Usages et pratiques d'internet par les étudiants au Cameroun: quels enjeux ?( Télécharger le fichier original )par Hermann ESSOUKAN EPEE Université Stendhal-Grenoble 3 - Master 2 2014 |
RESUME .................................................................................................... 4ABSTRACT ................................................................................................ 5LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ......................................................... 6 LISTE DES TABLEAUX ET IMAGES .............................................................. 7 SOMMAIRE ................................................................................................ 8 INTRODUCTION GENERALE ...................................................................... 9PREMIERE PARTIE : SOCIOGENESE D'INTERNET ....................................... 45 Chapitre I : Mutations théoriques du Net ............................................................. 46Chapitre II : Corpus de l'étude et présentation de l'Université de Douala ........................ 54DEUXIEME PARTIE : USAGES ET PRATIQUES D'INTERNET PAR LES ETUDIANTS DE L'UNIVERSITE DE DOUALA ................................................................... 58 Chapitre III : Jeux d'acteurs et scénarisations des pratiques sociales d'Internet .................. 59Chapitre IV : Internet. Réalité(s) hybride(s), reproduction sociale et simulation ................ 73TROISIEME PARTIE : CADRE REGLEMENTAIRE REGISSANT LA COMMUNICATION ELECTRONIQUE AU CAMEROUN ET PRESENTATION DES RESULTATS .............................................................................................. 82 Chapitre V : Cadre réglementaire de la communication électronique au Cameroun ............. 83Chapitre VI : Analyses et interprétations des résultats ................................................ 96CONCLUSION GENERALE ........................................................................... 105BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................... 108 LISTE DES ANNEXES ................................................................................... 117 TABLE DES MATIERES ........................................................................... 123-125 INTRODUCTION GENERALE :L'arrivée d'Internet au Cameroun en 19971(*),2(*),3(*),4(*) a créé une grande exaltation faisant place, d'une part à un discours louangeur et, d'autre part, à un discours apocalyptique. Pour certains, Internet serait un réducteur des différenciations sociales et un libérateur du poids de la tradition (...) pour d'autres, un outil de déculturation qui favorise la rupture des modèles sociaux dans la vie pratique des jeunes et le détournement des mineurs à travers les sites de charmes et de pornographie5(*). C'est ainsi qu'en 1998, dix capitales régionales étaient connectées au réseau ; et au début de l'an 2000, c'est presque l'ensemble du pays qui le sera6(*). Mais au-delà de ces représentations, le développement des technologies et l'expansion d'Internet dans le monde plus précisément en Afrique, ont créé de nouveaux enjeux et défis chez les étudiants au Cameroun, qui font usage du Net pour la plupart des cas, dans une logique de convergence numérique7(*) et d'hybridation8(*), pour non seulement complémenter les méthodes traditionnelles de recherche, également profiter des avantages qu'offre le numérique. Cependant il faut souligner que, le contexte socio-économique au Cameroun ne facilite pas la démocratisation d'Internet qui reste toujours l'apanage de définition de ceux qui ont des ressources à cause de sa cherté. Selon le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), un Camerounais vit avec moins de 1,25 dollar par jour9(*). Or les coûts d'accès à Internet restent paradoxaux quant-au niveau de vie des camerounais ; surtout pour les étudiants dont les revenus sont très négligeables. Puisque, ces derniers doivent généralement. se munir de près d'un Euro pour bénéficier de deux heures de connexion à Internet ou de deux Euros pour cinq heures. Des tarifs susceptibles d'être revus à la hausse et à la baisse en fonction du lieu et du débit de connexion. Mais par dessus ce contexte mitigé et des défis qui se présentent, nous constatons que les usages d'Internet au Cameroun foisonnent chez les étudiants et tendent à s'accoutumer comme des secondes natures. Cette plate-forme de communication est devenue une partie