3.2.2 Degré d'utilisation d'autres moyens de
prévention et évolution de la maladie
Degré d'utilisation d'autres moyens de
prévention
A l'exception les MILDA , en tout cinq
moyens de prévention du paludisme ont été
recensé à Libamba. Le degré d'utilisation de ces
moyens varie énormément (graphique 7 ).
En effet, le premier moyen de prévention outre l'utilisation des
MILDA est la destruction des eaux stagnantes. Cela se
comprend au sens où c'est le moyen le plus
facile à pratiquer et le moins coûteux.
Après vient les insecticides, entendons par là aussi bien les
insecticides qu'on pulvérise(les bombes) que les
spirales. Le défrichage n'est utilisé que par 27% des
personnes
enquêtées. Les deux moyens
|
les moins utilisées sont les traitements
préventifs traditionnels
|
|
(TPT) et les grillages aux fenêtres. Les TPT
sont tous les remèdes que les individus boivent dans le
but d'éviter le paludisme. Ces TPT ont été très peu
utilisés au courant des trois premiers mois de 2013. Au
niveau des grillages aux fenêtres, seulement un peu plus d'un
ménage sur vingt en dispose. Ceci peut s'expliquer par le fait que
l'installation des grillages revient souvent assez chère.
Destruction des eaux stagnantes
Traitement Préventif Traditionel
Grillage aux fenêtres
Insecticides
Défrichage
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%
35% 40% 45%
Graphique 7: Degré d'utilisation des autres
moyens de prévention anti-vectorielles
Etat de la maladie dans la localité de Libamba
en 2013
La prévalence de la maladie au moment de
l'enquête se situe autour de 33.6% dans notre échantillon
et le taux de fréquentation du dispensaire est de 46.4%.
Cependant un peu plus de
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39
la moitié des personnes dans la localité
disent être tombées malades au moins une fois les trois
mois précédant l'enquête (Tableau 10 en
annexe B).
3.2.3 Lien entre la survenu de la maladie et les moyens de
prévention9
Après avoir présenté les
différents moyens de prévention et l'évolution du nombre
de maladie dans les trois mois de Février, nous allons voir s'il existe
un lien entre ces mesures et l'état de santé des
individus.
Lien entre la maladie et l'utilisation des
MILDA.
78.57% des individus qui n'ont pas utilisés
les
|
MILDA sont tombés malades au cours
des
|
|
trois premiers mois de 2013. Par contre chez ceux ayant
utilisés les MILDA environ six sur dix n'ont pas
été malades (Graphique 8 ). Nous remarquons bien
que la majorité de ceux qui ont utilisés les
MILDA ne sont pas tombé malades . De même la
majeure partie des personnes n'ayant pas utilisés les
MILDA sont tombés malades. L'utilisation des
MILDA semble donc liée positivement à
l'état de santé. Plus on utilise les MILDA moins
on tombe malade. Cette liaison présumée est confirmée par
le test de Khi -deux10 (p- valeur =0.000)
effectué au seuil de 5%. Le V de cramer est de 0.337 ce
qui témoigne d'un lien relativement modéré.
Non
21,43%
78,57%
Oui
58,16%41,84%
Non malade Malade
Graphique 8: Répartition de l'état de
santé suivant l' utilisation des MILDA
9 Pour cette évaluation, nous
n'utiliserons que les données sur les chefs de
ménages
10 Effectif théorique minimum
=19.8
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Lien entre la maladie et l'utilisation des
insecticides.
Sur 10 personnes ayant utilisées les
insecticides, 7 sont tombées malades au cours des trois
premiers mois de 2013. De même sur 10 de celles n'ayant
pas utilisées les insecticides, à peu
près 6 n'ont pas été malades (graphique
9). L'utilisation des insecticides semble donc aggraver
l'évolution de l'état de santé ces trois
mois là. Le test de khi-deux confirme
l'existence d'un lien au seuil de 5% entre ces deux variables
(p-valeur=0.006)11. v de
cramer=0.23
Non malade Malade
70,73%
45,45%
29,27%
Non
54,55%
Oui
Graphique 9: Répartition de l'état de
santé suivant l'utilisation des Insecticides
Lien entre la maladie et l'utilisation des grillages
aux fenêtres
Le pourcentage des malades est élevé
aussi bien chez ceux qui possèdent ou non des grillages aux
fenêtres (Graphique 8). Il est ainsi difficile de voir un
quelconque lien entre la possession des grillages aux
fenêtres et l'évolution du nombre de cas de paludisme. Ce
constat est confirmé par le test de Khi-deux qui ne
rejette pas au seuil de 5% l'hypothèse
d'indépendance
à Libamba
(p-valeur=0.391)12. Nous pouvons donc affirmer
sans risque de nous tromper qu' l'utilisation des grillages aux fenêtres
n'est pas une mesure de prévention efficace contre le
paludisme.
