Annexes :
- Annexe 1 : Etat des lieux des quotidiens
nationaux et régionaux complet - Annexe 2 : Entretien
avec Francis GUSTAVE complet - Annexe 3 : Entretien avec Kevin
GOMEZ complet - Annexe 4 : Entretien avec Florence NAVARRO
complet
ANNEXE N°1 :
ANNEXE N°2 :
Entretien avec Francis GUSTAVE
Crise et modernisation de la presse écrite en
France
Entretien avec Francis GUSTAVE, dépositaire de presse
pour les régions de l'Ariège, de la Cerdagne et du Capcir, 52
ans.
Bonjour, je m'appelle Thomas GUSTAVE, je suis
étudiant, et je réalise un travail de recherche sur la crise et
la dématérialisation de la presse écrite en France. Je
vous interroge pour connaître votre point de vue, votre vision de
l'évolution du marché de l'intérieur par rapport à
votre métier.
Pour commencer je vous propose de vous présenter
rapidement ainsi que votre métier.
Je m'appelle Francis GUSTAVE, j'ai 52 ans, je suis
dépositaire de presse, donc euh le dépositaire de presse, est un
maillon de la distribution de la presse française, autrement
appelé le niveau 2, en gros il y a trois niveaux en France, le niveau 1
les sociétés de messageries, le niveau 2 les distributeurs de
presse, et le niveau 3 les marchands de journaux ou les diffuseurs de
presse.
Nous avons comme rôle, on nous confie une zone
géographique, et notre mission, notre manda, c'est de, de gérer
la diffusion des titres sur une zone commerciale bien définie et la
faire prospérer.
Très bien, et vous quelle est votre zone
?
En gros c'est le département de l'Ariège, et une
partie des Pyrénées Orientales, dont notamment la zone de
Font-Romeu.
Et pour ce faire, nous desservons 150 marchands de journaux,
que ce soit des boulangers avec un seul titre régional comme la
Dépêche du midi, ou des maisons de presse qui ont 2000 ou 3000
références.
Pour ça nous avons une entreprise où nous sommes
15, nous sommes localisés à Verniolle un bâtiment neuf de
1000 m2. Nous réalisons 7 tournées tous les matins, nous faisons
980 km en 20h de temps.
D'accord donc le temps joue contre vous.
Oui, puisque nous traitons tout en flux tendu, puisque toute
la marchandise qui arrive la nuit doit être traitée et
livrée avant l'ouverture des marchands de journaux.
Et ceci tous les jours ?
Tous les jours de l'année, sauf le 1er Mai.
Nous distribuons la presse quotidienne qui paraît tous les jours, vous
avez la presse quotidienne nationale qui comprend les grands titres nationaux
comme le Figaro, L'équipe, Aujourd'hui en France, Libération. Et
puis vous avez la presse quotidienne régionale qui est la
Dépêche du Midi pour nous, et la diffusion des quotidiens
représente encore 40% de notre CA, c'est le coeur de notre métier
ce qui fait que nous devons livrer les marchands de journaux tous les jours.
Merci pour cet éclaircissement, euh, moi aussi
je vais aborder à travers mon étude la crise de la presse, tout
le monde sait qu'elle s'est installée depuis plusieurs années, et
vous d'après votre métier quels sont les changements et les
adaptations que vous avez dû réaliser, quel est votre regard sur
cette crise ?
