Usages et pratiques d'internet par les étudiants au Cameroun: quels enjeux ?( Télécharger le fichier original )par Hermann ESSOUKAN EPEE Université Stendhal-Grenoble 3 - Master 2 2014 |
Chapitre II : Corpus de l'étude et présentation de l'Université de DoualaSection 1 : L'Université de Douala1-1. Etablissements et centres spécialisés : Créée le 19 janvier 1993 par le décret n°93/026125(*), l'Université de Douala, constitue en son sein un effectif de 50 000 étudiants126(*) et treize écoles et facultés127(*) dont : -- ESSEC (Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales) -- FSEGA (Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Appliquée) -- FLSH (Faculté des Lettres et Sciences Humaines) -- FSJP (Faculté des Sciences Juridiques et Politiques) -- ENSET (Ecole Normale Supérieure d'Enseignement Technique) -- IUT (Institut Universitaire de Technologie) -- IBA (Institut des Beaux Arts) -- ISH (Institut des Sciences Halieutiques) -- FMSP (Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques) -- FGI (Faculté de Génie Industriel) -- FS (Faculté de Sciences) -- AI (Académie Internet) -- CEPAMOQ (Centre de Physique Atomique, Moléculaire et Quantitative) Nous précisons que notre échantillon est uniquement constitué des étudiants de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines et en pareil occurrence, ceux des cycles LMD (Licence Master Doctorat) de la filière communication. Image 2 : Rectorat Université de Douala Source : www.univ-douala.com Section 2 : Supports numériques2-1. Site web : L'Université de Douala dispose d'un site web lui permettant de présenter ses différentes écoles et formations, de donner de la visibilité sur ses actions, de permettre aux apprenants, responsables administratifs et académiques d'avoir accès aux informations officielles concernant la structure. Toutefois ce site web classique, en qualité de vitrine de l'Université reste très basique et se limite à la présentation des écoles, facultés et responsables administratifs de l'Université. Les pages de navigation sont très limitées, elles présentent des promesses d'interfaces sans suites de contenus. En plus les informations ne sont presque pas actualisées. Image 3 : Capture interface site web de l'Université de Douala Source : www.univ-douala.com 2-2. Bibliothèque : La bibliothèque centrale de l'Université de Douala est encore à 90% structurée par des ouvrages dont le support est le papier (Livres, mémoires et thèses, rapports, travaux scientifiques...). Selon Chantale Moukoko, responsable de la bibliothèque de l'Université de Douala, "La France a octroyé à l'Université une subvention de 20.000 euros pour nous équiper en bornes QuickDo-BookBox, de même qu'en liseuses et pour parachever l'aménagement de la bibliothèque avec un pan dédié exclusivement à la bibliothèque numérique"128(*). Ainsi, l'Université de Douala servira de centre d'expérimentation d'un projet de création et de développement du marché du livre numérique en Afrique. Elle proposera aux apprenants à travers les bornes QuickDo-BookBox un accès aux contenus académiques et culturels récents et variés à prix adaptés, quelques soient leurs zones d'habitation (urbaines, périurbaines et rurales). Le système QuickDo-BookBox, est une infrastructure de distribution physique de contenus numériques en Afrique, développée par Dominique Buende, lauréat du prix Orange de l'Entrepreneur social en Afrique, qui mettra sur pied ce projet pilote de numérisation de la bibliothèque à l'Université de Douala129(*), afin de démocratiser l'accès au savoir, en conciliant les intérêts de l'éditeur, de l'auteur et du lecteur. L'opérationnalité du système était prévue pour le mois de mars 2015, mais il est encore en cours de finalisation car la structure est à la recherche de partenaires commerciaux et de clients. De plus, si la version numérique des ouvrages peut être conservée indéfiniment, en revanche, la capacité de stockage des liseuses est encore limitée à 400 ouvrages130(*). Image 4 : Bâtiment bibliothèque centrale de l'Université de Douala
Source : www.univ-douala.com DEUXIEME PARTIE : USAGES ET PRATIQUES D'INTERNET PAR LES ETUDIANTS DE L'UNIVERSITE DE DOUALA « Les usages sont d'ailleurs souvent le prolongement de pratiques sociales déjà formées comme le bricolage domestique exercé par les premiers programmeurs amateurs (...) de l'adoption à la banalisation, la construction de l'usage s'opère par étapes marquées par le désenchantement de la technique par un rétrécissement des usages au regard des attentes initiales et des emplois frénétiques de la phase d'exploration, bref par son passage au statut d'objet d'ordinaire qui l'incorpore dans les pratiques sociales131(*) » * 125 Kemayou Louis Roger ; L'Université de Douala, entre ancrage et désenchantement, Conseil pour le développement et la recherche en sciences sociales en Afrique 2013, JHEA/RESA Vol. 10, No. 2, 2012, pp. 95-117 * 126 https://www.cameroon-tribune.cm * 127 http://www.univ-douala.com/ * 128 www.scidev.net * 129 www.ticmag.net/une-bibliotheque-numerique-a-luniversite-de-douala-en-2015/#.VTtNe5NwbK- * 130 Ibid. www.scidev.net * 131 Jouët Josiane ; Retour critique sur la sociologie des usages, Réseaux, 2000, volume 18 n°100. pp. 487-521, disponible sur http://www.persee.fr http://monindependancefinanciere.com |
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