intégrante de la vie des jeunes et en pareille occurrence des étudiants. Internet gagne considérablement du terrain, comme le souligne Abdoul BA : « Après les bistrots et les bars, les cybercafés sont en train de devenir les seconds endroits les plus fréquentés par les Camerounais... »10(*) À cette citation nous ajoutons les restaurants, les « tournes-dos »11(*) et les commerces à la sauvette12(*) menés en bordure de route qui restent les endroits les plus fréquentés par la quasi-totalité des camerounais. Aussi, nous pouvons noter que les cybercafés, lieu de prédilection d'accès à Internet, sont de véritables vecteurs de socialisation au Cameroun ; où plus jeunes, jeunes et moins jeunes trouvent le plus souvent des raisons de partager et d'échanger non seulement de manière médiée (sur Internet à travers un ordinateur), y compris de manière directe avec les personnes qui partagent le même espace physique de communication qui est le cybercafé. Ainsi, à travers nos observations empiriques, nous avons fait le constat selon lequel dans les usages et pratiques d'Internet par les étudiants au Cameroun, il existe entre ces derniers et le dispositif un rapport au corps et à la réflexivité. Le rapport au corps se manifeste d'une part à travers la présence du corps sur les applications d'Internet, c'est-à-dire les photos de soi et des autres, les transactions, les messages envoyés et reçus, les actions menées sur la Toile qui construisent grâce à nos données une identité numérique. Laurence Tobin, aborde cette pensée en travaillant sur le corps et identité dans les blogs adolescents13(*) ; à travers nos observations, au-delà du cadre des adolescents, ce rapport s'applique également lors des usages et pratiques d'Internet par les étudiants au Cameroun ; par le biais de leurs photos, leurs communications et l'ensemble des actions qu'ils mènent sur le Net, qui laissent ainsi une traçabilité des données concourant à la construction de leurs identités numériques. En sus, le rapport au corps se manifeste à travers l'intégration et l'incorporation d'Internet dans leur vie comme conditions sine qua non au passage obligatoire à la modernité14(*) et à la compétitivité ; car la lutte contre l'analphabétisation informatique au Cameroun est une priorité pour les étudiants. La réflexivité quant-à elle est liée au rapport de ces derniers à Internet comme miroir, condition de retour sur soi et comme moyen pour faciliter leurs activités. Ces rapports sont marqués par l'égocentrisme parce qu'à travers Internet, les étudiants cherchent à explorer leur intérieur par le biais des actions narcissiques en ne parlant que de soi et en ramenant toutes les actions menées sur Internet à leurs centres d'intérêts. Ceux pour qui faire des publications sur les réseaux sociaux, commenter les photos pour lesquelles ils ont un intérêt, améliorer leur niveau de connaissance, chercher des emplois, se distraire ou interagir via les logiciels et applications gratuits tels que Skype, Viber, Whatsapp... ne diront pas le contraire. D'ailleurs, dans le troisième tome de La société conquise par la communication de Bernard Miège, Dominique Wolton à travers son hypothèse d'un individualisme connecté à la technique qui nous semble tout à fait pertinente, considère que les sociétés contemporaines tendent à devenir des sociétés individualistes de masse en ce qu'elles voient cohabiter autant la valorisation de l'individu que la valorisation du grand nombre (...) avec Internet, écrit-il, nous sommes entrés dans (...) l'ère des solitudes interactives15(*). Une hypothèse qui se vérifie amplement au Cameroun, car Internet rapproche les usagers de ceux qui sont éloignés et les éloigne de ceux qui sont proches. Nonobstant les faits, dix-huit ans après l'arrivée d'Internet, le paysage médiatique camerounais reste encore fortement édulcoré. Car il faut souligner que, les médias classiques et traditionnels continuent à rivaliser d'adresse avec les médias numériques. Dans un contexte où nombre de Camerounais ne sont pas prêts à s'offrir les services onéreux du Net taxés d'élitistes ; à côté de la gratuité de l'affichage, de la radiodiffusion et voire de la télévision pour les médias classiques. Y compris ceux des tambours, balafons et maracas obtenus à vil prix lors des cérémonies (mariages, deuils, fêtes...) et du bouche à oreille pour faire allusion aux médias traditionnels. La migration massive des jeunes et des étudiants vers le Net n'est pas du