILDA à la
livraison.
Recommandations :
Inclure dans le contrat, des clauses de responsabilité
des deux parties. Définir de façon claire dans ces clauses, le
début et la fin de la responsabilité des deux parties. Ces clause
devront déterminer les démarches à suivre en cas de
manquant de MILDA à la livraison.
Aussi, il faudra impliquer les chauffeurs des camions au
comptage des balles de MILDA lors des chargements. Ainsi ceux-ci sauront le
nombre de balles qu'ils ont dans leurs camions. En cas de manquant à la
livraison, les conducteurs des camions seront tenus pour responsable. Les
propriétaires des camions qu'ils représentent seront donc
informés de ces manquants. L'équivalent des balles de MILDA
manquantes en valeur sera défalqué sur le montant total des
factures de pré positionnement. Cette technique permettra à
PSI-CI de minimiser les manquants des MILDA livrées lors des
opérations de pré positionnement.
Au niveau de la distribution
- L'intervalle de temps entre le dénombrement
et la distribution a eu une influence sur la qualité de la
distribution
En principe, l'intervalle de temps entre le micro plan, le
dénombrement et la distribution ne doit pas dépassé 6
mois. Dans le cas où l'intervalle de temps est de plus de 6 mois, cela
comporte beaucoup de risques.
Risque :
La caducité des données du micro plan et du
dénombrement devant servir à la distribution. Cela peut
être dû au déplacement massif de population d'une zone
à une autre. La hausse des coûts de location des camions, du prix
du carburant.
Recommandations :
Prévoir dans le planning de la campagne, la combinaison
successive des activités de micro plan, de dénombrement et de
distribution. L'intervalle entre chacune de ses activités doit
être de un mois juste le temps pour la partie centrale de compiler les
données de l'activité précédente en vue de recadrer
les stratégies de l'activité suivante.
- Lenteur constatée pour retrouver les noms
dans le carnet de dénombrement
Le manque de chronologie dans l'inscription des numéros
de tickets dans le carnet de dénombrement est la cause principale de ces
lenteurs.
Risque :
L'impatience des ménages à prendre possession de
leur MILDA peut provoquer des cas d'énervements qui aboutiront à
des agressions des volontaires chargés de la distribution. Cela peut
aussi provoquer des bousculades sur les Sites de Distribution avec pour
conséquences des vols.
Recommandations :
Lors de la confection des carnets de dénombrements, la
Direction doit prévoir l'inscription des numéros de tickets dans
les carnets. Cela doit être mentionné dans le cahier des charges
lors de l'appel d'offres pour la sélection d'un imprimeur. La
chronologie des numéros de ticket dans les carnets de
dénombrement facilitera la tâche aux volontaires chargés de
la distribution des MILDA. Le temps mis pour retrouver le nom d'un
bénéficiaire et lui remettre les MILDA pourra dans ce cas
être maitrisé.
- Inexistence d'inventaires inopinés dans les
DS par PSI-CI
L'inventaire est une activité importante car il permet
à l'entreprise de faire à un moment déterminer un point
réel de son stock. Les inventaires inopinés sont menés par
surprise en vue de se faire une idée de la gestion quotidienne de la
personne chargée de gérer le stock. Son inexistence au sein de
l'entreprise comporte des risques.
Risque :
Les vols de MILDA entre deux périodes d'inventaire sans
que l'entreprise ne s'en rende compte.
Recommandations :
En plus des calendriers d'inventaire permanent qui sont
connus, l'entreprise doit de temps en temps faire des inventaires
inopinés afin de vérifier la qualité des données
des stocks communiqués par les Gestionnaire des Stocks des DS.
L'avantage des inventaires inopinés est qu'ils permettent un
contrôle spontané du stock afin de minimiser les vols.
- Absence de procédure de justification des
écarts lors de la distribution
Comme cela fut le cas lors des activités de pré
positionnement des MILDA dans les AS / SD, les écarts constatés
lors des cinq journées de distribution n'était pas non plus
justifier.
Risques :
- Il peut y avoir des vols où des détournements
de MILDA à des fins personnels;
- Impossibilité de savoir l'origine cette écarts
lorsqu'ils ne sont pas analyser.