C'est à dire que effectivement nous avons accueilli
avec un mauvais oeil l'arrivée du numérique il y a quelques
années, pensant que c'était la mort de la presse écrite,
or après 3-4 années on s'aperçoit que ce n'est pas le cas,
c'est 2 supports complètement complémentaires, le Web
à besoin du Print, ce sont les journalistes de l'écrit
qui fournissent la matière du web. Maintenant quand on regarde la presse
spécialisée, on se rend compte que les quotidiens qui vendent
leurs éditions sur le web payant, le Figaro ou autre titre, la vente des
quotidiens sur web représente seulement 3-4% du volume. Donc ce n'est
pas encore un concurrent de la vente sur papier. Par contre la crise est
là, on se rend compte que la baisse de la vente du papier est
effectivement là. A cause de plusieurs facteurs, notamment un
désintéressement des jeunes de la presse, du papier, ils n'ont
plus envie de lire le journal, ils ont d'autres supports d'information,
même si ces autres supports, ne donnent pas la même analyse, et
surtout l'effet
prix. Dans les années 2000 la vente des DVD a
boostés notre CA, bon maintenant ça s'essouffle on vend moins de
DVD, ils sont en téléchargement. Et puis le prix, le prix est un
élément dissuasif, on se rend compte que toutes les revues
à partir de 5, 6 euros connaissent des baisses de vente. Alors que l'an
dernier nous avons connu une hausse des ventes des quotidiens nationaux, a
causse de l'effet Strauss-Kahn notamment, ce qui n'est pas arrivé depuis
quelques années, une progression de 5% sur les ventes.
Quelles sont les ventes qui sont le plus touchées
par cette crise ?
Il y a une baisse constante sur les quotidiens, sur les revues
chères, après on se rend compte qu'il y a des effets de mode,
tous ce qui est news, le Point, VSD,
Paris Match, tout cela, la presse féminine aussi, se
porte bien. Les titres féminins du groupe Marie Claire on a des ventes
constantes sans soucis. On a des baisses constantes depuis 12 mois sur la
famille People à cause de la multiplication de titres on en a une
cinquantaines, donc les ventes se partagent.
Alors que ce secteur était un secteur porteur
?
Effectivement on a fait de grosses ventes rapidement ça a
généré du chiffre.
Vous avez mis en lumière tout à l'heure
l'implication de cette nouvelle génération, le fait qu'ils ne
sont pas intéressés par le papier, c'est une
génération qui pose problème ?
Oui, il y a des revues pour les jeunes mais effectivement
c'est une famille de titres qui est en baisse régulièrement, la
presse ado ne se vend plus, on se rend compte que toute cette population qui a
maintenant entre 10 et 20 ans ne lit pas la presse et ne lira pas plus dans 10
ou 15 ans.
Mais ils ne vont pas non plus chercher l'info sur le web je
pense.
Ils chercheraient des informations d'autres types sur le
web ?
Oui du loisir, pour les jeunes, après je ne sais pas, je
ne peux pas tout prévoir. Mais peut être qu'ils iront le jour ou
ils auront besoin de connaître l `actualité. Cependant il n'y a
pas d'analyse aussi détaillée que sur le papier.
Cet internet qui se place en tant que diffuseur d'info
synthétique, est-ce que vous pensez que ca peut évoluer avec des
journalistes pur web et pointus dans les prochaines années ?
C'est le papiers qui paye les journalistes pour écrire
les articles, qui après sont diffusés sur le web, je pense que
pour l'instant financièrement, c'est pas viable, d'avoir des
journalistes pur web, on le voit avec la tv et les chaines style BFM TV tout
ca, ou on donne juste le titre répété et
répété, sans aller au delà.
Pour en avoir parlé avec des éditeurs de presse,
ça va être dur de payer des journalistes pour écrire
uniquement sur la web. Les principales ressources viennent du papier, et tant
que les recettes publicitaires ne seront pas plus importante sur le web
ça ne justifiera pas de payer des journalistes pour l'instant.
Cette vision les éditeurs l'ont sur quelle
période ?
Autant ils étaient pessimistes il y a 3 ans autant
maintenant la tendance s'inverse. On se dit que le web ne va pas tuer la presse
comme on l'avait annoncé, mais sera complémentaire il suffit de
trouver un juste équilibre.
Revenons un peu sur votre métier a vous, euh,
vous la dématérialisation, les nouvelles technologies, vous les
intégrez à quel niveau ?
Pfff, nous la dématérialisation se fait en
interne, les factures tout ça, rien d'autre. Si, l'information qui passe
par mail, où avant on avait des notes d'infos à distribuer aux
marchands de journaux, maintenant ce sont uniquement des Mails et on fait
suivre. Après c'est sur que quand on met une affiche, dans un paquet
à destination client on est sur qu'il va la lire le matin en
déballant sa presse, Après si c'est dans sa boite mail, c'est pas
sur qu'il ouvre tous les jours. C'est une autre question.