tout une sinécure, cela demande d'énormes initiatives et sacrifices qui transforment profondément les habitudes de vie et de consommation de ces derniers. Mais face à ce prix à payer, de nombreux enjeux se profilent à l'horizon : s'arrimer aux évolutions du monde, être connecté au réseau des réseaux et rester compétitif pour espérer avoir un avenir meilleur. Cela étant dit, avec la société de l'information traduite par l'abondance des flux communicationnels et la promesse de la modernité, la communication digitale est devenue un complément incontournable de la communication classique et la condition nécessaire de réussite pour les étudiants au Cameroun, qui ont besoin des compétences technologiques et d'une formation de pointe afin de s'affirmer au sein du terroir et au-delà de l'hinterland. Aussi, il faut rappeler que ce changement de cap est lié à la multiplication des outils technologiques, qui facilitent la diffusion de l'information et consacrent selon Georges Madiba l'ipséité et l'individualisation de l'En-Soi, (one to one) et non plus seulement la dialectique plurielle du Moi-Pour-Soi, (one to many)16(*). Allant dans le même sillage, nous pensons qu'avec la temporalité des usages, l'En-Soi (être inconscient selon Sartre) qui jadis était considéré comme une cible amorphe et passive dans la réception, devient à travers le Pour-Soi et le Pour-Autrui (être conscient)17(*) un acteur social actif à partir de l'intégration, l'appropriation et les actes de détournement d'Internet. Les conditions de vie au Cameroun ne favorisent certainement pas l'intégration et l'acquisition rapide des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication), mais n'annihilent également pas le caractère actif des étudiants sur Internet, qui jusqu'ici, restent des excellents braconniers du Net. Tandis que la France et plusieurs pays mondialisés du globe envisagent passer à la 5G ; l'arrivée de la 3G au Cameroun en septembre 2014 avec NEXTELL et plus récemment déployée en mars 2015 par MTN Cameroon et ORANGE Cameroun ; a crée un engouement particulier chez les jeunes et en pareil occurrence chez les étudiantes de l'Université de Douala. Aujourd'hui, il semble impossible pour ces dernières de se passer d'Internet, de ses applications et logiciels gratuits ; puisque la gratuité et les dons sont les choses les mieux appréciées au Cameroun. Autrefois, l'élément qui permettait généralement de garder et d'entretenir les relations à distance entre les jeunes et les étudiants au Cameroun était le numéro de téléphone. De nos jours avec la gente féminine, il est question de Whatsapp, Viber, Skype, Instagram, Facebook, et Messenger pour ne citer que ceux-là. Un usage récurrent d'Internet qui a poussé ces dernières à se doter de préférence aux ordinateurs, des téléphones portables et tablettes de dernières générations pour apprécier la convergence numérique et mener des pratiques hybrides. C'est ainsi que certaines pratiques d'Internet ont notamment évolué ; désormais la recherche de l'âme-soeur sur Internet par certaines étudiantes ne se fait plus que dans les cybercafés comme l'affirmait Baba Wame dans sa thèse de doctorat. Les dispositifs numérique info-communicationnels tels que les téléphones portables évolués et les tablettes numériques permettent dorénavant à certaines étudiantes à la recherche de l'âme-soeur, de traverser les barrières spatio-temporelles et psychologiques. Car, loin d'aller dans les cybercafés et box pour mener des actions tabous et séductrices, avec la crainte d'être vue et entendu par d'autres internautes partageant la même sphère, elles peuvent faire ce qu'elles veulent, où elles veulent en toute intimité. Autant, nous considérons Internet comme une plate-forme de réseautage informant et communicant, qui permet de générer des négociations entre usagers dans le processus relationnel de médiation et de médiatisation ; dans cette étude nous estimons que le Net est un espace de communication virtuel qui produit une stimulation sociale chez les étudiants de l'Université de Douala à travers sa capacité d'hybridation des médias et de reliance planétaire. Nous nous attelons dans notre travail de recherche non pas à réfléchir sur la transparence et la légitimité d'Internet, encore moins sur sa dimension fonctionnelle. Mais à présenter le décalage entre les usages et les pratiques d'Internet propres au terrain camerounais, à ressortir les stratégies socio-économiques et culturelles des