Recommandations :
La commission Logistique doit mettre en place une
procédure de justifications des écarts. Cette procédure
obligera les agents distributeurs et les superviseurs à faire des
rapprochements au soir de chaque journée de distribution. Ainsi, chaque
soir, un point récapitulatif des quantités théoriques
distribuées sera fait par une confrontation des fiches de
dénombrement, des fiches de pointage et des stocks physiques de MILDA
restés sur les Sites de Distribution. Cela permettra de relever les
écarts journaliers et de rechercher les motifs de ces écarts. Un
rapport journalier sera fait afin de situer l'origine et les
responsabilités. Pour les écarts dont les fautes sont imputables
aux agents intervenant dans la distribution, une ponction sera faite sur les
primes qui leurs sont attribuées. Pour les écarts dus aux
pillages sur les SD, un rapport de pillage sera fait pour relever les
circonstances exactes des évènements.
- Absence de consolidation des données de MILDA
distribuées au niveau central
Au terme des cinq jours d'activité, tous les documents
ayant servis à la distribution (carnets de dénombrement, fiches
de pointage, cahiers de synthèse, ...) sont acheminés au niveau
central à Abidjan. Malheureusement, ces documents n'ont pas
été exploités par la commission logistique pour
vérifier la qualité des données des chiffres de
distribution communiqués au niveau District.
Risque :
Communication de fausses données de distribution aux
bailleurs.
Perte de confiance vis-à-vis des bailleurs de fonds.
Recommandations
Mettre en place au niveau central, une cellule de
consolidation des données. Cette cellule sera composée d'une
dizaine de personnes provenant aussi bien des membres de la commission
Logistique que de la commission Suivi évaluation. Ces personnes seront
chargées de reprendre les calculs des données en procédant
d'abord à un rapprochement entre les carnets de dénombrement et
les fiches de pointage d'une part.
Ensuite, les données obtenues seront
rapprochées de celles mentionnées dans les carnets de
synthèse journalière distribution et carnets de synthèse
District.
Enfin, faire un rapprochement entre les données des
carnets de synthèse journalière et celles des masques de saisie.
Ainsi, les écarts constatés à chaque niveau de
rapprochement seront rapportés aux STN et aux DS afin d'y apporté
des justifications et de procéder à d'éventuels
corrections.
- Absence de sécurité sur les Sites de
Distribution lors de la campagne
La sécurisation des SD est capitale car elle permet aux
volontaires chargés de la distribution de travailler en toute
quiétude et aux ménages de récupérer leur MILDA
dans la tranquillité. Par contre, une absence des sites laisse la porte
ouverte au désordre.
Risque :
Agressions des volontaires de la distribution
Vols des MILDA par des personnes indélicates.
Recommandations
Contacter les préfets de Région et de
départements, les commissaires de police et les élus locaux pour
solliciter leur aide à la sécurisation des activités de
distribution. Ainsi, la police pourra être réquisitionnée
par exemple pour sécuriser l'activité. Il faudra prévoir
alors dans le budget, une prime de motivation pour les agents des forces de
l'ordre.
- Absence de statistiques sur les clients
insatisfaits
Lors de la campagne de distribution, certains ménages
ont été recensé et malheureusement pour diverses raisons
n'ont pût entrer en possession des MILDA dont ils avaient droit.
Cependant, les dispositions utiles n'ont pas été prises à
temps pour palier à ces insuffisances.
Risque :
Mauvaises images des ménages mécontents
vis-à-vis des organisateurs de la campagne dont fait partir PSI-CI. Pas
de données sur les ménages insatisfaits donc aucune mesure pour
satisfaire ce déficit.
Troubles sur les Sites de Distribution.
Recommandations :
Mettre en place une cellule de gestion des clients
insatisfaits. Cette cellule sera chargée de recueillir les plaintes des
ménages recensés qui n'ont pas reçus de MILDA. Ainsi, les
derniers jours de distribution seront consacrés à la gestion de
ces cas.
III.2.2- Recommandations
par rapport aux faiblesses d'application
Au niveau du micro plan
- Le problème d'élaboration du budget
logistique par District Sanitaire
La mise en place d'un budget en adéquation avec
l'activité `a réaliser est primordial pour la réussite de
la mise en oeuvre de la campagne. Un budget bien élaboré permet
la réussite de l'activité, mais le contraire entrainerait des
risques.
Risque :
La non-exécution de certaines tâches à
cause du manque de ressources financières dû à une
sous-estimation du budget.
La sur estimation de lignes budgétaires constitue un
blocage de ressources qui ne peuvent servir à d'autres activités.
Recommandations :
Avant l'élaboration du tout budget, la commission
logistique doit se rendre sur le terrain pour s'imprégner des
réalités en vue de recueillir les informations et données
nécessaires. Dans le cas des activités qui sont sous
traitées, éviter de disloquer les lignes budgétaires.