11 Effectif théorique minimum
=19.33
12 Effectif théorique minimum
=4.74
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2013
Graphique 10: Répartition de l'état de
santé suivant la possession de grillages aux fenêtres
66,67%
48,09% 51,91%
33,33%
Non
Oui
Non malade Malade
Lien entre la maladie et destruction des eaux
stagnantes
Un peu plus de six personnes sur dix
détruisant régulièrement les eaux
stagnantes à leurs alentours ne sont pas tombées
malades au cours de la période allant de Janvier
à mars 2013. De même chez ceux n'ayant pas eu à
détruire les eaux stagnantes, six sur dix sont tombés
malades du paludisme. Nous pouvons donc déjà
soupçonner l'existence d'un lien positif entre la destruction
des eaux et l'état de santé. Ne pas détruire les
eaux autour des maisons semble augmenter les chances de tomber
malade. Le test de khi-deux13 confirme la
présence d'un lien entre eux (p-valeur=0.003). Ce lien
semble modéré (V de cramer=0.251).
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13 Effectif théorique minimum
=27.34
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Juin
2013
Non
36,59%
63,41%
Oui
62,07%
37,93%
Non malade Malade
Graphique 11: Répartition de l'état de
santé suivant la destruction des eaux stagnantes
Lien entre la maladie et défrichage
Le pourcentage de malade est très
élevé chez les individus ne défrichant pas
régulièrement (graphique 12). En effet, environ six
personnes sur dix ne défrichant pas régulièrement
sont tombés malades au cours de cette période.
Par contre les individus défrichant
régulièrement ne tombent malades que trois fois
sur dix. Ainsi comme la plus part des autres mesures
de prévention, l'absence de défrichage augmente la
probabilité de tomber plusieurs fois malades. Le test de
khi-deux14 confirme ainsi la présence de lien au
seuil de 5% (p-valeur=0.002). Le lien est également
modéré ici (V de cramer=0.260).
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14 Effectif théorique minimum =
17.91
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39,22%
Non
60,78%
68,42%
Oui
31,58%
Non malade Malade
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Graphique 12: Répartition de l'état de
santé suivant le défrichage régulier
Lien entre la maladie et traitement préventif
traditionnel (TPT)
Le pourcentage des malades est pratiquement le
même aussi bien chez ceux se protégeant par les TPT que chez ceux
n'en utilisant pas. Nous ne pouvons donc pas réellement
discerner l'existence d'un lien entre les TPT et la
prévention du paludisme. Le test de Khi-deux15
confirme l'indépendance de ces deux variables au seuil de 5%
(p-valeur=0.863)
Non
52,54%
47,46%
Oui
45,45%
54,55%
Malade
Non malade
Graphique 13: Répartition de l'état de
santé suivant l'utilisation des TPT
15 Effectif théorique minimum
=10.37
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44
En somme, sur les six mesures recensées de
prévention du paludisme, quatre sont significatives pour
prétendre expliquer la survenue du paludisme chez une personne au cours
des trois premiers mois de 2013.
Dans ce chapitre, nous avons vu l'évolution de la
morbidité palustre à Libamba. Bien qu'en terme quantitatif la
morbidité diminue au fil des années, elle représente
toujours une part importante des consultations au dispensaire de Libamba. De
plus, nous avons remarqué que le taux paraît moins
élevé à Libamba qu'à Kaya. Au niveau des mesures de
prévention nous avons distingué quatre mesures sur six (dont les
MILDA) qui sont significatives pour expliquer la survenue de la maladie. Dans
le prochain chapitre nous évaluerons l'efficacité des MILDA.
Rédigé par Hokameto Rodrigue Junior
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