CHAPITRE I :
PRESENTATION DE L'ENQUETE ET DES ZONES ETUDIEES
Dans ce chapitre nous allons décrire l'univers de
l'enquête. Ainsi,après avoir mis en exergue l'état de la
démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique et au Burkina en
particulier, nous insisterons sur les objectifs de cette enquête avant de
donner un bref aperçu sur les différentes régions
d'étude.
I.1. REVUE DE LITTERATURE
De nouveaux facteurs comme la démocratie, la
gouvernance, l'adhésion et la participation des populations sont
dorénavant placés au coeur des programmes de
développement. C'estainsi que dans la plupart des Etats africains,vont
émerger et se généraliser les processus de
démocratisation et de bonne gouvernance considérés comme
des alternatives de maintien de la paix sociale et de promotion du
développement durable.
Aujourd'hui Afrobaromètre, un institut de sondage
indépendant organise, depuis 1999, des enquêtes nationales sur
« la qualité de la démocratie et de la gouvernance
».
Les résultats obtenus montrent que les africains
accordent davantage plus d'importance aux principes démocratiques
qu'auparavant et aussi une évolution de la perception des
systèmes politiques en Afrique subsaharienne. Ainsid'après ces
enquêtes, environ 72 % des africains soutiennent la démocratie.
Concernant le Burkina Faso, le mouvement de
démocratisation de la vie politique amorcé en 1991 par l'adoption
de la constitution a enregistré des progrès indéniables.De
ce fait, le pays jouit, depuis deux décennies, d'une stabilité
politique et d'un élan de renouveau démocratique.Cette
stabilité lui a conféré une notoriété qui
lui permet de jouer un rôle actif dans le maintien de la paix et la
résolution des crises dans lasous-région.
Selon un récent rapport de la Banque Mondiale sur la
bonne gouvernance en Afrique bâti sur six critères (le
caractère démocratique des institutions politiques,
l'instabilité politique et la violence, l'efficacité des pouvoirs
publics, le poids des réglementations, la primauté du droit, et
enfin la lutte contre la corruption), le Burkina Faso arrive en tête dans
la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO), soit le 7e rang africain.Cependant,il reste beaucoup de choses
à revoir. A cet effet on peut signaler l'existence de la corruption qui
ne cesse de prendre de l'ampleur, malgré la mise en place d'institutions
publiques de lutte anticorruption et l'existence d'une société
civile engagée. C'est ainsi, qu'une enquête du réseau
national de lutte anti-corruption (RENLAC) réalisée en 2007 sur
l'ensemble des chefs-lieux de régions a révélé que
68,8 % de la population pensaient que la corruption avait augmenté au
Burkina Faso.
Cependant, les autorités burkinabè sont bien
conscientes des efforts à consentir pour le raffermissement des valeurs
démocratiques et de la gouvernance politique comme l'approfondissement
de l'Etat de droit de manière à enraciner durablement, le
processus démocratique et à consolider la stabilité
sociopolitique dans le pays.
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