Ainsi, pour la location de camions, regrouper plusieurs rubriques afin de
rendre consistant le montant du contrat de sous-traitance. On pourra regrouper
par exemple, la location du camion y compris les frais de carburant et de
manutention (chargement/déchargement) des balles de MILDA.
Au niveau du dénombrement
Aucune faiblesse d'application n'a été
relevée
Au niveau de l'appel d'offres
Aucune faiblesse d'application n'a été
relevée
Au niveau de l'exécution du contrat de
transport
- Les OT ne font pas tous l'objet d'une autorisation
de la Direction. Il arrive souvent que seule la signature du Logisticien suffit
pour donner l'ordre.
L'Ordre de Transfert est un document qui autorise le
transporteur à acheminer les conteneurs de MILDA du niveau central vers
les DS. L'acheminement des conteneurs est donc soumis à ce document qui
doit être validé par la Direction de PSI-CI.
Risque
Des détournements de conteneurs vers des destinations
autres que celles prévus dans le planning.
Recommandations
Prévoir sur le formulaire de l'OT un espace pour les
signatures du Logisticien et de la Direction. Ainsi, tout planning
établit par le Logisticien sera validé par la Direction de
l'entreprise.
Au niveau du pré positionnement
- Un déficit dans la traçabilité
des opérations de pré positionnement des MILDA
Lors des tests, nous avons constatés que toutes les
sorties de MILDA dans les conteneurs ne sont pas matérialisée sur
les Bons de Livraison et les fiches de mouvement conteneur). Ainsi, nous avons
constatés que des sorties de MILDA des conteneurs n'ont pas fait l'objet
de BL et/ ou n'ont été enregistrés sur la fiche de
mouvement des conteneurs.
Risque:
Des détournements de MILDA à des fins
personnelles.
Recommandation:
Chaque District Sanitaire doit désigner une personne
qui sera chargé de la Gestion des stocks des MILDA des conteneurs. Le
Gestionnaire des stocks sera chargé de suivre tous les mouvements de
stocks du conteneur par le remplissage des BL et des fiches de mouvement
conteneur. Il suivra tous les chargements de camion et sera tenu pour
responsable de tout manquement lié au mauvais remplissage ou aux oublies
lors du remplissage des documents du stock. A cet effet, il devra
bénéficier d'une formation adéquate en gestion des stocks.
Chaque jour de distribution, il devra produire un rapport de
distribution mentionnant le stock initial du conteneur, les quantités
sorties, les retours sur stocks et le stock restant au soir de la distribution.
Durant toute la période de distribution, le Gestionnaire des stocks
gardera par devers lui les clés des cadenas des conteneurs. Il rendra
compte aussi bien aux responsables des DS qu'a la commission logistique.
Au niveau de la distribution
- Absence de signatures de certains
bénéficiaires des MILDA dans le carnet de
dénombrement
Lors de tests de permanence effectués, nous avons
constatés dans certains carnets de dénombrement qu'il n'existait
pas de signature des chefs de ménages. Ce qui signifie en principe que
lesdits ménages n'ont pas récupérer leurs part de MILDA.
Par contre, les MILDA qui leur étaient destinées ont
été comptabilisées comme distribuées. Il s'agit
là d'anomalies graves que nous avons constatées.
Risque :
Détournement de MILDA au profit des acteurs de mise en
oeuvre.
Recommandations :
Pour une meilleure qualité des donnés de
distribution, la commission logistique doit s'établir des règles
de validation de ces données. Ainsi, l'absence de signature devant le
nom d'un chef de ménage doit être un motif pour ne pas prendre en
compte les MILDA correspondant comme distribuées. Par ailleurs, lors de
la confrontation des documents de distribution, toute prise en compte de cette
anomalie devrait faire l'objet d'une justification écrite.
- Le rapprochement entre les documents de la
distribution au niveau District et Central n'est pas
systématique
L'absence de consolidation des données au niveau
District et Central des chiffres de distribution des MILDA pose un
problème de qualité des données.
Risque :
Communication de fausses données de distribution car
les chiffres publiés ne reflètent pas la réalité du
terrain et par conséquent ne sont pas de qualité.
Recommandations :
Au niveau District, mettre en place une cellule de validation
des données sur la base des documents de distribution. Cette cellule
sera composée du Chargée de Surveillance Epidémiologique,
du Pharmacien, du Gestionnaire des Stocks et de tout autre membre de
l'équipe cadre du DS.