Ça reste très minime, mais cette
numérisation de la presse ne passerait pas par vous ?
Tout à fait ce serait, un autre circuit, qui nous
contournera, ce ne sera pas nous qui profiterons économiquement de la
dématérialisation. Qui existe déjà avec les
abonnements des quotidiens ou revues.
Est ce que vous voyez un axe d'évolution de
votre métier sur les prochaines années ? Des perceptives de
croissance ?
Il y a plusieurs pistes qui ont été
étudiées a partir du moment ou on a un secteur
géographique bien défini à s'occuper. Sur ce secteur
géographique nous avons des camions de livraisons tous les jours. Donc
nous pouvons offrir un service complémentaire de messagerie, livrer
d'autres produits que la presse. Nous essayons de trouver, bon ce n'est pas
facile, mais on a aussi la piste de diversification toujours pareil, on a un
réseau, sur lequel nous fournissons souvent avec la presse le principal
apport en chiffres d'affaire, donc nous essayons de faire ce que l'on appelle
de la diversification de produit. Vendre de la librairie de la papeterie
à des points de ventes qui n'ont pas forcément les
capacités financières de travailler en direct avec d'autres
fournisseurs, nous proposons nous du service de proximité, du
réassort sous 24-48h et on va essayer de conforter la messagerie.
Cette diversification c'est un peu, la vision de votre
métier dans 10 ans ? Il y aura de grosses transformations ?
Vous savez nous avons connu de grosses restructurations. Il y
a 20 ans nous étions plus de 2000 grossistes, c'était de petites
structures qui desservaient une dizaine de diffuseurs, maintenant nous sommes
130 dépôts en France. Et il, y a un nouveau plan qui doit nous
amener à 90. Donc la, comment dire, la survie du réseau de
distribution passe par encore une concentration et avec une taille minimale
à avoir pour que les dépôts de presse soit bien
considérés par les Messageries de Presse nationales.
On parlait aussi du coût. Pour la nouvelle
génération, mais c'est un point important aujourd'hui. La
gratuité par exemple prend beaucoup d'importance.
Alors ces derniers sont distribués gratuitement, pas
par nous. Ils ne vivent qu'avec la publicité. Mais avec la crise on s
`est rendu compte que ces titres ont eu de grosses difficultés puisque
leurs seules ressources étaient la publicité et au coeur de la
crise en 2009 il y a eu une
baisse des recettes publicitaires de presque 30 à 40%.
Et ces difficultés financières les ont poussés à se
recentrer sur les grandes villes. Etant donné que nous sommes un
département rural nous sommes très peu impacté par la
presse gratuite.
Ils se concentrent sur les grandes villes comme Paris,
Toulouse...
Elle n'est pas encore distribuée et d'ailleurs ne le sera
pas, il n'y a pas de rentabilité pour eux.
Est ce que avec le web, le nouveau modèle
économique qui émerge c'est celui de la gratuité, on tant
vers la gratuité des produits qui seront compensés par le
service.
La presse est principalement touchée, comment
cette dernière pourrait éviter cette arrivée du gratuit
?
Comment vous dire, déjà les groupes de presse
réfléchissent, quand vous prenez leurs sites web et leurs
quotidiens imprimés, on se rend compte qu'ils ne mettent sur le site que
les titres accroches, synthétiques, peut être l'éditorial
mais ne développent pas, ils ne mettent pas sur le web les analyses, ils
renvoient sur le support papier, et a l'heure actuelle ils n'ont pas envie de
trop étoffer le site web pour l'instant. Tant que la vente du quotidien
sur le web ne représente pas plus de 5 à 10%, leurs recettes
principales est quand même la vente du papier, ils privilégieront
pour l'instant le papier, tant que ça n'évoluera pas d'avantage.
Effectivement un quotidien sur le web gratuit est moins dense et moins complet.