acteurs, en mettant l'accent sur les relations construites non pas seulement à travers la communication de masse, également par la communication interpersonnelle à partir des logiques d'action des individus. Il est également question pour nous, d'analyser à la fois les usages et les pratiques spécifiques du Net dans la communauté estudiantine au Cameroun, tout en incluant les actions d'adaptation, de bricolage et de détournement lors de l'appropriation du dispositif par ces derniers. Et de porter un regard analytique sur le contexte de manque de ressources pour aller sur Internet, les choix de navigation lorsqu'ils ont la possibilité de s'offrir quelques heures de connexion, y compris celle de la question de l'identité numérique face aux problèmes économiques qui peuvent empêcher ces derniers de se poser des questions essentielles sur les données qu'ils mettent en ligne, et enfin sur les « digitals natives » au Cameroun ; une question sur les générations qui n'a pas encore été confrontée au terrain camerounais. I- JUSTIFICATION DU CHOIX DE L'OBJET D'ETUDEVue les conditions de vie avec le chômage et le sous emploi, 90 % des étudiants au Cameroun vivent sous le toit familial et sont à la charge de leurs parents ; les dépenses liées à Internet impactent directement les habitudes économiques de la famille et les rapports socio-culturels de manière collective et individuelle. Les parents, pour l'épanouissement et la réussite de leurs progénitures dans les études, consentent des sacrifices financiers énormes au point de réduire les dépenses ménagères, voire de se priver. Afin d'octroyer de l'argent à leurs enfants pour satisfaire les besoins liés au numérique tels qu'aller naviguer et faire de la recherche en ligne sur les données scientifiques ; bien que la plupart du temps la navigation sur Internet soit attachée à d'autres usages n'ayant aucun rapport avec la recherche scientifique. Certains étudiants ne pouvant pas bénéficier de ces sacrifices familiaux, épargnent leurs propres revenus pour s'offrir quelques heures de plaisir (de connexion à Internet). Ce contexte conjoncturel, qui laisse affleurer tout de même une relation affective des jeunes au Net, marque l'intérêt de travailler sur les usages et pratiques d'Internet par les étudiants au Cameroun, afin de savoir pourquoi ils vont sur le web, ce qu'ils consultent et les usages détournés du Net lors de sa pratique et de son appropriation. Car nous nous sommes rendus compte que face aux usages et pratiques d'Internet observés chez les étudiants en France et en Europe de l'ouest, les usages et pratiques d'Internet chez les étudiants au Cameroun sont différents et spécifiques à cet échantillon, illustrant qu'il n'ya pas de singularité culturelle, ni de culture universelle, mais que les usages des artéfacts dépendent fortement du contexte social, politique, économique et culturel des usagers, surtout de leurs compétences et rapports aux outils techniques ou technologiques. Internet bien plus qu'un simple changement technologique, revêt ainsi les caractéristiques d'une innovation structurelle (Drevillon, 1986) qui met en jeu des rapports sociaux et des valeurs de référence et peut, par là-même, modifier les soubassements et les finalités de l'Université. Pourtant, deux constats s'imposent : D'une part, bien qu'Internet soit en partie né dans les laboratoires de recherche universitaire et que certains groupes de chercheurs et d'étudiants aient été les pionniers dans son utilisation (Flichy, 1998), sa diffusion auprès de l'ensemble des étudiants, tout comme l'importance de l'utilisation des T.I.C. dans l'Enseignement Supérieur, doivent être relativisées (Papadoudi, 2000 ; Ruano-Borbalan, 2001). S'il existe bien une démarche volontariste et incitatrice de l'État en faveur du développement des N.T.I.C. dans le milieu universitaire, on ne peut pour autant parler d'une véritable intégration de ces N.T.I.C. dans les politiques de formation18(*). C'est une réalité qui s'observe au Cameroun. Par ailleurs, force est de constater que les pratiques d'Internet des étudiants constituent un domaine peu connu et peu maîtrisé (Metzger, Flanagin & Zwarun, 2003 ; Selim, 2003). Rares sont les acteurs universitaires (par exemple, responsables du secteur informatique ou responsables des bibliothèques) qui ont une représentation précise des utilisations concrètes qui sont faites de ce nouveau média, du profil des utilisateurs et des facteurs déterminant