Au niveau central, une cellule de consolidation des
données communiquées par les Districts Sanitaires validera tous
les chiffres. Les chiffres validés pourront être
communiqués officiellement au bailleur de fonds et au Ministère
de la Santé.
CONCLUSION
Au terme de notre travail de recherche, nous pouvons affirmer
que cette étude a été pour nous l'occasion de comprendre
et d'appliquer en pratique les outils et techniques d'évaluation du
contrôle interne.
Nous avons débutés notre étude par la
prise de connaissance de l'ONG PSI-CI et de ses procédures avant de
procéder à l'évaluation préliminaire de celles-ci
afin de dégager dans un premier temps les points forts et les faiblesses
de conception.
Dans un second temps, nous avons procédé
à l'évaluation définitive des points forts. Cela a
consisté à vérifier d'une part l'existence des
contrôles clés identifiés lors de l'évaluation
préliminaire (points forts) et d'autre part, contrôler leur
application permanente.
Par ailleurs, nous avons procédé à une
analyse des faiblesses dues essentiellement à une mauvaise
évaluation des besoins logistiques de la campagne. Ces faiblesses sont
essentiellement à l'élaboration des budgets; à l'absence
d'un logiciel intégré pour gérer les activités de
la campagne ; à un manque du suivi des réclamations des
ménages insatisfaits ; à un problème de
sécurité lors des envois des conteneurs sur les sites de
distribution ; à un déficit de traçabilité au
niveau de la chaine de distribution ; à une mauvaise qualité
des données de distribution due à un manque de consolidation des
données au niveau central.
Leurs analyses nous ont permis de faire ressortir les risques
liés à ces déficiences et proposer des recommandations
afin de garantir l'atteinte des objectifs du contrôle interne de la
logistique.
La mise en oeuvre des recommandations proposées
à PSI-CI permettrait de garantir la sauvegarde du patrimoine, la
maîtrise de l'entreprise, l'application des instructions de la Direction
Générale et la qualité de l'information et des
données logistiques. Au niveau de la pratique, rares sont les dirigeants
qui prennent en compte les recommandations d'un audit en général
et de surcroit un audit logistique.
Puissent donc cet étude servir de canevas pour une
autre vision de l'audit logistique dans les pays en voie de
développement.
BIBLIOGRAPHIE
LIVRE ET OUVRAGES SPECIALISES
1- Christian BOUVIER, (année), Audit
des achats, éditions d'organisation
2- Benoit PIGE, 2001, Audit et contrôle interne,
éditions ems, management et société.
3- COHEN Shoshana, ROUSSEL Joseph. (2005), Avantage Supply
Chain, Editions d'Organisation
4- Le petit Larousse grand format n° de série :
18044- imprimé en Belgique 301 295 mai 1994 et Larousse 2008
5- VIGNY Jacques, 1997, la distribution : structures et
pratiques, Editions Dalloz
6- Jean-Pierre
Breuzard ,
Daniel
Fromentin, Réussir la logistique des activités de
services
7-
Jacques RENARD avec le concours de Jean-Michel CHAPLAIN, 2005,
Théorie et pratique de l'audit interne 5e
édition, éditions d'organisation
8- Benoit
PIGE, 2001, Audit et contrôle interne 2e
édition, éditions ems management et société.
9- Guy
BENEDICT / René KERAVEL, Entreprise et expertise comptable, Les
mementos C.F.C.G, La mission de révision, Prise de connaissance de
l'entreprise, Evaluation du Contrôle Interne, Les Editions FOUCHER, 128,
Rue de Rivoli-Paris
TRAVAUX D'ETUDES ET DE RECHERCHES
1- MASKENGAR Nelengar, les problèmes de la logistique
humanitaire d'urgence du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
Réfugiés : cas du Darfour, mémoire 1er
cycle de licence professionnelle, option Transport et Logistique, dirigé
par GUEDEGBE Brice Joss, 58 pages.
2- Soifia Ounswamdine , L'évaluation des procédures
de contrôle interne du cycle achat fournisseur dans le cadre d'une
mission d'audit légal, Institut Africain de Management - Bachelor in
Business Administration, 2004.
ARTICLES ET DOCUMENTS
. Fouad. Jawad Driss. Bouami, CPI 2007, Contribution à
la mise au point d'une démarche d'audit logistique, application à
une entreprise marocaine
. Cours Audit Logistique de Aïcha Aguezzoul, ISIAM,
Mai 2009
. Audit Logistique, club logistique de l'Yonne, 4 novembre 2008
sens-CCI
. Cours Evaluation du contrôle interne de la
logistique, cycle supérieur Audit et contrôle de gestion,
12ème promotion, animateur : M. Ahmed HEBBAZI
. L'Alliance pour la Prévention du Paludisme (APP)
1ère Edition Septembre 2008, conception, mise en page et
réalisation par Africa's Healthin 2010.
