· La
lutte contre la corruption :
Au Burkina Faso, de nombreuses organisations de la
société civile sont engagées dans la lutte contre la
corruption. Parmi celles qui ont émergées durant ces
dernières décennies, le Réseau Nationale de Lutte
Anti-Corruption (REN-LAC) créé par une coalition de 25
organisations de la société civile burkinabé depuis
1997représente un élément majeur. Il mène des
actions de sensibilisation, de dénonciation, de plaidoyer, de lobbying
et de formation dans le domaine de la lutte contre la corruption et oeuvre pour
que les administrations corrompues soient désignées.
Mais ces actions ne semblent pas très efficaces puisque
43% des répondants jugent mauvaise la manièredont la lutte contre
la corruption est menée au sein du gouvernement. Cependant 32% de la
population déclarent que les actions entreprises pour la lutte contre la
corruption semblent satisfaisantes. La proportion d'indécis demeure
assez importante (25%).
Graphique 35 :
Perception de la population sur la lutte contre la corruption.
Toutefois, l'évolution de l'indice de perception de la
corruption au Burkina Faso de Transparency
International indique que les efforts de ces organisations de la
société civile en matière de lutte contre la corruption
ont eu des effets positifs. Ainsi de 2006 à 2007, l'indice de perception
de la corruption au Burkina Faso est passé 3,2 à 2,9 ; et
même s'il a atteint 3,6 en 2009 soit un rang de 79e sur 180,
le Burkina reste l'un des pays les moins corrompus en Afrique occupant en 2009
la première place des pays les moins corrompus de la zone UEMOA et la
troisième place de l'espace CEDEAO après le Cap-Vert et le Ghana.
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