leurs pratiques : toutes connaissances utiles pour battre en brèche le présupposé implicite selon lequel les apprenants forment un public globalement homogène et motivé, qu'il suffit d'exposer aux technologies pour qu'ils en tirent bénéfice (Papadoudi, 2000)19(*). * 1 Wame Baba ; Internet au Cameroun : les usages et les usagers. Essai sur l'adoption des technologies de l'information et de la communication dans un pays en voie de développement, Thèse de Doctorat, Université de Paris II (Panthéon- Assas), 2005 * 2 Mahama Salomon, Point sur l'internet et la téléphonie mobile au Cameroun, DEA Informatique, Université de Yaoundé I, 2008, mémoire en ligne disponible sur www.memoireonline.com * 3 BA Abdoul ; Internet, cyberespace et usages en Afrique, Paris, L'Harmattan, 2003, * 4 Devriendt Arthur ; Technologies de l'information et de la communication et fragmentation urbaine à Yaoundé, Mémoire de Master 2 en Aménagement, Urbanisme et Dynamique des Espaces, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2009, disponible sur https://fr.scribd.com * 5 Misse Misse, « Net optimistes » et « Net pessimistes » au Cameroun ou les Internautes face aux pouvoirs, Juin 2011, revues.mshparisnord.org * 6 Bakoa Monda ; Télécommunications du Cameroun : un réseau en constance extension, In Cameroon Tribune, No 6254 du 27 décembre 1996 * 7 Spitz Bernard ; La révolution du numérique : l'ère de la convergence, Communication et langages, vol 121, 1999, pp. 115-121, disponible sur www.persee.fr * 8 Sonnac Nathalie, Gabszewics Jean ; L'industrie des médias à l'ère numérique, Paris, édition La Découverte, coll. Repères, 2013, disponible sur www.cairn.info * 9 PNUD (2012), Rapport mondial sur le développement humain, In Banque de France -Rapport annuel de la Zone franc-2011, disponible sur http://www.banque-france.fr * 10 BA Abdoul ; Internet, cyberespace et usages en Afrique, Paris, L'Harmattan, 2003, p. 174 * 11 Les « tournes-dos » sont des lieux non conventionnels ou se vendent à moindres coûts de la nourriture prête à consommer, de qualité secondaire ne respectant presqu'aucune condition sanitaire, ni nutritionnelle. Permettant aux individus n'ayant pas la possibilité de s'acheter un repas de qualité dans un restaurant de pouvoir manger à leur faim à moindre coût même si le repas n'est pas de bonne qualité. Cette stratégie est celle du bourrage de l'estomac, d'où le fameux concept de « bourratifs » très employé au Cameroun renvoyant à cette nourriture vendue. * 12 En abordant le terme de « commerces à la sauvette », nous faisons allusion aux produits de consommation vendus en bordure de route ; parmi les plus prisés nous pouvons citer : poissons et viandes à la braise, beignets avec du haricot et de la bouillie de maïs (le bhb), prunes et maïs grillés pour ne citer que ceux là. * 13 Galinon-Melenec Béatrice, Martin-Juchat Fabienne (dir) ; Le corps communicant. Le XXIe siècle, civilisation du corps ? Paris, L'Harmattan, 2007, p. 217 * 14 Avec Patrice Flichy, dans ses travaux sur le corps dans l'espace numérique, le corps subit chez les accrocs d'informatique, un abandon et une transfiguration au point de perdre des repères temporels, et de ne plus ressentir ni la faim, ni la fatigue. Disponible sur http://www.bodyspacesociety.eu/wp-content/uploads/2011/02/3-Flichy.pdf * 15 Miège Bernard ; La société conquise par la communication III. Les Tic entre technique et ancrage social, Grenoble, Presse Universitaire de Grenoble, 2007, P. 84-85 * 16 Miège Bernard, Missé Missé (dir); Mutations socioprofessionnelles et enjeux citoyens du cyber -journalisme dans l'espace public au Cameroun, Communication et changement social en Afrique et dans les Caraïbes-2, disponible sur http://lesenjeux.u-grenoble3.fr/2010-supplementA/Madiba/index.html * 17 Sartre, Jean Paul ; L'être et le néant, essai d'ontologie phénoménologique, Paris, Gallimard, 1943, disponible sur http://la-philosophie.com * 18 Isabelle Faurie, Brigitte Almudever and Violette Hajjar, « Les usages d'internet des étudiants : facteurs affectant l'intensité, l'orientation et la signification des pratiques », L'orientation scolaire et professionnelle [Online], 33/3 | 2004, Online since 28 September 2009, connection on 14 March 2015. URL : http://osp.revues.org/712 ; DOI : 10.4000/osp.712 * 19 Op. Cit. Isabelle Faurie, Brigitte Almudever and Violette Hajjar, http://osp.revues.org/712 ; DOI : 10.4000/osp.712 |
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