SITES INTERNET
www.atlas-logistique.org
www.a22.fr
www.aslog.fr
www.supplychain-masters.fr
www.LLINs.shared.com
ANNEXES
Annexe I : Organigramme de PSI CI en relation avec celui de PSI
Washington
Annexe II : Liste de certains référentiels
logistiques et leur secteur d'application
Annexe III : Fiche de Dénombrement des ménages
Annexe IV : Fiche de Synthèse journalière du
dénombrement ménages
Annexe V : Fiche de Synthèse District du
dénombrement ménages
Annexe VI : Formulaire de Lettre de Voiture PSI-CI
Annexe VII : Fiche de mouvement des MILDA du conteneur
Annexe VIII : Bon de Livraison
Annexe IX : Fiche de pointage
Annexe X : Carnet de synthèse journalière
distribution MILDA
Annexe XI : Carnet de synthèse District distribution
MILDA
Annexe XII : Les Questionnaires du Contrôle Interne (micro
plan, dénombrement, appel d'offres, pré- positionnement,
distribution)
Annexe XIII: Prise de vue de quelques activités de la
campagne de distribution
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
SUGLES ET ABREVIATIONS
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
LISTE DES SCHEMAS
VII
LISTE DES FIGURES ET CARTES
VII
LISTE DES PHOTOS
VII
AVANT PROPOS
VIII
INTRODUCTION
9
PREMIERE
PARTIE :
PRÉSENTATION
GENERALE DE L'ONG
POPULATION SERVICES
INTERNATIONAL
3
CHAPITRE I : PRESENTATION DE POPULATION
SERVICES INTERNATIONAL
14
I- PSI DANS LE MONDE
14
I.1- HISTORIQUE
14
I.2- MISSIONS
14
I.3- VALEURS
14
I.4- PSI ET LES OMD
15
I.5 - ORGANISATION
16
I.6- LES BAILLEURS DE FONDS
16
II- PSIEN CÔTE D'IVOIRE
17
II.1- PRESENTATION DE PSI-CI
17
II.1.1- Historique et organisation
17
II.1.2-Activités
18
II.2- PRESENTATION DU DEPARTEMENT PALUDISME
18
II.2.1- Organisation du département
19
II.2.2- Fonctionnement du département
19
CHAPITRE II : RELATIONS DE PSI-CI AVEC LES
PARTENAIRES DE MISES EN OEUVRE
21
I- RELATIONS AVEC LES PARTENAIRES PUBLICS
21
II- RELATIONS AVEC LES PARTENAIRES PRIVES
22
II.1- LES ORGANISMES INTERNATIONNAUX
22
II.1.1- Care Côte d'Ivoire
22
II.1.2- UNICEF
22
II.1.3- OMS
22
II.2- LES ORGANISMES NATIONAUX
23
DEUXIEME
PARTIE:
CADRE
THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
26
I- LA PROBLEMATIQUE
26
II- LES OBJECTIFS DE RECHERCHE
28
III- LES HYPOTHESES DE TRAVAIL
29
IV. LA PERTINENCE OU INTERETS DU SUJET
29
IV.1- Intérêt socio
humanitaire :
29
IV.2- Intérêt politique :
29
IV.3- Intérêt financier :
30
IV.4- Intérêt
économique :
30
IV.5- Intérêt scientifique :
30
IV.6- Intérêt professionnel :
30
V. DEFINITION DES CONCEPTS
31
V.1- L'AUDIT:
31
V.2- LA LOGISTIQUE
32
V.3- L'AUDIT LOGISTIQUE:
33
V.4- LA DISTRIBUTION:
33
V.5-LA GESTION DE LA CHAINE LOGISTIQUE (Supply
Chain Management- SCM)
34
V.6-LA NORME :
34
V.6.1-Au niveau International
34
V.6.2-Au niveau Européen
35
V.6.3-Au niveau Français
35
V.6.4-Au niveau des pays étrangers
35
V.7-TRAÇABILITE, TRACING ET
TRACKING,GEOFENCING:
36
V.7.1- Traçabilité
36
V.7.2- Tracing et Tracking
36
V.7.3- Geofencing
36
VI- REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE
36
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
39
I- CADRE DE L'ETUDE
39
II- LA DELIMITATION DU CHAMP D'APPLICATION DE
L'ETUDE
41
III- L'ECHANTILLONNAGE
42
IV- LES TECHNIQUES D'INVESTIGATIONS ET LES
DIFFICULTES RENCONTREES
43
IV.1- LES TECHNIQUES D'INVESTIGATIONS
43
IV.1.1- Méthodes et outils de collecte des
données
43
IV.1.2- Méthodes et outils d'analyse des
données
43
IV.2- LES DIFFICULTES RENCONTREES
44
TROIXIEME
PARTIE :
EVALUATION DU CONTROLE INTERNE DES
PROCEDURES LOGISTIQUES DE DISTRIBUTION DE PSI CI
3
CHAPITRE I : PRISE DE CONNAISSANCE ET DESCRIPTION
DES PROCEDURES LOGISTIQUES
47
I- PRISE DE CONNAISSANCE DES PROCEDURES
LOGISTIQUES
47