On perd en profondeur, en étude.
Vous la publicité, elle ne vous impacte pas
?
Non mais enfin, pas directement, sachant que la presse en
France en schématisant, les recettes c'est 50% de la publicité et
50% de la vente. Donc on s'est rendu compte qu'avec ces 2 ans de crise, ceux
qui ont connu des grosses baisses de rentrées publicitaires, ont connus
des difficultés et ont arrêté de se distribuer. Pour nous
ce sont des titres qu'ont ne vendait plus, donc une baisse de CA quand
même.
On continu sur votre métier, qu'est ce qui
pourrait être considérer comme des atouts dans votre situation
?
On a une chance d'être en Ariège si on peut
appeler ça comme ça, car c'est un département rural, avec
une population vieillissante on va dire, donc qui est encore très
attachée au support
papier à la lecture du quotidien tous les matins, et il
n'y a pas encore les habitudes de se connecter pour aller lire le journal sur
internet. Moi même, si je n'ai pas mon journal, enfin mes journaux tous
les matins sur mon bureau, il me manque quelque chose. C'est une habitude d'une
vie d'avoir le matin le quotidien à lire.
Pour ça, les éditeurs se sont rendus compte
aussi, que pour promouvoir la vente des quotidiens ils se sont rendus compte
que l'acheteur ne va pas forcément acheter le quotidien 7 jours sur 7.
Et ça, ça leurs pose beaucoup de problèmes au niveau des
prévisions des tirages, et cela génère des invendus, c'est
pour ça qu'ils mettent de gros moyens pour développer le portage
à domicile.
Le portage à domicile est déjà une
institution pour la presse quotidienne régionale, et là depuis
deux ans maintenant on s'est rendu compte que les quotidiens nationaux
s'appuient sur les éditeurs de presses régionaux pour profiter de
ce réseau de portage à domicile pour promouvoir leurs ventes.
Bien entendu quand un quotidien est porté à domicile, il est
porté 7 jours sur 7, donc même si il y a des offres
promotionnelles pour les clients, l'éditeur peut prévoir ses
tirages longtemps à l'avance sachant que c'est porté.
Cela ne se faisait pas jusqu'à maintenant
?
Si, c'était le facteur, mais bon le facteur en zone
rurale, il passe autour de 12h, alors que nous assurons quand même la
distribution du quotidien dans les boites aux lettres avant 8h du matin pour
tous les clients.
Vous parliez tout a l'heure des fréquences il y
a des jours de la semaine ou les gens achètent plus la presse nationale
?
Tout a fait, ça aussi ça évolue au fil
des années, le lundi à toujours été une bonne
journée de vente, notamment grâce aux résultats sportifs,
ou avec la presse régionale. Maintenant un peu à l'image des pays
anglo-saxons, on a l'offre au weekend. Un quotidien avec plusieurs
suppléments comme le Figaro magasine, l'Équipe magasine, la
Dépêche qui offre un supplément TV ou féminin. Tout
ca avec un prix supérieur. La fin de semaine pour la presse est une
période de grosses ventes.
Par contre on a des creux, par exemple le mardi, c'est le jour
où on vend le moins de presse. C'est une belle alternative de
compléter ces jours là avec le portage à domicile.
C'est déjà développé
?
Oui et ça marche très bien, les axes de
développement pour les éditeurs c'est ce portage à
domicile et effectivement le développement de leurs quotidiens via les
applications I'iPhone etc...
Venons en à ce nouveau support qui passe par le
mobile, les éditeurs profitent de ce créneau à vos yeux
?
Oui, on se rend compte que notamment, il y a deux
éditeurs à la pointe des applications, c'est le Monde et le
Figaro. Ils en parlent souvent, je ne suis pas tout à fait au courant
mais d `après leur communication ils font de gros efforts pour
être présent sur ce mode de diffusion. On voit aussi que
l'Équipe à un site internet bien étoffé, où
il y a les résultats en temps réel. On revient sur l'information
instantanée et synthétique qui tombe directement sur le
mobile.