I.1- IMPORTANCE DE LA PRISE DE CONNAISSANCE
47
I.1.1- Le choix de la méthode logistique
48
I.1.1.1-Livraison directe
48
I.1.1.2 Livraison avec entrepôt central
49
I.1.1.3- Livraison avec entrepôts
spécialisés
50
I.1.1.4- Livraison avec entrepôts
régionaux/plates-formes régionales
50
I.1.2- La Logistique centralisée
52
I.1.3- La Logistique
décentralisée
53
I.2- LES METHODES DE PRISES DE CONNAISSANCE
54
II- DESCRIPTION DES PROCEDURES LOGISTIQUES DE
DISTRIBUTION
55
II.1- LA MICRO PLANIFICATION
55
II.1.1- Définition
55
II.1.2- Déroulement
55
II.1.2.1- La préparation de
l'activité
56
II.1.2.2- La collecte des données par
Région
56
II.1.2.3- La transmission des données au
niveau central
59
II.2- LE DENOMBREMENT DES MENAGES
60
II.2.1- Définition
60
II.2.2- Déroulement
60
II.2.2.1- La préparation du
dénombrement
60
II.2.2.2- L'exécution du recensement
61
II.2.2.3- La collecte des données du
dénombrement
62
II.3- LES PROCEDURES D'APPEL D'OFFRES ET
D'EXECUTION DU CONTRAT DE TRANSPORT
64
II.3.1- LES PROCEDURES D'APPEL D'OFFRES
64
II.3.1.1- La rédaction du cahier des charges
et création des lots
64
II.3.1.1.1- La rédaction du cahier des
charges
64
II.3.1.1.2- La création des lots
65
II.3.1.2- La publication de l'appel d'offres
66
II.3.1.3- La réception et l'analyse des
offres
66
II.3.1.3.1- La réception des offres
66
II.3.1.3.2- L'analyse des offres
67
II.3.1.4- La rédaction du
procès-verbal et la signature du contrat
70
II.3.1.4.1- La rédaction du
procès-verbal
70
II.3.1.4.2- La signature du contrat
70
II.3.2- LES PROCEDURES D'EXECUTION DU CONTRAT DE
TRANSPORT
70
II.3.2.1- Gestion des opérations
d'acheminement des conteneurs d'Abidjanvers les Districts Sanitaires
70
II.3.2.2- Les procédures de règlement
des factures transporteur
72
II.4- LE PRE-POSITIONNEMENT ET LA DISTRIBUTION DES
MILDA
73
II.4.1- Le pré-positionnement des MILDA dans
les Aires Sanitaires et Sites de
Distribution
73
II.4.2- La distribution des MILDA sur les sites
76
II.4.2.1- La gestion des stocks des moustiquaires
lors de la distribution
76
II.4.2.2- La collecte des données de la
distribution
79
II.4.2.3- La collecte des stocks en fin de
distribution
79
II.4.2.3.1- Du Site de Distribution vers l'Aire de
Santé
79
II.4.2.3.2- De l'Aire de Santé vers le
District Sanitaire
80
CHAPITRE II : EVALUATION DES PROCEDURESLOGISTIQUES
DE DISTRIBUTION
81
I- VERIFICATION DE L'EXISTENCE DU SYSTEME
LOGISTIQUE (TEST DE
CONFORMITE)
81
I.1- Test sur la micro planification
81
I.2- Test sur le dénombrement des
ménages
82
I.3- Test sur les procédures d'appel
d'offres
83
I.4- Test sur l'exécution du contrat de
transport
84
I.5- Test sur les procédures de distribution
des MILDA
85
I.5.1- Test sur le pré positionnement des
MILDA
85
I.5.2- Test sur les activités de
distribution des MILDA
86
II.- EVALUATION PRELIMINAIRE DES PROCEDURES DE
DISTRIBUTION
88
II.1- Questionnaires sur la micro planification
88
II.1.1- Les forces théoriques
88
1- L'estimation du nombre de Sites de
Distribution
88
2- La détermination des besoins en
transport
89
3- L'estimation des distances entre les DS et
les SD
89
4- L'estimation du nombre de volontaires pour
le dénombrement et la distribution
89
5- L'identification des zones de stockage des
conteneurs
89
6- L'estimation du budget logistique dans les
Districts Sanitaires
90
II.1.2- Les faiblesses de conception
90
1.- Le problème d'estimation des besoins
réel en carburant
90
2- Le problème de quantification des
intrants du dénombrement et de la distribution
90
3- Le déficit de formation des
facilitateurs centraux
90
4- L'absence un logiciel sécurisé
et en réseau pour gérer les données du micro plan
91
II.2- Question sur le dénombrement
91
II.2.1- Les forces théoriques
92
1- Une bonne estimation du nombre de volontaire
pour le dénombrement
92
2- La formation du personnel
impliquédans l'activité du dénombrement
92
3- La communication autour de l'activité
de dénombrement
92
4- La pertinence des données recueillies
sur les fiches de dénombrement
92
II.2.2- Les faiblesses de conception
92
1- Une mauvaise estimation des quantités
des intrants du dénombrement
92
2- Le choix d'une période
inappropriée pour l'activité du dénombrement
93
3- Une défaillance dans la confection
des carnets de dénombrement.
93
4- Un déficit de couverture totale de la
population
93
5- L'absence de sécurisation des carnets
de dénombrement dans les DS
94
6- L'inexploitation des données du
dénombrement avant l'acheminement des conteneurs dans les DS
94
II.3- Questionnaire sur les procédures
d'appel d'offres et d'exécution du contrat
de transport
94
II.3.1- Questionnaire sur les procédures
d'appel d'offres
95
II.3.1.1- Les forces théoriques :
95
1- La publication de l'annonce par voie de
presse
95
2- L'existence d'un cahier de charges
explicite
95
3- L'existence d'une décharge pour le
dépôt des offres.
95
4- L'existence d'une grille d'évaluation
des fournisseurs
95
5- Information des soumissionnaires sur les
résultats du dépouillement
95
6- L'existence d'un Procès- Verbal de
dépouillement signé
95
II.3.1.2- Les faiblesses de conception
96
1- Absence de voie de recours aux
soumissionnaires non retenus
96
2- Absence de visite des fournisseurs par le
comité
96
3- Mauvaise estimation du budget d'acheminement
des TC dans les Districts Sanitaires
96
II.3.2- QCI sur les procédures
d'exécution du contrat de transport
96
II.3.2.1- Les forces théoriques
97
1- Autorisation préalable de la
direction de PSI-CI avant exécution de tout OT
97
2- Existence d'une Lettre de Voiture et d'un
Bordereau d'Expédition pour tout envoi de TC
97
3- Pré numérotation des documents
de transport
97
4- Existence de facture pro forma pourtous
envois de conteneurs
97
5- Existence d'une cohérence des
facturations avec les flux transports
97
II.3.2.2- Les faiblesses de conception
97
1- L'absence de sécurisation des
conteneurs lors des envois vers les DS
97
II.4- Questionnaire sur la distribution des
MILDA
98
II.4.1- Questionnaire sur le
prépositionnement des MILDA dans les AS/SD
98
II.4.1.1- Les forces théoriques
98
1- Existence d'un BL pré
numéroté pour toutes sorties de MILDA dans les TC
98
2- Le renseignement des fiches de mouvement des
conteneurs
98
3- La signature des documents de
livraison
98
4- Les MILDA pré-positionné
couvraient les besoins des ménages
98
II.4.1.2- Les faiblesses de conception
98
1- Les motifs des écarts
constatés à la livraison ne sont pas mentionnés sur les
BL
98
2- Défaillance dans le contrat de
pré positionnement des MILDA
99
II.4.2- Questionnaires sur la distribution des
MILDA
99
II.4.2.1- Les forces théoriques
99
1- Existence de documents pour le suivi des
MILDA distribué
99
2- Existence d'inventaire physique à la
fin de la période de distribution
99
3- Le suivi des réclamations
99
II.4.2.2- Les faiblesses de conception
100
1- L'intervalle de temps entre le
dénombrement et la distribution a eu une influence sur la qualité
de la distribution
100
2- Lenteur constatée pour retrouver les
noms dans le carnet de dénombrement
100
3- Inexistence d'inventaires inopinés
dans les DS par PSI-CI
100
4- Absence de procédure de justification
des écarts constatés
100
5- Absence de consolidation des données
de MILDA distribuées au niveau central
100
6- Absence de sécurité sur les
Sites de Distribution lors de la campagne
101
7- Absence de statistiques sur les clients