Tous les quotidiens y arrive et même les quotidiens
régionaux, par exemple la Dépêche de Midi, on leur reproche
parfois de mettre trop infos sur le site Internet et de ne plus renvoyer sur le
support papier car cela reste notre gagne pain.
Une de vos forces reste donc ce quotidien régional
?
Oui, c'est 25 à 28% de notre chiffre d'affaires, ce qui
nous assure la rentabilité de notre affaire, ces derniers nous obligent
à avoir un service 7/7jous et jours fériés. Certains
prédisent la fin des quotidiens, alors là notre métier
serait différent, si nous ne distribuons plus que des publications
semestrielles et mensuelles, il n'y aurait plus aucune obligation de livrer
tous les jours et notre métier pourrait changer.
Ce qui fait, comment expliquer ça, la dureté de
notre métier, à savoir travailler tous les jours de
l'année, notre rentabilité est là. Il y a du CA à
faire tous les jours.
On parlait tout a l'heure qu'avec les nouvelles
générations, ce ne sera plus une nécessité d'avoir
une presse papier tous les jours, vous situez ce changement dans le temps
?
A environ dix ans, je pense que dans 10 ans on risque de
basculer, même avant entre 8 et 10 ans.
Pourtant les personnes au dessus de 35, 40 ans lisent la
presse ?
Oui mais peut être pas suffisamment, il faut du volume pour
rentabiliser tout ce réseau.
Je pense qu'à 10 ans on risque d'atteindre le seuil
critique, on ne vendra plus assez de papier, donc plus assez de CA pour
maintenir des tournées quotidiennes au 4 coins de France.
On a beaucoup parlé de la presse écrite,
mais ma problématique rejoint aussi la Librairie, la vente de livre, ce
réseau là est différent du votre ?
Non, nous avons un réseau de marchands de journaux
où bien souvent, une grosse partie du CA est la librairie.
Donc à terme, ces magasins aussi sont vraiment
impactés, je pense qu'avec la vente de livres sur les tablettes
numérique et sur internet, on peut télécharger des livres
en mettre plus d'une centaine sur une tablette. On se rend compte qu'il n'y a
pas que les marchands de journaux qui sont impactés, il y a aussi les
libraires, souvent comme ces types de commerce ont les deux activités
c'est tout un pan des commerces de proximité de centre ville qui sont
impactés et qui à terme risquent d'être en
difficulté financière. Il faut s'attendre à voir
disparaître certains de ces points de ventes dans les années
à venir.
Un peu comme tous les commerces de proximité
qui ont été remplacés par les grandes surfaces, la presse
est encore un des seuls à résister aujourd'hui.
Tout à fait puisque maintenant dans les centres villes
les bars ont été diminués par pratiquement 10, par rapport
à une trentaine d'années. Les seuls commerces qui restent
maintenant, dans les centres villes, c'est le « tabac presse loto »,
dès qu'il y a les 3 produits, ce sont des points de ventes avec une
certaine rentabilité, les libraires seuls ont plus de mal. Il faut aller
vers une mutualisation de tous les produits dans un même point de vente
pour multiplier les opportunités de vente.
L'idée aussi serait d'installer des rayons presse, des
petits multi services qui se créeraient dans des zones rurales pour
qu'il y ai un service, comment dire euh, un service de proximité
efficace, avec l'épicerie, le journal, un peu de librairie, je pense
qu'à terme il y aura aussi des pharmacies... Il faudra tout regrouper
sur un seul point de vente pour peut-être devenir un service public.
Si notre métier vient à être
subventionné, de tout façon l'État est très
attaché à la liberté de la distribution de la presse,
puisque notre réseau est quand même il ne faut pas l'oublier
régi par une loi, la loi de 1947, la loi BICHET, qui dit que la
liberté d'expression en France est intimement liée à la
liberté de distribution. Donc si on veut sauver, et faire perdurer ce
système, je pense qu'à terme il sera subventionné.
Très bien, je pense que nous avons fait le tour
de la question, je vous remercie, et je vous souhaite bonne
continuation.
Merci, et bon courage pour votre travail.
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