insatisfaits
101
III.- CONTROLE DE L'APPLICATION PERMANENTE DES
PROCEDURES (TEST DE PERMANENCE)
101
III.1- Test sur les activités de micro
planification
102
III.2- Test sur le dénombrement
103
III.3- Test sur les procédures d'appel
d'offres et d'exécution du contrat de transport
104
III.3.1- Test sur les procédures d'appel
d'offres
104
III.3.2- Test de permanence sur l'exécution
du contrat de transport
105
III.4- Test sur les activités de
distribution
107
III.4.1- Test sur le pré positionnement des
MILDA
107
III.4.2- Test sur la distribution
109
CHAPITRE III : ANALYSE DES FAIBLESSES ET
RECOMMANDATIONS
112
III.1- Synthèse des faiblesses
112
III.1.1- Les faiblesses de conception
112
III.1.2- Les faiblesses d'application
113
III.2- RECOMMANDATIONS
114
III.2.1- Recommandations par rapport aux faiblesses
de conceptions
114
III.2.2- Recommandations par rapport aux faiblesses
d'application
129
CONCLUSION
133
BIBLIOGRAPHIE
136
ANNEXES
138
TABLE DES MATIERES
139
* 1Source : Rapport
mondial sur le paludisme, OMS 2010
* 2Source : Rapport
mondial sur le paludisme, OMS 2010
* 3Source : Rapport
mondial sur le paludisme, OMS 2010
* 4Source : Rapport
mondial sur le paludisme, OMS 2010
* 5Par « actifs », il
faut entendre non seulement les « actifs corporels » mais aussi les
« actifs incorporels » tels que le savoir-faire, l'image ou la
réputation. Ces actifs peuvent disparaître à la suite de
vols, fraudes, improductivité, erreurs, ou résulter d'une
mauvaise décision de gestion ou d'une faiblesse de contrôle
interne. Les processus y afférents devraient faire l'objet d'une
attention toute particulière.
* 6L'ISO 8402a été
révisé par l'ISO 9000 :2000. Elle décrit les
principes essentiels des systèmes de management de la qualité,
objet de la famille des normes ISO 9000, et en définit les termes
associés.
* 7 La norme NF X
50-600 résume les sept grandes étapes de la
démarche logistique au cours des sept grandes phases de la vie d'un
produit. Comme l'indique la norme NF X 50-600 : "Cette démarche
ainsi que les étapes du processus s'appliquent aussi bien à des
activités logistiques de biens que de services, dans les entreprises
privées ou publiques"
* 8 L'ISO 10011-1a
été révisé par l'ISO 19011 :2002. Cette norme
fournit des conseils sur les principes de l'audit, le management des programmes
d'audit, la réalisation d'audits de systèmes de management de la
qualité et/ou de management environnemental ainsi que sur la
compétence des auditeurs de ces systèmes.
* 9Laurentie Jean, et all.
Processus et méthodes logistiques, 2000.
* 10Nadine VENTURELLI &
Patrick MIANI dans « Transport et Logistique »,
l'innovation pédagogique, Edition le Génie des glaciers 2006,
p.46, fichier n°1.
* 11 Daniel BATUDE dans son
livre L'Audit Comptable et Financier parut en 1997. CNCC :
Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes.
* 12Elle correspond au moment
où s'opèrent un chargement et un déchargement de la
marchandise et elle dépend du nombre de véhicules à
charger/décharger et du volume des marchandises. Cette interruption
dans la chaine de transport représente un coût en temps et en
opérations de manutention.
* 13Il a été
estimé qu'une visite de l'agent recenseur durera 15 minutes (en moyenne)
et que les recenseurs travailleront 5 à 6 heures minimums par jour. La
planification prend en compte que dans les zones urbaines, il sera difficile
de trouver les gens au ménage dans la journée et donc les visites
seront faites les matins et les soirs.
* 14Définition du
ménage utilisée par l'Institut National de Statistique (INS),
source micro plan de la campagne de distribution des MILDA en Côte
d'Ivoire (2010-2012).
|